Avant-Propos

Bonjour, bonsoir à tous et à toutes.
Bienvenu dans cette nouvelle Fanfiction.

Avant de commencer il est IMPORTANT que vous preniez compte des points qui suivent :

• C'est une romance homosexuelle, Gay , vous n'aimez pas, vous sortez
• Aucune scène de sexe ne sera fait.
• Des thèmes difficiles y sont abordés comme le viol ou la violence sur enfant.
• Les chapitres à risques comportent un avertissement
• Je ne sais pas tous les combien je posterais. (donc demandez pas)
• MAJ de Mai, j'ai une bêta !
• Elle est, à ce jour (le 24 Mars 2020) Presque fini. Donc, pas de panique quand à ce qu'elle soit abandonnée lâchement sur le bord de l'autoroute.

Aussi, c'est un UA. ce qui veut dire: J'EXPLOSE LE CANON : Voldemort est bel et bien mort grâce au sacrifice de Lily. Pas d'horcruxe, pas de cicatrice, James bien en vie, Regulus aussi, Narcissa horrible, Famille Black extra (Walburga est une mamie géniale)

Toute personne qui viendra me faire une remarque sans avoir lu au préalable ceci, je lui ferais recopier à main nue tout l'avant propos une dizaine de fois. Vous êtes prévenu.

Sur ce, bonne lecture.


Chapitre 1 : Apprendre la Vérité.

Mort… Son père était mort dans son sommeil suite à la dragoncelle. Qui aurait cru qu'un vieil homme pourrait l'attraper ? Pas lui en tout cas. Il soupira et avala son troisième, peut-être quatrième verre de whisky. Il commençait à voir légèrement trouble. Lucius jeta un regard agacé vers la lettre ouverte sur son bureau. Foutue lettre qui venait foutre le bordel dans sa vie. Une lettre criante de vérité.

Il ricana et passa une main dans ses longs cheveux blonds. Qui aurait foutu crut que sa femme, celle qui faisait le plus beau plaidoyer sur la loyauté et la fidélité, écartait ses cuisses aussi facilement… Encore mieux, qu'elle le faisait pour ce vieux con d'Abraxas Malfoy.

Le nouveau Lord lança son verre vide à travers le bureau, s'écrasant contre un mur en des milliers de morceaux. Il prend prit la bouteille et bois but carrément au goulot. Cette entrevue avait mené à beaucoup de choses entre eux apparemment… dont la conception d'un enfant.

La brûlure de l'alcool, le fait fit tousser. Tout tangua horriblement et cela n'arrangea pas la douleur profonde au fond de son cœur. Celui qu'il avait pris pour son fils… était en fait son frère, son demi-frère. Draco était l'enfant de son père et de sa femme. Enfant d'un foutu adultère qui se passait sous ses yeux.

En plus, cette… foutue bonne femme voulait faire de son fils, enfin son frère, un Lord à seulement quatre ans. Quatre foutues années et voulait déjà en faire un parfait petit Lord. Ce n'était qu'un enfant. D'accord qu'il y a des principes à respecter et que c'est un héritier… enfin non, c'est lui le Lord et s'il a un enfant… ce sera le futur Lord ou Lady et jamais Draco n'aurait eu de titre… au risque que la famille se sépare en deux. À moins que la garce n'ait prévu de le tuer.

Parce que quand il y réfléchit, avec son cerveau imbibé d'alcool, c'est impossible que son vieux ait chopé la dragoncelle. Surtout pas si âgé et que Draco ne l'ait pas eu. Il y avait quelque chose qui n'allait vraiment pas.

Il vint pour boire de nouveau la bouteille qu'elle se révéla vide. Il grogna et la fit tomber au sol. Il claqua des doigts, essaya du moins, mais non, rien. Il grogna et jeta au sol tout ce qu'il y avait sur le bureau, c'est-à-dire, plus grand chose à cause de son premier éclat de colère.

