Titre : Memento.
Auteur : Nagisa Moon.
Base : Harry Potter. Spoilers : PS (1), CoS (2), PoA (3).
Résumé : Après sa réhabilitation, Harry va vivre avec Sirius Black. Alors qu'il défait les cartons, il découvre que leur contenu est une porte ouverte aux meilleurs souvenirs de son parrain – notamment ceux qui concernent Remus Lupin.
Genre : Chroniques, un tout petit peu angst mais pas beaucoup, juste à cause des souvenirs également romance, slash à venir.
Couple(s) : JP/LE (évoqué), SB/RL.
Rating : PG-13, passera à R à cause de (ou plutôt grâce à ^-^) un lemon SB/RL.
Disclaimer : Une grenouille en peluche, un CD de balades irlandaises, un chat qui s'amuse à grimper sur le bureau et à s'asseoir devant l'écran de l'ordinateur, de la poussière sous le lit… comme vous pouvez le constater, Harry, Sirius, Remus, Hermione, Ron, etc. ne font pas partie de la liste de mes possessions. Par contre, il sont sur celle de J.K. Rowling, la veinarde.
Notes : L'idée de cette fanfic m'est venue en écoutant « Try to Remember » (la version interprétée par Vonda Shepard, la fameuse chanteuse de la série « Ally McBeal, qui est magnifique). Je trouve qu'il n'y a pas assez de fanfics françaises sur le couple Sirius/Remus, ce qui est dommage car c'est l'un de mes préférés dans la série Harry Potter. Enfin, voilà ma contribution à l'ensemble des fics sur HP, en espérant que vous apprécierez !
Cette histoire ne contient pas de vraies difficultés pour les personnages j'avais surtout envie de rédiger une sorte de petite chronique sur les moments-clés de la relation Sirius/Remus, qui devrait avoir six chapitres.
Quant au titre, « Memento » signifie en latin « Souviens-toi ». Je pense que ça reflète parfaitement le thème de l'histoire !
Feedback : [email protected]. Surtout, n'hésitez pas, je vous répondrai à tout les coups ! Et cela va de même si vous me laissez une review !
MEMENTO par Nagisa Moon
Chapitre 1 : Try
La lumière de cet après-midi d'avril baignait doucement la mansarde de sa lueur dorée. Les murs, fraîchement repeints, reflétaient les estampes que dessinaient les rideaux en se balançant au gré du vent encore un peu frais. Un large bureau de chêne trônait au milieu de la pièce, accompagné d'une commode, d'une bibliothèque contre un pan de mur et d'un canapé moelleux. Pas de cadres accrochés au murs, encore moins de posters, ni de stylo oublié sur un bloc de feuille ou de veste jetée en travers d'une chaise. Non, la maison attendait encore l'installation définitive de ses nouveaux locataires, ceux qui l'avait nettoyée, repeinte, ranimée, et qui n'avaient plus qu'à y ranger leurs propres affaires.
Harry entra dans la pièce, chargé d'un nouveau carton, et inspira une longue gorgée d'air. Après toutes ses années passées chez les Dursley, il venait enfin de pénétrer dans son vrai foyer certes, il était déjà venu là pour les gros travaux de retapage, mais cette fois il apportait les choses personnelles qui allaient faire de cette endroit une maison à proprement parler. Il y avait déjà deux cartons et une valise dans cette pièce, et toutes ces affaires appartenaient à la famille avec laquelle il aurait dû vivre la quinzaine d'années précédente : Sirius Black.
Malheureusement, le destin en avait décidé autrement : son parrain avait été accusé du meurtre de ses parents et enfermé à Azkaban, la prison des sorciers qui hantait les cauchemars de tous les criminels il avait donc été placé chez les Dursley, même s'il n'avait jamais été persuadé qu'il existait réellement un lien entre sa mère, Lily Evans, et sa tante Pétunia, cette mégère aigrie aux airs chevalins. Enfin, les mystères de la génétique sont impénétrables…
Puis, lors de sa troisième année, Harry avait découvert l'innocence de Sirius Black, la culpabilité de Peter Pettigrow, et le troisième ami proche de ses parents, qui n'était autre que Remus Lupin, son professeur de Défense contre les Forces du Mal à l'époque. Après ces évènements, sa vision des choses avaient été changée, et il avait prié toutes les nuits pour que le monde entier partage cette vision, afin qu'il puisse retrouver son parrain sans crainte de voir arriver un Détraqueur.
