Disclamer... : L'univers ainsi que les personnages appartiennent à JKR. Seule l'histoire sort de mon imagination :)
Titre de la fiction : Pocket dictionary
Résumé de la fiction :
« Et vous pensez sérieusement que vos vies soient suffisamment passionnantes pour écrire un bouquin ? »
« On est beaux, intellige… »
« Rectification : je suis beau et intelligent. Toi, tu ne sers qu'à procréer. »
Blabla de l'auteur :
Bonjour, bonjour ! (ou plutôt bonsoir bonsoir, vu l'heure tardive à laquelle je publie ce chapitre).
Ca y est, ça a été la grande reprise pour moi. Pour certains d'entre vous aussi peut-être ! Mais en tout cas chez moi ça a pas été de tout repos. Organiser la rentrée jeudi avec les élèves ça va pas être de la tarte ! Surtout pour faire respecter le protocole sanitaire de plus de 50 pages. Hauts les cœurs ! Souhaitez moi bonne chance pour jeudi :D
Petit chapitre (par rapport aux précédents), mais toujours écrit avec plaisir ;) Celui-ci fonctionne différemment puisqu'il se passe en une unique scène et non sur plusieurs années comme les précédents !
Je m'excuse par avance des coquilles de ce texte qui doivent être plus nombreuses que les précédents. Je suis exténuée, je n'ai pas la force de me relire ^^' J'essaierai de rééditer pour corriger tout ça. (Faudrait p'tet que je me trouve une bêta moi)
Enjoy !
Tendresse & chocolats \o/
Sybou'
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Chapitre 4 : D comme Dursley & Cie
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Jour J. Heure fatidique. Minute fatidique. Dans quelques secondes à peine, la porte s'ouvrirait... Et là catastrophe ! Parce que oui, c'était une catastrophe. En tout cas, ça l'était pour James Potter. A cet instant, le concerné se demandait sérieusement comment il avait pu se retrouver dans une situation pareille. Au nom de Merlin, quel Billiwig l'avait piqué pour qu'il accepte une mission aussi suicidaire ? Il aurait mille fois préféré se retrouver devant une dizaine de Mangemorts plutôt que de le rencontrer ! De le rencontrer lui... son père.
- James, détends-toi. Ça va bien se passer, souffla la jeune femme présente à ses côtés.
James tenta de lui sourire, mais il ne parvint qu'à lui adresser une grimace à faire peur n'importe quel être sain d'esprit. Mais la rousse était loin d'être saine d'esprit. Elle était Lily Evans. Et cela signifiait beaucoup de choses pour James Potter. Elle était belle, intelligente, merveilleuse, adorable, d'une grande bonté. Bref, elle avait un nombre incalculable de qualités. Mais face à elles, un seul défaut. Le pire de tous. Celui qui pouvait mettre KO le charme de Lily Evans en un claquement de doigt. Elle était bornée.
Depuis la fin de leur scolarité à Poudlard, Lily était retournée vivre chez ses parents, mais elle passait la plupart du temps avec lui et les Maraudeurs. C'était donc tout naturellement qu'il lui avait proposé de s'installer avec lui. Si ça lui avait paru être une bonne idée au début, c'était sans compter la réaction de sa belle.
Après avoir rougi, bafouillé et marmonné quelques excuses avant de s'en aller, elle avait bien vite repris son tempérament de feu, répliquant que tout ceci était insensé. Mais James Potter était quelqu'un d'intelligent. Il avait su balayer tous les arguments de sa petite amie. Enfin tous…
Sauf un.
« James, tu n'as même pas rencontré officiellement mes parents, et tu veux qu'ils nous donnent leur bénédiction sur notre emménagement ensemble ? »
Là, elle lui avait bien cloué le bec.
Et finalement, la situation s'était retournée contre l'ancien Gryffondor. Il n'était plus question d'installation, de vivre d'amour et d'eau fraiche, d'écouter les petits oiseaux gazouiller blottis l'un contre l'autre.
