Autatrice : lasurvolte (de pseudo) ou mari (mais vous pouvez m'appelez aussi Plectrude si ça vous dit ^^)

Disclaimer : The Untamed ne m'appartient pas.

Pairing : WangXian

Note : fic basée sur le drama

1. Transformation.

Wei WuXian ouvrit les yeux et ne sut pas où il se trouvait, pas tout de suite. Il y avait de l'herbe, des arbres et il entendait une rivière au loin, s'il en savait plus sur l'endroit, il ignorait toujours exactement où il était. Il n'avait non plus aucune idée de comment il avait atterri ici. Il fouilla sa mémoire, mais c'était comme un grand trou noir. Avait-il trop bu ? Jusqu'au point de ne pas se souvenir ce qu'il avait fait ?

Wei WuXian se gratta l'oreille avec sa patte. Une longue oreille. Il ne réagit pas tout de suite, perdu dans ses réflexions, puis tout à coup, il s'arrêta de bouger.

Une longue oreille ?

Sa patte ?

Mais qu'est-ce qu'il se passait bon sang ?

Il commença à sautiller d'un côté, puis de l'autre, cherchant à comprendre ce qui lui arrivait, lorsqu'il tomba sur lui-même.

Ou plutôt son corps. Son corps à lui. Wei WuXian dormait tranquillement dans l'herbe et en même temps, il se regardait dormir. Enfin, il espérait que le Wei WuXian allongé était en train de dormir et n'était pas un cadavre. Il n'était pas à nouveau mort, n'est-ce pas ? Dans la panique il bondit de gauche à droite et de droite à gauche, il essaya d'appeler à l'aide, mais aucun son ne sortit de sa gueule. C'était inquiétant, Wei WuXian se sentait tout petit et impuissant et pourquoi donc n'était-il pas dans son corps ? Et s'il n'était pas dans son corps, dans quel corps pouvait-il être ? Était-il devenu un spectre ? Pourtant il se sentait vivant, il avait l'impression qu'un cœur battait en lui.

Wei WuXian tenta de se calmer et de réfléchir. D'abord, il devait vérifier s'il était mort ou pas, si le Wei WuXian qu'il voyait allongé était bien son corps ou un sosie. Il sautilla jusqu'au corps et se mit dessus pour tenter d'entendre les battements de cœur, posant ses grandes oreilles sur ce qui était sa poitrine. Ouf, il était bien vivant. Mais alors que se passait-il ?

Il n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps, car quelqu'un s'approchait. Wei WuXian reconnut immédiatement la personne qui venait et tenta de l'appeler.

Lan Zhan !

Mais même s'il criait, encore une fois, aucun son ne sortait.

Lan Zhan ! Lan Zhan ! insista-t-il en vain.

Lan Zhan ne parut même pas le voir, et se pencha vers le Wei WuXian allongé sur le sol. Avec une extrême douceur dans la voix, Lan Zhan l'appela :

— Wei Ying !

Wei WuXian comprit qu'il essayait de le réveiller et qu'il s'y prenait avec beaucoup de délicatesse.

— Wei Ying ! répéta Lan Zhan un peu plus fort.

Mais le corps ne bougea pas. Wei WuXian essaya encore et encore d'appeler son ami, en vain. Il finit par bondir d'un coin à un autre pour se faire remarquer, mais Lan Zhan semblait concentré sur une seule chose.

— Wei Ying ! Réveille-toi.

Il ne se réveillait pas, il aurait bien aimé pourtant, que tout ça soit un cauchemar, qu'il soit à nouveau dans son corps et pas à côté de celui-ci. Au bout d'un moment Wei WuXian vit Lan Zhan devenir nerveux. Pourtant avec une douceur que Wei WuXian n'imaginait pas voir de la part de Lan Zhan, celui-ci caressa doucement la joue du corps allongé.

— Wei Ying ! appela-t-il un peu plus fort.

Comme il n'obtenait aucune réponse, sa nervosité se transforma en panique et il se pencha pour s'assurer que Wei WuXian respirait. C'était le cas, Wei WuXian n'était plus dans son corps, mais celui-ci était encore vivant. Lan Wangji se calma, mais comme Wei Ying ne se réveillait pas, il passa ses bras sous son corps pour le porter contre lui. Le corps n'ouvrit pas les yeux, mais continua de respirer.

Le vrai Wei WuXian se mit à le suivre alors qu'il s'éloignait. Lan Zhan marchait vite malgré le poids qu'il portait et lui avait des petites pattes, il avait beau bondir et bondir encore, c'était difficile de le suivre. Pourtant Wei WuXian n'abandonnait pas, et continuait sa poursuite. Il remarqua bien vite où il se trouvait, la cavité des nuages. C'était vrai que dernièrement, il était venu ici et il y était donc encore, mais qu'avait-il pu se passer la veille ?

