Je me possède aucun des personnages du film

POST-FILM : Le shérif a été vaincu, mais il lui reste encore des partisans et ces derniers semblent déterminés à se débarrasser de Robin par tous les moyens.

Petite fic en trois parties pour souhaiter un Joyeux Noël à PetiteDaisy qui a été conçu à travers le prolongement du drabble "Atterrir"

En espérant que cela te plaise et vous plaise.

Bonne lecture et n'hésitez pas à me laisser un message si cela vous a plu ou non d'ailleurs car toute critique est constructive !

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


DES MERCENAIRES DANS LES BOIS

Chapitre 3

Les mots d'Azeem ne rassurèrent pas réellement Robin qui se sentit bouleversé à l'idée que son frère puisse mourir de ce satané coup à la tête. C'était lui qui l'avait envoyé faire cette mission, lui qui était à l'origine de tout ça. Il ne supporterait pas de l'avoir envoyé se faire tuer, lui qui n'avait qu'une seule envie : le protéger et lui offrir ce qu'il n'avait jamais eu, un foyer et les bras d'un frère.

- Will…

Sa main caressa doucement la joue de son frère, le suppliant presque de reprendre connaissance. Il ne pouvait pas l'abandonner… Il ne pouvait mourir par sa faute !

- Chrétien, je pense qu'il a besoin de repos.

- Cela ne l'empêche pas de rouvrir les yeux. Allez Will, juste un petit effort…

Robin ne croyait pas lui-même à ses suppliques lorsque son jeune frère émit une longue plainte en se cabrant légèrement et que ses yeux se mirent à papillonner. Robin sentit un poids lui quitter la poitrine et lui sourit.

- Eh ! Petit frère.

Will s'autorisa un léger sourire. Comme il aimait les entendre ces deux mots, même s'il se demandait toujours s'il ne rêvait pas.

- Ro…bin, croassa-t-il en réponse d'une voix éraillée.

Le sourire de son frère se fit plus grand pendant qu'il passa sa main sur son front pour l'encourager.

- Oui, je suis là. Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?

- A ton avis ? Marmonna Will en reprenant peu à peu conscience de son environnement. Je les ai trouvés.

- Ah, mais je ne doutais pas de tes capacités, répondit Robin sur le même ton en l'aidant à s'asseoir.

Azeem le prit par l'autre bras et, ensemble, ils l'aidèrent à se redresser. Will grogna de douleur et frémit, manquant de peu de s'écrouler mais les mains de Robin le retinrent avec tendresse.

- Respire doucement. Prends ton temps.

Le jeune homme le fit sans répondre, pourtant dans le brouillard qui tournait dans sa tête, il savait qu'il avait quelque chose d'important à dire et soudain, tout lui revint. Il sursauta et sa main agrippa le bras de son frère.

- Marianne ! Le château ! Elle est en danger.

- De quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?

- L'un des mercenaires à découvert un passage pour pénétrer discrètement dans le château. Ils vont massacrer tout le monde. Marianne va se faire tuer !

OoooO

La nuit était sombre et silencieuse, mais Marianne avait du mal à dormir. Le départ de Robin avait fini par lui faire partager son inquiétude. Will était peut-être bien en danger et elle espérait qu'ils le retrouvent à temps. La jeune femme savait l'importance qu'il avait prit dans le cœur de Robin. Lui qui se voyait sans famille de sang, se découvrir un petit frère sur qui veiller était magnifique et magique. Elle la trouvait touchante cette relation qui s'était noué en quelques secondes entre les deux frères et elle savait combien Robin serait dévasté s'il lui arrivait quelque chose ! Alors, elle ne trouvait plus le sommeil et elle décida de se lever pour adresser une prière à Dieu. S'il pouvait guider leur chemin, elle se sentirait plus rassuré.

Ce fut en se levant du lit que Marianne comprit qu'il se passait quelque chose. Des bruits étranges résonnaient dans son château. Des bruits qui se voulaient furtifs, mais il n'en était rien ! Bien au contraire !

Quelqu'un tentait de s'introduire chez elle et la jeune femme traversa la pièce pour se saisir d'une épée. Robin et ses hommes ne cessaient pas de parler de ces fameux mercenaires engagés par les derniers soutiens de cet odieux shérif et si jamais ils étaient là, elle allait se défendre. Elle ne les laisserait pas la prendre sans se battre ! Ses doigts se raffermir sur le pommeau de son épée pendant qu'elle enfila rapidement un manteau par-dessus sa chemise. Oui, il y avait des personnes qui tentaient de se mouvoir le plus discrètement possible dans ses couloirs et ils se rapprochaient.

La jeune femme réprima un frémissement et leva son épée devant elle au moment précis où la porte de sa chambre s'ouvrit. Le premier des hommes qui s'introduisit encaissa un violent coup qui le prit par surprise. La lame lui entailla le bras et il recula en laissant échapper un juron pendant que les autres pénétraient dans la chambre.

- La garce ! Elle a tenté de me tuer !

Marianne sentit sa peur monter d'un cran. Il paraissait agressifs, déterminés et ils tirèrent tous leurs armes en ricanant.

- Regardez moi ça, la donzelle semble être seule. Où il est ton époux, il n'assure pas son devoir conjugal ?

