Bonsoir à tous,
Je suis toute émue de revenir publier ici, surtout que je viens de me rendre compte que ça fait plus de quatre ans que j'écris cette fic (avec des périodes plus ou moins longues sans qu'un seul mot ne soit ajouté, par manque de temps ou par syndrome de la page blanche...)
La confinement, aussi pénible soit-il, me permet au moins d'avancer sur mes écrits et j'ai donc bon espoir pour tous les autres qui végètent dans mon ordinateur depuis bien trop longtemps...
Pour ce qui est de ce crossover, je suis actuellement en train d'écrire l'épilogue donc vous n'aurez aucun soucis à vous faire, vous aurez la fin ! Je n'ai cependant pas encore décidé à quelle fréquence j'allais publier. J'envisage de partir sur une fois par semaine, et peut-être, je dis bien peut-être, je posterai une deuxième fois en fonction de la suite de ce confinement...
Disclamers : tous les personnages appartiennent à J.K. Rowling et S. Meyer, seule l'histoire m'appartient
Pour ce qui est de l'histoire, voici quelques infos :
Note 1 : cela débute directement après le tome 4, les détraqueurs ont attaqué Harry et toutes les charges ont bien été abandonnées lors de son procès. La différence est qu'il n'a jamais mis les pieds au QG de l'Ordre du Phénix, Arthur Weasley est simplement venu le chercher à Privet Drive le jour de son procès et l'a ensuite ramené ici. J'ai juste un peu avancé l'attaque et le procès, tout s'est passé en juillet, Harry n'a donc pas encore quinze ans.
Note 2 : ensuite, pour les besoins de l'histoire, Tom Jedusor, plus connu sous le nom de Lord Voldemort, est né le 31 décembre 1949 (et plus 1926), il était donc à Poudlard de 1961 à 1968.
Note 3 : j'ai fait quelques changements chez les Cullen, au niveau des couples, donc ne soyez pas surpris... Je vous laisse découvrir ça...
Note 4 : cette histoire ne contient pas de yaoi (pour une fois^^) !
Petit rappel concernant les Cullen :
- Carlisle : 26 novembre 1640 – 1663 (23 ans)
- Esmé : 1895 – 1921 (26 ans)
- Edward : 20 juin 1901 – 1918 (17 ans)
- Alice : 1901 – 1920 (19 ans)
- Jasper : 1844 – 1863 (19 ans)
- Rosalie : 1915 – 1933 (18 ans)
- Emmett : 1915 – 1935 (20 ans)
Chapitre 1 : Les Cullen
S'il y avait bien quelque chose qui n'avait pas changé depuis qu'il était à Poudlard, c'était qu'Harry détestait les vacances et il songea avec amertume que celles-ci étaient encore pires que les précédentes. Il avait été attaqué par deux détraqueurs, ce qui l'avait conduit à un procès où il ne s'en était sorti que grâce à l'intervention de son cher directeur et tout ce qu'on trouvait à lui dire c'était tiens-toi tranquille chez ton oncle et ta tante. Il en avait marre. Marre de ses soi-disant meilleurs amis qui, d'après leurs lettres, étaient ensemble mais ne pouvaient rien lui dire. Marre de Dumbledore qui le prenait toujours pour un gamin et qui lui cachait la vérité en permanence et surtout, marre de tous les crétins du ministère qui avait tellement peur que Voldemort soit de retour qu'ils préféraient le nier. Bien sûr, Dumbledore le croyait, enfin c'était ce qu'il disait car il ne faisait rien pour essayer de convaincre les autorités de ce fait. Harry avait de plus en plus l'impression qu'il jouait un double jeu et c'était loin de lui plaire, se demandant en qui il pouvait encore avoir confiance actuellement.
Harry retint un nouveau cri de frustration pour ne pas réveiller son oncle et sa tante, la journée avait été éprouvante avec ce fichu procès. Il se glissa finalement par la fenêtre, où il avait installé une corde afin de pouvoir sortir en douce pendant la nuit, et il prit encore une fois la direction du square où il s'allongea sur un banc afin de contempler le ciel étoilé.
