Les enfants de l'Ordre d'Ignatia

Note : Salut tout le monde en ces temps de confinement, j'ai choisi de vous publier certains de mes textes (finis ou pas) en espérant qu'ils puissent vous divertir. Pour l'Ordre d'Ignatia, j'ai débuté l'écriture en septembre 2019, je l'ai repris récemment et j'ai écris en tout et pour tout 14.880 mots répartis en 7 chapitres. L'histoire n'est pas terminée.

Note 2 : Dans cette histoire, un certain nombre d'événements sont modifiés. Les caractères des personnages peuvent aussi avoir évolué à cause leurs expériences différentes.

Prologue

Devant la maison, si semblable aux autres, de Privet Drive, se tenait une personne qui n'avait rien à faire là. Tout en lui l'indiquait et n'importe quel nez curieux se présentant à la fenêtre aurait pu s'en rendre compte d'un seul coup d'œil. Seulement, en cette journée orageuse, les rideaux étaient tirés et les nez curieux observaient sans doute un quelconque programme dans cette boite à image moldus qu'ils nommaient « télévision ».

L'homme remonta son col sur sa nuque et pris une inspiration profonde. Il tenta de réunir autant de courage que de conviction pour aller toquer à la porte de cette maison. Ce genre de porte qui ne vous dit pas que vous êtes au bon endroit, mais qui, au contraire, entretient le doute tant elle est similaire à la porte d'à côté.

Venant de l'intérieur, il entendit les pas lourds d'un individu qui ouvrit, assez violement et sursauta aussitôt après en voyant l'étrangeté de celui qui l'avait dérangé.

- Rentrez ! Rentrez ! Quelqu'un va vous voir !, s'écria-t-il alors.

L'intrus inclina poliment la tête et accepta de pénétrer dans la maison. Après tout, il était là pour ça. A l'étage, les pleurs d'un nourrisson retentirent, suivit rapidement par ceux d'un second. Voilà qui expliquait les cernes profondes sur le visage de Monsieur Dursley.

- Que faites-vous ici ?!

Le moldus n'était visiblement pas content de le voir, même s'ils ne se connaissaient pas. Peut-être changerait-il d'avis en entendant la proposition qu'il avait à lui faire.

- Je me présente. Je m'appelle Xenophilius Lovegood.
- Vous êtes un sorcier. Je ne veux pas de ça chez moi et encore moins devant ma porte., coupa Vernon, déjà rouge de colère.
- Tant mieux. J'ai une proposition à vous faire. Actuellement, il y a deux sorciers sous votre toit dont l'un est en train de produire un certain raffut. En grandissant, il fera de la magie accidentelle. Il se retrouvera là où vous ne l'attendez pas. Il aura les cheveux qui changeront de couleurs au grès de ses humeurs ou peut-être que de la fumée lui sortira des oreilles en cas de migraine. La magie est visible sous bien des formes.

Au fur et à mesure, l'homme blanchissait abandonnant le rouge vif pour une couleur aussi pale que la craie, même si deux points de couleurs restaient visibles sur ses joues. S'il en avait été physiquement capable, il se serait sans doute liquéfié également. Peut-être que la sueur en surabondance qui apparaissait sur son front était une tentative à cet égard. Xenophilius retient le sourire indulgent qui était tenté de fleurir sur ses lèvres.

- Les enfants sorciers ne sont pas toujours évidents. Néanmoins, nous avons une proposition à vous faire. Je représente un Ordre ancien qui a décidé de réunir certains enfants sorciers afin de les éduquer dignement. Je suppose que vous n'êtes pas sans ignorer que Harry jouit d'une certaine renommée. Beaucoup de sorciers risquent de vouloir découvrir où il habite. Beaucoup de journalistes aimeraient couvrir un tel scoop. Je peux vous l'affirmer, journaliste, c'est mon métier premier et je vous ai trouvé sans aucune difficulté. Confiez à cette école le petit Harry et vous n'entendrez plus parler de lui. Cela vous allégerait de bien des tracas.
- Mais … le sorcier … Dumbledore, il a dit que le garçon devait rester là.
- Oui, il l'a sans doute dit, cependant une autre opportunité s'ouvre à présent et vous seul pouvait décider de ce qu'il convient de faire.
- Je refuse de verser le moindre dollar pour éduquer ce gosse.
- Ne vous inquiétez pas pour cela. Nous ne voulons pas de votre argent. Seulement vous délester de ce poids. Sa scolarité sera gratuite.

Xenophilius détestait chaque mot qu'il prononçait et tentait de rester concentré sur les négociations en oubliant les deux enfants qui pleuraient toujours dans le fond. Une voix de femme lui parvenait de temps à autre, elle s'occupait visiblement des nourrissons. Enfin au moins de l'un d'entre eux car les pleurs du second ne faiblissaient pas.

- Donc … Je vous signe un papier ?
- Oui.
- Et vous emmenez le gosse ?
- Oui.
- Et il ne reviendra plus ?
- Non, sauf si vous le désirez véritablement mais ce n'est pas vraiment encouragé. Après tout, Harry est un sorcier … Il risque de vous paraître de plus en plus étrange en grandissant. Habituellement les enfants reviennent dans leurs familles pour les vacances, mais il pourrait bien bouleverser votre quotidien et se faire remarquer… et bien… du voisinage.