Pour toute réponse, Marianne leva son épée et souffla sur un ton où ils purent sentir toute sa rage.

- Faites un pas de plus et je vais vous montrer ce qu'il en coûte de venir m'attaquer chez moi !

Les hommes rirent, amusé de se trouver face à une femme aussi rebelle et l'un d'eux lança avec un regard sadique.

- Cette mission risque d'être très amusante !

Un frisson remonta le long de l'échine de Marianne. Jamais, elle ne pourrait les contenir et ils marchaient maintenant sur elle. Prête à défendre chèrement sa vie, elle tenta d'adopter une posture menaçante et parvint à parer le premier coup que l'un d'eux tenta de lui porter. Même en étant qu'une femme, Marianne avait appris à se défendre, mais ces hommes étaient des mercenaires. Elle savait qu'elle ne ferait pas le poids et elle se voyait déjà mise en pièce lorsque l'un d'eux s'écroula lourdement sur le sol avec une flèche plantée dans le dos.

Les mercenaires laissèrent échapper un cri de rage et pivotèrent pour faire face à leurs agresseurs. Dans un même élan, Robin, Azeem et Will leur sautèrent dessus. Surpris de les voir derrière eux, les mercenaires se retrouvèrent acculés et le combat fut de courte durée.

Robin était galvanisé par la peur de perdre Marianne et l'agacement qu'on vienne s'en prendre à lui dans son château. Cela faisait trop longtemps qu'il combattait. Désormais, il aspirait à la paix et la présence de ces mercenaires le révulsait.

Azeem était toujours prêt à défendre son ami et ses proches. Will voulait montrer qu'il avait pleinement sa place dans cette famille et qu'il était un Locksley, comme son père, comme son frère.

La férocité des trois amis vint donc rapidement à bout des quatre mercenaires. Lorsque le dernier corps s'écroule Marianne, totalement bouleversée, vint se jeter dans les bras de Robin. Ce dernier sourit et l'enlaça doucement.

- Chut, tout va bien c'est fini.

Marianne hocha la tête, mais sursauta lorsqu'un bruit sourd se fit entendre. Epuisé, dans la douleur et à bout de force, Will venait de s'écrouler brutalement sur le sol. Robin sursauta, blêmit d'un coup et se précipita au chevet de son frère.

- Will !

OoooO

Le calme était revenu dans le château. Le corps des mercenaires avaient été évacué et les commanditaires semblaient s'être évaporés pour le moment. Robin savait que ce n'était pas une bonne chose et qu'il n'était pas impossible qu'ils reviennent avec d'autres hommes ou qu'ils lui tendent d'autres embuscades, mais pour le moment, il ne s'en préoccupait pas. Non, ce qui comptait, c'était Will étendu dans son lit trop pâle et inerte.

Cela faisait plusieurs heures qu'il avait perdu connaissance et Robin se sentait bouleversé. Il ne pouvait pas le perdre de cette façon. Un long frémissement remonta le long de son échine pendant qu'il se pencha en avant sur son petit frère. Sa main glissa dans ses cheveux et il pressa tendrement la joue.

- Allez Will, réveille-toi.

C'était à la fois une prière et une supplique. Il se sentait démuni et impuissant. Will avait voulu lui montrer qu'il pouvait lui faire confiance. Robin aurait voulu qu'il sache que c'était le cas depuis le premier jour, qu'il n'avait rien à lui prouver et surtout il était bouleversé de ne pas avoir pu le protéger.

- Allez, je suis là petit frère, ouvre les yeux.

Même s'il ne cessait de le supplier, Robin savait que ce n'était pas que son frère ne voulait pas, c'est qu'il était blessé et qu'il pourrait très bien ne plus jamais se réveiller. Cette simple idée lui déchirait le cœur en deux. Il était si bouleversé qu'il sursauta lorsqu'il le sentit frémir sous sa main.

- Will ?

Il ne voulait pas se faire de faux espoir, mais il était bel et bien en train de bouger et ses yeux s'entrouvrirent faiblement. La simple vision de ce regard vert se braquant sur lui fit naître un large sourire sur son visage et il caressa doucement sa joue.

- Hey ! Petit frère… Allez c'est ça, ouvre les yeux.

Will frissonna et ses yeux s'ouvrirent en grand. Le sourire de Robin s'agrandit lui aussi.

- C'est ça, comment tu te sens ?

- Fatigué, mais ça va… Pourquoi tu as l'air inquiet ?

- Parce que tu m'as fait peur.

- Je vais bien… Ne t'en fais pas… J'ai la tête dure… Tu ne té débarrasseras pas de moi comme ça…

- Il est hors de question que je veuille me débarrasser de toi, répliqua Robin en s'allongea doucement à ses côtés tout en glissant un bras sous son cou. Maintenant que je t'ai retrouvé, je ne te lâche plus.

- Moi non plus, répliqua Will en luttant contre ses douleurs pour se retourner sur un côté et se blottir contre son frère.

Robin le laissa faire et finit de l'envelopper de ses bras en murmurant doucement.

- Et tu n'as rien à me prouver…

Will hocha doucement la tête. Il se sentait encore mal, mais paradoxalement il ne s'était jamais senti aussi bien.