Non.
Il s'agissait de quelque chose de bien différent. D'une castration dans les règles par Henry Evans. D'un empoisonnement à l'arsenic peut-être. Ou bien même d'une attaque de ces voitures moldues, sans doute plus dangereuses qu'un Magyar à pointes.
Lily Evans avait seulement ri lorsque James lui avait fait part de ses inquiétudes. Inquiétudes fondées selon lui.
Après tout, le père de Lily ne lui avait pas fait un accueil des plus chaleureux à King's Cross, lors de leur retour de Poudlard. Un regard noir, des sourcils froncés, pas l'ombre d'un sourire sur le visage. Même McGonagall – selon James – montrait plus d'égard et de sympathie pour lui.
Et voilà, il se retrouvait là. Il ne savait pas comment, au vu de toutes les protestations qu'il avait émises. Et pourtant !
La seule pensée qu'eut James Potter lorsque la porte s'ouvrit c'est que son amour pour Lily Evans finirait par avoir sa peau.
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- Maman, papa, je vous présente officiellement James Potter !
Un sourire - qui se voulait ravi – plaqué sur le visage, James serra la main des deux protagonistes en face de lui. Si l'expression de la mère de Lily semblait aimable, Henry Evans arbora la même mine renfrognée que lors de leur retour de Poudlard.
Le jeune homme baissa les yeux gênés, tandis que sa petite amie regardait son père avec désespoir.
- Papa, nous avions pourtant convenu que tu te montrerais cordial devant James.
- Je ne l'ai pas accueilli avec mon fusil de chasse, je trouve que mon attitude est tout à fait amicale, répliqua-t-il en regardant sa fille avec amour.
La rousse éclata de rire, tandis que James se ratatina un peu plus. Il ne savait pas ce qu'était un fusil. Mais il savait ce qu'était la chasse. Et ça ne signifiait rien de bon.
- Henry, soit gentil ! Nous avons enfin trouvé quelqu'un capable de supporter le caractère de ta fille…
La concernée prit un air faussement offusqué tandis que Monsieur Evans pouffa.
- J'aurais préféré quelqu'un de mieux coiffé, se moqua-t-il.
Un léger sourire étira les lèvres du Gryffondor. Finalement, il était possible que la soirée se passe bien, s'il était questions de légères plaisanteries.
- Ma mère est d'accord avec vous. Elle prie Merlin tous les soirs pour que je découvre le fonctionnement d'un peigne.
Pendant quelques secondes, un air amusé apparut sur le visage du père de Lily. Mais il récupéra bien rapidement son air pincé. James ne s'en formalisa pas, il savait maintenant d'où venait le côté lunatique de Lily.
- Je tacherai de m'en souvenir pour le prochain Noël !
La réaction que Monsieur Evans attendait ne fut pas celle escomptée. Au lieu de déstabiliser l'ancien Gryffondor, le sourire de ce dernier s'élargit. Pour lui, ce n'était qu'une façon officieuse de lui témoigner son acceptation dans la famille.
Ils se dirigèrent tous les quatre vers le salon. Lily, ayant engagé une conversation avec ses parents, James eut tout le loisir d'admirer l'environnement dans lequel il se trouvait. La pièce était pour le moins chaleureuse, semblable à la salle commune des Gryffondors. De nombreux coussins étaient déposés sur les canapés, eux-mêmes situés sur un tapis moelleux.
James s'approcha de la cheminée, s'attardant sur les nombreuses photos qui la décoraient. Un sourire attendri fleurit sur son visage, lorsqu'il remarqua sa petite amie, âgée de sept ou huit ans, souriant à l'objectif, avec une dent de devant en moins.
- J'ai tout un album rempli de photos compromettantes si le cœur t'en dit James, souffla Elisabeth Evans avec innocence.
- Maman !
James éclata de rire.
