Bonjour/Bonsoir.

Me revoilà avec, cette fois, une fic plus longue. Moi qui suis habituée aux OS sur ce site, c'est donc ma première histoire à plusieurs chapitres. Comme pour mes autres OS, il n'y a pas de magie. Juste des adolescents qui découvrent les joies de l'amour et de l'amitié. J'espère qu'elle vous plaira. Pour info, neuf chapitres ont déjà vu le jour et j'en suis qu'au tier de ce que j'ai imaginé je pense. Donc... je suis là pour un moment. N'hésitez pas à laisser des commentaires. J'inclurais sans doute de vos idées dans les chapitres à venir ;)

{ Enjoy }


Chapitre 1

L'année scolaire était sur le point de se terminer. Le brevet des collèges arrivait à grands pas et, comme la plupart des collégiens, Nino était en train de réviser. Heureusement pour lui et son aversion pour les cours, il n'était pas seul. Quand il leva son regard de son manuel, il ne put empêcher les souvenirs de cette année remonter à la surface.


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Comme tous les premiers jours d'école, il s'était installé au fond de la classe. Depuis son arrivée au collège, il partageait la même classe. De ce fait, tout le monde avait plus ou moins sa place qui lui était attitré. S'il s'entendait bien avec la plupart de ses camarades, Nino ne pouvait s'empêcher de sentir un manque. Sa meilleure amie n'était pas là depuis près de cinq ans, partie dans le pays d'origine de sa mère suite à ce qu'il s'est passé. Et tout le monde savait de quoi il s'agissait. Aussi, le métis était très reconnaissant que personne ne lui parle de Marinette. Tous savaient à quel point la séparation était difficile. Alors oui, il donnait des nouvelles quand ils en demandaient au début. Mais, avec le temps et le fait que tout le monde avait un ordinateur, cette responsabilité lui avait échappé alors que tous avaient repris contact directement avec la jeune franco-chinoise. Enfin bref… ils se connaissaient tous et avaient chacun leur place. Mais, apparemment, Madame Bustier avait autre chose en tête pour cette nouvelle année.

« Pourquoi ne viendrais-tu pas devant cette année Nino ? »

Le regard qu'elle lui lançait ne laissait que peu de place à la protestation. Avec un souffle, il ramassa ses affaires et se laissa trainer jusqu'au premier rang sous le sourire satisfait de la professeur. Chloé avait immédiatement fait savoir qu'elle était là.

« Qu'est-ce que tu crois faire ici ? C'est la place d'Adrichou et d'Alya !

- Chloé ! Réprimanda Madame Bustier. Ce n'est pas à toi de décider qui sera où. Nino doit être plus alerte en classe et être devant est la meilleure solution pour qu'il se concentre. Quand à Adrien et Alya, ils trouveront leur place. Ce qui m'emmène à vous annoncer la nouvelle. Reprit-elle en se tournant avec un sourire vers la classe. Deux nouveaux élèves arriveront d'ici quelques minutes dans notre classe. Je compte sur vous pour bien les accueillir. »

Quelques murmures s'élevèrent dans la classe. Sachant que Chloé connaissait les deux nouveaux, il est clair que personne n'avait hâte de les rencontrer. C'est donc sous des regards méfiants qu'ils entrèrent dans la classe près de dix minutes après la sonnerie. Nino jeta un coup d'œil vers eux. Un blondinet et une rousse. Chloé se leva immédiatement avant d'être freinée brutalement par la professeur. Bien fait ! Avec un sourire, Nino envoya un message à sa meilleure amie pour le tenir informée des nouveaux faits. Quand il reçut un « courage » accompagné d'un smiley, un sourire étira ses lèvres. Caline Bustier l'aperçut.

« Nino ! Venez poser votre portable sur mon bureau. Vous le récupérerez ce soir.

- Mais Madame.. .

- Pas de mais ! Et comme tu as l'air très impliqué dans l'accueil des deux nouveaux élèves, tu es chargé de leur faire visiter le collège et de répondre à leurs questions. Est-ce clair ?

- Oui Madame.