- Même toi tu m'as abandonné Sirius, tu as préféré te ranger du côté de Dumbledore plutôt que de me croire, murmura-t-il en regardant l'étoile qui portait le nom de son parrain. Bande d'hypocrites ! rajouta-t-il avec colère.
Harry venait ici tous les soirs depuis qu'il était revenu de l'école et ne rentrait qu'aux alentours de trois ou quatre heures du matin, lorsqu'il était suffisamment calmé pour pouvoir dormir.
Cependant, quelques minutes après être arrivé, il sentit comme une présence. Il se releva aussitôt, jetant un coup d'œil autour de lui mais il ne vit personne. Il resta aux aguets de longues minutes, jusqu'à ce qu'un colosse, en tout cas c'était l'impression qu'il avait, ne s'avance vers lui.
- Salut, le salua-t-il gaiment.
Harry ne répondit pas, se contentant de l'observer et il ne put s'empêcher de penser qu'il y avait quelque chose de particulier avec cet homme.
- Emmett ! s'exclama soudain une voix furieuse, faisant sursauter Harry.
- Crétins, grogna le colosse en jetant un coup d'œil aux personnes qui arrivaient.
- Qu'est-ce qu'on t'avait dit ? lui dit une blonde en le fusillant du regard.
- Je ne vous ai pas demandé votre avis, grommela-t-il.
Harry les regardait les yeux écarquillés, il y avait définitivement quelque chose d'étrange avec ces inconnus. Ils étaient tous très pâles, leur peau brillant doucement sous la lumière de la lune et dans le fond, ils étaient assez similaires alors qu'il était persuadé qu'ils ne devaient pas avoir un seul lien de parenté. Il songea qu'ils pourraient être des vampires, les ayant étudiés avec Lupin lors de sa troisième année mais aucun d'eux n'avait de regard écarlate.
Il avait à peine fini de penser ça que le jeune homme aux cheveux couleur bronze se retourna vers lui, le choc se lisant sur son visage.
- Quoi ? s'enquit-il sur la défensive en veillant à rester à distance de ces cinq inconnus.
- Ça ira Edward, murmura la plus petite du groupe.
- Mais Alice…
- Je n'ai plus besoin de me présenter alors, déclara-t-elle avec un grand sourire en s'avançant vers Harry. Je m'appelle Alice, dit-elle quand même en lui tendant une main.
Harry la serra avec méfiance et lorsque sa peau glacée rencontra la sienne, il sut qu'il avait eu raison et il fit un bon en arrière.
- Vous travaillez pour qui ? siffla-t-il furieux. Si c'est Voldemort qui vous envoie, finissons-en toute suite !
- De quoi tu parles ? s'étonna Emmett, le colosse qui l'avait abordé.
- Ne jouez pas à ça avec moi ! Après les détraqueurs, des vampires, c'est qui les prochains ? Des loups garous ? les interrogea-t-il avec colère.
Voyant que les cinq vampires étaient toujours aussi décontenancés, Harry se calma légèrement, l'absence de réaction étant tout sauf normal, surtout qu'il avait prononcé le nom de Voldemort et rien que pour ça, il aurait déjà dû avoir des ennuis.
Il vit que le grand blond, qui n'avait pas encore parlé, semblait mal à l'aise et qu'il avait l'air d'avoir une conversation silencieuse avec le dénommé Edward.
- On admet qu'on est des vampires mais on ne connait pas ton Voldemort ou même tes détraqueurs, lui dit Alice en l'observant soudain intéressée.
- C'est quoi ce délire ? souffla Harry en se passant une main lasse dans les cheveux.
- Ça serait plutôt à nous te demander comment tu connais l'existence des vampires, intervint la blonde sur un ton assez froid.
- Je suis un sorcier, je connais donc parfaitement votre existence, répondit-il amusé malgré tout.
- Un sorcier ? releva le blond qui parlait pour la première.
