Auteur : misteeirene

Traductrice : Elrika

Rating : M

Paring : Charlie / Harry / Bill

Avertissement : Présence de Slash, Abus, Mpreg, Viol, Prostitution...

Disclaimer : Rien ne m'appartient, ni Harry Potter, ni l'histoire, je ne suis que la traductrice.


Heeey ! Coucou vous ! Ça fait quoi ? Dix mois ? Je ne pensais pas mettre autant de temps avant de me remettre à publier quelque chose ici x) En tout cas, contente de vous retrouver pour ceux qui me connaissent, et bienvenue aux nouveaux !

Alors, comme vous pouvez le voir, l'auteur de Blind Love a décidé de tout réécrire ! Hourra !

Quant à moi, j'en ai fait du chemin depuis la publication de la traduction de Blind Love, qui je le vois maintenant, était une vraie catastrophe bourrée de fautes ! Donc moi qui n'arrivait décidément pas à me mettre à sa correction/retraduction, cette réécriture tombe à pique ! Vous allez pouvoir voir la différence, pour ceux qui n'ont pas lu mes traductions les plus récentes ^^

Voilà, je vous souhaite une bonne lecture !


[Chapitre 1]

Voldemort ricana face au pitoyable sorcier pleurnichant et recroqueviller pathétiquement à ses pieds. Les cheveux roux du garçon étaient plaqués sur son front alors que la sueur et les larmes coulaient sur son visage, ses yeux grands et ses pupilles dilatées par la peur. Gloussant follement, il arracha ses yeux du jeune sorcier tremblant et regarda le sorcier plus âgé qui pointait sa baguette vers lui.

« Vous prétendez être le Plus Grand Sorcier de ce Siècle, Dumbledore ? » Cracha Voldemort avec dégoût. « Pourtant, dans toute votre sagesse et votre grandeur, avez proclamé cet enfant faible, ce sorcier inférieur à la moyenne, comme celui prophétisé ? »

Baguette fermement en main, Dumbledore regarda son ancien élève, les sourcils froncés avec confusion. « De quoi parles-tu, Tom ? Liam Potter est l'enfant prophétisé, l'élu, il t'a vaincu alors qu'il n'était qu'un bébé. » Il devait admettre qu'il était un peu déçu que Tom ait pu battre Liam si facilement. Le garçon n'avait peut-être que quinze ans, mais il était l'élu, il aurait dû tenir plus longtemps face à Voldemort, ou du moins, il aurait pu blesser le plus vieux sorcier. Aucun de ses sorts n'avait frappé le Seigneur des Ténèbres.

Voldemort jeta sa tête en arrière, riant haut et fort. « Ça ! » S'écria-t-il en pointant sa baguette vers le garçon recroquevillé. « Ce n'est pas ce morveux qui a réussi à me vaincre il y a quatorze ans. »

« Bien sûr que si. » Corrigea Dumbledore. « C'est Liam Potter. »

Secouant la tête, Voldemort s'écria, « Crucio ! » Il voulait fermer les yeux et savourer les cris de douleur du garçon alors qu'il se débattait et convulsait à ses pieds, mais il savait qu'il ne devait pas quitter Dumbledore des yeux. « Il y avait deux garçons cette nuit-là, des jumeaux, et celui-ci s'est caché derrière son petit frère en pleurant. C'est l'enfant aux cheveux corbeau qui m'a vaincu, qui m'a arraché de mon corps. Dès que j'ai posé les yeux sur ce garçon, j'ai su que c'était lui. Jamais auparavant je n'avais senti autant de pouvoir chez quelqu'un, et il n'était rien d'autre qu'un bébé qui tétait encore les seins de sa mère. Mon premier instinct a été de prendre l'enfant, de l'éduquer et peut-être d'en faire mon héritier, mais j'étais aveuglé par la prophétie. Je ne voulais pas détruire quelqu'un avec tant de potentiel, tant de magie, mais je ne pouvais pas prendre le risque. »

Dumbledore fit un pas en arrière, secouant la tête. Voldemort avait tort, il essayait de le piéger, il n'y avait aucune chance que le petit Harry Potter soit l'élu. Il avait personnellement scanné les deux garçons après l'attaque à Gordic's Hallow et Harry n'avait pas de magie. « Tu as tort, Tom, Harry Potter est né cracmol. »

