Je ne possède aucun des personnages de la série.

Il ne fait pas bon de se remettre à regarder de vieilles séries qui passent à la télé, surtout quand elles font parties des coups de cœur de votre jeunesse... Et surtout si elle parle de relation fraternelle et paternelle fortes...

SAISON 2 EPISODE 2 : Un général frustré d'avoir été écarté de l'armée, un missile à tête nucléaire, des lumières dans le désert et le danger qui s'abat tour à tour sur Stringfellow et Dominic

Cette fic est comprend deux chapitres et s'intéresse à deux moments éludés dans l'épisode. Le premier s'attache au moment où Stringfellow, drogué et inconscient est enfermé avec Dominic et Eddie et fait le lien avec le moment de son réveil.

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


DES LUMIERES DANS LE DESERT

Chapitre 1 : Le sérum de Sandover

La peur l'avait saisi dés que les hommes de ce général complètement fou l'avaient empoigné pour le sortir dans la cours. Stringfellow avait rué, tentant par tous les moyens de leur échapper, mais ils l'avaient maîtrisé et solidement plaqué sur ces planches. La blonde, qui était avec lui, avait remonté la jambe de son jean avant de lui mettre un garrot et la peur était devenue de la panique. Stringfellow avait lutté de nouveau, désespérément, mais il avait compris qu'il avait perdu lorsque la seringue s'était enfoncée dans son mollet. Le produit s'était diffusé à une vitesse fulgurante dans ses veines, le brûlant de l'intérieur, altérant sa vision et lui provoquant nausées et poussées de fièvre. C'était une nouvelle version du penthotal plus instantanée et violente, bien plus douloureuse aussi. Il n'avait fallu que quelques secondes pour qu'il en sente les effets sur les battements de son cœur. Il tremblait et dans ce brouillard douloureux, tout s'était mélangé : les questions de cet homme comme ses souvenirs du Vietnam, 15 ans plus tôt. Il se rappelait de son visage, de Saint John aussi, de la peur ressenti sous les balles et de la douleur de la torture aux mains de l'ennemi… Tout s'était de plus en plus embrouillé et la souffrance avait augmenté au fur et à mesure que la blonde lui avait injecté plus de produit. Il avait bien tenté de se débattre dans un ultime sursaut, mais il avait perdu. Il perçut la haine de cet homme… Un homme qui ordonna qu'on augmente la dose, même si son cœur devait s'arrêter et un nom lui était revenu d'un coup en mémoire… Sandover ! C'était lui, ce général fou à lier remercié en plein conflit contre le Vietnam par l'armée qui l'avait jugé trop dangereux… Trop dangereux pour l'armée de son pays, ça en disait long sur le personnage… Trop dangereux et effrayant… Il s'était revu là-bas, terré dans un buisson avec les autres de ses camarades, s'octroyant une pause, mangeant à la va vite une ration et frémissant… « Ce type me fout un trouille atroce… ». Il l'avait dit aux autres là-bas pendant qu'ils commentaient l'actualité… Il leur avait dit et il avait toujours peur maintenant… Peur parce que son message n'avait pas changé. Il parlait toujours d'orages de feu et c'était mauvais signe, même si Hawke ne savait pas de quoi il retournait… Sandover… Tous ses souvenirs et toutes ses peurs d'anciens soldats avaient fini par le submerger autant que la douleur dans tous ses membres et il avait cédé, perdant connaissance entre les mains de ses bourreaux…

OoooO

Dominic était encore groggy. Les types de cette fichue base, l'avaient interrogé avec une espèce de sérum de vérité particulièrement désagréable. Ses oreilles bourdonnaient encore quand il perçut des pas. Quelqu'un venait dans leur direction. S'ils revenaient pour les interroger, il n'allait pas se laisser faire cette fois et il se tourna vers Eddie affalé sur sa chaise.

- Prépare-toi !

- A quoi ? A me faire tuer ?

Dominic bougonna et la porte s'ouvrit, laissant la place à deux hommes qui en tiraient un troisième totalement inerte. En une fraction de seconde, toute la colère de Santini disparut pour faire face à de la peur.

- String !