Peut-être qu'il avait réussi à prier assez fort. En effet, depuis maintenant six mois, Sirius avait été réhabilité et Harry s'était vu avec joie être confié à sa garde, son parrain étant son tuteur officiel bien avant la tante Pétunia. A cause de ses études, il n'avait pas pu en profiter tout de suite mais dès l'arrivée des vacances de printemps, il était venu prêter main-forte à Sirius pour les dernières couches de peinture et les derniers clous à enfoncer, et à présent ils préparaient ensemble leur emménagement définitif.
Harry se sentit soudain gonflé d'un tel sentiment de joie et de plénitude qu'il laissa un rire lui échapper. Il posa le carton sur le lourd bureau, puis étendit les bras et rejeta la tête en arrière en souriant, tandis que les rayons du soleil réchauffaient agréablement son visage.
« Alors, heureux ? » demanda quelqu'un derrière lui.
L'adolescent se retourna aussitôt et offrit son sourire à Sirius. Celui-ci se tenait sur le seuil, appuyé au chambranle de la porte, un autre carton dans les bras. Il était bien différent du parrain que Harry avait rencontré dans la Cabane hurlante : il avait retrouvé un physique sain, des couleurs épanouies et des émotions positives. Il avait coupé ses cheveux à la hauteur de la mâchoire, noirs aux reflets bleutés, les mèches légères de la nuque à peine retenue par un ruban qui menaçait de les laisser glisser à tout moment. Ses yeux, tels deux opales céruléennes, reflétaient désormais quiétude et vitalité, et ne criait plus à la vengeance qui lui avait été accordée en même temps que la chute de Voldemort, un an plus tôt. Vêtu d'un sweat noir et d'un jean foncé, il n'avait jamais eu l'air si heureux, si vivant – tout du moins d'après les souvenirs de Harry. En tout cas, il pouvait enfin reconnaître l'homme qu'il voyait sur la photo de mariage de ses parents et cela éveillait en lui un bonheur et une affection inégalés.
« Je ne me suis jamais senti aussi bien, avoua Harry. Merci encore de me garder avec toi.
- Je te l'ai déjà dit, je n'ai attendu que ça depuis que… enfin…
- Je sais. Ce n'est plus la peine d'y penser, je suppose, puisque tout est arrangé maintenant.
- Tu as raison, approuva Sirius. Pour le moment, il faut qu'on déballe tout ça. »
Il vint poser son carton sur le bureau, et sifflota l'air d'une chanson. Elle rappelait quelque chose à Harry, mais il n'arrivait pas à poser le doigt dessus… il faut dire qu'avec les Dursley, il ne possédait pas grand-chose de la culture musicale moldue. Ca avait tout l'air d'être une balade, une sorte de slow… oh, il lui demanderait plus tard.
Il s'attela à son tour à la tâche. Il sortit tout d'abord quelques objets courants, comme un presse-papier – en forme de Vif d'Or, constata Harry en souriant – ou une lampe de bureau. Suivirent un miroir qui demanda à l'adolescent de se coiffer les cheveux dans le bon sens, une horloge qui flottait dans les airs ainsi qu'une grande tasse qui mordit le doigt de Harry. Enfin, après avoir ôté ces possessions pour le moins banales – enfin, dans le monde des sorciers – il arriva aux choses un peu plus personnelles. Tout d'abord, des cadres, au moins six ou sept une photo de Poudlard vue du dessus, peut-être à partir d'un balai, et puis des portraits de Sirius, de James, de Lily, de Remus. Harry supposa que tous ceux représentant Peter avait été brûlés, et à juste titre d'ailleurs. Brr, avoir une image de ce rat près de soi, quelle horreur !
Au fond du carton, il y avait plusieurs petits tas de photographies. Elles dataient toutes de l'époque où ses parents et son parrain étaient encore à Poudlard, et le sourire d'Harry s'élargit à vue d'œil. Ici, James et Lily faisaient de grands signes de la main en direction de l'observateur, et là Sirius, James et Remus faisaient une bataille de neige : les boules gelées partaient dans tous les sens tandis que Remus en fourrait une dans la capuche de Sirius, sous le regard malicieux de James.
Harry retint un rire, puis passa aux autres photos avec autant d'attention.
