Disclaimer : Harry Potter et son univers appartient à J.K Rowling. J'espère qu'elle me pardonnera de jouer avec le monde qu'elle a créé et ses personnages.

Attention : Bashing Albus Dumbledore, Ministère de la magie, Ron Weasley.

Note d'auteur : Bonjour ? Il y a encore quelqu'un ? Je sais, je sais ça fait… heu… Oh ! Presque trois mois que cette histoire n'avait pas été mise à jour… déjà ? Mille excuses. Je suis pas mal occupée en ce moment, fin d'étude compliquée… Enfin bref. La suite est enfin là. Bonne lecture !


Chapitre 10 - Contrat magique


- Et tu l'as signé ?

Harry toussota de gêne -ou de honte- et retourna à son vieux bouquin sur les contrats sorciers. Fort intéressant d'ailleurs, bien qu'un peu barbant.

- Mon dieu… Tu l'as signé... Murmura Poudlard, choquée.

Un. Tel. Idiot.

Elle dû se concentrer un maximum pour ne pas rire aux éclats. Non pas un rire de joie mais d'un désespoir pur et absolu.

- J'avais besoin de cette carte ! Se défendit Harry. Mais maintenant que j'y pense, j'aurais mieux fait de trouver une autre idée…

Poudlard soupira et s'étala sur le lit près du survivant. Cela faisait moins de quatre heures qu'il avait signé le contrat des démons Weasley et il le regrettait déjà.

- Financer leur boutique et le coût des ingrédients utilisés durant les deux prochaines années ne me dérange pas. Commença le sorcier à lunette.

- Ça fait pourtant une grosse dépense… Le coupa Poudlard.

- Tu parles. J'ai assez d'argents dans ma voûte de confiance pour financer leur dépenses durant toute leur scolarité. Et ce n'est qu'une ridicule partie de la fortune des Potter.

- Mouais. Ne dilapide pas tout non plus. C'est ce qu'a fait Julius Carova Weasley et regarde où en est sa famille aujourd'hui…

Harry fit un mouvement négligé de la main pour signifier clairement qu'il s'en fichait pas mal. Cela a eu pour effet de faire bouder l'âme de l'école.

- Peu importe. Le plus horrible c'est de leur servir de cobaye ! Paniqua le survivant en saisissant la robe de Poudlard pour la secouer comme un prunier. Il avait étrangement -étrangement- très peu envie de tester leurs inventions stupides et potentiellement mortelles…

- C'est toi qui as signé. Rétorqua Poudlard en s'extirpant de la poigne de l'enfant de 11 ans.

C'est vrai quoi, elle n'y était pour rien ! Pourquoi avait-elle l'étrange impression de se faire engueuler ?

- Je n'ai pas réfléchi !

- C'est l'un de tes premiers problèmes, en effet.

- Raaaah ! Tu ne m'aides pas du tout ! Cria Harry de frustration en enfonçant sa tête dans l'oreiller. Tu ne peux pas aller les voir et, tu sais, murmurer que « quand même, Harry est déjà gentil de financer votre rêve, ne le tuer pas avec vos idées bizarres ».

- Je ne parle pas avec les élèves de Poudlard… Enfin d'habitude. Compléta la jeune femme au regard septique du sorcier.

- Pourtant, ils t'entendent. Fit platement Harry.

Les yeux gris de l'esprit s'assombrirent. Harry se redressa et repris son sérieux, intrigué par l'attitude étrange de son amie.

- Je sais. Et ce n'est pas vraiment une bonne nouvelle. Enfin, peut-être que si… je ne suis pas sûr…

- C'est-à-dire ?

- Je suis en train de mourir. Dit-elle avec gravité.

- QUOI ?! S'écria Harry en se décollant du lit tel une grenouille.

- Ou les chaines que m'impose Dumbledore commence à faiblir et vont finir par se briser, me libérant complètement. Au choix. Nuança-t-elle en haussant les épaules.

Harry repris son souffle et retomba lourdement sur le matelas moelleux. Bon sang, elle n'avait pas idée de le faire s'inquiéter ainsi. Petite peste.

- J'entends toujours les pensées me concernant. Dit Poudlard en roulant des yeux avec un sourire moqueur.

- Peu importe… Mais de quelle chaîne parles-tu au juste ?