- Compromettantes à quel point ?
Les parents de Lily affichèrent le même sourire énigmatique.
- Okay ! Il me semble nécessaire de rappeler quelques règles puisque visiblement vous avez l'air d'en avoir oublié les trois quarts. Pas de photos – Lily souleva un premier doigt en regardant sa mère. Pas de menaces de mort – elle leva son index, foudroyant son père du regard. Pas de tentative de corruption pour entrer dans les bonnes grâces – son majeur se releva sous les yeux amusés de James.
Elle regarda ses trois interlocuteurs à tour de rôle, et finit par grommeler :
- Par Morgane, ne me faîtes pas regretter d'avoir organisé cette rencontre.
Deux hochements de tête répondirent à sa requête, tandis que Henry Evans afficha un air interrogateur.
- De quoi veux-tu qu'on parle alors poussin ? De météo ? Du dernier modèle de moto ? De sport ?
Les yeux verts de Lily s'illuminèrent.
- Eh bien oui, de sport. C'est une excellente idée. Papa, tu savais que James était un excellent joueur de Quidditch.
James haussa les sourcils. Si sa petite amie venait à engager une conversation sur le Quidditch, c'était que les photos qu'elle voulait cacher devaient vraiment être préjudiciables. Intérieurement, il se promit de faire une petite escapade nocturne avec Sirius pour récupérer les pièces à conviction.
- Et que fais-tu avec lui alors ? On ne peut pas dire que tu sois une très grande sportive.
Le sourire de James s'élargit.
- Vous saviez James, que la dernière fois que Lily a joué au football, en plus de rouler sur le ballon et de se fracturer le tibia, elle s'est cognée contre le poteau. Résultat : commotion cérébrale.
- Elle a fait la même chose avec les anneaux de Quidditch, lorsque je lui ai montré comment voler sur un balai.
Les deux hommes éclatèrent de rire, bien que l'un ignore ce qu'était le football, et l'autre le Quidditch.
- Okay, répéta la jeune fille. Quatrième règle, on évite les anecdotes embarrassantes.
Ils tentèrent de se calmer devant l'expression exaspéré de Lily, mais lorsqu'ils reprirent leur conversation, le même sourire moqueur ornait leur visage. James tenta alors tant bien que mal d'expliquer ce qu'était le Quidditch à son beau-père : les différentes balles, son rôle dans l'équipe, les règles basiques, le nombre de points…
- Comme des battes de baseball ?
Alors que James haussait à nouveau les sourcils, ne sachant pas ce qu'était ce baseball, Lily approuva.
- J'ai une batte de baseball dans le grenier, commenta simplement Henry Evans reprenant tout à coup son sérieux.
Un instant interloqué par le changement d'attitude du père de Lily, James se douta bien rapidement de ce qui allait suivre.
- Je me suis toujours demandé le bruit que ça faisait contre le crâne de quelqu'un.
- Demandez donc à votre fille, souffla James en regardant la rousse rougir avec amusement.
L'ancien Gryffondor crut déceler une lueur de fierté dans le regard de Monsieur Evans, lorsque sa fille lui raconta comment en cinquième année, excédée par le comportement de James, elle s'était légèrement emportée face à lui.
- La persévérance est une qualité chez les Potter ou vous aviez juste envie de mettre ma fille dans votre lit ?
Ce fut l'une des premières fois que Lily Evans vit James perdre son assurance.
- PAPA !
- Quoi ? Il me semble que c'est une question tout à fait légitime après tout ce que tu nous as raconté sur ce qu'il te faisait subir à l'école.
La rousse ouvrit la bouche pour répliquer, mais la referma bien rapidement ne sachant que répondre. A ses côtés, James avait gardé le silence, les yeux rivés sur ses chaussures.
- Henry, ce n'est pas le moment de discuter de ça. Petunia et Vernon ne devrait pas tarder à arriver et il serait plus appréciable que je n'ai pas à les accueillir dans une mare de sang, prévint Elisabeth.