C'était vrai qu'il ressemblait beaucoup à son père, avec les mêmes cheveux de jais en bataille, le même sourire, les mêmes lunettes rondes, et également la même posture sur le balai de Quidditch ! Mais on ne pouvait nier qu'il tenait son regard de sa mère : il observa ses beaux yeux verts scintillants, son petit nez adorablement retroussé tandis qu'elle souriait, ses jolies taches de rousseur et ses cheveux auburn et bouclés. Décidément, il n'y avait rien d'étonnant à ce que son père soit tombé sous son charme, songea-t-il en admirant une photo de ses parents enlacés.
Sirius, lui, n'avait presque pas changé : déjà à l'époque, ses cheveux d'ébène coulaient autour de son visage en de belles vagues éthérées et soyeuses, jusqu'à sa mâchoire. Il arborait toujours un grand sourire franc et chaleureux, une lueur de malice brillant dans ses yeux bleus pâles, et sa silhouette svelte faisait de grands gestes auxquels Harry se retenait avec peine de répondre tant ils invitaient au rire. Il y avait par ailleurs peu de photos de Sirius d'où Remus était absent, nota Harry. Il reconnaissait cette chevelure châtain clair, encore sans mèches argentées, ces yeux dorés, ce sourire tendre, cette silhouette nimbée de douceur. Soudain, un Sirius d'une quinzaine d'années sauta sur Remus, et celui-ci le repoussa en rigolant, une touche rosée sur les joues. Harry reposa la photo avec une expression de bonheur diffus, heureux de constater qu'ils avaient tous connu d'aussi bons moments en dépit du drame qui se jouerait une dizaine d'années plus tard.
Ils s'apprêtait à ranger le paquet de photos et à passer au carton suivant, lorsque sept petits billets glissèrent d'entre les images. Il les reconnut aussitôt : il s'agissait des tickets de train du Poudlard Express. Lui aussi les avait conservé, pour se souvenir de chacune de ses rentrées à l'école des Sorciers de plus, c'était là qu'il avait rencontré ses meilleurs amis, Ron et Hermione.
Il releva la tête vers Sirius, qui rangeait des papiers dans les tiroirs du buffet. Son ruban, presque détaché, pendait tant bien que mal au bout de ses cheveux aucun doute qu'il allait lâcher sous peu.
« Sirius ? »
Celui-ci se retourna, et comme l'avait prévu Harry, le ruban tomba. Sirius se pencha pour le ramasser.
« Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je peux te poser une question ?
- Tu viens juste de le faire. »
Harry poussa un faux d'agacement tandis que Sirius rassemblait tant bien que mal ses cheveux d'une seule main, le ruban serré dans l'autre.
« Je voulais juste savoir : comment est-ce que tu as rencontré mes parents et Remus ? Lequel as-tu connu le premier, est-ce que vous vous fréquentiez déjà avant ?
- Ah, je me doutais bien que tu me demanderais ce genre de choses, rit Sirius en renonçant à nouer ses cheveux qui vinrent caresser ses joues.
- Ca s'est passé dans le Poudlard Express ? » continua Harry en tendant les billets.
- Mince, ils sont encore là… murmura-t-il, mi-joyeux, mi-étonné. Je pensais les avoir perdu pour de bon ! »
Il les prit et les pressa dans ses mains, comme s'ils allaient s'envoler d'un moment à un autre. Il fallait dire que ces souvenirs étaient tout ce que les Aurors et les Détraqueurs n'avaient pas détruits lors de l'arrestation de Sirius, et ce que les autres avaient bien voulu conserver. Dumbledore s'était arrangé pour récupérer les affaires qui étaient restées dans le bureau de Sirius et dans son appartement de fonction, du temps où il luttait contre Voldemort, et avait ôté toutes les choses concernant Peter Pettigrow avant de les lui rendre. Alors retrouver des souvenirs comme ces tickets, cela paraissait presque invraisemblable, et pourtant ils étaient là, porteurs de l'assurance que tout n'avait pas sombré dans l'oubli.
Sirius releva les yeux vers Harry, qui attendait sa réponse sans oser le déranger. Il lui fit un grand sourire, puis commença son récit.
*****
4 septembre 1976 (1e année)
« Les passagers à destination de Poudlard sont priés de bien vouloir prendre leur place dans le Poudlard Express ! Départ prévu dans dix minutes ! »
Un garçon d'environ onze ans, aux cheveux ébènes, passa la barrière qui séparait les quai 9 et 10 de la gare moldue et arriva sur le quai 9 ¾, réservé aux sorciers. Il jeta un coup d'œil à l'horloge et soupira il avait craint un moment d'arriver en retard.