Lan Zhan attend moi !

Wei WuXian était frustré de ne pas pouvoir réellement appeler Lan Zhan et de devoir tant bien que mal lui courir après. Alors qu'il l'avait presque perdu de vue, des disciples remarquèrent sa présence et le poursuivirent pour l'entourer.

— Je croyais que les animaux étaient interdits à la cavité des nuages.

— Je me demande bien à qui il appartient.

Des animaux ? Parlaient-ils de lui, Wei WuXian ?

Poussez-vous je dois rejoindre Lan Zhan !

Bien sûr personne ne l'entendit parler. Il essaya de souffler avec son museau, mais c'était trop discret. Et les disciples parlaient forts et ne voulaient pas le laisser passer. Quand l'un d'eux le souleva de terre, Wei WuXian essaya de le mordre. L'autre le relâcha alors brutalement sur le sol et Wei WuXian eut l'impression de voir trente-six chandelles.

Fais attention !

Un autre tendit les mains vers lui et il se pensa perdu, pourquoi est-ce que ces disciples ne le laissaient-ils pas tranquille ?

— Allez viens petit lapin, viens !

Un lapin ? Est-ce que Wei WuXian était devenu un lapin ? Et comment une telle chose était-elle possible ? Il n'eut pas vraiment le temps de réfléchir, à ce moment-là il vit Lan Zhan qui revenait sur ses pas tenant toujours son corps dans ses bras. Aussitôt Wei WuXian tenta de le rejoindre :

Lan Zhan, Lan Zhan

Lan Wangji le regarda et pendant un instant Wei WuXian se dit « il m'a reconnu ». Mais ce n'était pas vraiment le cas. Cette fois-ci il n'avait pas sa flûte pour jouer un air que Lan Wangji reconnaîtrait. Et s'il était vraiment un lapin, ce n'était pas sûr qu'il puisse en jouer de toute façon.

— Écartez-vous, ordonna Lan Wangji au groupe de disciples.

Ceux-ci obéirent immédiatement et Wei WuXian put venir près de Lan Zhan. Ce dernier fit demi-tour et Wei WuXian recommença à le suivre. Il se dirigea vers la chambre du silence et déposa le corps de Wei WuXian sur le lit. Il passa une main sur son front, sans doute pour voir s'il avait de la fièvre. Avait-il de la fièvre ? Difficile de le lire sur le visage de Lan Zhan.

Le petit lapin, puisqu'il en était un, s'approcha de Lan Wangji qui après avoir examiné le corps de Wei WuXian se tourna vers lui. Doucement, il le souleva du sol pour le prendre contre lui et le caresser. Il resta silencieux, peut-être qu'il pensait que parler à un lapin n'était pas utile, ce n'était pas comme s'il allait pouvoir lui répondre.

Wei WuXian aimait bien les gratouilles derrière l'oreille et se frotta contre Lan Zhan. Il aurait voulu lui dire que c'était lui, Wei WuXian, mais aussi « s'il te plaît continue tes caresses » se comportant comme un véritable animal qui aime qu'on s'occupe de lui et le câline.

— Pourquoi m'as-tu suivie ? demanda finalement Lan Zhan à voix haute. Je te ramènerai à ta famille.

Wei WuXian ne voulait pas qu'il le ramène nulle part, il était bien là, avec lui, et de cette manière il pouvait essayer de comprendre ce qu'il s'était passé. Seulement comment le faire comprendre à Lan Zhan ? Il ne pouvait pas parler, ses pattes ne lui permettaient pas d'écrire non plus. Quand Lan Zhan le reposa sur le sol, il courut jusqu'à son corps et sauta dessus, comme pour montrer qu'il était Wei WuXian. Mais Lan Zhan ne comprit pas et l'empêcha de continuer à bondir en le prenant à nouveau contre lui.

— N'embête pas Wei Ying, dit-il, il dort.

Si tu veux mon avis, c'est plus un coma, tenta d'expliquer Wei WuXian en vain.

— Tu vas rester là, le temps que je m'occupe de lui et je te ramènerai à ta famille ensuite.

Les autres lapins ne sont pas ma famille !