Vernon frémit. L'enfant était déjà une abomination.

- Et personne ne viendra nous embêter à propos de ça ?
- Peut-être qu'ils viendront. Il suffira de répondre que vous avez confié l'enseignement de Harry à une école privée, l'Ordre d'Ignatia. Vous êtes son tuteur. Vous pouvez encore choisir où il étudie, n'est-ce-pas ?
- Bien-sûr !, répondit immédiatement Vernon. Bien-sûr, répéta-t-il plus doucement. Mais c'est un bébé…
- L'apprentissage de la magie commence au berceau, il n'y a rien d'étrange à cela. Peut-être désirez-vous en parler avec votre femme ? Je peux revenir chercher Harry plus tard. Disons … demain ? Cela vous conviendrait-il ?

Une heure plus tard, à peine, sous le ciel lourd de nuages noirs, Xenophilius ressortait avec le jeune Harry Potter, âgé d'à peine un an, dans les bras. Les moldus n'avaient pas voulu attendre. Ils s'étaient débarrassés du jeune héros avec un soulagement qui aurait dû être honteux. Malgré le malaise qu'il ressentait, Xenophilius n'hésita pas un instant à transplaner avec l'enfant pour le remettre à ses nouveaux tuteurs.

Après une sensation aussi caractéristique que le son produit : un « POP », il arriva en pleins cœurs d'une cité perdue, au cœur d'une forêt dense. Elle était bâtie avec des pierres grises, qui n'avaient rien de spectaculaires. Des chemins montaient jusqu'au sommet de la cité, sans que la moindre trace d'escalier ne soit présente. Tout au long des chemins, des plantes phosphorescentes éclairaient faiblement leurs passages, elles volaient, littéralement, au-dessus du sol, mû par une magie ancienne. Tout transpirait la magie ici. De la même façon que tout Privet Drive semblait hurler : moldu ! Dans cette cité, tout était criant d'une vieille magie que l'on aurait pu croire oublié.

Ce fut Segta qui apparut le premier pour le recevoir. Le sorcier avait la peau très pâle et ses yeux étaient semblables à deux orbes blanches et ses cheveux noirs étaient soigneusement noués sur sa tête en tresses compliquées.

- Xenophillius, je suis ravi de vous revoir.
- Moi de même, Segta. Je vous emmène le jeune Harry Potter.

Segta acquiesça simplement avant d'ouvrir les bras pour y recevoir l'enfant. La magie crépita entre eux, quelques secondes et c'était fini. Harry Potter appartenait à présent à cette cité et rien ne pourrait l'en y retirer de force. Ni Dumbledore et tous ses alliés politiques qui ne valaient rien ici-bas, ni Voldemort et toutes ses forces maléfiques qui ne sauraient même pas pénétrer ces bois.

- Le jeune Neville a-t-il fait bonne route ?, demanda Segta en berçant le petit être qui dormait à présent à poing fermé.
- Oui, il est arrivé hier sur le Pic des Glaces. Je dois encore aller chercher certains enfants, en dehors de l'Angleterre, mais je pense que le plus urgent a été accompli.
- C'est une magnifique réussite. Je tenais à vous féliciter.

Xenophilius eut un sourire indulgent, après tout, dans toute cette affaire, il n'y était pour rien ou presque, il avait surtout servi de messager. A cause de son travail, il avait l'habitude de voyager et d'enquêter, la première fois qu'il avait vu cette cité, il en avait été profondément émerveillé et la culture de ce peuple était un trésor plus grand encore. Il avait eu la chance d'être reçu comme un ami, alors qu'il n'était qu'un inconnu et de découvrir une partie de leur histoire jusqu'à l'histoire commune avec les sorciers actuels. C'est peut-être pour ça qu'il les avait rejoints ou peut-être à cause de la douceur sans faille de cette forme de magie. Il s'était senti complet pour la première fois de sa vie.

Segta l'invita à le suivre et l'enfant dans les bras, il gravit la cité. Plusieurs fois, ils s'arrêtèrent face aux autres habitants de ce lieu majestueux afin de présenter Harry et au bout d'une demi-heure de marche, ils parvinrent au logement de l'homme. Ce n'était qu'une seule et unique pièce où se tenaient deux couvertures posées à même le sol, un sol fait d'une mousse étrange, moelleuse comme le meilleur des matelas et que Xenophilius n'avait jamais vu ailleurs. Segta coucha le bébé dans la couche qui était prévue à cet effet et se retourna vers son hôte pour le remerciait, à nouveau, de sa confiance.

Quand il dû rentrer chez lui, il le fit presque à regret. Presque, car s'il quittait cette si douce magie, il allait également retrouver les bras aimants de sa chère Pandora. Néanmoins il n'avait pas la moindre inquiétude pour Harry. Il grandirait ici et il serait bien plus heureux que chez les Dursleys ou même chez une autre famille sorcière. Ce fut donc fier de son travail et des actes accomplis que Xenophilius partit.

Note de fin : qu'en pensez-vous ? Merci à ceux qui me laisseront un commentaire, ça me remotive très souvent !