« Un cracmol ! » Se moqua Voldemort. « Il n'était peut-être qu'un bébé en couche à l'époque, mais Harry Potter était déjà plus puissant que vous. »

« Non, j'ai testé les garçons moi-même cette nuit-là, Harry n'avait pas la moindre magie. »

Voldemort n'arrivait pas à croire la stupidité du vieux sorcier, comment avait-il pu faire une erreur aussi négligente ? « Honnêtement, vieil homme, n'avez-vous pas envisagé la possibilité que le noyau magique de l'enfant ait été épuisé en m'ayant vaincu ? Ce bébé m'a vaincu sans mot et sans baguette, moi, le Seigneur des Ténèbres. »

Pâlissant, la baguette de Dumbledore commença à trembler dans sa main. Il sentit le sang dans ses veines se glacer en repensant à cette nuit-là, il y avait presque quatorze ans. Comment avait-il pu ne pas envisager la possibilité que le noyau magique du jeune Harry ait pu être épuisé ? Il n'avait jamais testé les jumeaux avant cette nuit d'Halloween, mais Harry n'avait montré la moindre goutte de magie dans son jeune corps, tandis que Liam avait montré une magie au-dessus de la moyenne pour son âge. Il avait même interrogé James et Lily au sujet d'Harry et ils l'avaient tous les deux informé qu'Harry n'avait montré aucun signe de magie accidentelle, contrairement à Liam qui avait fait flotter ses jouets dans la chambre pendant des mois. Il était rare qu'un jeune sorcier ne montre aucun signe de magie avant le premier anniversaire, et Harry avait quinze mois au moment de l'attaque.

Le visage Voldemort, semblable à celui d'un serpent, s'illumina de joie, ses yeux rouges luisants presque. « Se pourrait-il que le grand Albus Dumbledore, le vainqueur du Seigneur des Ténèbres Grindelwald, ait fait une erreur ? Vous, le tout-puissant, avez déclaré le mauvais jumeau, sauveur du monde sorcier, et avez banni le vrai sauveur, l'élu, dans le monde moldu. Ne vous inquiétez pas, Albus, je trouverai cet enfant et lui expliquerai pourquoi ses parents l'ont jeté comme une ordure non désirée. J'entraînerai alors le vrai sauveur du monde sorcier à devenir mon plus grand et plus puissant Mangemort. Tout ce pouvoir sera à ma disposition et le garçon me sera loyal parce que vous et sa famille lui avez tourné le dos. La vengeance est une merveilleuse motivation, n'est-ce pas, Albus ? »

Dumbledore se sentit engourdi, il ne fit même pas attention aux membres de l'Ordre qui avaient commencé à apparaître. Malheureusement, James et Lily avaient entendu Tom et avaient l'air tout aussi pâles et malades que lui.

Voldemort fixa ses yeux rouges sur James et Lily. « Vous avez élevé un sorcier pathétique. » D'un mouvement sec de sa baguette, il envoya l'adolescent pleurant s'envoler contre un mur de pierre. Il avait été si facile d'attirer le garçon dans un bâtiment abandonné pour qu'il puisse lui voler une partie de son sang. Liam Potter ne valait peut-être rien, mais son sang allait l'aider à retrouver son jumeau.

« Liam ! » Cria Lily Potter en se précipitant aux côtés de son fils, pleurant alors qu'elle s'agenouillait à côté de lui. Son précieux fils ne bougeait pas, il était d'une pâleur épouvantable et saignait de la bouche et du nez. Tendant une main tremblante, elle vérifia son pouls, soupirant de soulagement quand elle le sentit battre fort sous son doigt. Liam était blessé, mais il était encore en vie et respirait.

« Pathétique ! » Cracha Voldemort. « Vous câlinez et dorlotez cet enfant sans pouvoir, mais avez jeté son jumeau incroyablement puissant. Vous êtes non seulement une dégoûtante sang de bourbe, mais vous êtes aussi une mère épouvantable. »

Regardant autour de lui, Voldemort observa tous les membres de l'Ordre qui regardaient et écoutaient avec incrédulité. « Pendant quatorze ans, vous avez tous adoré et glorifié le mauvais jumeau Potter. Liam Potter n'est pas, et n'a jamais été, l'enfant prophétisé. Liam Potter ne m'a pas vaincu il y a quatorze ans, ce soir d'Halloween. Cet enfant pathétique n'a même pas la moitié du pouvoir qu'avait son jumeau à l'âge de quinze mois. Vous avez non seulement tourné le dos au véritable élu, mais l'avez aussi banni dans le monde moldu et effacé son existence de vos esprits. Vous paierez tous pour votre ignorance et votre foi aveugle en un vieux sorcier manipulateur. » Cela dit, il disparut de la pièce.

