Harriet Potter-Prince ou une Autre Histoire d'Harry Potter
Bonjour, bonjour !
J'arrive avec une nouvelle histoire, celle d'Harriet Potter-Prince. Alors, je le signale d'emblée. A l'heure actuelle, les trois premières années de Poudlard sont complètes. L'histoire est issue d'un petit défi entre amies. En effet, avec Maggie Zel, on s'est dit 'et pourquoi pas un Self-Insert ?' Voici mon SI.
Et comble de la surprise et de notre collaboration et nos rires, on en est arrivées à, du moins de mon côté, à intégrer des OC et OOC de l'autre. J'ai notamment écrit quelques passages avec sa collaboration.
Je vous invite à lire également en parallèle la fic de Maggie Zel, Merryl Evans et le Berceau de Magia, qui raconte ce qui se passe avant cette histoire, du moins au moment de la publication de ce chapitre en ce 12 février 2020. L'histoire va bien sûr continuer en parallèle de la mienne.
Je vous souhaite une bonne lecture
Memepotter952504
Chapitre 1 : Comment j'ai atterri là, moi ?
Si tu l'oses : 118 silence
Mélanie Schietekat était une jeune femme comme les autres. Elle avait vingt-cinq ans et était une étudiante à l'Université. Elle voulait devenir archéologue. A côté de cela, sa passion était la lecture de tout ce qui avait attrait à la mythologie et la magie. De ce fait, elle avait lu et relu différentes saga telles que les Percy Jackson ou le Seigneur des Anneaux. Mais sa préférée était sans conteste Harry Potter. Elle connaissait l'histoire pratiquement par coeur. Elle en était aussi passée à un stade où elle lisait des fanfictions pour découvrir ce monde sous un angle différent et pouvoir rire de ces personnages qui l'accompagnaient depuis sa plus tendre enfance.
Elle était dans la voiture de sa grand-mère à qui elle rendait visite pour les vacances de Pâques. Elle discutait gaiement avec elle et prenait des nouvelles de ses cousins et cousines. Mais ni l'une ni l'autre ne purent la voir, la voiture … Tout s'était passé si vite. Un bruit fracassant se fit entendre, une douleur horrible se fit sentir et puis, ce ne fut plus qu'un silence lourd et le noir absolu.
Quand Mélanie ouvrit finalement les yeux, elle se trouvait dans un endroit sombre et pour le moins exigu. Elle se remémora les derniers événements et se mit à paniquer pour sa grand-mère et se redressa vivement sur son séant. Elle tenta d'ouvrir la porte mais cette dernière était verrouillée. Alors elle se mit à frapper fort pour que quelqu'un la fasse sortir.
« Tu n'as pas bientôt fini de faire tout ce boucan, gamine ? » hurla la voix d'une femme blonde au cou de girafe et au faciès de cheval. « Tu vas mettre ton oncle en colère ! »
« Attendez ... quoi ? Qui êtes-vous ? Où suis-je ? C'est un placard, ça ? Mais où est-ce que je suis tombée ?! »
« Qu'est-ce que tu racontes ? Je ne comprends rien de ce que tu dis ! Puisque tu es debout, va préparer le petit déjeuner ! Et prends garde à ne rien laisser brûler surtout ! »
La femme poussa Mélanie dans la cuisine avec un peu plus de force que nécessaire. La jeune femme en fut surprise. Mais ce qui la surprit encore plus fut de remarquer qu'elle ne mesurait plus 1,65 m mais à peine un petit mètre et des poussières à vue de nez.
Elle se mit à réfléchir rapidement pour comprendre dans quel univers parallèle elle était tombée tout en obéissant à la dame. Heureusement qu'elle était bilingue et pouvait comprendre l'anglais, elle qui était belge à l'origine.
Plus elle réfléchissait, plus elle en arrivait à la conclusion qu'elle était en train de rêver. Oui, cela ne pouvait être qu'un rêve. Elle fit la cuisine et prépara des oeufs, du bacon et des toasts. Vu tout ce qu'il y avait sur le plan de travail, soigneusement préparés par la femme blonde qui la surveillait, il y avait de quoi nourrir un régiment ! Elle fit tout.
Une dizaine de minutes plus tard, alors qu'elle préparait la table, elle vit descendre un jeune garçon de cinq ou six ans qui était un peu plus grand qu'elle et au moins trois fois plus large, ainsi qu'un homme dans la trentaine, tout aussi large que son fils – du moins, proportionnellement parlant – et avec une moustache rousse bien fournie.
« Bonjour, mon Duddy, » fit la femme. « Prêt pour ton premier jour d'école ? »
« Oui, Maman ! » s'exclama l'enfant.
La femme se tourna rapidement vers Mélanie et la fusilla du regard.