- Oui, j'ai une baguette magique, je peux lancer des sorts, utiliser la magie, précisa-t-il. Mais d'où venez-vous ? Les vampires sont des créatures magiques venant du même monde que moi…
C'est finalement Edward qui lui parla de leur famille, lui expliquant qu'ils étaient arrivés d'Alaska il y a environ un mois afin de passer des vacances en Angleterre, d'où leur père était originaire, et qui était en ce moment à l'hôtel avec sa femme. Harry comprit alors rapidement que leur absence de connaissance sur le monde magique était dû au fait qu'ils n'étaient que des moldus avant d'être mordu et leur route n'avait jamais croisé celle d'un vampire sorcier.
Il se fit ensuite interroger sur le monde magique et en juste retour des choses, Harry répondit à une grande partie de leurs questions. Cependant, lorsqu'il vit qu'il était déjà plus de trois heures, il préféra rentrer.
Il les salua rapidement et prit la direction de la maison de son oncle et sa tante, ne cessant de repenser aux cinq vampires : Rosalie, la blonde qui n'avait cessé de le fusiller du regard, et Edward qui semblaient toujours avoir une longueur d'avance sur tout le monde, à croire qu'il pouvait lire dans les pensées, et qui d'ailleurs sortait avec la blonde. Alice, qui lui faisait penser à un petit lutin avec son air un peu espiègle et qui était avec le grand blond nommé Jasper. Et enfin Emmett, le colosse qui semblait toujours d'humeur joyeuse. Au final, Harry en savait peu sur les moldus transformés en vampires, lorsqu'ils les avaient étudiés à l'école, on leur avait simplement dit qu'ils entraient alors dans la communauté magique de par leur changement mais que la plupart restaient ignorant du monde magique.
-OoO-OoO-OoO-
Deux autres semaines passèrent et Harry n'avait toujours pas eu une seule nouvelle du monde magique, le rendant un peu plus en colère chaque jour. Les vampires étaient revenus le voir chaque jour, il avait même rencontré les parents, Carlisle et Esmé, et le temps qu'il passait en leur compagnie lui permettait de s'apaiser un peu. Il avait énormément discuté avec eux, allant jusqu'à leur avouer qui il était, le poids qu'il avait sur ses épaules vis-à-vis de Voldemort et son envie de quitter son oncle et sa tante que Dumbledore lui refusait. Il fallait bien admettre qu'entre Jasper et son empathie et Edward qui lisait dans les pensées, ils avaient déjà une bonne idée de son état d'esprit et ils n'avaient pas eu à le pousser beaucoup pour qu'il leur parle de tout ça.
Aujourd'hui était le jour de son anniversaire, il avait reçu des cartes et des cadeaux de la part de Sirius, Ron, Hermione et Hagrid, ainsi que sa lettre pour Poudlard, mais pas un seul n'avait pris la peine de lui dire ce qui se passait. Il avait alors crié tout en frappant dans son armoire, laissant ainsi sortir toute la frustration et la colère qu'il avait accumulé depuis le début des vacances, oubliant qu'il était plus de minuit et que son oncle dormait dans la chambre d'à côté.
- Déjà qu'on te garde ici ! rugit-il en entrant dans sa chambre après avoir déverrouillé la porte. Mais ce n'est pas pour t'entendre crier en pleine nuit ! Et en plus tu casses ce qui n'est pas à toi ? beugla-t-il en voyant le placard dans lequel il avait réussi à faire un trou. Je vais t'apprendre moi !
Et sur ce, il lui décrocha plusieurs coups qui l'envoyèrent directement dans le mur le plus proche, le mettant K.O. Harry ne bougea pas, même après que son oncle soit reparti, sa tête et ses côtes l'élançant douloureusement. Il se traina finalement jusqu'à son lit et s'y laissa tomber en retenant un gémissement de souffrance.
Deux jours plus tard, la douleur le clouait toujours dans son lit et la fièvre s'était installée.
- Harry ? appela une voix depuis la fenêtre au milieu de la nuit.
- Qui… Qui est là ? souffla-t-il en tentant de se redresser.
- C'est Edward, je suis avec Emmett et Jasper, murmura-t-il. Ça fait deux jours qu'on ne t'a pas vu alors on s'est inquiété, est-ce qu'on peut entrer ?