XXX

Toujours pâles et tremblants, James et Lily prirent place à la grande table de la cuisine de Grimmauld Place, chez Sirius Black, et qui était le siège de l'Ordre du Phénix. Après les événements de plus tôt dans la soirée, ils étaient secoués et épuisés, mais Dumbledore avait convoqué une réunion d'urgence de l'Ordre.

La table était remplie de sorciers et sorcières fidèles attendant silencieusement l'arrivée de leur leader. Avec James et Lily Potter se trouvaient les meilleurs amis de James, Sirius Black et Remus Lupin, ainsi que Molly et Arthur Weasley, et leurs fils aînés Bill et Charlie Weasley. Assis à la table se trouvaient également Minerva McGonagall, Severus Snape, Alastor Moody, Kingsley Shacklebolt, Nymphadora Tonks, Alice et Frank Londubat, Dedalus Diggle, Aberforth Dumbledore, Hagrid et Sturgis Podmore. Il y avait d'autre membres de l'Ordre, mais c'étaient les plus fidèles et les plus dignes de confiance de Dumbledore.

Remus Lupin s'éclaircit maladroitement la gorge. « Lily, comment va Liam ? » Demanda-t-il doucement, sa voix pleine d'inquiétude. Liam était son louveteau, il l'aimait comme s'il était le sien.

Regardant son ami de longue date, Lily frotta ses yeux fatigués et injectés de sang. « Liam va aussi bien qu'on peut s'y attendre après un duel et une défaite contre Tu-Sais-Qui. Poppy a dû réparer un bras et trois côtes cassés et il souffre d'une commotion cérébrale et d'effets secondaires de plusieurs crucios, mais il va s'en sortir. Il était vraiment secoué et effrayé, alors Poppy a dû lui donner une potion de Sommeil Sans Rêve pour l'aider à se calmer. »

James tendit un mouchoir à sa femme en pleurs pour qu'elle se mouche. « Tu connais mon fils, Moony, c'est un battant. »

Dumbledore arriva dans la cuisine, fatigué et faisant vraiment son âge. S'asseyant, il regarda ses amis, collègues et membres de l'Ordre en qui il avait le plus confiance. Il se souciait profondément d'eux et les considérait comme sa famille. Il connaissait la plupart des membres réunis depuis leur arrivée à Poudlard à l'âge de onze ans.

« Est-ce vrai, Albus ? » Demanda James, brisant le lourd silence de la pièce. Malgré tous ses efforts, il n'avait pas réussi à sortir les mots du Seigneur des Ténèbres de sa tête. Il n'avait cessé de repasser cette nuit d'Halloween dans sa tête en essayant de déterminer si ce que Voldemort avait dit de ses fils était vrai. Jusqu'à cette nuit fatidique, sa vie avait été presque parfaite. En dehors du fait qu'ils se cachaient, il vivait un rêve. Il avait une femme parfaite et des jumeaux parfaits, la seule ombre sur sa vie parfaite avait été la prophétie, la guerre et le Seigneur des Ténèbres, Voldemort.

Dumbledore baissa la tête et s'installa correctement sur la chaise à la tête de la table. « J'aimerais te donner une réponse, James, mais honnêtement, je ne sais pas. Voldemort peut bien être le Seigneur des Ténèbres, mais il n'est généralement pas du genre à mentir. Le fait qu'il ait attiré Liam juste pour obtenir son sang, me fait croire qu'il a dit la vérité. Je suis désolé, mais je n'ai jamais pris en considération le fait que le noyau d'Harry ait pu être épuisé en se protégeant, lui ainsi que Liam, du sort mortel et en vainquant Voldemort. Hélas, cela fait sens. »

« Je suis confus. » Dit Charlie Weasley en regardant James. « Je ne savais pas que Liam avait un jumeau. » Charlie Weasley était le second fils de Molly et Arthur, il avait une taille respectable d'1m80, était extrêmement musclé, et avait des yeux bleus, des cheveux roux et des tâches de rousseur, qui étaient les caractéristiques des Weasley. Charlie travaillait comme dragonnier en Roumanie et, en tant que tel, avait d'énormes callosités sur les mains et un beau, mais dur, visage battu par le climat.

