Je ne possède aucun des personnages des films ou des comics.

THOR The Dark World

Loki doutait qu'Odin l'ai un jour vu comme un fils... Frigga ne se posait pas cette question et elle refusait de ne voir qu'un monstre.

Cette fic aura 2 chapitres.

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


MERE ET FILS

Chapitre 1 : Premiers moments

La barrière magique crépita, l'enfermant dans la petite cellule en le privant en grande partie de l'utilisation de ses pouvoirs. Loki frémit quand la douleur remonta le long de sa poitrine et de son dos. Est-ce qu'il ne savait donc pas que sa magie lui permettait aussi d'atténuer ses douleurs ? Est-ce qu'il ne se doutait pas qu'il allait souffrir maintenant ? Ou est-ce qu'il s'en moquait ? Troisième solution sans doute au vue de leur conversation.

Loki avança jusqu'au lit et se laissa tomber assis dessus. Par rapport aux autres prisonniers, sa cellule avait été meublée et il y avait une grosse pile de livres dans un coin. Un léger sourire illumina son visage. Il savait qui avait fait ça, qu'Odin ne veuille plus qu'il la voie n'empêchait pas sa mère de vouloir prendre soin de lui et cela lui remit un peu de baume au cœur. Peut-être que malgré toute cette folie apparente, il existait encore quelqu'un qui pensait un peu à lui ?

Loki glissa une main à ses côtes droites. Il avait mal en respirant et il sentit les os brisés bouger sous ses doigts. Toutes les blessures internes que lui avaient infligées cette espèce de créature verte n'avaient pas eu le temps de guérir. Il frémit et ferma les yeux pour tenter de trouver une respiration stable et moins douloureuse. Il ne perçut pas le petit éclat brillant qui se mit à scintiller, se transformant en silhouette fine et gracieuse.

- Comment tu te sens ?

Loki sursauta et redressa la tête en grimaçant de douleur, surpris de voir sa mère se tenir, là, devant lui.

- Maman ?

Le mot était sorti tout seul, sans qu'il ne puisse le retenir. Leur premier échange c'était fait sur un ton cassant, rempli de rancœur, mais là c'était différent. Il avait suffi qu'il pense à elle pour qu'elle apparaisse devant lui. Est-ce que c'était l'une de ses illusions, histoire de continuer à s'en bercer ?

- Tu as l'air pâle et fatigué, dit Frigga en se rapprochant.

Loki la détailla, hésitant toujours entre le fait qu'elle soit là ou qu'elle vienne d'une projection de son esprit. Frigga comprit son trouble et lui sourit.

- Tu as aussi l'air si confus. Ce n'est pas toi mon enfant, c'est moi. Je suis là.

- Vous ne devriez pas.

- Je ne peux pas te laisser affronter ça seul. Est-ce que tu manques de quelque chose ?

- La liberté ? La magie ? Répondit Loki.

- Je ne peux te rendre ni l'un ni l'autre et tu le sais, répondit tendrement Frigga.

Loki ne dit rien, mais grimaça en crispant sa main un peu plus sur ses côtes douloureuses. Frigga le regarda souffrir avec un air triste.

- Je te ferai porter quelque chose pour la douleur.

- Pas besoin, murmura Loki.

- Pourquoi ?

- Elle finira par passer. Tout finit par passer… et par s'oublier.

Frigga ne dit rien, mais encaissa toute la douleur qu'il lâcha dans ces derniers mots sans même forcément s'en rendre compte.

- Je ne veux pas que tu souffres inutilement, je…

- Il ne faut pas venir, la coupa abruptement Loki.

La reine sursauta devant son changement de ton dur et cassant.

- Tu ne veux pas me voir ?

- Vous avez oublié que je suis condamné à l'oubli, totalement seul, mis sous cloche comme la relique que j'ai toujours été.

- Loki.

- Vous n'avez pas le droit d'être là.

- Je sais.

- Alors pourquoi le braver ?

Frigga était touchée par tous les sentiments contradictoires qui émanaient de son être. Elle finit de se rapprocher pour lui parler d'une voix douce.

- Je ne peux pas t'abandonner mon fils.

Loki frémit et tendit la main pendant que ses émotions le faisaient trembler et lui mettaient les larmes aux yeux. Il tenta de saisir la main qu'elle lui tendait, mais elle n'était qu'une projection et ses doigts se refermèrent dans le vide.