- Comment ça Petunia et Vernon ? lança Lily avec des yeux ronds.
- Oh, je ne t'avais pas dit ? Ils ont une grande nouvelle à nous annoncer apparemment. Je me suis dit que cette soirée serait une bonne occasion.
James ne put s'empêcher de poser une main sur le genou de sa petite amie, en la voyant se renfermer. Bien que le père de cette dernière fronçât les sourcils devant ce geste, il ne dit rien. Sa petite fille semblait complètement chamboulée.
- Maman… Je … je pense qu'on ferait mieux de s'en aller.
- Oh Lily, tu es ridicule.
- Je… Tu ne comprends pas. Tunie n'a rien dit à Vernon pour moi. Et c'est vraiment dur de faire semblant d'être normale.
James s'étouffa à moitié avec son verre de vin.
- Qu'est-ce que tu veux dire par « normale » ?
La jeune fille ne répondit rien, se contentant de détourner les yeux.
- Il me semblait qu'on en avait déjà discuté, s'agaça James. Ce n'est pas parce que tu as des pouvoirs magiques que tu n'es pas « normale » comme tu dis si bien.
- Je …
- Il faut que tu arrêtes de te dénigrer comme ça Evans. Tu connais tout comme moi ta valeur, que ce soit dans le monde de la magie, ou dans le monde Moldu.
- James, je t'ai déjà parler de la réticence qu'avait ma sœur…
- Et parce qu'elle est seulement jalouse, tu vas considérer ses paroles ? Pardonnez-moi Monsieur et Madame Evans – ajouta James en se tournant vers les parents de Lily – mais je pense réellement Lily que ta sœur a tort et qu'il est temps que tu sois fière de tes origines.
La concernée fronça les sourcils, une expression furieuse sur le visage. Quant à ses parents, ils échangèrent un discret regard entendu – peut-être que James serait celui qui parviendrait à ouvrir les yeux de Lily.
- Comment oses-tu dire que je ne suis pas fière de mes origines, Potter ? Je me suis battue pour me faire une place dans la magie, et tu le sais mieux que personne. J'ai démontré à de multiples reprises que j'étais une sorcière avec du talent. J'ai cloué le bec des Serpentards en passant au-dessus de toutes leurs insultes et railleries. Et tu oses insinuer que…
Un soupir dédaigneux s'échappa des lèvres de James, tandis que Lily s'énervait un peu plus. Pourtant, ce fut l'ancien Gryffondor qui parla en premier :
- Oui, il me semblait que c'était la Lily que je connaissais. Mais celle qui est en face de moi ressemble davantage à une lâche.
La bouche de la jeune fille s'ouvrit, sous le choc des paroles de son petit ami. Mais à nouveau, elle ne put rien répliquer, la sonnette de la porte venait de retentir, signalant l'arrivée des deux derniers invités.
Un sourire naquit sur les lèvres de James, alors qu'il plantait son regard rempli de défi dans les yeux de sa belle. Cette dernière souffla d'exaspération, puis se tourna, plaquant un sourire des plus hypocrites sur son visage.
- Vernon, Tunie… Quel plaisir de vous revoir !
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- Et je viens d'être engagé dans une entreprise de perceuse, se vanta Vernon en avalant une grande gorgée de vin.
Alors que les visages de tous les convives étaient tourné vers l'homme au cou dodu -comme avait décidé de le surnommer James – Lily mima l'acte de se pendre, déclenchant l'hilarité de son petit ami.
- Il y a quelque chose de drôle, se vexa Vernon Dursley avec un sourire poli.
James reprit contenance, en voyant tous les regards posés sur lui.
- Non, je … j'étais juste en train de me demander si la branche des … des …
- Perceuses, souffla discrètement Elisabeth derrière sa serviette de table.
- Oui, permieuses. Enfin si c'était un bon poste quoi !