« Peu de gens savent que Lily portait des jumeaux. » Expliqua Sirius avec tristesse. « Harry était l'aîné de la paire, mais aussi le plus petit et silencieux. Liam est né avec un poids de 3 kg et mesurait 50,8 cm, tandis que le petit Harry ne pesait que 1,9 kg et ne mesurait que 45 de long. Liam est né en criant du haut de ses poumons, tandis qu'Harry n'a presque pas fait un bruit. Ils étaient complètement opposés, même au niveau de l'apparence. Harry ressemblait beaucoup à James, mais avec les yeux émeraude de Lily, tandis que Liam ressemble plus à Lily, mais avec les yeux de James. »

Sirius ferma les yeux en imaginant son adorable petit filleul. Ni lui ni son compagnon, Remus, n'avaient été là lorsque James et Lily avaient abandonné Harry, il avait refusé de parler à James pendant trois après que son meilleur ami ait refusé de lui dire où était son filleul. Même maintenant, après quatorze ans, il n'avait jamais pu vraiment pardonner à James de s'être débarrassé de son chiot, il aimait ce garçon de tout son cœur. Il se fichait qu'Harry ait été déclaré cracmol, il l'aurait pris sans hésitation et l'aurait élevé comme le sien dans un foyer aimant.

Remus tendit la main et prit celle de son compagnon. Sirius serrait son poing si fort que ses ongles lui avaient coupé la paume. « Harry était toujours silencieux, mais on pouvait dire en le regardant dans les yeux qu'il comprenait tout ce qui se passait autour de lui. Quand il vous regardait, c'était comme s'il regardait votre âme. Vraiment, c'était un peu troublant de voir une telle intelligence chez un si jeune enfant. Harry était extrêmement futé et perspicace. »

« Tu te souviens comme il était excité à chaque fois qu'on venait le voir ? » Demanda Sirius avec nostalgie. « Son petit visage s'illuminait et il agitait son petit popotin. »

Remus essuya une larme de son œil. « Harry a commencé à parler avant Liam et son premier mot n'a pas été l'habituel papa ou maman. Non, ses premiers mots ont été yaaa aaiime. C'était sa façon de dire je t'aime. Ce petit garçon avait tant d'amour dans son cœur. »

« Harry répétait yaaa aaiime encore et encore en te serrant dans ses bras minuscules et délicats. » Ajouta Sirius. « Il aimait aussi t'étouffer avec ses baisers de bébé maladroit. »

Remus fusilla James du regard alors que des larmes commençaient à couler de ses yeux. « Et puis Harry a disparu. Le lendemain du jour où Liam aurait supposément vaincu Voldemort, cette nuit d'Halloween, Sirius et moi avons rendu visite à James et Lily. Puisque leur maison avait été détruite lors de l'attaque, ils étaient hébergés à Poudlard où ils étaient à l'abris des Mangemorts cherchant vengeance et où Poppy pouvait facilement garder un œil sur les garçons traumatisés. Physiquement, les deux garçons allaient bien, à l'exception d'une petit blessure en forme d'éclair au front d'Harry, mais ils étaient naturellement effrayés et épuisés. »

« Je n'oublierai jamais le jour où je me suis précipité dans l'aile de l'hôpital et ait retrouvé James et Lily pelotonnés avec Liam dans un lit, s'agitant fièrement autour de lui avec Harry nul par en vue. » Dit sinistrement Sirius. « Remus et moi avons été dégoûtés et horrifiés quand James nous a informés qu'ils avaient abandonné Harry parce que Dumbledore avait annoncé qu'il était un cracmol. »

« Ils n'étaient même pas bouleversés. » Chuchota Remus, encore choqué après tant de temps.