- Bien. Adrien, tu seras assis près de lui. Alya, il y a une place près de Nathanaël. Installez-vous. Ils partageront leur manuel avec vous pour aujourd'hui. »

Et c'est comme ça qu'Adrien commença à creuser une place dans sa vie. S'il devait l'avouer, Nino dirait qu'il était ultra méfiant vis-à-vis de ce fils à papa ami de Chloé. Une peste telle qu'elle ne peut décemment pas être amie avec des gens bien ! Alors lui et cette Alya devaient être comme elle. Seulement, au fil de la journée qu'il avait dû passer avec eux, le métis s'était rendu compte qu'ils semblaient différents. Complètement hors de propos pour l'un et sacrément dynamique pour l'autre. De ce qu'il apprit ce jour-là, Adrien n'avait jamais été à l'école avant cette rentrée scolaire. Alya et Chloé avaient dû faire des pieds et des mains pour que son père l'autorise à quitter le cocon familial pour se sociabiliser un peu. Quant à Alya, elle avait décidé de changer d'école pour soutenir son meilleur ami dans sa nouvelle vie.

Une dizaine de message l'attendait sur son portable quand il le récupéra. Avec un sourire, il tapa rapidement un texte.

« Bustier m'a choppé ! »

Il pouvait entendre son rire de là où il se trouvait. Près d'une heure plus tard, Marinette et Nino se retrouvèrent sur Skype pour se parler. Il lui raconta en détail sa journée, comme à chaque fois. Le côté « donne une chance à tous » de Marinette eut raison de son aversion initiale pour les amis de Chloé. L'idée qu'il avait d'eux avait légèrement changé en cette fin de journée. Et eux deux avaient l'air d'avoir pris conscience du comportement pourri gâtée de leur amie de longue date. Aussi, quand le lendemain, ils se dirigèrent presque timidement vers lui, Nino ne put que les accueillir avec un sourire.


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« Pourquoi tu souris bêtement ? »

Le métis porta son regard sur sa petite amie. Il se frotta le bras et haussa les épaules.

« Je repensais juste à votre premier jour ici.

- Nostalgique ? S'amusa la rousse.

- Un peu. Je connais cette classe depuis quatre ans Babe. Normal que l'idée de me séparer de certains d'entre eux m'attriste un peu.

- Mais tu ne seras pas séparé de moi.

- Ni de moi. Intervint Adrien. »

Nino lança un regard vers son meilleur ami et lui tendit le poing pour le frapper. C'était son signe à lui. Et Nino ne le faisait pas à tous ! Juste aux meilleurs.

« Allez, on s'y remet. Plus vite finis, plus vite on pourra aller à ces arcades. »


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Il avait fallu près de quatre mois à Nino pour comprendre qu'il ressentait plus que de l'amitié pour Alya. Et c'était Marinette qui le lui avait fait prendre conscience. Quinze jours supplémentaires lui furent nécessaire pour qu'Adrien et Marinette le convainc chacun de leur côté de l'inviter à sortir. Si Adrien était heureux du changement quand il osa le lui demandé, Marinette ne comptait plus les nuits blanches qu'elle avait passé avec lui au téléphone pour le rassurer et monter un plan. Résultat : le samedi suivant sa demande, elle était somnolente devant son téléphone portable en ligne avec Nino qui avait une oreillette bluetooth discrète à son oreille pour qu'elle puisse le guider à distance. Comment Alya ne s'en n'était pas rendu compte reste encore un mystère pour Marinette. Parce que même elle arrivait à voir le visage de son meilleur ami complètement tendu ! Une vraie catastrophe si on lui demandait son avis.

Ce que ni Nino ni Marinette ne savaient, c'est qu'Adrien était exactement dans la même situation qu'elle. Une oreillette connectée à celle de sa meilleure amie Alya, caché dans un buisson et suivant tous les faits et gestes du futur couple. Pas très confortable !

Le pire dans tout ça ? Ils ont attendu encore trois mois avant de sortir officiellement ensemble ! Marinette et Adrien sautèrent tous les deux de joie de leur côté quand l'annonce officielle a été faite. Enfin ils allaient pouvoir avoir d'autre sujet de conversation avec leur meilleur ami.


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Nino ne pouvait pas le nier : cette année avait été la meilleure qu'il ait eut depuis quelques temps. Il avait rencontré son meilleur ami. Il s'était trouvé une copine adorable mais qui avait un caractère qui le laissait pantois. Heureusement que Mari était là pour l'aider à la déchiffrer. Nino était fier d'avoir su comprendre le « Code Alya ».