- D… Dobby.

L'elfe surexcité arriva, mais se figea en voyant l'état de son maître. C'était la première fois qu'il le voyait aussi mal en point et complètement ivre. L'homme, la tête sur le bureau darda son regard trouble sur la créature.

- Ap… Apporte-moi une aut' bouteille, dit-il en montrant la bouteille vide au sol.
- Dobby, ne veut pas désobéir. Mais Dobby pense que maître Lucius devrait aller dormir plutôt que boire, dit-il en s'aplatissant presque complètement au sol.
- Obéis sale… sale elfe ! Chui l'maître alors jte d'mande de m'donner une aut' bouteille, pas de m'donner à m'dire de c'que j'dois faire.
- Dobby obéit monsieur.

L'elfe claqua des doigts, faisant apparaître une nouvelle bouteille. Bouteille qui fut immédiatement prise par l'homme blond. Dobby secoua tristement la tête et popa ailleurs. Il reviendrait plus tard pour nettoyer la pièce et s'occuper du maître.

La bouteille fut complètement vidée de nouveau et l'homme tomba de son siège, à même le sol. Endormi. Ce fut le soleil, qui le réveilla. À moins que ce fût le fait qu'il était secoué par quelqu'un. Il ouvrit un œil difficilement, la bouche pâteuse. Il était dans son lit, dans sa chambre privée et à côté du dit lit, se tenait son meilleur ami qui le regardait avec agacement.

- Bordel, je ne t'ai jamais vu dans un état pareil.
- Shhhh, j'ai mal au crâne, dit-il en essayant de se relever.
- Tu n'avais pas qu'à autant boire. Par Salazar, laisse-moi t'aider.

Severus passa son bras dans le dos de son ami et le fit asseoir dans le lit. Le Lord blond posa sa main sur sa tête qui pulsait au rythme de ses battements de cœur. Une potion à l'odeur écœurante lui fut mise sous le nez. Il sentit un haut-le-cœur le prendre et tourna la tête.

- Avale et ne fais pas ta mijaurée. Tu n'es pas en position de négocier Monsieur "je me bourre la gueule tout seul".

Lucius prit la potion, fronça du nez et l'avala cul-sec. Il sentit tout de suite l'effet et tous les symptômes de la gueule de bois partir. Il tendit la fiole vide à son ami et le remercia d'un hochement de tête. Une deuxième fiole lui fut mise en main. Il l'avala tout aussi rapidement et soupira.

Le potionniste prit place sur le rebord du lit et observa le blond. Son regard oscillait entre douleur et colère. Quelque chose proche de la trahison. Il soupira lui aussi.

- Qu'est-ce qui s'est passé pour que toi, Monsieur parfait, se retrouve dans un état pareil ?
- Le vieux est mort, mais ça tu le sais. Dans une lettre qui m'est adressée, il m'avoue que Draco … n'est pas mon fils, mais le sien. Ça fait putain de mal. Cela se passait sous mes yeux et je n'ai rien vu.
- Oh la salo… garce, dit-il en se reprenant et toussotant sous le regard légèrement amusé de son ami.
- Ouais. Tu ne pourrais pas garder Draco aujourd'hui ? J'ai… des choses à faire. Je ne veux pas qu'elle continue et je ne garantis pas le fait que le manoir reste debout quand j'aurais fini tout ça.
- Je vais en prendre soin, prends ton temps et viens le chercher chez moi quand tu auras fini. Même si t'as besoin de plusieurs jours t'en fait pas.
- Merci, Severus. Dobby.

L'elfe popa et vit que son maître allait mieux. Il fit une courbette exagérée.

- Que peut faire Dobby pour maître Lucius ?
- Nous allons avoir beaucoup de travail à partir d'aujourd'hui. Mène Severus à Draco et si tu as un souci avec … Narcissa, dis-lui que c'est sous mon ordre.
- Maître Lucius va chasser la méchante maîtresse d'ici ?
- Encore plus que ça Dobby, je vais détruire le manoir jusqu'aux fondations quand tout sera terminé.