« On ne peut pas avoir un cracmol dans la famille ! » Dit Sirius, se moquant de James. « Que penseraient les gens en apprenant qu'un Potter a produit un cracmol ? »

Remus laissa échapper un grognement. « Harry ne doit pas freiner Liam. » Dit-il, imitant James. « Si nous l'avions gardé, il serait devenu jaloux de Liam à cause de sa magie. Un foyer magique n'est pas un endroit pour un cracmol. »

« Merlin, nous avons supplié James et Lily de nous dire où ils avaient envoyé Harry. » S'écria Sirius d'une voix brisé. « On se fichait qu'il soit un cracmol, on était prêt à l'élever nous-mêmes dans le monde moldu, mais ils ont refusé de nous dire quoi que ce soit. »

« C'était comme s'ils punissaient Harry pour ne pas avoir de magie. » Ajouta Remus. « Nous les avons suppliés pendant des mois de nous laisser Harry, mais ils se sont obstinément tu. Pendant des années, nous avons refusé de leur parler, et même maintenant, notre relation n'a plus jamais été la même qu'avant cette nuit. Harry était mon petit, ma meute, et ils l'ont abandonné sans jamais regarder en arrière. Comment peut-on pardonner à quelqu'un d'avoir brisé notre cœur ? »

« Ce n'était pas comme ça ! » Sanglota Lily en regardant les gens autour de la table, tremblant devant tous les regards dégoûtés et répugnés que ses amis lui lançaient. « Nous aimions profondément Harry, nous n'avons fait que ce qu'il y avait de mieux pour lui. Ça n'aurait pas été juste pour Harry d'être élevé dans les merveilles de la magie et du monde des sorciers alors qu'il n'en avait pas. »

Molly secoua la tête, les yeux durs. « J'aurai trouvé un moyen de montrer à mon enfant que même s'il était cracmol, il était toujours spécial et aimé. Il n'y a aucune chance que j'abandonne mon enfant quelque part dans le monde moldu sans un regard en arrière. Je t'ai toujours respectée en tant que mère Lily, mais maintenant je vois que tu n'es pas meilleure que les Malfoy. Abandonner un enfant parce qu'il n'est pas à la hauteur des attentes, c'est ce qu'ils feraient. » Molly détourna la tête, elle n'arrivait plus à regarder Lily Potter.

« Si Harry n'est pas un cracmol, pourquoi n'a-t-il pas reçu une lettre d'acceptation de Poudlard lors de son onzième anniversaire ? » Demanda Bill Weasley, pensif. Bill Weasley était l'aîné des enfant Weasley et l'un des meilleurs et plus doués briseur de sorts de la Banque Gringotts. Comme Charlie, Bill avait les cheveux roux et des taches de rousseurs, mais il aimait garder ses cheveux longs et les ramener en queue de cheval. Bill avait un look un peu rebelle, aimant porter des vêtement moldus, surtout des vestes en cuir, des t-shirt de concert et des bottes en peau de dragon. Et malgré les regards de sa mère, il portait une boucle d'oreille pendante à son oreille gauche. Il était plus grand que Charlie et moins musclé, mais il était tout de même extrêmement beau et bien bâti.

« Les morts ne reçoivent pas de lettre d'acceptation, n'est-ce pas ? » Dit doucement Charlie, regardant tristement son frère. « Harry est peut-être mort ? »

Dumbledore grinça des dents quand tous les yeux se tournèrent vers lui. « Poudlard a adressé une lettre à Harry, mais j'ai supposé que la plume d'oie avait fait une erreur et je ne l'ai jamais envoyée. »

Lorsque Poudlard avait été fondé, les quatre fondateurs avaient combiné leur magie et avaient enchanté une plume d'oie pour écrire automatiquement les lettres d'acceptation à Poudlard pour tout enfant, sang-pur, sang-mêlé ou moldu qui montrait assez de magie pour être en mesure de fréquenter le Collège Poudlard, École de Sorcellerie. La plume d'oie n'avait jamais fait d'erreur auparavant, mais il avait supposé qu'elle avait accepté Harry uniquement sur la base des talents magiques de Liam. On n'avait pratiquement jamais entendu parler de jumeaux dont l'un était magique et l'autre non.

