Il n'existe pas beaucoup de fanfics Sanders Sides en français... Alors autant dire qu'une fic Sanders Sides basée sur une partie de Sims, il n'y en a AUCUNE sur ce site !
Pour ceux qui connaissent un minimum l'univers Sims, je vais relater ici une histoire qui m'est venue en jouant ma partie des Sims 3 spéciale Sanders Sides ~
Donc ne vous étonnez pas si certaines mésaventures vous rappellent ce drôle de jeu ^^ Notamment l'Add-On Super Pouvoirs...
Pour les familiers de la web série de Thomas Sanders, il s'agit donc d'un univers alternatif.
Aller, assez blablaté, je vous laisse avec le premier chapitre.
Sanders Sims : En attendant la fin
Chapitre 1 : Le commencement
On dit souvent que la vie est étrange. Combien de fois Logan s'était-il déjà fait cette réflexion ? En 460 ans d'existence, il en avait vu des choses incroyables.
Et encore aujourd'hui, c'était une de ces journées sans queue ni tête. Pourtant, rien n'aurait pu prévenir de ce qui allait arriver. Il s'était levé au moment du coucher du soleil, comme d'habitude, et avait traîné doucement dans sa salle de bain avant de s'habiller et de récupérer son vieux manteau bleu nuit. Il se fit juste la réflexion qu'il était peut-être temps de le changer lorsque son doigt passa à travers le trou qu'il avait fait la veille.
Logan n'aimait pas porter des vêtements en lambeaux, il était plus du genre à toujours sortir tiré à quatre épingles. Mais jeter sans réparer était aussi contraire à sa façon de penser. Malheureusement, son pressing préféré avait fermé l'année dernière et il ne savait pas trop à qui d'autre confier son manteau préféré...
Il était si dur de trouver de bons établissements de nos jours... Enfin, il n'allait pas non plus se plaindre. Si l'on s'en référait aux chiffres, la discrimination était en baisse depuis quelques décennies. Et Logan savait qu'il pouvait toujours se fier aux chiffres. Ces mêmes chiffres qui le poussaient à ne sortir qu'à la nuit tombée d'ailleurs...
Le jeune homme ramena ses cheveux en arrière d'un coup de peigne précis avant de ranger l'outil dans sa poche et de pousser la porte de son appartement.
La nuit était déjà bien tombée. Il poussa un soupir légèrement triste. À quand remontait la dernière fois où il avait pris la peine d'aller lire au parc pour profiter du soleil ?
Se secouant mentalement, il referma sa porte et disparut dans l'ombre de la rue. Son appartement était situé au rez-de-chaussée. C'était un petit terre-à-terre de 30 mètres carrés presque entièrement rempli de livres, d'un lit au matelas moelleux et d'une petite salle de bain. Même la petite cuisine avait été transformée en bibliothèque. Il n'avait pas besoin de plus... Du moins, c'est ce qu'il racontait à ses amis. Tous savaient à quel point il était difficile de louer un vrai appartement pour les gens comme lui alors personne n'insistait.
Glissant dans la pénombre, Logan arriva en quelques minutes à destination. Le bâtiment de briques rouges était situé un peu en retrait de la ville, dans ces quartiers rarement bien fréquentés. En temps normal, jamais Logan n'aurait mis les pieds dans ce coin de la ville... Mais qu'est-ce qui était encore normal dans sa vie ?
Il passa la porte surmontée du nom du bar. "Le crépuscule".
La musique le happât d'un coup. Ces notes sombres étrangement envoûtantes. Il marcha jusqu'au bar rougeoyant et s'assit à sa place habituelle.
— Bonsoir Logan, le salua le barman. Un café comme d'habitude ?
— Salut Louis. Oui, s'il-te-plait.
L'homme à la peau pâle et aux yeux luisant sous cette lumière tamisée se retourna vers la machine à café pour servir son client quand, au fond du bar, un bruit éclata. Les rires suivis de ce qui semblait être le son d'un groupe qui jouait au billard ne troublèrent en rien Logan. Ce dernier avait l'habitude de l'animation du Crépuscule. Il attendit plutôt son café en portant son regard blasé habituel sur la salle.
Regard qui fut soudain attiré par un petit groupe atypique.
— Qu'est-ce que des enfants humains font ici ? demanda-t-il à Louis lorsque ce dernier lui donna son café.
— Juste des curieux. L'un d'eux a même essayé de commander un verre de plasma, non mais tu y crois ? Il n'y a plus aucun respect de nos jours...
— Ça a toujours été le cas, souffla Logan en buvant sa première gorgée. Qu'est-ce que tu leur as dit pour le plasma ?
— Qu'ils n'avaient pas la longueur de canine adéquate pour que je les serve.