Henry parut clairement amusé de la situation dans laquelle se trouvait James, tandis que Petunia lança des regards affolés à sa petite sœur.
- Bien sûr que oui, vociféra cou dodu avec indignation. Les perceuses sont l'avenir de l'industrie. Il s'agit d'une innovation impressionnante. Et cela représente une belle part de l'économie …
Vernon expliqua tous les avantages de son poste. Durant tout son discours, James se contenta de sourire et d'acquiescer. Lily retint un rire, lorsqu'elle reconnu cette même expression que le maraudeur utilisait avec ses anciens professeurs lorsqu'ils lui parlaient de choses dont il n'avait rien à faire.
- Et c'est quoi au juste une pertreuse ?
Vernon s'étrangla dans son verre, tandis qu'Henry Evans dissimula son rire derrière une fausse toux.
- Vous ne savez pas ce qu'est une … une perceuse ?
L'intéressé s'apprêta à répliquer mais le père de Lily le sauva.
- James n'a pas l'air d'être très bricoleur. C'est un outil qui permet de faire des trous.
Le maraudeur éclata de rire devant l'absurdité de la situation. Il était tout à fait impensable que quelqu'un puisse autant s'extasier sur un tel objet. Quel était l'intérêt de faire des trous ? Il se retint de poser la question lorsqu'il aperçut le regard noir de sa petite amie.
- Je ne suis définitivement pas un bon bricoleur, mentit-il avec hypocrisie. Je ne sais pas faire grand-chose de mes dix doigts. A part utiliser un bout de bois peut-être.
L'allusion ne passa pas inaperçu aux yeux des autres convives, à l'exception de Vernon. Si Petunia afficha une expression toujours aussi paniquée, Lily, quant à elle, lui flanqua un coup sous la table. James retint un ricanement, se contentant de lui adresser un clin d'œil.
- Et vous, que faites-vous dans la vie Monsieur Potter ?
- Je …
- Il ne travaille pas, intervint la sœur de Lily avant que James n'ait pu formuler la moindre réponse.
Le regard noir de Lily se dirigea cette fois-ci vers sa grande sœur, alors que Vernon affichait un sourire condescendant. N'appréciant pas l'attitude de son beau-frère, James renchérit avec politesse :
- Je viens tout juste de terminer mes études. Plusieurs choix de carrière s'offrent à moi et je n'ai toujours pas opté pour une branche en particulier. Je préfère prendre mon temps pour ne pas me tromper.
Vernon fit semblant de tousser pour marmonner un « feignant » à destination de Petunia, que tout le monde entendit. Cependant, afin d'éviter un nouvel incident, Elisabeth l'ignora.
- Ah oui, James ? Et quelles seraient vos possibilités ?
Un regard d'avertissement lancé par Lily le coupa dans son élan. Il dû réfléchir intensément à son choix de mots avant de répondre.
- Eh bien, on m'a proposé de poursuivre une carrière dans le sport. Quelques petites équipes m'ont proposé une place dans les équipes de réserve…
Alors que les yeux de cou dodu s'écarquillaient, Lily sourit. Aucune des équipes de Quidditch qui avaient contacté James ne pouvaient être qualifiées de petites. Mais il avait admirablement évité que l'on pose plus de questions à ce sujet. La rousse ne pouvait qu'être fière de lui.
- Sinon, j'aurais bien été tenté de continuer mes études dans la justice.
- Le droit ? s'étonna Henry.
- Oh non, rit James en se passant une main dans les cheveux. Je ne suis pas très branché lois et règlements.
- C'est le moins qu'on puisse dire !
Le ricanement de James redoubla, tandis que Lily levait les yeux au ciel.
- Je préfère me retrouver dans le cœur de l'action, expliqua-t-il. Être derrière un bureau, très peu pour moi. Je pense m'épanouir davantage en… arrêtant les méchants ?