Minerva haleta bruyamment. « Albus, vous savez très bien que la plume de ne fait pas d'erreurs. Si une lettre d'acceptation a été écrite pour Harry, alors le garçon n'est pas un cracmol. »

« Pourquoi vous ne nous l'avez pas dit ? » Rugit James. « Nous serions allés voir Harry et l'aurions ramené à la maison. Ça nous a tué d'abandonner notre premier enfant. »

Sirius renifla. « C'est pas l'impression que j'ai eu. » Marmonna-t-il avec un regard mauvais. « Vous aviez l'air d'une petite famille heureuse quelques heures après vous être débarrassé d'Harry. »

« Sirius. » Réprimanda Dumbledore. « J'ai personnellement testé les jumeaux, Harry n'avait aucune magie, même pas une goutte. »

« Et bien sûr, il n'y a aucune chance que le puissant Albus Dumbledore puisse faire une erreur. Evidemment, c'est une plume vieille de plusieurs siècles ayant été enchantée par les quatre sorciers les plus puissants depuis Merlin qui aurait fait une erreur. » Dit Severus Snape avec sarcasme.

« Nous avons entraîné le mauvais jumeau pendant tout ce temps. » Siffla Moody, son œil magique tournant follement. « Nous devons trouver Harry et commencer à l'entraîner pour qu'il puisse vaincre le Seigneur des Ténèbres. »

« Oui, je suis sûr que cette conversation se passera magnifiquement. » Dit sèchement Snape. « Nous sommes désolés que tes parents aient pensé que tu n'étais qu'une honte pour le nom des Potter, mais maintenant que nous savons que tu es le véritable Élu, nous avons besoin que tu reviennes et que tu risques ta vie pour un monde qui t'a jeté comme une ordure. Je suis sûr qu'il sera heureux de nous accepter à bras ouverts. » Severus n'arrivait pas à croire que la femme qu'il avait aimé ait abandonné son enfant parce qu'il était cracmol. La Lily avec qui il avait grandi n'aurait jamais fait ça à un de ses enfants.

Lily se couvrit le visage et se mit à pleurer. Severus avait raison, son fils ne leur pardonnerait jamais de l'avoir laissé alors qu'il n'était qu'un petit bébé innocent. Elle était la pire des mères.

« Je suis d'accord avec Alastor. » Dit Dumbledore en passant ses longs doigts dans sa barbe blanche. « Harry doit être ramené dans notre monde avant que Voldemort ne le trouve et ne le retourne contre nous. Si Harry est aussi puissant qu'il le dit, ils pourraient gagner la guerre pour le côté obscur en les rejoignant. »

Sirius se leva avec une regard légèrement fou. « Dites-moi où est mon chiot et j'irai le chercher tout de suite. » Il avait supplié et plaidé pendant quatorze ans pour savoir où se trouvait Harry, il n'arrivait pas à croire qu'il allait enfin pouvoir à nouveau voir et tenir son filleul.

Lily regarda son mari et se racla la gorge. « Nous l'avons laisser avec ma sœur, Pétunia, et son mari. »

Haletant, Severus claqua les mains sur la table. « Es-tu folle ? Tu as laissé ton bébé avec cette salope ? Elle te détestait, toi et tout ce qui touche à la magie, pourquoi diable as-tu laissé ton fils avec elle ? Plus important encore, pourquoi aurait-elle accepté de prendre votre progéniture non désirée ? »

« S'il te plait, Severus. » Sanglota Lily. « Harry n'était pas non désiré. J'aimais mon fils et je ne voulais pas l'abandonner, mais je pensais sincèrement que je faisais le mieux pour lui. » De l'autre côté de la table, Molly Weasley renifla dans son thé quelque chose ressemblant étrangement à un 'salope'.

« Alors elle a pris votre fils par bonté d'âme ? » Demanda Severus avec scepticisme. « La Pétunia que je connais n'avait pas de cœur. »

Lily détourna nerveusement le regard de celui qui avait été son meilleur ami, puis baissa les yeux vers ses mains tremblantes. Elle se tendit légèrement quand James enroula un bras autour de ses épaules, mais elle se fondit dans son étreinte. « Nous n'avons pas vraiment parlé à ma soeur. » Admit-elle honteusement. « Nous avons laissé Harry dans un panier avec un mot sur le seuil de leur port aux petites heures du matin, ainsi qu'une grosse somme d'argent, assez pour le soutenir jusqu'à ce qu'il devienne adulte. »

Molly Weasley hurla si fort que ses quatre autres enfants à l'étage l'entendirent probablement, même à travers le sort de silence qu'Albus avait mis en place. « Vous avez laissé un bébé dans un panier sur le pas de leur porte un froid matin de novembre ? J'avais tort, Lily, tu es pire que les Malfoy. Narcissa ne traiterait jamais son enfant d'une manière aussi horrible, même pour un cracmol. Etes-vous au moins resté jusqu'à ce que ta sœur le trouve ? » La mâchoire de Molly tomba quand les Potter refusèrent de la regarder dans les yeux. « Non ? Vous avez laissé un bébé de 15 mois dehors, là où il aurait pu lui arriver quelque chose ? » Molly se rassit sur sa chaise, en état de choc.