- Pas de bruit s'il vous plait, supplia-t-il.
Les trois vampires poussèrent silencieusement la fenêtre entrouverte et se glissèrent dans la chambre, se figeant lorsqu'ils virent le jeune sorcier. Harry était en effet recroquevillé sur son lit, luisant de sueur alors qu'un hématome s'étalait sur la moitié de son visage. Un de ses yeux était d'ailleurs bien gonflé, l'empêchant de voir par celui-ci. Les trois vampires comprirent rapidement que le reste de son corps ne devait pas être dans un meilleur état.
- Que t'est-il arrivé ? s'inquiéta aussitôt Emmett en fronçant le nez à cause de l'odeur de sang qui régnait dans la chambre.
Harry ne répondit rien mais c'était sans compter sur l'habilité d'Edward à lire dans les pensées.
- Ils ont osé te battre ? s'indigna-t-il.
- Qu'est-ce que tu racontes Ed ? lui demanda Emmett.
- Son oncle l'a frappé ! explosa-t-il à voix basse.
- On l'emmène à Carlisle, il a besoin de soin, trancha alors Jasper qui faisait face aux émotions bouleversées du plus jeune. Et il ne reviendra pas ici !
Edward sembla réfléchir quelques secondes avant d'hocher la tête et de commencer à rassembler les affaires qui trainaient dans la pièce.
- Non, s'il vous plait, chuchota Harry. Le directeur… Il veut que je reste ici pour… Pour ma sécurité…
- Ta sécurité ? releva Edward. En servant de punching-ball à ton oncle ? Désolé Harry mais quand Carlisle saura ça, je t'assure qu'il viendra lui-même te chercher alors autant ne pas perdre de temps, tu rentres avec nous.
Harry ne tenta même pas de protester plus longtemps, en l'espace de deux semaines, les vampires étaient devenus très protecteurs avec lui et il supposait que les dons d'Edward, Alice et Jasper n'y étaient pas étranger. Il savait qu'Edward avait dû voir ce qu'avait été sa vie et que Jasper devait ressentir ce mélange de colère et de détresse qui ne le quittait jamais. Pour ce qui était d'Alice, son don de vision ne fonctionnait pas systématiquement avec lui mais le peu qu'elle avait pu voir montrait clairement qu'il allait rester longtemps en leur compagnie.
- La lame de parquet, souffla Harry en la montrant d'un doigt tremblant.
Edward opina et récupéra tout ce qu'il avait caché pour les mettre dans sa malle.
- Où est ta chouette ? lui demanda Emmett.
- Elle me retrouvera, murmura-t-il.
- Alors on y va, décida Edward après avoir enlevé la corde de la fenêtre qu'Harry utilisait pour ses promenades. Je m'occupe de ses affaires.
Les deux autres acquiescèrent et après avoir échangé un regard, c'est Jasper qui prit Harry dans ses bras en lui envoyant des ondes apaisantes.
- Tiens le coup, Carlisle va te soigner, dit-il à son intention alors qu'il entendait sa respiration désordonnée.
Les trois vampires sautèrent par la fenêtre et malgré toutes les précautions de Jasper, Harry ne put retenir un hoquet de douleur.
- Bordel, il lui a pété combien de côtes ? grogna Emmett en suivant ses deux frères.
- Carlisle nous le dira, répondit sombrement Edward.
Malgré l'aide de Jasper, Harry ne put finalement plus lutter contre la douleur et il sombra dans l'inconscience.
-OoO-OoO-OoO-
Lorsqu'il ouvrit les yeux, il se trouvait dans un lit confortable et son esprit semblait très embrumé. Il chercha un point de repère mais tout dans cette pièce lui était inconnu.
- Bonsoir Harry, dit doucement une voix, le prenant par surprise.
- Carlisle ? s'étonna-t-il en tournant la tête vers lui. Où suis-je ?
- Dans une chambre d'hôtel que nous louons depuis notre arrivée ici. Jasper, Emmett et Edward t'ont ramené assez mal en point il y a maintenant une semaine…
- Une semaine ? releva-t-il choqué.