« Qu'est-ce que tu attends ? » demanda-t-elle. « La vaisselle ne se fera pas toute seule et tu n'iras pas à l'école tant qu'elle ne sera pas faite ! Et il est hors de question que Dudley soit en retard à cause de toi ! »
Mélanie resta immobile à fixer cette femme dont elle ignorait encore toute identité pendant quelques secondes, la bouche entre-ouverte, les bras ballants et les sourcils froncés avant de faire lentement demi-tour pour se diriger vers la cuisine pour faire la corvée.
« Nous partons à quelle heure ? » demanda-t-elle pour se donner une idée du temps qu'elle avait alors qu'elle fixait l'horloge au-dessus de la porte menant au hall d'entrée.
« Tu as à quinze minutes ! Pas une de plus ! »
« Bien, Madame, » fit la femme enfermée dans un corps d'enfant.
Elle fit la vaisselle rapidement et l'essuya minutieusement avant de la ranger dans les placards, le tout en treize minutes et quelques secondes. Elle rejoignit ensuite la dame et son fils dans le hall. Ils semblaient heureux et plaisantaient ensemble. Quand elle arriva devant la dame pour savoir la suite, la dame lui colla violemment un cartable d'école entre les mains et la poussa dehors.
« Tu as intérêt à te souvenir du chemin, Gamine, » dit-elle en les conduisant à pieds. « Car je ne te conduirais qu'une seule fois ! »
« Bien, Madame, » répondit Mélanie qui se demandait encore où elle était tombée.
Elle eut soudain un doute en passant devant un panneau qui indiquait Privet Drive. Elle savait que le garçon de cinq ou six ans devant elle s'appelait Dudley. Ces deux données ensemble la menaient à la conclusion qu'elle rêvait d'être dans le monde d'Harry Potter bien avant Poudlard. Quelle idée de rêver de ça ! Elle aurait clairement préféré être à Poudlard à suivre les aventures du trio d'or ! Elle soupira, s'attirant un regard noir de la dame qu'elle supposa alors être Pétunia Dursley, et suivit la petite famille heureuse en mémorisant le chemin menant à l'école.
Une fois sur place, elle s'assit dans un coin dans la cour avec son sac pour réfléchir plus avant. Plusieurs enfants vinrent la voir mais elle leur demanda gentiment de bien vouloir la laisser tranquille. Elle n'avait pas envie de jouer à des jeux de gamins de cinq ans. Elle en avait vingt-cinq ! Et puis, de ce qu'elle se souvenait de la saga Harry Potter, si elle se trouvait bien dans ce monde, Dudley ne laisserait pas ces pauvres gosses tranquilles si elle venait à les fréquenter.
Quand la cloche sonna, elle soupira, résignée à devoir passer une journée entière à s'ennuyer car elle était bien trop intelligente pour suivre un cours de première primaire. Elle savait déjà lire et compter et elle parlait déjà une autre langue ! Tout ce qui pourrait éventuellement être intéressant, si toutefois les anglais faisaient ça aussi, ce serait le cours d'éveil. Et encore, ce serait bien trop simplifié à son goût puisqu'il serait adapté à des enfants et non à une universitaire...
xXxXxXx
Une semaine. Cela faisait une semaine qu'elle était dans cette maison avec ces horribles personnes. Une semaine qu'elle devait aller à l'école pour s'y ennuyer et ensuite rentrer faire les corvées. Dudley l'obligeait même à faire ses devoirs et vu le regard que lui lançaient les deux parents, Mélanie l'avait fait en soupirant. Cela lui prenait quoi ? Cinq minutes de plus ? Peut-être dix ? Cela dépendait. Cela ne changeait rien à sa vie de merde.
La question était : comment, par tous les saints, avait-elle atterri dans cet enfer ? Elle adorait le monde d'Harry Potter – d'ailleurs étrangement, elle se faisait appeler Harriet Potter ici – mais jamais elle n'avait souhaité vivre ainsi les aventures de son personnage favori ! Qui voudrait vivre comme un elfe de maison auprès de sa famille, se faire pourchasser par un mégalomane avide de pouvoir et qui avait même pas de nez et se faire aduler par toute la population ?
Elle ne voulait pas cela ! Elle ne l'avait jamais souhaité ! Elle aimait vivre discrètement. Une petite vie simple et tranquille. Sa famille lui manquait. Elle voulait voir ses parents et sa petite soeur. Mais, hélas, si elle en croyait les dates, elle était bloquée à une date bien avant même sa propre naissance. Elle se demandait si elle rêvait toujours oo si elle serait bloquée ici à tout jamais. En attendant, elle ne pouvait que rester là et subir en silence ce qui la faisait grimacer quand elle ne faisait encore que le lire dans ces livres qu'elle adorait tant depuis plus de quinze ans.