Il espérait que les deux femmes de son cœur s'entendraient. Si ce n'était pas le cas… Il doutait de pouvoir le supporter. C'était peut-être pour ça qu'il n'avait jamais mentionné Marinette à ses deux amis. Elle restait ainsi sa botte secrète, quelque chose qui lui était personnel. Alya avait essayé au début de savoir à qui il envoyait ses nombreux textos. Pourquoi il prenait des photos de tout et n'importe quoi pour les envoyer. Mais jamais il n'avait lâché le morceau, se contentant de hausser les épaules et de répondre vaguement. Pourtant, il n'avait rien à se reprocher. Sa relation avec Mari était purement platonique.

Une nouvelle vibration le tira de ses pensées. Alya haussa un sourcil en le voyant prendre son portable. Il lui sourit et ouvrit l'application de ses messages.

« Qu'est-ce que tu fais ?

- A part t'empêcher de dormir ? Révisions au collège. Tu as finis tes bagages ? »

Encore cinq minutes et Adrien referma son manuel. Il s'étira les bras au-dessus de la tête avant de regarder l'avancement de ses amis.

« Bientôt fini ? Je commence à en avoir marre.

- Et moi je sature. Grimaça Alya.

- Idem. Plus rien ne pourra rentrer dans ma tête maintenant. »

Un nouveau message le détourna de la conversation.

« En quelques sortes. Je dois les déballer maintenant mais j'ai un peu la flemme. »

Le cœur de Nino manqua un battement et cligna plusieurs fois des yeux avant de répondre.

« Les déballer ? Tu ne viens plus ? »

Marinette devait rentrer passer quelques semaines de vacances en France. Il attendait ce moment depuis des mois. Alya avait bien vu l'excitation de Nino augmenté à l'approche de la fin d'année. Mais elle n'avait toujours pas compris la raison de cet engouement. Surtout quand il annonçait quelques minutes plus tôt qu'il ne voulait pas se séparer de certains de ses amis. Alors, pourquoi attendait-il aussi impatiemment ces vacances ?

« On va à l'arcade tout de suite alors ? Sourit Adrien. Ou vous souhaitez aller manger un truc avant ? »

Alya opta pour la première option. Nino haussa les épaules, heureux de n'importe lequel des choix. Pour être honnête, il n'était plus vraiment dans le coup. Une nouvelle vibration se fit sentir dans sa main.

« C'est plutôt l'inverse… »

Il fronça les sourcils, ne comprenant pas. Quelques secondes plus tard, il reçut une photo. Il entendit Alya lui demandé à qui il envoyait des sms mais sa voix se perdit alors que son cerveau court-circuitait. Un immense sourire se dessina sur ses lèvres. D'un geste brusque, il se leva et ramassa ses affaires rapidement.

« Nino tout va bien ?

- Très bien oui. Désolé j'ai un empêchement. On se voit demain. »

Il jeta le reste de ses affaires dans son sac et couru embrasser sa petite amie avant de lui lancer un « Je t'aime » et partir en courant de la bibliothèque. Adrien et Alya ne bougèrent pas d'un pouce, choqués par son comportement.

« Il m'a dit « Je t'aime » Murmura-t-elle après quelques minutes en sortant de son état hébété.

- Il te l'a dit, oui.

- C'est la première fois qu'il me le dit. »

Adrien éclata de rire. Nerveux ! Purement nerveux ! Il n'avait jamais vu Nino agir de la sorte. Alya lui lança un regard noir, le coupant net dans son rire.

« Désolé. C'était tellement étrange.

- Il me cache quelque chose.

- Mais non Alya. Tu as bien vu que ce n'était pas prémédité. »

Ils commencèrent à ranger lentement leurs affaires pour quitter à leur tour la bibliothèque.

« Si, il me cache quelque chose. Sinon, pourquoi ne me répond-t-il jamais quand je lui demande à qui il envoie ces messages et que je ne peux pas aller sur son portable ?

- Tu te fais des films Al'. Il est raide dingue de toi ce mec. Fais-moi confiance. »

Ils atteignirent le porche de l'école pour s'y arrêter quelques instants et réfléchir à la direction à prendre pour leur goûter. Ce n'était pas parce que Nino ne venait pas qu'ils allaient s'empêcher d'aller aux arcades pour se détendre. Alors que le regard d'Alya balayait les alentours, son cœur se brisa en une seconde.

« Je veux bien te faire confiance… Mais c'est qui celle-là ? »

Lorsqu'Adrien regarda dans la même direction qu'Alya, il put voir son meilleur ami dans les bras d'une autre fille accroché à son cou, tournant avec lui et riant aux éclats.

« Oh merde. »