Carlisle hocha la tête, le visage grave, alors qu'un petit cri attirait l'attention d'Harry.
- Hedwige, souffla-t-il heureux.
- Elle est arrivée deux jours après toi, lui apprit Carlisle alors qu'elle venait se poser près d'Harry. Depuis, elle est restée tout le temps à ton chevet, partant juste chasser rapidement pendant la nuit.
Harry opina et caressa doucement son cou.
- Est-ce que tu as mal quelque part ? s'enquit-il alors.
- Ça va, répondit-il. Qu'est-ce que j'avais ? l'interrogea-t-il.
- Tu es sous analgésique, lui apprit-il et Harry jeta un vague coup d'œil à la perfusion dans sa main. J'ai préféré te soigner ici, ne voulant pas mettre les autorités au courant pour le moment car j'ai supposé que tu devais dépendre d'un gouvernement particulier, lié à ton statut de sorcier. Je suspecte cependant plusieurs côtes cassées mais je n'ai pas le matériel nécessaire pour le confirmer, d'où la bande de maintien. Néanmoins, tu sembles bien récupérer, plus vite qu'un humain normal en tout cas. Tu avais aussi un traumatisme crânien et tu as encore quelques bleus…
- Merci de n'avoir rien dit et pour ce qui est de ma guérison, ma magie m'a toujours aidé, murmura-t-il.
- Ce n'était pas la première fois n'est-ce pas ? devina le médecin. J'ai vu plusieurs cicatrices sur ton corps…
Harry soupira, à ce stade, mentir ne servais plus à rien alors il secoua simplement la tête.
- Certaines cicatrices viennent de l'école, murmura-t-il. Mais d'autres oui, c'est bien mon oncle…
- Depuis quand ? lui demanda-t-il toujours aussi calmement alors qu'Harry était certain qu'il était en colère.
- Avant c'était juste des insultes, des sous-entendus, avoua-t-il. Mon oncle a toujours été effrayé par ma magie et les coups ont commencé après ma première année à Poudlard… Ça restait occasionnel, peut-être quatre ou cinq fois dans l'été… Et le directeur n'a rien voulu entendre, disant que j'en rajoutais, qu'il ne pouvait pas être si mauvais et que pour ma sécurité, il était important que je retourne là-bas aux vacances d'été…
- Il doit bien exister un service de l'enfance ou quelque chose comme ça non ?
- Je suppose…
- Harry, je sais qu'on ne te connait que depuis deux semaines, enfin trois si on prend en compte la semaine que tu viens de passer ici, mais s'il y a bien quelque chose qu'on ne supporte pas, c'est qu'un enfant soit battu, déclara Carlisle. Nous avons longuement discuté avec Esmé et si tu es d'accord, nous aimerions t'adopter, te donner la chance d'avoir une famille.
Harry écarquilla les yeux, ne s'attendant pas à une telle proposition.
- Mais… Je… Le directeur, il ne voudra jamais, souffla-t-il en détournant le regard.
- Est-on vraiment obligé de lui en parler maintenant ? s'enquit Carlisle avec un froncement de sourcils.
Harry se mit à réfléchir avant de secouer lentement la tête.
- Les gobelins, souffla-t-il.
- Pardon ?
- Les gobelins, ce sont les créatures qui tiennent la banque des sorciers, ce sont eux qu'il faut aller voir en premier, répéta-t-il. Ils connaissent toutes les personnes de confiance et savent agir dans l'ombre.
- Alors nous iront les voir, acquiesça Carlisle. Tu ne peux pas te déplacer pour le moment, j'irai donc là-bas avec les garçons. Peux-tu m'expliquer comment les trouver ?
Harry hocha la tête, il savait que les vampires n'auraient aucun problème pour voir le Chaudron Baveur, étant considérés comme des créatures magiques. Il lui indiqua donc où trouver ce pub, qu'il fallait ensuite qu'ils le traversent afin d'aller dans la petite cour à l'arrière et que l'un d'eux dépose sa main droite sur le tonneau se trouvant à gauche, ceci étant le système d'ouverture du Chemin de Traverse pour les sans baguette.