Tout en disant sa phrase, le barman fit une petite grimace de désapprobation qui dévoila ses canines. Les adolescents humains qui formaient le groupe de curieux furent pris de frissons en le voyant faire et certains détournèrent le regard.
— C'est raciste, murmura Logan comme une blague.
Blague qui arracha un ricanement à Louis.
— Chacun son tour, commenta-t-il en allant servir un autre client.
Logan ne pouvait pas en vouloir à son collègue. La vie n'était pas simple pour les créatures de la nuit comme eux. Et il était simple de devenir aigri comme Louis. Cette pensée arracha un autre soupir à Logan. Il se souvenait d'une époque où Louis dansait sur la piste de danse du bar en draguant femmes et hommes. Humains et Vampires. Même un loup-garou, une fois ! Où était passé ce jeune homme plein d'optimisme ? Sûrement au même endroit où s'était perdue la joie de vivre de Logan...
Le brouhaha du fond de l'établissement se fit plus fort et une voix vint couvrir la musique, se rapprochant de Logan.
— Hey ! Logan ! Encore à se trimbaler ces fausses lunettes ?
Un vampire qui semblait avoir une quarantaine d'années s'éloigna de son groupe pour venir prendre un siège près de Logan. Il tendit la main dans l'idée d'attraper les lunettes de ce dernier qui l'esquiva habilement.
— Encore à faire du bruit Carter, commenta-t-il.
— Normal que j'en fasse quand je vois quelque chose d'aussi stupide qu'un vampire avec des lunettes ! Tu essayes d'imiter les humains ?
— J'aime mon visage avec, se contenta de répondre le brun en finissant son café.
Le dénommé Carter se contenta d'un simple claquement de langue avant de remarquer le groupe d'adolescents.
— Qu'est-ce que ces poches de sang font ici ? Un test de courage ?
— Arrête avec cette appellation, le réprima Logan. C'est te mettre encore plus bas qu'eux.
— Ah oui ? Et comment je devrais appeler cinq idiots qui essayent de passer inaperçus dans un bar pour vampires à deux nuits de la pleine lune ?
— En quoi la pleine lune te dérange ? Tu n'es pas un loup.
— Tu peux parler le faux humain ! Je ne viens pas ici pour être dévisagé comme un monstre ! S'ils veulent des sensations fortes, ils vont en avoir !
— N'essaye même pas !
Louis venait de revenir vers eux. Les bras croisés derrière le comptoir et un air furieux.
— On a déjà assez de problèmes sans que tu aies besoin de nous en attirer plus.
— Et des enfants dans un bar à presque 23h, c'est normal ? Ils n'ont pas de couvre-feu ?
Logan écoutait la discussion d'une oreille distraite. D'un geste calme, il se leva et partit vers les toilettes de l'établissement.
— Comment ça, ils sont majeurs ? Tu te fiches de moi ! Ce sont sûrement de faux papiers !
La porte des sanitaires étouffa le bruit des conversations et de la musique. Logan se lava les mains et regarda le vieux miroir en face de lui. Un visage y apparut. Pas le sien évidement, les vampires n'avaient pas de reflet. L'apparition presque fantomatique observa Logan avant de disparaître, immédiatement remplacée par des lettres sur la vitre.
"Tache de café près de la bouche à droite."
Logan attrapa une serviette posée près de l'évier et s'essuya avant de recevoir un "c'est bon" du miroir magique. Il le remercia d'un mouvement de la tête avant de ressortir.
Du moins d'essayer.
En ouvrant la porte, la première chose qu'il remarqua fut que la musique avait été coupée. Un silence inhabituel régnait dans la salle. Silence qui s'expliqua bien vite.
Une dizaine de policiers humains, armes sorties, se trouvait au centre de la piste de danse. Et Logan était presque sûr qu'il ne s'agissait pas de strip-teaseurs...
— Personne ne bouge. On récupère juste les enfants et on part, commença celui qui semblait être le plus gradé.
Tous les vampires présents les regardaient avec soit de la colère soit de la peur dans les yeux. Logan aperçut Louis au fond, les mains en l'air, qui essayait de s'expliquer.
— On ne savait pas qu'ils étaient mineurs ! Ils m'ont montré de faux papiers !
— Et vous ne pouviez pas vérifier ? Il ne fait aucun doute que ce ne sont que des adolescents, le réprimandait le policier.
Louis en perdait ses mots. Mais Logan pouvait bien le comprendre. Que pouvait-il dire ? Qu'il était difficile pour certains vampires d'estimer l'âge réel d'une personne ? Que s'il les avait fichus à la porte sans raison, il aurait pu se prendre une amende car rien n'interdisait les humains de venir ? Aucune excuse ne fonctionnerait. Il n'y avait qu'à se taire et laisser passer. Ce n'était peut-être pas agréable mais tant pis. C'était comme ça. De toute façon, quoi qu'ils disent, ce serait la parole de créatures surnaturelles contre celle des représentants de la loi humains...