Dobby fit un bruit étranglé, à moins que ce soit Severus qui le fit, mais les deux regardèrent le Lord blond assis dans son lit, le regard déterminé. Le potionniste comprit alors que Lucius allait reprendre sa vie en main. Il se leva et d'un signe de tête suivit le petit elfe à travers le manoir.

Dans sa chambre, Lucius s'étira et se leva. Il passa ses cheveux derrière son épaule d'un coup habile de la main et se dirigea vers la salle de bain attenante. Il observa son reflet un instant dans le miroir au-dessus du de la vasque en ivoire. Il avait gardé ses cheveux longs à cause de son père, maintenant qu'il avait disparu de sa vie, il pourrait peut-être bien faire ce qu'il voulait. Il passerait chez le coiffeur.

Il regarda la salle de bain qui était dans les tons bleus, richement décoré avec des liserés d'or, des matériaux précieux. Avait-il vraiment besoin de tout ce luxe ? Peut-être pas autant. Il enleva son pyjama en soie et pour la première fois le laissa choir à même le sol. Il se glissa sous le pommeau de douche et ouvrit le robinet. L'eau fut froide dans un premier temps, mais arriva rapidement à température voulue. Il prit les produits à portée et se lava, n'ayant rien à faire de leur prix ou de l'appartenance. Il se retrouva ainsi avec une odeur de fraise grâce au produit pour le corps de son fils.

Il sortit nu, une serviette frottant ses cheveux pour aller devant son armoire. Il prit une tenue qu'il mettrait tous les jours et continua de se sécher les cheveux manuellement. Dobby arriva en popant et annonça que Severus avait bien pris Draco avec lui et que maîtresse Narcissa n'était pas dans la maison. Lucius le remercia et lui demanda de le mener aux cuisines, il avait envie de casser encore un peu son image.

Il se sentait comme un gosse. Il brisait toutes les règles qui avaient été dites sous ce toit. Avachis dans le canapé, les pieds nus sur la table et bol de céréales devant lui. Il se sentait parfaitement bien et ne sentait pas la honte ou un quelconque changement. Il avait laissé le journal dans la cuisine, il n'avait pas envie de se fatiguer.

À l'entrée de la pièce, les trois elfes de maisons regardaient fascinés leur maître dans le canapé. La mort du patriarche apportait avec une nouvelle ère bien meilleure et sûrement moins violente. Lucius voyait leurs regards et tourna la tête et leur sourit.

- Approchez, je vais vous donner les consignes pour les heures à venir.

Les trois créatures approchèrent et se mirent en rangs.

- Dobby vous l'a peut-être dit, commença-t-il en s'adressant aux deux autres, mais avec la mort d'Abraxas, j'ai hérité de cet endroit. Mais les dernières révélations m'ont blessé et je vais nettoyer cet endroit du toit jusqu'aux fondations. Votre travail va être de vider tout ce qui m'appartient personnellement quand je vous l'ordonnerai. Narcissa n'est plus votre maîtresse à compter de ce jour.
- Pimsy s'excuse maître Lucius, mais qu'a fait madame pour mériter votre colère ?
- Elle m'a trahie et couchée avec mon géniteur. Draco n'est pas mon enfant. Qui sait ce qu'elle a encore fait dans mon dos. Alors c'est fini. Nous allons déménager dans un endroit plus petit. Faites pour le moment que la liste des objets de ce lieu. Quand j'aurais un lieu pour résider, je vous en ferais part ne vous en faites pas. Faites-vous discret si elle rentre.
- Oui monsieur !
- Bien, je vous laisse faire, j'ai des choses à faire. Merci pour l'aide.