Les types jetèrent sans ménagement le corps inerte de son jeune ami sur le sol et l'un d'eux ricana.

- Plus on est de fous, plus on rit !

Dominic n'avait pas le cœur à rire quand il se pencha au dessus de Stringfellow, une ride d'inquiétude lui barrant le front en le voyant trembler doucement.

- Qu'est ce que vous lui avez fait ?

- Rien de plus qu'à vous, mais il a voulu résister alors on a augmenté la dose… Bon le cœur peut lâcher, mais il l'aura cherché !

Sur ce, ils ricanèrent et sortirent de la pièce. Dominic frémit de rage et glissa ses mains sous le corps de son ami pour le ramener dans ses bras. Sa main se posa sur sa joue brûlante pendant qu'il murmura.

- Hey ! String… Tiens bon.

Bien évidement, il ne s'attendait pas à une réponse et il savait bien qu'il était du genre à se battre, mais cela ne l'empêchait pas d'être inquiet. Il redressa donc la tête.

- Eddie, aide-moi à l'allonger sur cette table.

L'ancien pilote se rapprocha et prit les jambes de Stringfellow. Ensemble, les deux homme le portèrent et allongèrent le jeune homme sur la table. Il tremblait toujours. Dominic défit un bouton de plus de sa chemise pour faciliter sa respiration et fit glisser sa main sur son front et ses cheveux.

- Allez String… Je suis là…

Doucement, il posa l'autre main sur sa poitrine pour sentir les battements de son cœur. Il les sentit forts, mais irréguliers, ce qui finit de faire monter son angoisse. Ces salopards avaient dit vrais. Il était à la limite de l'overdose… à la limite parce qu'il refusait de penser au pire… Surtout pas…

- Tiens bon String… Je sais que tu es solide…

- Il… Il peut mourir le gamin ? Demanda Eddie.

Dominic frémit à cette simple idée.

- Non… Il va se battre… ça il sait faire, ajouta le vieux pilote en posant les yeux sur le visage inerte de ce gamin qui était comme son fils. Survivre, c'est ce que tu fais le mieux.

Eddie ne renchérit pas et Dominic ne bougea pas. Il refusait de retirer la main de sa poitrine. Il voulait sentir chaque battement de son cœur. Des battements qui devinrent plus faibles, mais moins douloureux et plus réguliers au fil des minutes… beaucoup plus réguliers et Dominic s'autorisa un sourire. Il allait mieux… Il était toujours inconscient, mais il allait mieux.

- C'est ça String, continue à lutter.

OoooO

Il dut bien se passer un bonne heure, le temps que son cœur se calme et que la fièvre disparaisse avant que Stringfellow ne frémisse doucement. Dominic le vit plisser les yeux, gémir plaintivement et tenter de redresser la tête avant de s'écrouler de nouveau. Dominic qui était toujours à ses côtés tendit la main pour lui caresser un peu la joue avant de lui tapoter pour l'aider à reprendre ses esprits. Lui qui avait eu si peur de ne pas le voir se réveiller tout un poids venait de s'arracher de ses épaules. Ses doigts tapotèrent un peu plus fort sa joue.

- Allez lève-toi et marche un peu. Tu sais il faut du temps pour s'en remettre.

Hawke frissonna et tenta de lui obéir, pendant que Dominic s'écartait un peu de la table pour le laisser reprendre ses esprits.

Etre sous l'emprise de la drogue de Sandover avait effrayé Stringfellow. Il détestait ces saloperies de sérum, cela lui rappelait tellement la guerre et tout ce qu'il avait pu subir pendant un an comme prisonnier de l'ennemi. En plus, c'était douloureux et son cœur battait toujours de manière un peu irrégulière. Il était aussi peu sûr du fait que ses jambes le portent, il lui fallait un peu de temps. Toutefois, dans sa semi conscience, il était heureux de retrouver Eddie et Dominic en bonne santé. Dominic qui venait de lui presser la joue avant de la tapoter doucement pour l'aider à se réveiller et qui maintenant l'exhortait à marcher. Il aurait bien voulu accéder à sa requête, mais il tremblait encore. Il lui faudrait du temps pour retrouver ses esprits. Stringfellow gémit et parvint toutefois à se redresser en position assise de manière assez maladroite. Il eut l'impression de faire un effort surhumain et de laisser le peu de force qui lui restait rien que dans le fait de s'asseoir. Il ne lui avait jamais fallu autant de temps pour faire ce simple geste. Une fois qu'il y fut parvenu, il s'agrippa fermement d'une main au rebord de la table. Avec les vertiges et la nausée, il aurait bien été capable de piquer en avant tête première et cette perspective ne l'enchantait guère !