Mais il n'eut pas le temps de pousser plus loin cette réflexion, car tout d'un coup…
SBAM !
Il se retrouva par terre, le souffle coupé, les fesses sur le béton froid, tandis que sa valise volait un mètre plus loin en se vidant de son contenu. Celui qui l'avait bousculé atterrit pour le moins brutalement sur lui, et ils se retrouvèrent enchevêtrés, tel une bête à quatre bras, quatre jambes et deux têtes.
« Aieeeeeuh ! s'exclama Sirius une fois qu'il put analyser la situation. Par Merlin, ça t'arrive de regarder où tu vas ? »
Il souffla pour repousser quelques mèches de son visage, puis leva un regard noir vers le responsable de sa chute. Mais les insultes moururent dans sa gorge dès qu'il croisa les plus beaux yeux qu'il ait jamais vu. Autour d'une pupille légèrement en amande, les iris semblaient coulés d'or, tant leur couleur ambrée brillait de douceur désemparée. Il resta donc là, incapable de dire quoi que ce soit de plus.
« Je suis désolé, répondit-il. Je n'ai pas fait attention en traversant la barrière, et je… »
Sirius se rendit soudain compte que rester allongé là, avec un garçon de son âge sur lui, n'était pas une position des plus respectables.
« On devrait peut-être se relever, l'interrompit-il. Sinon, on n'arrivera jamais à monter.
- Oh, c'est vrai. Excuse-moi. »
Le garçon se releva précipitamment et épousseta ses vêtements moldus. Ses cheveux châtains un poil trop longs, à la couleur pareille à du bois de rose, s'éparpillaient autour de son visage comme un halo soyeux, et sur son nez court et fin, Sirius remarqua quelques taches de rousseur qui s'estompaient sur ses joues rosies. Ses lèvres pâles esquissèrent un sourire, puis il entreprit de rassembler ses propres affaires qui s'étaient elles aussi étalées par terre. Sirius fit de même, et au bout de deux minutes, ils se tenaient debout, l'un en face de l'autre, une valise dans leur main.
« Je m'appelle Sirius Black, annonça-t-il en tendant son autre main.
- Et moi, Remus Lupin, répondit l'autre en acceptant la poignée.
- C'est ta première année ici ?
- Oui.
- Moi aussi. Hum, je… »
Sirius détourna le regard vers le train, et aperçut son meilleur ami, James Potter, en train de lui faire de grands signes depuis une fenêtre du Poudlard Express. Il lui rendit son salut, souriant en voyant les cheveux noirs ébouriffés et les éternelles lunettes rondes si familiers. Il retourna son attention vers Remus et pencha un peu la tête.
« Je dois aller rejoindre James, s'excusa-t-il, et il passa une main dans ses cheveux, comme à chaque fois qu'il se sentait nerveux. On se reverra peut-être dans le train, ou bien après la Répartition, si on est dans la même maison ?
- Bien sûr. Alors à la prochaine… Sirius.
- A plus. »
Et il s'éloigna avec un petit signe de la main.
« SIRIUS BLACK, RAMÈNE TES FESSES ICI ! »
Ledit Sirius éclata de rire et fonça dans le wagon suivant. Il venait de jouer une farce à James – farce qui reposait sur des Chocogrenouilles et de vraies grenouilles – et courait à présent à travers tout le Poudlard Express, cherchant à échapper à une mort prochaine.
Il traversa le wagon en un éclair, après avoir constaté que le nombre d'élève ne lui permettait ni de se cacher derrière un fauteuil, ni de se noyer dans la foule. Il en fut de même pour le second wagon, dans lequel il récolta des murmures de réprobation de la part d'élèves de cinquième ou sixième année. Enfin, il fonça dans le suivant.
Là, il n'y avait personne, crut-il tout d'abord. Il s'empressa de refermer la porte derrière lui, et s'y appuya avec un soupir de soulagement et un large sourire. Il s'apprêtait à se laisser glisser le long de la paroi de métal lorsqu'une voix s'exclama :
« Sirius ? »
Il ouvrit les yeux et tomba sur le garçon qu'il avait rencontré quelques heures auparavant sur le Quai 9 ¾.
« Remus ! Oh, il faut vraiment que tu m'aides ! »
Remus le fixa, perplexe.
« J'ai joué une farce à James, le gars que tu as vu tout à l'heure. Disons qu'il ne l'a pas bien pris, et si je n'arrive pas à me planquer très vite, je peux tout aussi bien sauter du train !