Elle ne pouvait plus que vivre en tant qu'Harriet Potter, jeune fille de six ans aux cheveux noirs mi-longs, aux yeux verts émeraude et avec une cicatrice en forme d'éclair sur le front. Et rien que cette cicatrice lui faisait comprendre que la partie magique de son histoire favorite serait probablement présente aussi dans cette réalité ou rêve, elle ne savait pas encore très bien où elle en était à ce point de vue-là. Un rêve pouvait très bien donner l'impression de durer longtemps et pourtant dans la réalité ne durer que quelques heures à peine. Elle l'avait déjà expérimenté, mais jamais avec un monde imaginaire.
xXxXxXx
Mélanie se mordait la langue pour retenir ses sanglots. Vernon Dursley l'avait frappée parce qu'elle rapportait de bien meilleures notes que Dudley Dursley. Elle avait tenté de répliquer en disant qu'il n'avait qu'à faire ses devoirs et montrer qu'il était intelligent au lieu de lui demander à elle de les faire.
Flashback.
« Moi au moins, j'aurais un travail quand je serais grande ! » dit-elle. « A la mesure du travail que je fournis déjà maintenant ! »
« Pas si je t'en empêche, sale petite ingrate ! » fit l'homme au visage violacé par la colère. « Je t'empêcherai de briller, tu auras droit à la place que les monstres comme toi méritent ! »
« Votre influence ne pourra pas aller jusqu'à l'étranger ! Une fois adulte, vous n'aurez plus aucun droit sur moi et je disparaîtrais ! »
« C'est ce que nous verrons ! » L'homme lui agrippa les cheveux, la faisant grimacer de douleur. « En attendant, tu vis encore sous mon toit et je vais te faire payer ton insolence ! C'est fini de tricher ! C'est fini les meilleures notes que notre précieux Dudley ou cela finira très mal pour toi ! »
« Hors de question que je passe pour plus idiote que je ne le suis ! Je ne suis pas une hypocrite ! »
Et là, les coups étaient tombés. Violents et douloureux. Cela avait duré quinze minutes avant qu'elle ne soit jetée et enfermée dans son placard.
Fin Flashback.
Les coups n'avaient toutefois pas démotivés la jeune femme au caractère bien trempé qu'était Mélanie Schietekat. Du haut de ses six ans officiels, elle allait trouver une solution pour se sortir de cet enfer. Elle le devait sinon elle allait empoisonner ces Dursley. Car elle savait comment le faire : pas difficile d'en glisser dans la nourriture qu'elle préparait… Mais elle ne voulait pas arriver au point de devenir une meurtrière. Elle irait parler à l'institutrice le lendemain. Les enfants avaient des droits. Le service de protection de l'enfance interviendrait et protection du sang ou pas, Dumbledore irait se faire foutre car il était hors de question qu'elle subisse cela toute sa vie ! Deux mois de ce régime, c'était déjà trop pour elle !
Quand elle fut autorisée à sortir le lendemain, Pétunia Dursley lui informa avec horreur qu'elle ne pourrait pas aller à l'école.
« Et puis-je savoir pourquoi ? » demanda la jeune fille d'un ton qu'elle espérait neutre alors que son plan tombait à l'eau.
« Parce que j'en ai décidé ainsi ! »
« C'est surtout pour éviter que les autres adultes se rendent compte que je me fais battre par ma propre famille, c'est ça ? » demanda Mélanie, glaciale. « Vous avez peur de ce que l'on pourrait dire sur vous, n'est-ce pas ? »
« Si jamais tu en parles à qui que ce soit, sale gamine, tu le payeras très cher ! » siffla Pétunia. « Maintenant va faire le nettoyage. »
« On récolte ce que l'on sème, Tante Pétunia, » dit alors l'enfant en partant vers la cuisine. « Un jour, vous payerez pour tout cela, c'est une promesse ! »
« A part moi, tu n'as personne ! » fit la maîtresse des lieux en lui donnant une tape derrière la tête avec un journal. « Nous t'avons accueillie par charité, ne l'oublie pas. Après la mort de tes parents, nous aurions très bien pu te laisser à l'orphelinat ! »
« Eh bien, j'y aurais été bien plus heureuse ! »
Pétunia Dursley la chassa en la sommant d'arrêter de se plaindre et de se contenter de ce qu'elle avait et de surtout faire les corvées si elle voulait avoir à manger. La jeune fille prisonnière de ses bourreaux obéit en ravalant ses commentaires. Elle arriverait bien un jour ou l'autre à mettre son plan à exécution.
Elle partit à la salle de bain avec le matériel nécessaire et, après avoir regardé quelques instants son visage tuméfié, elle se mit au travail en se promettant qu'un jour, si elle était toujours dans ce monde pourri, elle se vengerait des Dursley. Elle allait juste devoir jouer finement pour pouvoir avoir ce qu'elle voulait. Et ce qu'elle voulait, c'était être retirée de ce foyer immonde.