- Maman…

Il ne put retenir un sanglot en baissant la main et Frigga trembla à son tour. Comme elle aurait voulu faire plus et vraiment pénétrer dans cette cellule. Il avait besoin qu'elle le prenne dans ses bras, cela se voyait, mais la sentence lui évitant la mort qu'elle avait arraché à son époux ne tenait que s'ils n'avaient pas de contacts physiques. Il était encore trop tôt. Elle profita qu'il baisse la tête pour essuyer une larme sur sa propre joue. Pourquoi avait-elle l'impression qu'il était en train de lui cacher des choses ?

- Loki ?

Le jeune homme redressa la tête, incapable de cacher ses larmes.

- Tu as tellement l'air épuisé.

- Ça fait toujours drôle de ne plus sentir la magie couler en moi…

- Tu ne parles pas que des tes menottes là ou de cette cellule ? Demanda Frigga en le regardant s'endormir à moitié.

- Et de quoi d'autres ? Répliqua Loki sur un ton provocateur.

Un frémissement le parcourut et il ajouta.

- J'ai sommeil.

- Alors allonge-toi. Il est clair que tu as besoin de repos. J'espère que le lit est confortable.

- Il est parfait. Mais je ne sais pas si c'est une bonne idée.

- Alors lis un peu, suggéra Frigga tout en continuant de tenter de percer ce qu'il essayait de lui cacher. Je te ferai apporter d'autres livres régulièrement.

- Je me moque de tout ça. Pourquoi vous m'avez évité la hache ?

- Parce que tu es mon fils et que je t'aime.

- Comment vous avez pu aimer un monstre ?

- Je ne vois aucun monstre.

- Il est bien caché n'est-ce pas ? Allez donc voir sur Midgard le nombre de personnes que j'ai tuées. Je méritais la hache et Niflhel, pour retrouver mes semblables.

- Loki. Tu es en vie. Il y a un espoir que…

- Il ne reviendra jamais sur sa décision, ni lui, ni son fils. Je vais pourrir entre ces murs… Cela me fait une agonie tellement plus longue que la hache. Si le bourreau ne tremble pas, cela ne dure qu'une fraction de secondes… Je ne veux pas dépérir ici. Vous voulez me faire porter des choses ? Eh bien faites-moi donc porter quelque chose qui puisse m'aider à mettre un terme à tout ça définitivement. Je ne veux plus souffrir.

Loki baissa la tête pendant que sa main se crispa sur ses côtes brisées. Frigga tenta de rester droite et digne, mais elle était anéantie par sa douleur et sa détresse. Elle qui voulait tant l'aider, elle avait l'impression qu'elle était en train de le regarder sombrer sans rien faire.

- Mon fils. Tu devrais réellement t'allonger. Tu as du sommeil en retard et ne crains rien, je veille sur toi.

- Pourquoi vous ne m'abandonnez pas ?

- Parce qu'une mère ne peut abandonner son enfant, surtout après l'avoir pleuré chaque jour pendant un an.

Loki frissonna de nouveau, incapable de se contrôler.

- Vous ne saviez vraiment pas que j'étais en vie ?

- Non.

- Même Heimdall ?

- Il faut croire que certains endroits de l'univers lui sont cachés, mais si tu veux m'en parler, je t'écoute.

Loki frémit et esquissa le geste de tendre la main pour prendre la sienne, presque sur le point de se confier, mais il se rappela soudainement qu'elle n'était pas là, que ce n'était qu'une projection. Il arrêta son geste, fermant le point et laissa sa tête basculer contre la paroi derrière lui. Frigga l'observa faire une grimace comme s'il chassait une douleur qu'il ne voulait pas montrer, avant de poser son regard de nouveau sur elle et de murmurer.

- Je crois que je vais dormir un peu finalement.

Frigga fut peinée par son changement de conversation, mais hocha doucement la tête tout en le regardant grimacer de douleur pendant qu'il s'allongeait.

- C'est une bonne idée. Laisse-toi aller. Rien ne t'arrivera, je te veille.

Loki posa la tête sur l'oreiller et laissa son corps se détendre, s'endormant en une fraction de seconde ne pensant pas à un étrange paradoxe qui était en train de l'entourer. Il était enfermé dans une prison, mais il était en sécurité, il pouvait donc réellement se laisser aller. Elle avait raison sur un point, il avait tant de sommeil à rattraper.