Lan Zhan le déposa doucement par terre et Wei WuXian resta à peu près deux secondes sans bouger, avant de bondir partout autour de Lan Zhan. Mais ce dernier n'y faisait pas vraiment attention, il veillait sur le corps de Wei WuXian. Il sortit son guqin et commença à en jouer. Wei WuXian arrêta de courir dans tous les sens pour l'écouter, les mélodies de Lan Zhan étaient plaisantes et son jeu tellement bon. Sans doute le Seigneur Porteur de Lumière espérait-il pouvoir sortir Wei WuXian de son sommeil profond, mais il eut beau jouer et jouer encore, Wei WuXian resta un lapin. Est-ce que Lan Zhan était du genre à se décourager ? Wei WuXian ne le croyait pas, mais le regard de son ami changeait. Il paraissait plus triste, moins sûr de lui peut-être. Wei WuXian n'aimait pas voir Lan Zhan ainsi, alors il s'approcha de lui et appuya son museau sur sa jambe. Mais Lan Zhan l'ignora et continua à jouer et à jouer encore. En vain. Au bout de plusieurs heures à jouer, Lan Zhan paraissait épuisé et ses doigts saignaient, mais c'était comme s'il ne le remarquait pas. Wei WuXian ne pouvait pas le laisser jouer plus longtemps, il sauta sur l'instrument et poussa ses mains avec ses petites pattes. Il mordilla doucement et gentiment son pouce.

Lan Zhan le regarda et arrêta enfin de jouer.

Ce n'est pas grave Lan Zhan, ne t'inquiète pas, je vais bien et je trouverai une solution pour retrouver mon corps.

C'est ce que Wei WuXian aurait aimé lui dire s'il pouvait parler. Lan Zhan se mit debout et attrapa le petit lapin noir dans ses bras. Il voulut marcher, mais trébucha à moitié, sans doute parce qu'il avait utilisé beaucoup d'énergie spirituelle.

Dors un peu Lan Zhan, ça te fera du bien.

L'autre ne l'avait pas entendu et plutôt que d'aller se coucher, il se rapprocha du corps de Wei WuXian qui n'avait pas bougé. Toujours endormi.

— Wei Ying, appela-t-il dans un murmure.

Mais rien ne se passa. Wei Ying n'était pas une formule magique pour réveiller un corps qui avait perdu son âme. Et vu la tête que faisait Lan Zhan, cela le rendait nerveux. Il prépara un seau d'eau chaude et nettoya le visage de Wei WuXian avec une grande tendresse. Il le veilla aussi. Et ce ne fut que quand il fut épuisé, qu'il s'endormit finalement, à même le sol, ses bras posés sur le lit et sa tête sur ses bras. Le lapin Wei WuXian se roula en boule près de lui et s'autorisa à dormir aussi. Avec un peu de chance, tout ça n'était qu'un cauchemar, et demain il se réveillerait à nouveau dans son corps.

Ce ne fut pas le cas et Wei WuXian le sut dès qu'il ouvrit les yeux. Lan Zhan le tenait dans ses bras et marchait avec lui.

Lan Zhan ? Tu m'emmènes où ?

Mais Wei WuXian connaissait la réponse, Lan Zhan le ramenait là où il l'avait trouvé, avec les autres lapins. Il le déposa délicatement et lui fit une gratouille derrière l'oreille.

— Tu es chez toi ici, vas retrouver ta famille.

Wei WuXian se montra désobéissant et commença à courir autour de Lan Zhan. Celui-ci le poussa gentiment vers les autres lapins, puis commença à s'éloigner. Wei WuXian lui laissa un peu d'avance, puis se mit à le suivre. Mais Lan Zhan ne fut pas dupe et se retourna, pour voir le lapin derrière lui.

— Retourne là-bas, ordonna-t-il.

Wei WuXian ne l'écouta pas et continua d'avancer vers lui.

Tu crois vraiment qu'un lapin va t'écouter ? Je fais ce que je veux, je suis un lapin libre !

Mais aussi libre soit-il, Lan Zhan le porta à nouveau et le remit avec les autres lapins. Puis il s'envola sur son épée pour que le lapin ne puisse pas le suivre.

Comme si ça allait arrêter Wei WuXian. Ce dernier se gratta les oreilles et quitta ses amis lapins pour retourner près de son corps, là où, Lan Zhan devait être rentré.

Ce n'était pas si simple, parce qu'en tant que lapin, il s'épuisait vite, mais Wei WuXian ne s'arrêta pas, pas même un instant, pour se reposer. Il ne fit une pause qu'une fois devant la porte fermée de la chambre silencieuse. Puis il gratta pour qu'on lui ouvre.

Allez Lan Zhan, Lan Zhan, ouvre-moi.

Mais ce n'est pas Lan Zhan qui ouvrit, à la place un garçon habillé en doré s'avança vers lui et Wei WuXian le reconnut tout de suite. Le jeune l'attrapa par les oreilles et le souleva du sol, ce qui était assez douloureux.

— Qu'est-ce que tu fais là le lapin ? Tu veux que je te transforme en civet ?

Non non non non, relâche-moi Jin Ling !

Lan Zhan arriva derrière lui et attrapa le lapin plus doucement.

— Pff ! Je croyais que vous n'aviez pas le droit d'élever des animaux dans la secte.