Il lui expliqua ensuite où était la banque et qu'il fallait bien qu'ils demandent un entretien avec un représentant haut placé pour un dossier confidentiel concernant Harry Potter. Après, c'était à eux d'expliquer l'affaire et Harry savait qu'ils avaient de très bonnes chances de réussir.
Quand ils eurent fini de discuter, Esmé lui apporta un repas et Harry mangea avec appétit.
Le lendemain, Carlisle partit pour Londres en compagnie d'Edward, Jasper et Emmett. Harry leur avait conseillé de dissimuler un maximum leur visage car même si tolérés, les vampires restaient assez mal vu par la plupart des sorciers. Ils avaient donc tous pris de larges lunettes de soleil tout en mettant la capuche de leur veste ou des casquettes et Harry avait approuvé.
Harry attendait nerveusement leur retour, priant Merlin que tout se passe bien pour les vampires sur le Chemin de Traverse. Il tentait tant bien que mal de faire ses devoirs mais il avait beaucoup de difficultés à rester concentré.
Peu avant midi, il essaya de se lever pour aller aux toilettes. Cependant, ses côtes se rappelèrent à lui et il ne put que laisser échapper un gémissement de douleur.
- Est-ce que ça va ? l'interrogea Rosalie en arrivant aussitôt.
Harry hocha sèchement la tête, tentant de reprendre une respiration normale malgré la douleur. Rosalie sembla comprendre le problème et s'avança vers lui.
- Veux-tu que j'augmente la dose d'antidouleur ? s'enquit-elle.
- Je ne suis plus sous antidouleur, répondit-il dans un souffle. J'ai demandé à Carlisle de les couper ce matin, je pensais que ça irait…
Rosalie pinça les lèvres, jetant un coup d'œil aux notes de son père afin de connaître les derniers dosages qu'il avait utilisé avant d'en injecter dans sa perfusion.
- Ça devrait rapidement faire effet, j'ai mis une dose moindre que la dernière fois, si tu as toujours mal tu me diras et j'augmenterai.
- Merci, murmura-t-il avec reconnaissance.
- Avais-tu l'intention de te lever ? lui demanda-t-elle finalement en fronçant les sourcils. Carlisle m'a dit que tu devais rester couché.
- J'ai vraiment envie d'aller aux toilettes, révéla-t-il en rougissant furieusement, honteux d'avoir besoin d'aide pour ce genre de chose.
Rosalie ne releva pas mais le prit avec beaucoup de délicatesse dans ses bras, le portant jusqu'à la salle de bain. Elle posa ensuite la perfusion sur le lavabo et sortit de la pièce.
Harry soupira de soulagement et rappela timidement la blonde dès qu'il eut fini.
- Merci, lui dit-il une fois qu'il fut de nouveau dans son lit.
- Si tu as besoin, appelle-moi, je suis à côté. Alice et Esmé sont parties faire des courses, elles devraient rentrer dans une heure ou deux, déclara-t-elle simplement.
Harry opina avec un léger sourire, malgré la froideur de la blonde, et se replongea dans son devoir de sortilèges.
Cependant, l'arrivée des analgésiques dans son organisme le rendit somnolant et il abandonna ses devoirs, laissant le sommeil gagner cette bataille.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, Carlisle était à son côté, une lueur soucieuse dans le fond du regard.
- Je vais bien, murmura Harry en s'asseyant doucement.
- As-tu toujours mal ? s'enquit-il cependant. Rosalie m'a dit qu'elle t'avait remis une dose d'analgésique tout à l'heure…
- Je n'ai pas mal pour l'instant, répondit-il simplement.
- Bien, une sorcière est ici et souhaiterait te poser quelques questions, lui révéla-t-il. C'est une représente de votre ministère et elle travaille au service de protection de l'enfance. Elle a déjà été voir ton oncle et ta tante mais afin de compléter le dossier, elle a besoin de tes réponses, lui expliqua-t-il. Je sais que ce n'est pas quelque chose de facile Harry, mais tu dois lui dire l'entière vérité, tu n'es en rien coupable de tout ça.
