Titre : La véritable richesse de Noël.

Auteure : CacheCoeur

Rating : K+

Disclaimer : Je ne possède pas l'univers de"Harry Potter" : les personnages ne m'appartiennent pas. Je laisse seulement voguer mon imagination. On a encore besoin de le préciser ?

Note 1 : J'ai écrit cette nouvelle en 2013. Le truc date. On part sur une fanfiction dossier. Mais genre… Vraiment. Personne ne soupçonnait même que j'avais sérieusement écrit un Drarry…. Mais bon. Je vais casser le mythe. Dans cette histoire, Voldemort n'est jamais revenu à la vie. Il est mort, poussière, débris, mangé par les asticots …

Note 2 : CETTE FANFICTION EST AFFREUSEMENT CLICHE, MIEVRE ET CUCUL AU POSSIBLE ! C'est une nouvelle de Noël aussi, je précise. Pour ma défense j'avais 14/15 ans … Ahem. Mais bon, des copines m'ont persuadé qu'il fallait que je partage cette fanfiction, donc je partage.


Drago inspira calmement, en tentant de rassembler les dernières miettes de patience qu'il lui restait. Malheureusement pour lui, Drago n'était pas du genre indulgent. Il avait beau garder une expression impassible et froide, dans son corps, tout bouillait à plus de cent degrés. C'était toujours comme ça, de toute façon, quand son père s'adressait à lui.

- Tu m'écoutes Drago ?

L'interpellé décroisa les bras et haussa un sourcil, insolent :

- Je vous écoute, père. Je dois maintenir ma place dans le classement des meilleurs étudiants de l'université.

- Sinon ? Le reprit le patriache des Malfoy.

- Sinon vous me couperez les vivres.

Drago décida de quitter la table et jeta sa serviette au coin de son assiette, sagement posée sur ses genoux jusqu'ici. Sa chaise grinça légèrement et il monta les escaliers quatre à quatre. Il déboutonna immédiatement un bouton de sa chemise et se mit enfin à respirer plus librement. Parfois, il avait l'impression que son père aspirait tout l'oxygène autour de lui, et qu'il devait constamment vivre en apnée.

Drago observa sa chambre d'enfant avec ironie. Il n'était plus un enfant depuis longtemps… A l'âge de onze ans, ses parents l'avaient envoyé à Durmstrang. Les Malfoy étaient les héritiers d'une immense fortune, mais plus encore, les représentants d'une noblesse presque disparue au sein de la société sorcière. Ils avaient un rang à tenir et Lucius Malfoy avait décrété que Poudlard était infesté de « rats » et de « mauvaises fréquentations » pour son fils. Drago savait surtout, que sa mère, l'avait imploré de l'envoyer loin de la Grande-Bretagne… Drago connaissait le passé de ses parents, ce qu'ils avaient fait pendant la guerre, et il était persuadé que sa mère avait voulu l'épargner des yeux revanchards et haineux des sorciers qui seraient incapables de pardonner un enfant, les actes de ses parents.

Drago était revenu en Grande-Bretagne pour ses études. Il avait pour ambition de faire carrière dans le droit magique. Les Malfoy avait une place au Magenmagot mais ce n'était pas pour autant qu'ils étaient légitimes à l'occuper… Drago voulait faire les choses bien, prouver qu'il était plus qu'un nom, et qu'il était compétent. Peut-être qu'il occuperait une place importante au sein du Ministère de la justice magique… Il n'en savait trop rien. Tout ce qu'il voulait, c'était prouver sa valeur, qu'il était loin de n'être qu'un fils de riche.

Drago savait qu'il n'avait pas besoin d'étudier pour avoir tout ce qu'il souhaitait. Il était intelligent, malin, un brin prétentieux, mais c'était justifié. Drago était de ces personnes douées, qui refusaient de se montrer modeste parce que c'était mal vu de s'en vanter. En plus de cela, Drago n'était vraiment pas désagréable à regarder. Il avait les traits fins de sa mère, des cheveux blonds qu'il s'évertuait à discipliner en les coiffant tous les matins, un front large, un nez peut-être un peu aquilin, mais noble et droit. Il avait les yeux ni tout à fait gris, ni tout à fait bleus, une mâchoire carré, une fossette à la joue droite quand il souriait… En bon amateur de Quidditch qu'il était, Drago avait la musculature qui allait avec le tout. Drago plaisait. Il le savait et il en jouait énormément. Il était beau, charmeur et personne ne lui résistait.

Drago soupira et ses yeux se posèrent sur sa malle. Demain, il rentrerait en troisième année de Droit magique… Il avait hâte de retrouver son petit appartement londonien que son père louait pour lui. Là-bas, il était indépendant, n'avait de compte à rendre à personne. Enfin pas tout à fait…

Lucius exigeait de lui l'excellence. Quoi de plus normal pour un Malfoy ? Drago ne devait pas se contenter de l'excellence en fait… Il devait atteindre la perfection et être le meilleur en tous points. Ce qu'il était. Depuis trois ans, il était le meilleur élève du campus. A chaque semestre, ses moyennes s'élevaient à quatre-vingt-dix-neuf pour cent. Drago disait souvent que le dernier un pourcent, représentait l'égo de ses enseignants qui refusaient de lui mettre cent.