Il n'eut aucune réponse alors qu'il traversait la pièce. Il prit sa canne qui était dans l'entrée, y intégra sa baguette et sortit du manoir en plissant des yeux. Le soleil frappait fort et cela lui brûlait presque la rétine. Il prit une bonne bouffée d'air et transplana auprès du chemin de traverse.

Il prit la direction de Gringotts. En entrant, certaines personnes se tournèrent dans sa direction. Il marcha droit vers un des guichets pour s'adresser à un Gobelin.

- Pardonnez ma venue impromptue, maître Gobelin. Est-il possible d'avoir une entrevue avec Maître Barwin concernant les compte Malfoy, je vous prie?

Le gobelin regarda le sorcier devant lui avec un œil suspicieux avant de lui dire d'attendre. Jamais un Malfoy n'avait été aussi poli envers quelqu'un, surtout envers eux. Maître Barwin arriva et le jugea aussi du regard avant de lui demander de le suivre.

Lucius lui fit part de ce qu'il se passait en ce moment et lui montra la lettre de son paternel. Il demanda alors le retrait de Narcissa de ses voûtes personnelles et mit une interdiction de retrait de la voûte commune sans son accord. Il signa quelques papiers et informa d'une probable future venue pour mettre en ordre quand il aura plus le temps.

Le gobelin se frotta les mains et eut un petit sourire carnassier. Les affaires allaient être bonnes si la chute de la Lady était annoncée. C'était bon pour leur peuple.

Le Lord blond sortit de la pièce une fois le tout convenu. Il jugea le hall du regard et vit au loin un homme en tenue d'Auror, penché vers un guichet. Il observa les cheveux fous ainsi que les lunettes. Il entendit, de là où il était, ce rire bruyant. C'était bien Lord Potter. Il s'approcha de l'homme qui se redressa et se tourna vers lui, la main sur la baguette prête au combat.

- Lord et Auror Potter.
- Chef Auror. Lord Malfoy, que puis-je pour t… vous ?
- J'aimerais parler avec vous d'une affaire qui nécessiterait sûrement votre intervention au manoir. Peut-on discuter quelque part à l'abri des oreilles indiscrètes ?
- J'ai quelque chose à faire pour le moment, rendez-vous au ministère dans une heure cela vous va ?
- Parfaitement. Merci bien.

L'Auror observa le Lord blond partir avec un regard curieux. Il se passait vraiment quelque chose et il devait prévenir Sirius pour venir avec lui pour le rendez-vous. D'après ce qu'il avait entendu des gobelins, l'homme avait été plus que poli et venait de prendre le contrôle de son argent, sans vraiment savoir ce qu'il avait fait. Secret professionnel oblige. Il se tourna de nouveau vers le gobelin et le remercia de sa coopération avant de partir pour continuer son travail. Une affaire de chèvre volante dans le monde moldu.

Lucius était devant la devanture d'un coiffeur. Cela faisait bien dix-vingt minutes qu'il était devant et n'osait pas entrer. Devait-il peut-être attendre ? Oui, peut-être était-ce mieux d'attendre et ne pas se faire remarquer tout de suite. Il fit demi-tour et s'arrêta après trois pas. Et puis merde. Il fit demi-tour et entra dans la boutique. Un homme arriva, une moustache parfaitement taillée et des vêtements plutôt, neutre.

Il lui demanda ce qu'il voulait et Lucius lui fit part qu'il avait besoin de changement, qu'il avait besoin de voir ses cheveux couper une bonne fois pour toute. L'homme tapota le bout de sa baguette sombre contre ses lèvres et observa Lord Malfoy. Il fit le tour, attacha les cheveux et observa le résultat avant de continuer un moment et de sourire en lui disant de le suivre.

Quand il sortit de la boutique, ses cheveux étaient coupés court. Il lança un tempus avec nonchalance et décida qu'il avait encore un peu de temps pour aller voir Mme Malkin. En arrivant, la petite bonne femme s'arrêta à mi-chemin, la bouche presque bée, avant de faire son travail. Il demanda discrètement si elle avait des affaires de gamme moyenne déjà à sa taille. La femme affirma qu'elle avait quelques affaires en stock, mais qu'elles étaient plutôt… neutre. Lucius affirma que cela lui irait très bien.