— Et pourquoi ce serait à nous de nous excuser alors que ce sont ces morveux qui posent problème ?
Louis ferma les yeux si fort qu'il devait en voir des étoiles.
— Carter...
— Pourquoi pointer vos armes sur nous ? Même avant ça, pourquoi débarquer ici à dix pour récupérer des fraudeurs ? Vous avez besoin d'être aussi nombreux pour rappeler des enfants à l'ordre?
— Monsieur, veuillez rester en dehors de ça, ordonna le policier d'un air sans appel.
— Pourquoi ? C'est vous qui débarquez ici et interrompez tout ! Vous nous braquez même sans raison !
— Carter, fais ce que te disent les policiers, commença Louis. Je n'ai pas envie de finir au poste à cause de toi !
— Et pourquoi ce serait à nous d'aller au poste !? s'écria Carter. C'est de l'injustice ! De la discrimination !
Alors que le policier allait sortir son arme pour la braquer sur le vampire, Logan apparut derrière lui et lui donna une claque derrière la tête. Puis d'une main si rapide qu'elle en devint floue, il bloqua sa bouche.
— Excusez-le, monsieur l'agent. Nous allons nous assurer qu'il reste à sa place.
Logan poussa un soupir encore plus long que les cinquante précédents. Cette journée avait pourtant commencé comme toutes les autres... Alors pourquoi fallait-il que ça finisse comme ça ? Carter le fusilla du regard depuis son coin de la cellule, comme si tout était de la faute du brun. Logan ne lui en voulait pas. Carter avait toujours été ainsi. Incapable de vivre dans un monde si plein d'injustice. Tête brûlée et grande gueule. Mais comment lui reprocher de dire tout haut ce que Logan pensait tout bas ?
La nuit était déjà bien entamée maintenant, mais Logan ignorait encore combien de temps ils allaient rester en garde à vue. Les policiers avaient insisté pour les ramener, pour en faire un exemple. Louis avait failli en faire un infarctus. Son patron allait sûrement en entendre parler et il allait encore se faire tirer les oreilles.
Carter râla une énième fois, se relevant de son siège peu confortable pour s'approcher des barreaux.
— Hey ? Vous comptez nous faire attendre encore longtemps ?
Personne ne lui répondit. Personne n'était de grade. Ils étaient tout seuls.
Carter frappa sur les barreaux de rage, les faisant trembler.
— Si tu casses, ils vont te mettre une amende.
Logan sortit un livre d'une poche intérieure de son manteau. Merci au policier qui l'avait fouillé et avait décidé de le lui laisser.
— Et quoi ? On va attendre ici toute la nuit ?
— Sûrement, oui.
— C'est une blague... En plus, ils m'ont pris mon téléphone... Dès que je sors d'ici, je balance tout sur les réseaux sociaux et je les traîne en justice !
— Bonne chance.
Logan reprit là où il s'était arrêté hier. "Chapitre 7 : Bien choisir son engrais."
— Et toi ? Tu comptes attendre bien sagement ici ?
— Je n'ai pas envie de m'attirer encore plus d'ennuis.
— Tss !
Carter se laissa retomber sur son siège.
— Les choses ne bougeront jamais si tout le monde pense comme toi.
— Tu as quel âge Carter ? 100 ans ? 200 ?
— 150.
— Mmm...
Logan tourna la page sans rien ajouter. Un bruit brisa alors le silence et la porte du couloir qui menait à leur cellule s'ouvrit.
Un jeune homme entra, les cheveux couleur caramel ondulés partout autour de son visage lui donnant un air de lionceau mal réveillé. Ressemblance accentuée par le bâillement somnolent qu'il laissa échapper.
Alors qu'il passait devant eux, l'humain sursauta en remarquant leur présence.
— Oh ! Pardon ! Je ne vous avais pas vus !
Logan haussa un sourcil quand le policier s'excusa sans raison. Il s'autorisa à lui jeter un coup d'œil plus poussé. Des yeux bleus aussi clairs qu'un ciel sans nuage et des taches de rousseur en feu d'artifice partout sur ses joues jusque dans son cou.
Logan baissa les yeux de peur que l'humain interprète mal son regard. Mais ce dernier ne semblait pas l'avoir remarqué.
Carter se redressa et s'avança vers les barreaux.
— Hey ! Faites-nous sortir ! On n'a rien fait ! Vous n'avez pas le droit de nous garder prisonniers.