- Je t'ai déjà dit que Dumbledore m'avait privé de la plupart de mes pouvoirs lorsqu'il est devenu directeur. Il a imposé des chaines sur mon noyau magique. Beaucoup de mes capacités me sont donc inaccessibles. Et parler aux élèves en fait partie. Bien que je ne le fasse presque jamais, j'ai eu le pouvoir de me montrer aux étudiants, aujourd'hui cela m'est totalement impossible, enfin jusqu'à la révélation des deux Weasley. Comme je ne pouvais pas réellement me montrer aux étudiants à cause des restrictions de mes pouvoirs, je me suis rendu compte que je ne faisais plus vraiment attention à ma discrétion… Le fait qu'il puisse m'entendre de temps en temps indique que les restrictions perdent en efficacité…

Harry fit un léger « Oooh » de compréhension et hocha la tête, satisfait. C'était une bonne nouvelle. Mais il fut vite refroidit.

- Ça ou mon noyau magique disjoncte et je vais bientôt mourir… Personnellement je préfère la première option.

- Y a-t-il des choses que tu ne prends pas à la légère ? Demanda Harry de façon rhétorique.

Il sentait une sueur désagréable couler le long de son dos. Il n'avait vraiment pas envie de voir Poudlard mourir. C'était bien la pire chose qui puisse arriver… Ça et imaginer que si Rogue n'avait pas été un sale con, il aurait probablement épousé sa mère. Beurk.

- Hum…Non. Répondis tout de même l'âme avec un grand sourire.

- Et pourquoi je peux te voir, moi ?

- En te ramenant dans le passé, je t'ai donné une partie de ma magie, tu n'es plus considéré comme un étudiant -ni même comme un sorcier- aux yeux des sorts qui me donnent mes pouvoirs ou les restreignent.

- Mais la première fois que l'on s'est rencontré. Je t'ai vu, je t'ai entendu… pourtant j'étais un étudiant normal.

- J'étais presque morte à ce moment-là. Mon noyau magique était en train de s'éteindre, il était tellement instable que les chaines de Dumbledore se sont brisées. J'ai utilisé mes dernières forces pour te projeter dans le passé et donner mes souvenirs au Poudlard de cette époque.

- Je ne comprends plus rien. Soupira Harry en s'allongeant complètement dans son lit et en se massant les tempes… Cette histoire était d'un compliqué !

- Ton esprit a fait un voyage dans le temps, tu comprends ?

- Oui.

- Eh bien, moi aussi. Je ne pouvais pas remonter le temps comme ça, je n'y ai envoyé que mes souvenirs. Tout le reste a été détruit de toute façon. Dans le futur que nous avons quitté, il ne reste rien de Poudlard. Juste un grand cratère là où se trouvait le château… Expliqua la jeune femme avec amertume. Elle était morte dans une réalité alternative… Tout ça à cause de Dumbledore et Voldemort. Ils. Le. Paieront !

- Un cratère ? Quelque chose a explosé ?

- Oui. Cracha-t-elle. Mon noyau magique. Et il était encore suffisamment en forme pour raser les alentours dans un rayon de plusieurs kilomètres. On ne détruit pas une vieille école de magie sans en payer les conséquences. Dumbledore aurai dû le savoir. J'espère qu'il est mort dans l'explosion. Non. J'espère qu'il a souffert avant de mourir dans l'explosion. Termina-elle en croisant les bras avec un sourire mauvais.

Harry frissonna… Poudlard était effrayante lorsqu'elle était rancunière…

- Et ce n'est rien comparé à Salazar.

Évidemment, ce défaut ne pouvait venir que de lui.

- Quel préjugé. Fit l'âme en lançant un regard entendu au survivant. Mais ce n'est pas faux.

- Je ne comprends toujours pas les motivations du directeur… Dit Harry pour changer de sujet.

- Qui sait ce qui se passe dans la tête des fous ?

Poudlard se fit silencieuse. Elle décida d'étudier un peu plus en détail la question de l'affaiblissement des chaînes… ou de sa mort prochaine. L'esprit n'avait rien dit à Harry mais elle était terrorisée à l'idée de mourir. L'humour était sa façon à elle de gérer sa peur.