Alice Londubat regardait sa meilleure amie, le cœur lourd. Depuis qu'elle avait rencontré Lily dans le Poudlard express lors de leur première année, elles avaient été inséparables. Même le fait qu'elle ait été triée à Poufsouffle n'avait pas ruiné leur amitié naissante. Comment tout le monde, à l'exception de Sirius et Remus, elle ne savait pas que Lily avait donné naissance à des jumeaux. Lily et James avaient été forcés de se cacher tôt dans la grossesse de Lily après que Dumbledore les ait informés de la prophétie concernant l'Élu.

« Tu es une putain d'hypocrite, Lily. » Dit sèchement Alice. « Quand j'ai pensé que Neville était un cracmol, tu m'as prêché que je devais l'aimer et être fière de lui. Tu as dit que si tu avais un enfant cracmol, tu ne le traiterais pas différemment de Liam. Comment as-tu pu me regarder dans les yeux et me mentir comme ça ? Liam est-il au courant pour Harry ? »

Tout ce que Lily voulait, c'était se mettre en boule et mourir. « Je... Je... » Bégaya-t-elle, ne sachant pas quoi dire pour sa défense.

« Nous n'avons pas le temps de pointer du doigts et de crier des noms. » Dit Dumbledore avec déception. « Pour la sécurité d'Harry, ainsi que celle du monde des sorciers, nous devons aller immédiatement chez sa tante et son oncle pour le ramener. Frank et Alice, je pense que vous serez les mieux placés pour ce travail. »

« Quoi ? » Crièrent d'indignation Sirius et James.

Dumbledore leva la main, ils n'avaient pas le temps de se disputer. « Messieurs, j'ai bien peur que Severus ait raison sur la façon dont le jeune Harry réagira en entendant la vérité. James, je ne pense pas qu'Harry devrait vous rencontrer, toi et Lily, avant que tout lui soit expliqué. Et Sirius, je comprends que tu n'aies jamais tourné le dos au garçon et que tu te sois battu pour le trouver afin de lui offrir un foyer aimant, mais tu as tendance à être un peu tête brûlée. Frank et Alice ne sont pas seulement aurors, mais ils sont aussi neutres dans cette situation et je pense qu'ils pourront mieux tout expliquer à Harry et à sa famille. »

Sirius n'était pas heureux, il voulait ramener son chiot à la maison, mais il était simplement ravi qu'après quatorze ans, il allait enfin pouvoir revoir son filleul. Cela allait être difficile, mais il pouvait encore attendre un heure ou deux jusqu'à ce que Frank et Alice reviennent avec son garçon.

« Lily, l'adresse de ta sœur, s'il te plaît. » Avisa Dumbledore gentiment.

Hochant la tête, Lily fit rapidement ce que Dumbledore lui demandait et écrivit l'adresse de Pétunia. « Alice, soit prudente, s'il te plaît. Severus avait raison quand il a dit que ma sœur et son mari détestent les gens magiques. Ils ne sont pas mauvais, ils ont juste peur de ce qui est différent d'eux. »

Alice ne regarda même pas son amie en lui arrachant l'adresse de la main. Lily était peut-être sa plus vieille amie, mais pour le moment, elle était trop dégoûtée d'elle pour lui offrir quelque forme de réconfort ou de soutien. Elle avait l'impression de ne plus vraiment la connaître.

XXX

« Toutes les maisons du quartier sont identiques. » Commenta Frank en s'approchant du numéro quatre, Privet Drive.

« C'est un peu flippant. » Agréa Alice en jetant un coup d'œil à la maison des voisins, qui avait exactement la même forme et la même couleur que la maison de la sœur de Lily, même les fleurs devant étaient les mêmes.

