Je ne possède aucun des personnages du films.
La fête battait son plein. Depuis la victoire de Robin sur le shérif de Nottingham et la célébration de son mariage avec Marianne, elle ne s'était quasiment jamais arrêtée, mais tout était loin d'être fini. Il existait encore des menaces dans l'ombre. [FAITES UN VŒU 2020 - Forum Papotage, Ecriture, Lecture et Bonne humeur]
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Cette fic a été écrite pour PetiteDaisy dans le cadre du défi "Faites un vœux 2020" du groupe "Papotage, Ecriture, Lecture et Bonne Humeur". Pour bien débuter cette année, Daisy avait envie de lire une fic avec "Et comme il est 2h du matin et que je n'ai pas trop d'idées, n'importe quoi de fraternel et fluffy (et en accord avec les points cités plus haut) avec les fratries que j'aime. Il y en a un bon nombre, mais celles qui devraient être à peu près connues ici sont Robin des Bois et Will Scarlet, Thor et Loki, Naoto et Naoya, Dastan et ses deux frères de Prince of Persia, éventuellement Dean et Sam de Supernatural."
J'ai eu plusieurs idées et puis je me suis dit que c'était bien de rester sur les fondamentaux, n'est-ce-pas Daisy ? ;)
En espérant que cela te plaise et vous plaise !
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
LES DERNIERS FIDÈLES
Chapitre 5
Robin frissonna. Il y avait de la violence et de la folie dans la manière de s'exprimer de cet homme. Comment pouvait-il ressentir autant de haine envers lui sans le connaître ? Robin avait bien du mal à le comprendre, mais les faits étaient là. Il était trop faible pour se défendre et ce monstre voulait non seulement s'en prendre à lui, mais aussi tuer Marianne. Dans un dernier réflexe, il tenta de se redresser à moitié pour la protéger et s'attira un rire amusé.
- Tu es si pathétique !
Robin lutta contre son envie de lui sauter à la gorge, pourtant, elle le démangeait de plus en plus, mais il aurait plutôt aimé trouver un plan pour aider Marianne à s'enfuir le plus vite possible. Seulement, il ne semblait pas y avoir d'issue. Il sentit la jeune femme se blottir contre lui, prête à partir dans ses bras et il lui murmura sur un ton navré.
- Je suis tellement désolé.
- Je t'aime, souffla Marianne pendant que les hommes les entouraient.
Terrorisée, la jeune femme ferma même les yeux, mais les rouvrit lorsqu'elle perçut des cris. Des cris qui n'avaient rien à voir avec ce qui était en train de se dérouler autour d'elle. Pourtant, les cris s'amplifièrent et les hommes de Trapper furent pris d'une certaine panique. En effet, avant qu'ils n'aient le temps de s'en prendre à eux, des villageois, menés par Jean et Azeem jaillirent des fourrés et les chargèrent. Dans un réflexe de survie, Trapper et ses hommes tentèrent de leur résister, mais ils n'étaient que cinq et ils se firent submerger par la masse. Trois d'entre eux s'écroulèrent morts et le Lord tenta de s'enfuir, mais Jean ne lui laissa pas l'occasion. Il le rattrapa en quelques secondes et l'épingla au sol avec violence pendant qu'Azeem courait en direction de son ami et de sa compagne.
Sans ralentir, il se jeta à genoux devant lui et posa les mains sur ses épaules en voyant qu'il était à deux doigts de s'écrouler.
- Chrétien ! Est-ce que ça va ?
Robin frissonna et se cramponna aux mains de son ami. Un peu hagard, il avait du mal à vraiment comprendre ce qui venait de se passer, mais un certains nombre d'émotions rejaillirent dans un sanglot et il murmura.
- Ils ont tué Will… Mon petit frère est mort, Azeem.
Sa douleur était si palpable que le maure crut que son ami allait s'évanouir. Alors, il le cramponna fermement et secoua négativement la tête
- Non Chrétien… C'est lui qui nous a alertés sur ce qui se passait ici.
- Qu'est-ce que tu dis ?
- Il doit avoir des côtes de cassées et quelques coupures, mais il va bien. Il est coriace ton frère.
- Tu… Tu es sûr ?
- Oui, Chrétien. Il va bien, ne t'en fais pas. Allez, je vais te ramener au camp, tu as l'air plus mal en point que lui.
Robin ne dit rien et Azeem glissa son bras sous son épaule pour le redresser et le faire s'appuyer sur lui. Marianne se glissa contre Robin et murmura.
- Je pense qu'il faut le ramener au château, il lui faut la chaleur d'un feu.
OoooO
Fanny trempa un linge dans une vasque, l'essora et la passa sur le front de Will, toujours à demi-inconscient. Le jeune homme avait repris connaissance par moment et elle ne savait pas s'il avait fini par se rendormir ou par perdre connaissance. Avec application, elle avait suivi les indications d'Azeem et ressentait un certain soulagement maintenant qu'il ne tremblait plus.
Elle caressait doucement sa joue tuméfiée, lorsque des bruits se firent entendre à l'extérieur. Inquiète, elle délaissa le chevet du gamin pour se redresser et sortir de la tente. Rapidement, elle comprit que les hommes étaient de retour et se précipita en direction de Jean pour avoir des nouvelles. Ce dernier l'accueillit par un sourire rassurant.