Elle était un être vivant -enfin plus ou moins-, avec des sentiments et un instinct de survie… surement aussi endommagé que celui d'Harry, mais il était là quand même. Et cet instinct lui disait qu'il y avait une chance sur deux qu'elle soit en danger de mort. Et ça l'effrayait. Parce qu'elle n'était pas une sorcière… parce qu'elle n'était même pas humaine. Elle était juste une sorte d'âme fantomatique d'une école de magie vieille de mille ans.

La croyance des sorciers étaient que même si le corps physique venait à mourir, l'âme était éternelle et entamerait un autre voyage… mais elle qui n'était déjà qu'une âme artificielle, que lui arriverait-il si elle venait à mourir ?

Harry, lui, était bien loin de toutes les préoccupations existentielles de son amie immatérielle. Non, il était bien trop occupé à trouver une solution au contrat Weasley. Bon sang, il était si stupide. L'impatience de mettre la main sur le traître et de sauver son parrain, l'avait empêché de réfléchir trop longtemps… déjà qu'il ne le faisait pas beaucoup. Les jumeaux avaient fait partie des rares Griffondor à rarement lui tourner le dos. Même Ron l'avait fait plus souvent qu'eux. Il ne pouvait s'empêcher de les apprécier, d'avoir confiance, mais être un Serpentard changeait sans doute beaucoup de choses… même pour les deux diables de Griffondor. Il en était un peu blessé…

Il jeta rageusement le livre qu'il tentait de déchiffrer et se prépara à aller au déjeuner. Il ne trouvait pas de solution. Les jumeaux, bien que jeunes, restaient des petits diablotins intelligents qui avaient eu la merveilleuse idée de rédiger un VÉRITABLE contrat magique. Bon sang ! Mais où avaient-ils appris à faire ça ? Quel genre d'enfant de 13 ans sait rédiger des contrats magiques ?!

C'est morose et penseur qu'il rejoignit Drago. Le blond ne fit aucune remarque sur l'état émotionnel de son camarade, toujours persuadé qu'il était tout simplement fou et bipolaire.

Alors qu'il torturait une énième pomme de terre pour la réduire rageusement en purée sous le regard dégoûté de quelques Serpentard, Harry fut surprit lorsqu'Hedwige lui apporta une lettre. Haussant un sourcil il détacha la missive de la patte de sa chère chouette et la déplia tout en ignorant une énième remarque de Drago sur les bonnes manières.

- C'est dégoûtant, Harry. Recevoir du courrier alors que nous mangeons. C'est digne d'un Weasley. Vire ton pigeon de la, tu veux ? Il regarde ma viande avec bien trop d'insistance.

Harry hocha la tête et murmura rapidement : « Oui, oui, Drago, je vais faire ça… » Mais n'en fit rien. Au lieu de cela, il contempla son courrier.

Hagrid.

Les lettres grossières et étrangement espacées ne pouvaient qu'appartenir à l'écriture brouillonne du garde-chasse.

Hagrid l'invitait à prendre le thé… encore une fois.

Bien que très heureux de cette invitation, il ne comprenait pas la raison de son existence. Il ne connaissait pas Hagrid. Ils ne s'étaient même pas adressé la parole. Pourquoi le demi-géant l'invitait ?

- Que dit cette lettre ? Demanda Drago en s'essuyant la bouche à l'aide d'un mouchoir de soie et le tout avec une grâce aristocratique. Hedwige était finalement partit après avoir été chassé par le blond. Non sans un hululement outré qui pourrait clairement signifié « Goujat » dans la langue des oiseaux.

Le survivant lui lança un regard perplexe avant de relire sa lettre. Finalement, il sourit.

- On nous invite à boire du thé.

- Oh. J'aime le thé. Qui nous invite ? Demanda le blond.

- Hagrid.

- J'ai changé d'avis. Je n'aime pas le thé.

Harry éclata de rire.

- Quelle chance dans ce cas que je ne te demande pas ton avis.

Vers 16 h, lors de la pause de l'après-midi. Harry et Drago se trouvait devant la petite cabane du Garde-chasse. Drago était d'une humeur massacrante.

- Sérieusement, ce n'est pas une bonne idée. Dit-il en fixant l'épaisse porte de bois.

- Hagrid n'est pas méchant, Drago. Cesse de t'inquiéter.

- Je ne suis pas inquiet. Se défendit le blond immédiatement. Et je sais que ce balourd n'est pas méchant, il est juste bête. Et je doute qu'il sache faire bouillir de l'eau pour faire du thé. Je ne bois que du thé de haute qualité. Pas de l'eau chaude avec des orties.