- Pourtant, il me semblait que vous étiez plutôt du genre « abominable petite brute arrogante », s'enquit Henry Evans en levant un sourcil.
Le sourire de James mourut sur ses lèvres à l'instant où le père de Lily prononça ces mots. Lui renvoyer les mots que la belle rousse avait eu à son égard lors de la cinquième année l'avait comme tétanisé.
Vernon éclata d'un grand rire, mais se tut à l'instant où son beau-père lui lança un regard indifférent.
James, quant à lui, bafouilla quelques excuses, avant de sortir rapidement de table et de sortir par la porte d'entrée. Il aurait largement préféré être écrasé par un bus Moldu, plutôt qu'on lui rappelle qu'il avait un jour blessé la femme qu'il aimait plus que tout au monde.
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- Vous ne pensiez tout de même pas que j'allais vous accueillir à bras ouvert après tout ce que vous avez pu faire endurer à ma fille ?
James, assit sous le porche, leva les yeux vers le père de Lily, une expression clairement étonnée plaqué sur le visage. Il ne s'attendait vraiment pas à ce que ce soit Henry Evans qui viennent le voir, après son départ précipité de la salle à manger. Il avait plutôt envisagé la possibilité que Lily vienne le sermonner quant à son attitude déplorable.
- Je … Je suis désolé, souffla-t-il en constatant que l'homme en face de lui s'attendait à une réponse.
Monsieur Evans vint s'asseoir à côté de lui en silence. Il attendait visiblement une réponse plus correcte que celle que venait de lui fournir le maraudeur.
- Je sais que c'est loin d'être suffisant, que ce n'est pas vraiment ce que vous voulez entendre. Mais je crois que je n'ai pas de meilleure réponse que celle-ci.
Un ange passa.
- Je suis désolé d'avoir pu agir comme un crétin …
Un haussement de sourcil fut la seule réponse que donna le père de Lily.
- D'avoir agit comme un crétin, rectifia James avec une grimace. Je sais que j'ai pu faire souffrir votre fille par le passé. Elle et moi, on était si … Différents.
- Alors qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis ?
Ce fut au tour de James de sembler étonné. Jamais, au cours de la soirée, Henry n'avait fait sentir au garçon qu'il croyait aux sentiments sincères de celui-ci envers sa fille.
- Je vois bien que vous l'aimez, expliqua Henry. A la façon dont vous la regardez…
Les lèvres de James s'étirèrent en un léger sourire.
- A la manière dont vous la défendez, aux paroles que vous avez eues pour lui faire comprendre qu'elle est une fille extraordinaire.
Henry eut un instant d'hésitation avant d'ajouter :
- A la résistance que vous avez pour ne pas coller votre poing dans la figure de Vernon.
James pouffa de concert avec le père de Lily.
- Je l'aime plus que tout. Je… Je ne suis pas toujours d'accord avec elle, notamment le fait qu'elle veuille cacher sa vraie nature. Mais je respecte ses décisions, et s'il faut que je passe pour un incapable devant… devant lui, tant pis.
Henry Evans hocha la tête, assimilant les paroles de son futur beau-fils.
- Je ne sais pas ce qui a changé, admit James en répondant à la question qui lui avait été posé quelques minutes auparavant. Elle est toujours aussi bornée, lunatique, assez rabat-joie sur les règles, et pas sportive pour un gallion… Mais, je me suis rendu compte qu'elle était tellement plus que ça. Elle est intelligente, belle, douce et incroyablement tolérante.
James se tut quelques instants, ne sachant pas très bien où ses mots allaient le conduire. Pourtant, d'instinct, il reprit la parole :
- Je m'en suis rendu compte trop tard, et le mal était déjà fait. Vous avez parlé de persévérance en début de soirée. Lily quant à elle à l'époque parlait de stupidité. Mes amis, de folie. Mais pour moi, c'était juste …
Il ne put terminer sa phrase. Il ne savait pas quel mot employé pour qualifier son acharnement. Tous les adjectifs prononcés par son entourage étaient corrects. Il s'agissait simplement d'un mélange de ces trois mots.