- Si j'ai bien compris, tu me demandes de te fournir un alibi ?
- Exactement ! Merci beaucoup, je te le revaudrai ! »
Sirius bondit alors sur le siège en face de Remus, et commença à se laisser glisser sur le sol, lorsque…
« BLACK ! JE T'AI EU !
- Oh, doux Merlin... gémit le poursuivi en se relevant, une grimace de désespoir sur le visage.
- Tu croyais vraiment m'échapper aussi facilement ? Je te jure que tu vas regretter le moment où tu as eu l'idée de… »
James remarqua alors la présence d'un troisième garçon. Devant un wagon plein de monde, il n'aurait fait aucune manière, mais devant une seule personne, il fallait se montrer un peu plus poli, surtout quand cette personne est un garçon de votre âge à l'air doux et surtout mal à l'aise.
« Excuse-moi, dit-il à son adresse. Mais l'imbécile que je suis en train d'enguirlander le mérite, crois-moi ! »
Sirius, voyant l'inconfort de James à l'idée de déranger une personne seule, sauta sur l'occasion. Il s'assit à côté du garçon et offrit un grand sourire à son meilleur ami.
« Enfin, James, tu ne vas pas me faire une scène devant Remus, n'est-ce pas ? le réprimanda-t-il.
- Remus ? s'enquit James en laissant son regard aller de l'un à l'autre. Vous vous connaissez ?
- On peut dire ça comme ça…
- Je suis juste tombé sur lui en arrivant sur le quai », expliqua Remus en haussant les épaules.
Sirius laissa échapper un rire et James sourit chaleureusement au nouveau.
« Je m'appelle James Potter. Content de te connaître, même si c'est à cause de cette andouille qui me tient lieu de meilleur ami. »
Remus lui rendit son sourire tandis qu'il s'installait en face d'eux.
« Malheureusement, la famille de James est proche de la mienne, l'informa Sirius. Je suis donc l'infortuné qui a partagé l'enfance de cet idiot.
- Abruti.
- Toi-même.
- Mandragore mal plantée.
- Moi aussi je t'adore », répliqua Sirius en lui tirant la langue.
Remus rigola à ce geste pour le moins puérile, et mit ainsi fin à la petite joute verbale.
« Première année ? demanda James.
- Oui.
- Comme nous alors. Tu viens d'où ?
- Oh, pas loin de Newcastle, dans la campagne.
- Nous, c'est plutôt du côté d'Oxford. Je suppose que ça a pas été court pour venir ici, à moins que tu n'aies pris la poudre de cheminette ?
- Non, on a préféré utiliser les moyens moldus. »
*****
« Nous avons continué à discuter comme ça jusqu'à l'arrivée, conclut Sirius, le même sourire nostalgique sur les lèvres. Par la suite, nous avons été tous les trois répartis à Gryffondor, et nous avons partagé le même dortoir. Peter était l'un de ceux qui occupaient ce dortoir avec nous, et c'est comme ça que nous l'avons rencontré. Mais bon, oublions ce rat, veux-tu ? Comme je l'ai dit à Remus, ton père et moi nous connaissions depuis l'enfance, et nous venions de passer l'été ensemble à préparer notre entrée à Poudlard. Si je les trouve, je te montrerai les photos de nos maisons lorsque nous étions gosses, proposa Sirius.
- Ce serait génial », dit Harry, qui continuait d'imaginer cette rencontre dans son esprit. Il voyait d'ici la tête de Sirius lorsque Remus lui était tombé dessus ! « En tout cas, on ne peut pas dire que vous vous soyez connus de la manière la plus paisible qui soit, Remus et toi !
- En effet. Mais pour te dire une bonne chose, je suis bien content de l'avoir rencontré, même si mon dos en a quelque peu souffert. »
Harry sentit que derrière ces mots et ce sourire, il y avait quelque chose de plus profond qu'une simple amitié nouée à l'école grâce à un accident. Une pensée lui effleura l'esprit, mais il n'eut pas le temps de la retenir, car quelqu'un sonna à la porte.
- A suivre -
Je sais que tout ça est très fleur-bleue et tout… mais j'avais vraiment envie de décrire cette rencontre ainsi. Je ne sais pas, lorsque j'imagine le couple Sirius/Remus, j'ai dans la tête l'idée d'une sorte de « coup de foudre ». Enfin, je m'égare un peu… ^o^ Surtout, n'hésitez pas à laisser une review, aussi minuscule soit-elle !
La suite dans trois-quatre jours !