Malgré ses résultats plus que satisfaisants, Lucius ne taisait jamais ses menaces et tous les semestres, rabâchait sans relâche les mêmes menaces à son fils : s'il n'était pas le meilleur, Lucius ne lui paierait plus rien. Ni appartement, ni nouveaux balais de Quidditch, ni les frais d'enseignements attachés à l'Université… Drago, contrairement à ce qu'il affirmait à son paternel, ne l'écoutait jamais quand il lui sortait ce petit discours. Il était le meilleur. Ce n'était pas prêt de changer…

oOo

- Dépêche toi Potter !

- Je ne peux pas aller plus vite que la musique ! Grogna ce-dernier avec deux assiettes dans les mains.

Il les déposa à une table, devant deux clients :

- Et voilà vos soupes au poivre ! Désirez-vous autre chose ? Demanda-t-il d'un ton enjoué.

Les deux sorciers grognèrent et Harry s'en alla en levant les yeux au ciel. Il s'accouda au comptoir et s'autorisa une minute de pause. Il travaillait depuis deux heures, sans s'être arrêter une seule fois, et avait piétiné toute la journée pour prendre des commandes, apporter ces-dernières, nettoyer les tables miteuses du Chaudron Baveur et accueillir ses nouveaux clients.

- POTTER ! Le reprit le patron.

Harry sursauta et Hermione lui lança un regard compatissant. Elle avait les mêmes cernes violacés que lui, témoignant de leur fatigue. Ils avaient travaillé tout l'été, comme ils en avaient l'habitude depuis qu'ils étaient en âge de le faire, pour se faire de l'argent et pouvoir s'offrir le luxe d'étudier au sein de la prestigieuse faculté de Droit magique. Hermione était une née-moldue, ses parents n'étaient pas fortunés, donc elle se devait de travailler. Quant à Harry, les Dursley avaient appris l'existence du contenu faramineux et des montagnes d'or présents dans le coffre personnel des Potter à Gringotts… Selon les lois, les Dursley étaient les tuteurs légaux d'Harry et avaient donc le droit de gérer sa fortune pour lui. Alors, ils avaient tout dilapidé, après avoir demandé à ce que l'on convertisse la monnaie sorcière en monnaie moldue. Selon eux, ce n'était que le juste paiement, pour avoir élever l'être misérable qu'était Harry. Quand il pensait que l'argent de ses parents, son héritage, servait à payer les études de ce gros porcs de Dudlley, Harry en avait la nausée. Alors, il s'était lancé dans des études de droit magique, pour que plus personne n'ait à subir ce genre d'injustice.

Harry savait qu'il ne pouvait compter que sur lui-même, et ses deux amis, Ron et Hermione. Le reste du monde était contre lui. Il devait se débrouiller seul. Quand son parrain, Sirius Black, était mort à Azkaban, il avait hérité du peu qu'il lui restait, à savoir une maison insalubre et un elfe de maison désagréable. Il avait du payer des frais de succession colossaux, Hermione et Ron l'avaient même aidé. Ron avec sa paye en tant qu'employé dans le magasin de farces et attrapes de ses frères, Hermione et lui, avec leurs salaires de serveurs… Mais au moins, ils avaient de nouveau un chez-eux, comme du temps où ils étaient devant le feu de la cheminée des dortoirs des Gryffondors, à Poudlard.

- REMUE TOI POTTER ! TON SERVICE FINIT DANS DEUX MINUTES, ALORS TU RESPIRERAS DANS DEUX MINUTES !

Harry hocha la tête et se mit à ranger les verres du bar sur les étagères. Il avait hâte de sortir de cet endroi. Harry avait du mal avec les gens, mêmes les sorciers. Son expérience avec les Dursley l'avait rendu méfiance des humains en général. Ron et Hermione étaient les seules exceptions, les seuls à comprendre ce qui pouvait bien se passer dans sa tête….

Quand l'heure de partir sonna, Hermione attrapa la main de son meilleur-ami, et l'entraîna à sa suite vers la sortie en riant :

- Dis-donc, ce qu'il était ronchon aujourd'hui !

- Pus que d'habitude ? Tu trouves ? s'étonna Harry.

- Il est seulement triste de voir ses deux meilleurs serveurs s'en aller…

- Ses seuls serveurs, rectifia Harry en l'interrompant.

- Ses meilleurs serveurs, l'ignora la brune, s'en aller pour aller étudier.