Harry ne l'écoutait déjà plus et frappa la porte pour signaler sa présence. Un aboiement fit violemment sursauté le blond qui grogna au regard moqueur du survivant.

- Pas de commentaire.

- Je ne me serais jamais permis une telle chose. Continua de sourire le brun.

- Couché ! Couché Crockdur !

La porte s'ouvrit et les aboiements se firent plus sonores.

- Allez ! Au panier !

Hagrid apparut alors dans le cadre de la porte, le collier de son chien noir fermement dans sa poigne pour l'empêcher de sauter sur les deux invités. L'homme sourit lorsqu'il vit Harry. Il fit rapidement entrer les deux élèves et les installa à la table qui trônait au milieu de la seule pièce dont était composé la maison.

Drago grimaça discrètement lorsqu'il vit une vieille bouilloire en cuivre qui sifflait sur le feu de la cheminée. Bon sang, ce thé allait surement lui provoquer une indigestion.

- Harry ! Ça me fait plaisir de te voir ! La dernière fois que je t'ai vu, tu n'étais pas plus grand que ça. Fit Hagrid en mimant la taille d'un nourrisson avec ses grandes mains.

- Ah bon ? Répondit innocemment le survivant.

- Oui, oui. Continua le garde-chasse en leur présentant des gâteaux.

Dès lors qu'il tourna le dos pour s'occuper de la bouilloire, Harry fit signe à Malfoy de ne pas toucher au biscuit.

- Ils sont immangeables. Donne-les discrètement à Crockdur. Chuchota-t-il.

Bon sang ! C'est pire que ce que je pensais ! Soupira mentalement le blond en fronçant le nez face au biscuit.

- Voici Drago. Présenta Harry lorsque Hagrid leur accorda de nouveau de l'attention.

- Tu dois être un Malfoy. Commenta simplement Hagrid sans le regarder. Tu ressembles comme de gouttes d'eau à ton père.

Harry sourit discrètement lorsqu'il fut éblouit par un Drago qui rayonnait littéralement de fierté.

- Comment se passe ton début d'année ? Tu te plais dans ta nouvelle maison ? Demanda le garde-chasse. Il semblait se faire un devoir d'ignorer l'héritier Malfoy ce qui mit ce dernier assez mal à l'aise bien qu'il n'en montra rien.

Harry ne fit pas de commentaire sur le ton inquiet qu'avait pris Hagrid en parlant de Serpentard et lui raconta comment s'était passée ses premières semaines pendant que Drago tentait d'éloigner ce foutu chien qui bavant allègrement sur ses magnifiques robes de qualités. Eurk ! Il les jettera dès qu'ils rentreraient au dortoir et enverra un hibou à sa mère pour qu'elle lui en commande de nouvelle.

Alors qu'Hagrid parlait de tout et de rien. Le regard d'Harry fut attiré par un article de journal négligemment posé sur la table. Il parlait du cambriolage de Gringotts. Le brun fronça un peu les sourcils. Qu'est-ce que cet article faisait là ? Certes, il était déjà présent dans sa première vie mais maintenant qu'il y pensait. Il n'y avait aucune raison à sa présence…

Cet article datait de presque deux mois maintenant. Cela fait deux mois qu'il traîne sur la table d'Hagrid ? Vraiment ? Pourquoi ?

- Tu as entendu parler du vol de Gringotts ? Demanda soudainement le garde-chasse.

Cela fit sursauter le survivant qui ne s'y attendait pas.

- Heu…

- Il faut vraiment être fou pour voler les gobelins. Heureusement que Dumbledore m'avait envoyé récupérer le petit paquet que contenait le coffre quelques heures avant qu'il ne soit cambriolé.

Harry fronçait de plus en plus les sourcils. Qu'est-ce qui lui prenait ? La première fois, Hagrid avait parfaitement évité toutes ses questions. Pourquoi se mettait-il soudainement à lui raconter tout ça ?

- Oups, je n'aurais pas dû dire ça.

Harry et Drago se lancèrent un regard perplexe. Plus encore lorsqu'ils furent rapidement mis à la porte par un Hagrid qui semblait murmurer pour lui-même qu'il n'aurait VRAIMENT pas du dire ça.