Lan Zhan ne répondit pas et Wei WuXian lapin grogna en direction de Jin Ling.

Tu ne me mangeras pas satané gosse, Lan Zhan va me protéger !

Jin Ling releva le menton d'un air orgueilleux, puis retourna à l'intérieur :

— J'ai plus important à faire, mon deuxième oncle que je suis venu voir exprès dort et ne se réveille pas.

Lan Zhan fixa ses yeux sur le lapin :

— Pourquoi es-tu revenu ? demanda-t-il.

Il n'obtint bien entendu aucune réponse. Et Wei WuXian ne savait même pas quoi lui dire. C'était évident qu'il était revenu pour rester près de Lan Zhan, parce que celui-ci saurait quoi faire n'est-ce pas ?

— Je crois que je n'ai pas le choix, je vais devoir te garder.

Lan Zhan disait ça sur le ton de quelqu'un que ça agace, mais ses yeux disaient le contraire.

Wei WuXian remua le museau comme pour dire oui. Puis en silence dans sa tête, il demanda :

Que fais Jin Ling ici ? Est-ce vrai qu'il est venu me voir ?

Lan Zhan l'emmena à l'intérieur de la chambre, où Jin Ling mettait des gifles au corps de Wei WuXian.

— Debout Wei WuXian ! Où veux-tu que je te fasse saigner avec mon épée ?

Me faire saigner ne va définitivement pas me sauver, ça risque même de me tuer.

— Calme-toi, lui ordonna Lan Zhan.

Oui oui, calme-toi, écoute Lan Zhan !

— Mais enfin, ce n'est pas normal qu'il dorme ainsi !

— Je pense qu'il a été ensorcelé, dit Lan Zhan puis l'air coupable il ajouta, mais je n'arrive pas à défaire le sort.

Wei WuXian toujours dans ses bras sentit sa détresse et se mit sur ses pattes arrière pour venir coller son museau sur son menton, façon à lui de le rassurer dans son état. Lan Zhan baissa les yeux vers lui et doucement, lui fit une gratouille derrière l'oreille. Wei WuXian risquait de s'habituer à ce genre de choses.

— Qui aurait fait ça ? demanda Jin Ling avec colère.

— Je ne sais pas.

Peut-être quelqu'un qui voudrait se venger de moi, proposa mentalement Wei WuXian.

— Peut-être quelqu'un qui voudrait se venger de lui, ajouta Lan Zhan.

Woah Lan Zhan, est-ce que tu lis dans mes pensées ? Tu sais faire ça ? Je suis impressionné. Donc si tu peux faire ça, écoute bien ce que je dis. Je suis Wei WuXian, je suis coincé dans le corps de ce lapin. Ça ressemble étrangement à quelque chose comme un changement d'âme non ? Mais dans ce cas, pourquoi est-ce que mon corps respire encore ? Est-ce que l'esprit du lapin est coincé dedans ? Tu m'écoutes Lan Zhan ?

Mais Lan Zhan semblait ne pas lire dans les pensées du lapin noir, s'il avait répété la même phrase que lui, ce n'était que pure coïncidence.

Jin Ling demanda :

— Qui voudrait se venger de lui ?

— Beaucoup de monde.

Même si Wei WuXian avait été blanchi de la plupart de ses crimes, cela ne signifiait pas pour autant que certaines personnes avaient renoncé à la vengeance.

— Et tu ne sais vraiment pas ce qu'il s'est passé ?

Lan Zhan secoua la tête. La veille de la disparition de Wei WuXian, Lan Wangji l'avait laissé seul pour aller dormir dans sa propre chambre. Au matin, Wei WuXian avait disparu. Lan Zhan avait mis longtemps à le retrouver et Wei WuXian était dans cet état comateux. Lan Wangji fit un résumé très condensé à Jin Ling. Si seulement il ne l'avait pas laissé seul, culpabilisait Lan Wangji, il aurait pu protéger Wei Ying, mais il ne l'avait pas fait, et maintenant Wei Ying était au plus mal. Lan Wangji ne voulait même pas imaginer ce qu'il se passerait si Wei Ying ne se réveillait jamais, il n'était pas certain de survivre à une deuxième mort.

Le voyant perdu dans des pensées sûrement sombres, Wei WuXian lui mordilla le bout du doigt. Gentiment, sans lui faire mal. Juste pour le sortir des limbes où son esprit l'avait entraîné. Quand Lan Zhan baissa les yeux vers lui, Wei WuXian planta son regard de lapin dans les siens.

Ça va aller Lan Zhan, on va trouver une solution.

À suivre.

L'autatrice : nouvelle petite fic sur ces deux-là. J'avais trop trop envie d'écrire une fic où Wei WuXian est un lapin, alors j'espère que ça vous plaira.