Auteur : Mangafana

Disclaire : Rien n'est à moi.

Partie 1


John sortait du cinéma. Il avait été voir un film seul mais ça ne le dérangeait pas. Au contraire, il aimait bien, avoir des moments de paix, comme ceux-là. Il hésita ensuite un peu. Devait-il aller prendre le tub ? Mais il n'en avait pas vraiment envi, trop de monde, alors il décida de rentrer chez lui en prenant les petites rues.

D'un bon pas cadencé militaire, il parti, le sourire aux lèvres. Après tout, il passait une bonne soirée, il avait vu un bon film, il allait faire une bonne marche et en rentrant, il allait s'arrêter chez Angelo pour qu'il lui donne de ses fabuleuses lasagnes à emporter et il les mangerait devant un bon film, tranquillement assit sur son fauteuil, chez lui.

Alors qu'il marchait depuis 10 minutes, il entendit un bruit étouffé qui le fit ralentir. Il chercha d'où pouvait venir ce bruit étrange puis il repéra une ruelle, de l'autre côté de la route. Regardant des deux côtés avant de traverser, il s'approcha encore et demanda :

-Eh, tout va bien ?

En effet, ce son qui l'avait interpellé ressemblait à s'y méprendre au son d'un corps qui tombe. Et là, se découpant en ombre chinoise, il vit un homme penché sur un corps étendu et lui planter un couteau dans la poitrine. John, n'écoutant que son courage, carra ses épaules et se précipita au pas de course dans la ruelle. En arrivant, il vit effectivement un homme penché sur un corps, un couteau à la main. L'homme en question, le voyant arriver, se leva précipitamment et courut vers l'autre sortie de la ruelle, tournant le dos à John. Celui-ci hésita un peu, devait-il le poursuivre ? Mais il n'était pas policier, en revanche, il était médecin et s'il pouvait sauver la victime, alors il le ferait.

Il courut vers l'homme à terre, un homme d'un certain âge avec une moustache, et tenta de comprimer la plaie. Il sorti son téléphone en même temps et, activant le haut parleur, le posa près de lui pendant qu'il essayait de sauver la victime, malgré la mare de sang qui les entouraient déjà, signe d'un funeste destin.


Lestrade passa les rubans de la police et s'adressa à un officier de police qui semblait l'attendre :

-Qu'est-ce qu'on a ?

-Comme les autres, un meurtre d'une personne âgé. Il s'agissait de Jonas Belgum, 76 ans.

-Cheveux blancs et moustache ?

-Oui.

-Bon sang, ce type est dingue de s'attaquer à des vieux.

-Mais on à quelque chose de différent, cette fois.

-Ah ?

-Il a été interrompu. Et on a un témoin.

-C'est pas vrai ?! S'exclama Greg, n'en croyant pas sa chance.

-Si. On l'a installé dans l'ambulance.

-Blessé ?

-Non, mais couvert de sang, on ne voulait pas le laisser comme ça alors on lui a demandé de rester dans l'ambulance. On ne l'a pas interrogé, non plus. On attendait que vous arriviez.

-Parfait, merci beaucoup. Où est cette ambulance ? Demanda Greg, plus heureux que depuis des semaines.

L'officier de police le conduisit à l'ambulance dont le fond était caché par un mur, pour préserver l'identité du témoin.

Il passa le coin et resta stupéfait :

-John ?

-Greg ! Ça alors, je suis content de te voir, mon vieux. Dit John en se levant pour serrer la main du policier. En faisant ce geste, il se rendit compte que ses mains étaient couvertes de sang, aussi il se ravisa et lui fit juste un sourire.

-C'est toi, le témoin ?

-Oui, j'ai tout vu, pour mon plus grand déplaisir.

-J'imagine, oui. Tu saurais décrire le meurtrier ?

-Bien sûr, mais avant ça, une question. L'officier qui est arrivée ici en premier m'a dit que ce n'était pas le premier, c'est donc un tueur en série. Pourquoi j'en ai pas entendu parler dans les journaux ou à la télé ? Et pourquoi tu n'as pas fait appel à Sherlock ?

-On a étouffé l'affaire pour éviter que la panique ne s'installe à Londres, quand à appeler Sherlock, j'aurai bien aimé mais ce tueur à commencé son massacre depuis 2 semaines et …

-Et Sherlock est en mission pour Mycroft depuis 2 mois … Ouais, désolé. Il tue à quelle fréquence ?

-Tous les trois jours.

-C'est hyper rapide.

-Et on n'a aucune preuve alors ton témoignage sera décisif. Tu penses que tu pourras en faire un portrait robot ?

-Oui, je l'ai vu assez clairement.