— Eh bien... Officiellement nous avons le droit de vous garder ici pendant 48h... Mais j'ignorais que nous avions des détenus.
L'humain posa sa tasse de café ornée d'un dessin de chien sur le bureau en face d'eux et attrapa une pochette avec les détails de leur affaire.
— Putain de flic raciste, râla Carter avant de retourner s'asseoir.
Logan retourna à son livre. Dommage, ce policier avait pourtant l'air gentil.
Le silence revint avant que le policier ne s'agite. Il tourna les pages présentes dans la pochette tout en se mordant la lèvre et en entortillant une mèche autour de son doigt.
Malgré lui, Logan ne pouvait s'empêcher de le regarder bouger du coin de l'œil.
Aussi, quand ce dernier se leva et s'approcha de la cellule, un air perturbé dans les yeux, le vampire arrêta de faire semblant de lire et se permit de le regarder.
— Euh... Je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi vous êtes enfermés ici... commença-t-il.
— C'est pas compliqué pourtant, cracha presque Carter d'un air de défi. On est vampires. Voilà, c'est la seule raison.
— Mais...
Le policier semblait perdu. Il s'agitait de plus en plus.
Puis, sans rien dire de plus, il attrapa ses clés et les glissa dans la serrure. Leur ouvrant le passage.
Carter écarquilla les yeux si grand qu'ils auraient pu sortir de son crâne. Et Logan n'était pas en reste.
— Je suis vraiment désolé pour mes collègues ! Ça doit sûrement être une erreur ! Dans tous les cas, vous n'avez rien fait qui mérite de vous retenir ici.
Logan hésita à bouger. Carter fut donc le premier sur ses pieds.
— Vous avez nos affaires ?
— Oui, c'est ici !
Le policier leur tourna le dos sans plus de questionnement et alla chercher une petite boite près du bureau. Carter lança un regard à Logan avant de hausser les épaules. Puis il sortit et récupéra son portefeuille et son téléphone avant de sortir par la porte au bout du couloir.
— Encore désolé pour ce désagrément, continua le policier en tendant son téléphone à Logan devant la cellule. Vous pouvez partir maintenant.
Logan referma la bouche qu'il avait ouverte et se leva à son tour pour s'approcher. L'humain était plus petit que lui d'une tête. Pourtant, rien ne trahissait la moindre appréhension quant au fait de se retrouver si près d'un vampire. Logan remonta ses lunettes pour essayer de se redonner contenance et attrapa son téléphone.
— Ah ! J'ai oublié de faire signer la fiche de sortie à votre ami ! Mince... Je vais me faire tirer les oreilles...
— Ça va aller ? demanda Logan.
— Oui, oui ! Ne vous en faites pas, je suis nouveau alors ils ont l'habitude de mes gaffes, rigola-t-il.
Son rire décontenança un peu plus le vampire.
Il suivit le petit homme jusqu'au bureau et signa sa fiche.
— Merci ! chantonna presque le policier. Vous voulez que je vous raccompagne ? Il n'y a personne d'autre à garder ici !
— Euh...
Logan hésita, toujours un peu méfiant. Mais le sourire si pur et simple du policier finit par lui faire baisser sa garde.
— D'accord, pourquoi pas.
— Parfait ! Après tout, il est tard, je n'aimerais pas qu'il vous arrive quelque chose sur le chemin !
Il attrapa son petit sac en cuir et revint vers Logan, prêt à le suivre.
— Ça ne va pas poser de problème que vous abandonniez votre poste ?
— Oh non, pas du tout ! De base, je venais ici pour essayer de faire une sieste ! Il ne se passe jamais rien quand je suis de garde.
Logan se surprit à penser que ce n'était pas très professionnel mais il n'en dit rien. Le policier le raccompagna tout en lui faisant la conversation.
Cela faisait longtemps que Logan n'avait pas marché ainsi, à parler de tout et de rien dans les rues de la ville. Ces dernières lui parurent lumineuses en cet instant. Il fut presque déçu quand il arriva devant son appartement.
— Eh bien je vais y aller. C'était vraiment agréable de parler avec toi, Logan !
— Merci, Monsieur l'Agent.
— Ah ! Appelle-moi Patton ! Je préfère !
Son téléphone sonna alors et il se dépêcha de vérifier de qui il s'agissait.
— Mince ! Je dois y aller ! Au revoir, Logan !
— Au... revoir ? se demanda Logan en le regardant partir en trottinant.
Comment ça au "revoir" ? Patton pensait qu'ils allaient se revoir ? Puis Logan se surprit à aimer cette pensée. Il reprit donc d'une voix plus forte, pour que l'autre l'entende du bout de la rue où il était déjà.
— Au revoir, Patton !
À suivre ! J'espère que cette petite mise en bouche vous plait !