- Tout ira bien, ne t'en fais pas… et le gamin ?
- Je pense que tout ira bien pour lui aussi, même si je ne sais pas s'il dort ou s'il a perdu connaissance.
- Tant mieux… Je vais le ramener au château. Il sera mieux là-bas.
OoooO
Sur le trajet du retour, terrassé par sa douleur, Robin avait fini par perdre connaissance et Marianne était bouleversée. La jeune femme n'avait jamais vu son compagnon aussi faible et elle était terrifiée à l'idée de le perdre. Azeem s'était voulu rassurant, lui expliquant qu'il était normal qu'il finisse par céder, lui qui avait lutté de toutes ses forces pendant des heures.
La jeune femme avait tenté de le croire et elle devait bien admettre qu'il avait raison. Après une bonne nuit de sommeil, Robin avait repris des couleurs, son mal de tête s'était envolé, ne lui laissant que des douleurs lancinantes dans le dos et une jambe qui se rappelait à lui dès qu'il s'agitait un peu trop.
...
Marianne avait accepté d'aller se reposer dans une autre pièce, rassurée sur l'état de santé de son époux. Un époux qui tentait de se lever et se fit surprendre par Azeem qui pénétra à son tour dans sa chambre. Il l'observa grimacer avec un air sévère.
- Je peux savoir ce que tu fais ?
- Jean vient de me dire qu'il avait ramené Will à sa chambre. Il est blessé et épuisé…
- Et pas toi ?
- Moi ? Ce n'est pas pareil, je… commença Robin avant de se taire devant l'air sévère de son ami.
Il soupira et ajouta dans un murmure.
- Ils m'ont dit qu'il était mort… Si tu savais ce que j'ai ressenti à ce moment-là, je…
- Je l'imagine Chrétien et j'ai bien compris qu'on ne peut pas vous tenir éloigné loin de l'autre bien longtemps, heureusement pour toi, je t'ai fabriqué des béquilles. Alors si tu tiens debout avec, je pense que tu pourras rapidement le rejoindre.
- Il est mal en point ?
- Non, il est juste tout aussi épuisé que toi.
Robin sourit et prit les béquilles que lui tendait son ami.
OooO
Will, étendu dans son lit sous un monticule de couvertures, semblait dormir profondément. Sa peau était encore trop blanche et il paraissait épuisé, ce que ne manqua pas de repérer Robin dès qu'il mit un pied dans la pièce. En grimaçant et avec l'aide de ses béquilles, il se rapprocha du lit et se laissa tomber assis sur le bord. Doucement, il déposa ses béquilles sur le sol et passa une main sur son front. Il n'avait plus de fièvre, mais il paraissait vraiment trop blanc.
Robin continua de caresser doucement sa joue. Il était inquiet, mais au moins, il était en vie.
Un léger frisson parcourut le corps de Will qui finit par ouvrir les yeux. Il sembla un peu perdu, mais Robin lui sourit en faisant glisser ses doigts dans ses cheveux pour les ébouriffer.
- Hey ! Content de revoir ces yeux.
- Robin… Robin !
Oubliant ses douleurs, ses vertiges et son malaise, Will se redressa presque d'un bond pour agripper son frère par le cou et se blottir contre lui. Robin grimaça sous la violence de l'étreinte, mais le réceptionna en l'enfermant lui aussi dans ses bras et en le berçant.
- Tout doux, Will je vais bien et toi aussi apparemment.
- J'ai tellement eu peur de te perdre, murmura Will.
- Moi aussi…
- Robin… Je ne suis pas un traître… Je t'aime, murmura le jeune homme en tremblant.
C'était les premiers mots qu'il voulait qu'il entende, lui qui avait été bouleversé par les accusations de ces types. Robin sentit sa peur et son amour dans ces deux phrases et le serra un peu plus fort dans ses bras.
- Je sais que tu n'es pas un traître petit frère… et tout le monde le sait aussi maintenant. Ne t'en fais pas.
- J'aurais préféré ne rien te dire plutôt que te manipuler, tu…
- Chut… Calme-toi… Ce jour-là, tu étais épuisé et à bout de force. Tu te sentais abandonné, seul et tu sais quoi, je suis heureux que tu m'ais dit la vérité. Moi aussi j'étais seul, sans plus aucune famille et maintenant tu es là. Je sais que tu n'es pas un traître et je t'aime petit frère, ne t'en fais pas.
Tout en parlant, Robin s'allongea doucement sans lâcher son frère. Will suivit le mouvement et fronça les sourcils.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je crois que ce lit est assez grand pour nous deux, non ? Je pense aussi qu'il nous faut un peu de temps pour nous remettre de nos émotions.
Will acquiesça et enfouit sa tête dans le cou de son frère. Robin sourit et lui pressa doucement la nuque, déposant doucement sa joue sur le sommet de son crâne. Il expira et se laissa aller. Ils avaient failli se perdre, mais ils s'en étaient sortis… Tout irait bien maintenant. Il laissa ses doigts effleurer la joue de son frère endormi et ferma les yeux. Il avait besoin de prendre du repos lui aussi…