-En attendant que le dessin soit fait, tu peux me le décrire sommairement ?

-Bien sûr. Homme 40-45 ans, grand, au moins 1,95 m, bien bâtis et musclé, peut-être 90 kg, …

-La belle bête, quoi.

-Tout à fait. Chauve, yeux bleus … Il portait un pull rouge foncé à col en v et un jean noir.

-Tu l'as bien vu.

-Disons que l'image m'a marqué.

-Oh, alors là, je ne comprends pas pourquoi ?! Dit ironiquement Greg.

John eut un petit ricanement et Greg lui fit signe de se lever :

-Aller, viens, on va au bureau pour que tu vois le dessinateur. John, ton témoignage est vraiment capital. Sans toi, on ne le retrouvera jamais. Tu devras témoigner quoi qu'il arrive. Tu l'as bien vu porter le coup fatal ?

-Oui. Au moment où j'arrivais.

-Et tu es sur de pouvoir l'identifier ?

-J'en mettrais ma main à couper.

-Bien, parce que ça fait 2 semaines que ce gars joue avec nous et j'en ai marre.

-Ne t'en fais pas, je suis sûr qu'on l'aura bientôt. Dit John avec un sourire alors qu'il grimpait dans la voiture de Greg.


John était soulagé. Il était resté au poste de police avec le dessinateur pour le portrait robot du tueur pendant 3 heures. Il était actuellement plus de minuit et il voulait rentrer chez lui pour dormir. Greg lui avait bien proposé de le raccompagner mais John savait que le policier avait encore beaucoup de travail alors il avait décliné son offre.

En sortant sur le perron de Scotland Yard, John remarqua que son lacet était défait. Il se pencha pour le refaire et se cru revenir en Afghanistan. On lui tirait dessus. N'écoutant que son instinct, John fit une roulade sur le côté et se plaqua derrière une colonnade. Il regarda en direction des tirs et vit l'homme, le meurtrier, dans une voiture noire sans plaque qui rangeait un fusil automatique et s'enfuyait dans la voiture sur les chapeaux de roue.

Quand l'homme fut parti, John relâcha la pression et s'accroupi, essayant de récupérer son souffle qu'il n'avait pas eu conscience d'avoir retenu.

Greg arriva à ce moment là près de lui, son arme sortie et prêt à faire feu.

-John, ça va ?

-Ouais, il y a des blessés ? demanda le médecin en reprenant le dessus.

-Non, une vitre cassée et des trous dans les murs mais pas de dommage humain.

-Ouf.

-Quand je tiendrais ce fils de …

-C'était lui.

-Qui ?

-Le meurtrier.

-… Il devait savoir que tu étais là. Il voulait te tuer avant que tu ne parles.

-Je pense, oui.

-Tu n'es pas en sécurité à Londres, John. On va devoir t'envoyer ailleurs.

-Quoi ?

-John, si il a essayé de te descendre ici, devant le commissariat, est-ce que tu crois vraiment que de venir t'attaquer à Baker Street va le déranger ? Ça va mettre Mme Hudson en danger.

-Mais je … Je pourrais rejoindre Sherlock …

-Si tu savais ou il était, tu ne serais pas tout seul à Londres. Toi loin de ton amoureux volontairement, je n'y crois pas deux secondes. Je sais que Mycroft l'a kidnappé pour une affaire et que tu n'as pas eu de nouvelles de lui depuis son départ.

-Je pourrais appeler Mycroft.

-ça aussi tu as essayé et tu n'as pas réussi. Ils sont injoignable l'un comme l'autre. Et tu sais comment je le sais ? Il n'y a plus de voiture noire bizarre devant chez toi et quand je vais à Baker Street, je n'ai pas que des feux verts, contrairement à avant. Non, John, c'est sérieux. Tu n'es pas en sécurité, ici.

-Mais, et si Sherlock rentre pendant que je suis absent ?

-Je dirais à Madame Hudson de l'informer que tu es avec moi et qu'il doit me contacter.

-Et ou est-ce que j'irai ?

-Je ne le sais pas moi-même. C'est le MI6 qui est chargé de la protection des témoins.

-Je pars quand ?

-Dans une heure, Sally les a appelé.

-Je dois rentrer chez moi pour faire mes bagages.

-Trop dangereux, tu restes ici.

-Mais je ne sais pas combien de temps je serai parti et je n'ai même pas ma brosse à dent.

-Les agents du MI6 pourvoiront à tous tes besoins. Calme-toi, John, ça va bien se passer, promis. Lui dit son ami en lui mettant une main sur l'épaule.

John soupira, comme défait, puis acquiesça. Il n'avait rien de mieux à faire depuis le départ de Sherlock, de toute façon.

A suivre