Pour s'éviter une violente chute, il s'accrocha donc à la table et se laissa glissa dans l'angle. Assez prêt pour pouvoir poser les pieds par terre, mais n'osant pas encore le faire. Un long frémissement le parcourut, ce qui lui attira un regard inquiet de Dominic. Il tremblait encore un peu et il eut peur qu'il ne s'écroule. Stringfellow frissonna et décida finalement de se caler en posant plus fermement son pied sur le sol.

Puis, il grimaça et porta une main à son visage en soufflant pour tenter de faire reprendre à son cœur un rythme normal. Sa tête martelait encore un peu et il n'était pas très sûr de ses jambes, mais au moins la douleur avait disparu, c'était un bon point pour se sortir d'ici. Il glissa les doigts sur son front baigné de sueur et frémit une nouvelle fois, puis il secoua un peu la tête et posa son regard encore épuisé sur Eddie. Il souffla encore une fois, tentant d'effacer les visions désagréables du Vietnam que tout cela lui avait imposé et marmonna.

- Eh bien moi qui disais que tu avais vu des éléphants !

Une phrase rempli de sarcasmes qui cachait le fait qu'il détestait ces visions du Vietnam et fit comprendre à Dominic qu'il était encore groggy, mais qu'il allait bien et ça, c'était bien le principal pour le moment !

- Oh ne t'en fais pas ! Répliqua Eddie. C'est oublié à présent !

- Quelqu'un sait que tu es ici ? Lui demanda Dominic d'une voix un peu brusque.

Stringfellow plissa les yeux et tourna la tête vers lui. Il avait encore des vertiges, il aurait préféré qu'il ne le brusque pas, mais il comprenait sa question, sauf que la personne qui aurait pu le savoir était avec lui dans cette pièce ! Ses pensées s'égarèrent un peu et il répondit sur un ton navré.

- Je ne pourrais pas vous montrer les photos que j'ai prises avec Airwolf.

Dominic se redressa en soupirant. Ce n'était pas ce qu'il lui avait demandé, mais il lui paraissait encore confus, ce qui était normal au vue de la dose qu'ils lui avaient injecté. D'ailleurs, il tremblait encore un peu quand il braqua son regard fatigué sur lui et qu'il laissa exprimer une peur naturelle.

- Ce type Sandover, c'est un fou !

- Il paraît fou le reprit Dominic, mais il sait ce qu'il fait !

Stringfellow fronça les sourcils. Pour lui, il était fou, simplement et totalement fou. Il se rappelait de ses discours pendant la guerre et de ce qu'il voulait faire… des sacrifices en vies humaines qui ne le dérangeait pas.

- En rentrant vous êtes bien passé devant un missile ? Lui demanda Dominic.

Le jeune homme plissa les yeux pour tenter de remettre ses souvenirs en ordre. Oui, il avait bien vu quelque chose comme ça. Sa vue se fit floue et il baissa la tête pour se frotter la joue et la tempe pendant que Dominic continuait ses explications, il n'avait pas eu besoin d'Airwolf pour comprendre ce qui se passait ici apparemment.

- Est-ce que vous savez qu'il a une tête nucléaire !

En entendant ça, Stringfellow redressa la tête. Non, ça il ne le savait pas et il se sentit glacé d'effroi.

- Et qu'ils sont tout prêt à le lancer et sur Moscou, pas moins !

Stringfellow expira en détournant les yeux.

- La tactique du premier coup ?

- Eh oui, confirma Dominic

- La Troisième Guerre Mondiale ?

- Exactement.

Le jeune homme frémit. Dominic avait beau dire que de ce n'était pas le cas, ce type était bel et bien fou ! Il fallait sortir de là et vite !