- J'ai alors essayé de changer, murmura James abandonnant l'idée de finir sa phrase précédente. De lui montrer qui j'étais vraiment derrière l'attitude de crétin. Il m'a fallu du temps pour gagner sa confiance. Il m'en a fallu encore plus pour gagner son cœur.
- Vous la rendez heureuse, commenta Henry dissimulant tant bien que mal ses émotions.
- Je l'espère. Je m'y emploie en tout cas.
Un air de détermination s'empara des traits du jeune homme, et Monsieur Evans ne put s'empêcher de sourire. Il tendit la main avec fierté, essayant ainsi de montrer l'acceptation de James dans la famille. Un mélange de gêne et de bonheur, l'ancien Gryffondor lui serra la main.
- Vous saviez pourquoi cette rencontre était absolument nécessaire ? demanda James, sa main toujours serrée à celle du père de Lily.
Ce dernier ne répondit rien, attendant que le jeune homme poursuive.
- Nous avions prévu de vous annoncer notre emménagement ensemble. Je sais que pour vous les moldus, c'est quelque chose qui semblerait précipité. Mais chez nous, les sorciers, c'est quelque chose de fréquent. Mais je n'ai pas envie de me cacher derrière cette excuse ce soir. Si j'ai demandé à votre fille d'emménager avec moi, c'est parce que je l'aime. Que j'ai pour objectif de passer le restant de mes jours avec elle. Que je ne veux pas vivre un jour de plus loin d'elle. Que j'ai prévu de l'épouser. Que nous ayons des enfants ensembles. Je …
- Etes-vous en train de me demander la main de ma fille, James ?
Le maraudeur s'interrompit. Puis, un sourire en coin apparut sur son visage. Il passa une main dans ses cheveux, montrant la nervosité de sa réponse, et planta ses yeux noisette dans les yeux verts du père de Lily.
- Je crois que c'est exactement ce que je suis en train de faire.
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A propos de l'histoire :
Tamtadada…
Pour la petite histoire de ce chapitre, pour ceux que ça intéresse, à la base, je voulais pas du tout écrire ça xD
En fait, j'avais prévu de faire une coalition entre James et le père de Lily contre Vernon. Et puis après réflexion, je me suis dit que c'était pas très sympa pour Vernon. C'est pas vraiment de sa faute s'il est stupide (ahahah).
Vous l'aurez remarqué que le titre n'était qu'un prétexte pour insérer la rencontre beaux-parents James. Il faut bien que je meuble toutes les lettres avec mon abécédaire hein. J'espère que vous n'êtes pas trop déçus !
Des bisous tout plein !
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Remerciements :
Merci pour les favoris. Merci pour les followers. Merci pour les reviewers. Merci pour ceux qui ont lu jusqu'au bout ! Merci aux lecteurs fantômes (même si je préférerais que vous me donniez votre avis *siffle*)
On se retrouve bientôt avec la cinquième lettre de l'alphabet : « E comme Evans ».
Comment aurais-je pu faire autrement ? Peut-être une autre tranche de vie James & Lily… Peut-être pas ! Non je ne dis rien ! J'aime bien vous voir hésiter sur la suite *mouhahahah*
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Info de dernière minute :
Comme j'ai repris le chemin de l'école, et qu'il faut que je prépare ma classe pour mes élèves, il est fort possible que le rythme de publication change et que je poste mes chapitres le mercredi (oui, il vaut mieux éviter de se coucher à des heures indécentes pour survivre à des marmots de 10 ans). Je vous y préviendrais !
See you soon \o/
Et surtout, prenez soin de vous.
Sybou'
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RaR anonyme :
Guest : Ahahaha. Ca reste un de mes couples favoris. Je ne pouvais décemment pas passer à côté. Merci pour ton commentaire ;)