Il ressortit habillé plus simplement qu'il n'était parti de chez lui et fut prêt pour aller au ministère. Il se stoppa dans son geste et observa la boutique d'Ollivander. Cela ne prendra pas longtemps non plus. Il y entra et sursauta presque quand l'homme sortit d'un des rayons. Il lui tendit sa baguette et demanda la possibilité de retirer l'armature en métal en forme de serpent. Cela prit à l'homme seulement deux minutes. Lucius ressortit complètement ravi.

Quand il pénétra dans le ministère il y avait pas mal de monde et à mesure qu'il avançait, il avait l'impression que tout le monde se taisait. Il enregistra sa baguette et se dirigea vers le bureau des Aurors. Il sortit à peine de l'ascenseur qu'il fut intercepté par James qui revenait d'un des bureaux en compagnie de Sirius.

- Okay, vous nous devez vraiment des explications, Lord Malfoy, dit l'homme aux lunettes rondes. Suivez-nous.

Les trois hommes entrèrent dans un bureau. Porte fermée et sort d'intimité enclenché, ils prirent place.

- Bien, vous m'avez fait part d'une demande, que pouvons-nous faire pour vous ?
- J'aimerais en premier que vous ayez connaissance de ce document.

Il sortit la lettre et le confia à Sirius. Les deux la lurent avant de la rendre sans un mot supplémentaire.

- Étant devenu le nouveau Lord Malfoy, comme vous le savez, j'ai ainsi obtenu le droit sur le manoir. Sauf que je refuse de vivre dans ce lieu, surtout avec tout ce qui m'est arrivé en si peu de temps. Mes elfes sont actuellement en train de faire la liste complète de ce qu'il se trouve dans le manoir… mais j'aimerais que vous veniez afin que tous les objets de magie noire soient pris en charge.
- Je vois, dit le Lord Potter. Ce qui me semble étrange cependant, c'est la façon dont est décédé votre père. La dragoncelle, à cet âge ? Ce n'est pas commun.
- Non, surtout que mon fils… frère Draco ne l'a pas eu. J'aimerais aussi avoir la possibilité de renier Narcissa et votre présence m'est favorable Auror Black. Si vous pouviez en glisser un mot à votre mère…
- D'accord, est-ce possible de venir chez vous dans l'immédiat ? Demanda l'homme aux yeux bleus.
- Bien sûr. Prévenez qui vous voulez. Je vous attends dans le hall pour vous accompagner.
- Cela va prendre du temps de tout fouiller, dit l'homme aux lunettes. Très bien, j'ai quelqu'un à prévenir pour la garde de mon fils et nous arrivons avec une personne supplémentaire.

L'homme blond acquiesça et sortit du bureau, les mains dans les poches sous le regard des deux anciens Gryffondor.

- Être un homme libre lui va bien à ce con, dit Sirius en faisant un petit levé de sourcil vers James.
- Sirius ! S'exclama l'Auror en chef en frappant l'arrière du crâne de son ami avec un dossier qui traînait sur la table. Par Merlin, va chercher Franck au lieu de dire des conneries aussi énormes. Je vais prévenir Moony pour qu'il garde Harry un peu plus longtemps et ne s'inquiète pas de nous voir arriver plus tard.

Sirius éclata de rire, proche d'un aboiement et partit dans les couloirs ainsi. James secoua la tête et s'avoua à demi-mot que quand même, l'homme était bien ainsi. Il se claqua la tête mentalement et si dirigea vers la cheminée pour passer son appel.

Il fallut attendre bien une dizaine de minutes avant que les quatre hommes ne se retrouvent devant le manoir. En arrivant, toujours aucune trace de Narcissa et d'après les elfes, elle ne serait pas passée de la journée.