Ils se dirigèrent vers la faculté, les coeurs légers. Ils y allèrent à pieds, parce que ni l'un ni l'autre n'avaient pu s'offrir le permis de transplaner. Harry aurait rêvé avoir un balai, ne serait-ce qu'un éclair de feu, un vieux modèle, pour pouvoir se rendre là où il avait besoin d'aller mais aussi pour jouer avec les autres Weasley, au Terrier, sans avoir à emprunter l'un des leurs, déjà trop abîmés. Il secoua la tête pour chasser cette idée. De toute façon, Hermione aurait refusé de monter derrière lui, peureuse qu'elle était dès qu'il s'agissait de prendre un peu de hauteur.

Le campus était au coeur de Londres et Harry s'étonnait toujours qu'aucun moldu jusqu'ici ne se soit rendu compte de son existence. On y étudiait absolument tout. Hermione par exemple, suivait des cours de médicomagie. Mais on pouvait aussi y apprendre les langues des êtres de l'eau, l'étude des runes, approfondir ses connaissances en potions, en métamorphoses… Harry, qui avait grandi jusqu'à ses onze ans avec des moldus, était toujours émerveillé par le monde magique. Il resserra sa sacoche sur son corps. Un nouveau semestre commençait…

oOo

Harry avait déjà sorti son parchemin et sa plume, prêt à prendre en note ce que le doyen de la faculté leur dirait dans quelques instants. C'était toujours à l'occasion de cette réunion de rentrée, que le vieil homme donnait les informations relatives aux frais d'inscription, aux délais accordés pour les payer, les manuels dont les étudiants devaient faire l'acquisition, les dates et les modalités d'examens…

Des murmures s'élevèrent subitement et Harry leva le nez de son parchemin, occupé à en gribouiller un coin. Drago Malfoy venait d'entrer dans l'amphithéâtre, avec son meilleur-ami, Blaise Zabini. Les garçons comme les filles s'énamouraient aux moindres des mouvements du blonds, qui passait une main dans ses cheveux. Harry se demandait comment il faisait pour ignorer leurs soupirs et leurs regards prononcés, qui le déshabillaient sans aucune pudeur. Le brun devait bien admettre que lui-même, ne pouvait s'empêcher de jeter un œil appréciateur à sa chemise blanche dont les premiers boutons avaient été défaits. Drago Malfoy semblait avoir été taillé dans le marbre, comme les plus belles œuvres d'art.

- Il est beau, n'est-ce pas ? Demanda une voix à côté de lui.

- Sans nul doute, bégaya Harry.

- Tu aurais tes chances… J'ai entendu dire qu'il aimait bien les bruns !

Harry leva les yeux au ciel, exaspéré et retourna à ses gribouillage sur son parchemin.

Pendant ce temps, Drago Malfoy s'était installé au premier rang et avait sorti ses affaires. Blaise s'amusait déjà à taquiner sa voisine de droite, ce qui fit rire Drago. Il ne perdait vraiment pas de temps, Blaise…

- Alors, sur qui vas-tu jeter ton dévolu ? l'interrogea le métisse.

- Sur personne, répondit le blond. Ca ne m'intéresse plus. Je voudrais vivre quelque chose de sérieux pour une fois.

Blaise s'éloigna légèrement de son meilleur-ami, les yeux grands écarquillés :

- Je ne savais pas que sous cette tonne de muscles et ce visage froid, se cachaient en fait un coeur de feu et une âme mièvre !

- Je ne suis pas mièvre, grogna Drago. Je veux juste rencontrer quelqu'un qui m'aimera pour ce que je suis, et pas pour hériter du nom des Malfoy.

- Du fardeau tu veux dire ? Plaisanta Blaise.

- Exactement.

- C'est dommage… Tu pourrais choisir n'importe quelles filles, n'importe quels garçons dans cette salle…

- Je ne suis pas intéressé.

Drago voulait plus que des histoires d'un soir, pour combler son besoin d'affection et ses désirs charnels. Il voulait plus, il avait besoin de plus. Peut-être qu'il en demandait trop, qu'il se montrait capricieux… Mais Drago voulait juste tomber amoureux, juste pour voir ce que ça lui ferait, juste pour ressentir autre chose que la pression constante que lui infligeait son père. Juste pour voir…

Quand le doyen fit son entrée, tout le monde le salua poliment. L'enseignant gravit les quelques marches pour se percher sur l'estrade et commença son discours habituel.

- Bienvenue en troisième année, je suis absolument ravie de tous vous revoir ! Cette année sera charnière et on vous testera plus encore que lors de vos deux précédentes années. C'est pour cela, qu'une bourse au mérite sera donné au meilleur élève de cette promotion !

Harry lâcha sa plume d'étonnement et releva une fois de plus, le nez de son parchemin. Une bourse au mérite ? Accordée au meilleur élève ? Il fallait qu'il l'obtienne. C'était sa porte de sortie pour qu'il s'offre un meilleur avenir, pour Ron et pour Hermione…