Harry hocha la tête en déglutissant nerveusement et Carlisle lui jeta un dernier regard avant d'aller chercher la sorcière qui attendait au salon.
- Bonsoir Harry, le salua-t-elle doucement. Je m'appelle Helen Marvell et Tognok, le gobelin en charge de ta famille, est venu me trouver en compagnie des messieurs Cullen pour me parler de ton histoire. Je dois dire que j'ai été surprise, admit-elle. Après le décès de tes parents, Mr Dumbledore t'a soustrait de notre autorité afin de te placer chez Mrs et Mr Dursley, argumentant que tu y seras en sécurité.
- Pourquoi aurais-je été sous votre autorité ? s'étonna-t-il.
- Lorsqu'un enfant se retrouve orphelin, il passe obligatoirement par nous afin qu'on évalue son état et qu'il soit soigneusement suivi par la suite. Généralement, les enfants restent au moins un mois dans notre orphelinat et s'ils sont prêts, nous contactons des familles qui pourraient leur correspondre.
Harry opina, trouvant les explications de la sorcière très logiques et maintenant qu'il y pensait, il trouvait vraiment bizarre que Dumbledore ait toujours tout contrôlé dans sa vie.
- Comme Mr Cullen a dû te le dire, je suis allée voir ton oncle et ta tante avant de venir ici, je voulais leur version des derniers évènements… J'ai eu mes réponses avec l'aide d'un veritaserum et maintenant, j'aimerais beaucoup que tu me racontes la façon dont tu as grandi avec eux…
Harry hésita quelques secondes mais il se rappela les paroles de Carlisle et raconta tout : qu'il avait vécu pendant dix ans dans un placard, les insultes et les punitions dès que quelque chose de bizarre se passait, toutes les tâches qu'ils faisaient afin de mériter à manger, les coups qui avaient commencés après sa première année à Poudlard et enfin, ce qui était arrivé cet été et qui l'avait conduit ici.
Helen avait soigneusement noté tout ce qu'Harry lui avait raconté et lorsqu'il acheva son récit, le jeune homme vit très bien qu'elle n'était pas contente.
- Merci Harry, dit-elle avec un sourire triste. Je pense que tu as compris que tu ne vas pas pouvoir rester chez ton oncle et ta tante, qu'importe ce que Mr Dumbledore dira, de toute façon, lorsqu'il apprendra la nouvelle il sera déjà trop tard… Ensuite, Mrs et Mr Cullen m'ont fait part de leur envie de t'adopter et malgré leur condition de vampire, je suis tout à fait disposée à les laisser faire. Je veux néanmoins savoir ce que toi tu en penses, est-ce que tu veux rester avec eux ?
- Oui, répondit-il sans la moindre hésitation. Ils m'ont plus apporté en trois semaine que n'importe qui et j'ai envie de rester avec eux, de faire partie de leur famille, rajouta-t-il dans un souffle.
Helen lui sourit doucement avant de lui dire qu'elle allait traiter ce dossier de façon prioritaire afin que tout soit réglé dans la semaine au cas où Dumbledore venait à découvrir ce qui se passait, étant bien consciente de l'influence qu'avait toujours le directeur de Poudlard au ministère. Elle lui apprit aussi que son oncle et sa tante allaient comparaitre devant un juge et que s'il le souhaitait, il pourrait témoigner lors du procès, sinon, le témoignage qu'elle venait de recueillir suffirait. Harry ne voulait plus jamais avoir à faire aux Dursley et Helen lui promit alors qu'il n'aurait pas à les revoir. Elle lui souhaita ensuite un bon rétablissement avant de retourner au salon. Une fois seul, Harry se sentit étrangement vidé, raconter sa vie chez les Dursley n'avait pas été facile mais il se sentait bien mieux, comme si on avait aspiré un poison hors de ses veines.
Quelques minutes plus tard, Esmé lui apporta son repas et le remercia d'avoir accepté l'adoption.
Voici pour le premier chapitre, j'espère qu'il vous donnera ensuite de lire la suite, en tout cas n'hésitez pas à me donner votre avis :)
Je vous dis à dans une semaine et surtout, restez chez vous !