Il les mena dans le salon central du manoir.

- Vous êtes dans la pièce principale, ou tout du moins la pièce centrale du manoir. Celui-ci comprend une cave avec, malheureusement, des cachots, un rez-de-chaussée et trois étages supplémentaires, parfois quatre pour certaines tours. Il y a quelque chose comme une centaine de pièces, dit-il en passant une main dans ses cheveux courts, un peu gêné.
- Je vois, dit James. Nous allons devoir passer pas mal de temps ici et tout ce qui est dans ces lieux va être analysé. Le mieux serait que vous ne soyez pas présent, mais je pense que vous pourriez plus facilement nous diriger dans votre bâtisse.
- J'ai trois elfes de maison, je peux vous en assigner un et en attendant, je vais ailleurs. Après, j'aimerais rester donc commençons par les pièces où je suis constamment et je vous laisserais champ libre pour tout le reste.
- Cela peut se faire, conduisez-nous, on vous suit.

Les minutes qui suivirent furent comme se déplacer dans un immense labyrinthe. Il n'y eut que dans la bibliothèque où ils trouvèrent quelques livres proscrits. Par la suite, Lucius ne se réfugia pas dans son bureau, mais travailla assis dans son canapé, à même le petit salon. Il était muni d'une plume auto-encreuse et avait, comme le matin même, les pieds sur la table de salon. Il voyait parfois passer l'un des Aurors, accompagné d'un des elfes afin de déposer un objet dans une petite salle qu'ils avaient scellée.

L'homme, devenu veuf à cause du dernier mage noir, passa pour la cinquième fois de l'après-midi devant le Lord blond. Il observa la coupe de sa tenue qui n'avait rien à voir avec les anciennes affaires dont il était habillé habituellement. Il avoua malgré tout qu'il préférait l'homme avec les cheveux un peu plus longs.

Plongé dans ses pensées, l'Auror ne vit pas la petite table sur pied où reposait un vase. Il fonça droit devant et s'étala de tout son long. Le bruit de la chute et du vase qui avait explosé à même le sol fit lever la tête à Lucius et c'est en laissant tout derrière lui qu'il vint rapidement voir ce qu'il se passait. L'homme aux cheveux fous se redressa assis et se massa la tête.

- Vous n'êtes pas blessé ?
- Non, ça va, plus de peur que de mal. Désolé pour le vase.
- Je pense pouvoir m'en remettre. L'important est que vous n'ayez rien, dit-il en tendant sa main.

James la prit et fut remis rapidement sur ses pieds. Les deux autres Aurors arrivèrent et virent les dégâts faits. Franck fit la grimace en pensant au prix d'un tel objet alors que le Lord blond le fit simplement disparaître d'un coup de baguette. Une horloge sonna au loin dans la demeure.

- Déjà si tard. Je pense que le mieux serait de revenir demain.
- C'est mon jour de repos, dit le jeune Black.
- C'est vrai. Franck ça ira pour toi pour Neville avec Alice ?
- Je m'arrangerai, répondit l'homme aux cheveux blonds foncés.
- Venez quand vous pouvez, les elfes vous recevront avec joie. Je me doute bien que cela va être long.
- Si votre… épouse, est présente à un moment, faites-nous parvenir un de vos elfes.
- Ce sera fait. Je vous remercie d'avoir accepté de vider cet endroit de toute magie noire.

Les trois Aurors firent un simple signe de tête et partirent, emportant avec eux les premiers objets noirs, libérant la pièce. Une fois seul, Lucius souffla et observa là où s'était tenu le vase. Il aurait pu le réparer finalement. Il haussa les épaules et se dirigea vers la cuisine. Les trois elfes l'accueillirent. Il demanda un repas léger et prit place sur la table de la cuisine, les observants faire la cuisine, il se fit la remarque que cela n'avait pas l'air très compliqué. Il tenterait bien un jour.