Frank ne comprenait pas pourquoi quelqu'un voudrait vivre dans un quartier où tout se ressemblait d'une telle façon répugnante, mais il repoussa cette pensée alors qu'il sonnait à la porte.

Alice saisit la main de son mari lorsque la porte s'ouvrit sur un homme extrêmement large et en colère, la moustache tremblante et le visage tacheté de rouge. « Quoi ? » Cracha l'homme, son visage devenant encore plus rouge.

Frank n'était pas empathe, mais il pouvait facilement sentir la haine et la colère se déversant du moldu. « Excusez-moi, M. Dursley, désolé de vous déranger si tard, mon nom est Frank Londubat et voici ma femme, Alice, nous sommes là pour parler de votre neveu, Harry Potter. »

Le visage de Vernon devint incroyablement plus rouge, commençant en fait à prendre une couleur violette effrayante. « Je n'ai jamais entendu parler d'un Harry Potter et je n'ai pas de foutu neveu. Foutez le camp de chez moi, bande de monstres ! » Grogna-t-il, claquant la porte au nez de Frank et Alice.

« Eh bien, il est agréable. » Dit Alice en regardant toujours la porte.

« Sans parler d'un menteur. » Dit Frank, son visage s'assombrissant alors qu'il tendait la main pour sonner de nouveau à la porte. Frank était l'un des meilleurs aurors, et à l'instant, son instinct lui criait que quelque chose n'allait pas du tout. Non seulement le moldu mentait, mais il était aussi terrifié par eux.

Alice renifla avec amusement quand son mari continua à sonner à la porte encore et encore. Elle compta quarante-cinq fois avant que le même moldu en colère n'ouvre à nouveau la porte, cette fois son visage un peu plus pâle et les mains tremblantes.

« Dégagez de ma propriété ou j'appelle la police. » Beugla Vernon, postillonnant.

Frank leva un sourcil en fixant l'homme enragé. « Je vous en prie, appelez les forces de l'ordre. Je suis sûr qu'ils seront intéressés par l'endroit où se trouve votre neveu de quinze ans. Votre neveu qui vous a été confié il y a quatorze ans. »

Pétunia arriva derrière son mari, les yeux écarquillés par la peur. « Vernon, ils sont pareil qu'elle. Laisse-les entrer avant que les voisins ne voient et commencent à parler. »

Grognant, Vernon s'écarta à contrecœur. « Ne touchez à rien et ne faites rien de bizarre. » Renifla-t-il avec colère.

Au fur et à mesure qu'Alice regardait autour d'elle, son inquiétude commençait à grandir. Il y avait des photos accrochées sur les murs, le seul jeune homme s'y trouvant semblait être un gros moldu, mais il n'y en avait pas de deuxième, un jeune homme pouvant être le fils de James et Lily.

« Pourrions-nous parler d'Harry Potter ? » Demanda Alice aussi gentiment que possible.

Pétunia Dursley renifla malgré sa peur. « On n'a jamais demandé à avoir ce petit monstre contre nature. » Cracha-t-elle. « Ma sœur inutile l'a laissé sur le pas de notre porte sans moyen de la contacter pour renvoyer le petit monstre. Ce n'était pas de notre faute, il n'était pas sous notre responsabilité. »

« Il est mort. » Grogna Vernon. « Quand il n'avait que huit ans. Nous n'avons jamais voulu l'avoir, alors ce n'était pas notre responsabilité de l'emmener chez le médecin quand il tombait malade. C'était déjà assez mauvais que nous devions sacrifier la nourriture de notre précieux fils pour nourrir ce petit monstre ingrat, je n'allais pas utiliser mon argent durement gagné pour payer un médecin parce que le gosse avait une toux. »

Frank sortit sa baguette et la pointa vers le moldu. « Il ment. Alice, va chercher Severus, nous verrons bien comment ce moldu résistera à ses talents uniques. »

Normalement, il appellerait des renforts et le ferait de manière légale, mais il savait que Dumbledore voulait garder le Ministère en dehors de ça. Non, le moyen le plus rapide et facile pour obtenir les informations dont ils avaient besoin était que Severus s'introduise dans leurs esprits. Ce n'était pas très joli ou agréable pour les moldus, mais ils n'avaient pas le temps pour les subtilités, ils devaient trouver Harry Potter avant que le Seigneur des Ténèbres ne mette la main dessus.