PAIRING : Naruxsasu

GENRE : Yaoi

BASE : Naruto UA

Disclaimer : Les personnages de Naruto ne sont pas à moi . C'est dommage mais bon faut faire avec

Résume: Naruto est photographe indépendant , Sasuke cuisinier sans nom. Ils se connaissent mais ne se sont jamais vus. Chacun est ce que l'autre déteste, mais que se passera-t-il lorsque la vie va les confronter l'un à l'autre ?

Petite explication : les phrases en italique sont les souvenirs de Sasuke et/ou de Naruto

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review: Mashmey : merci pour ta remarque sur le résumé et d'avoir pris sur toi de passer outre celui-ci peu intéressant pour venir découvrir cette histoire. SI tu as des idée de résumé je suis tout à fait preneuse ce n'est certaine pas mon point fort hélas . Donc au plaisirs d'avoir d'autre de tes avis.


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Demain est un autre jour

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Partie 01

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Sasuke laissa échapper un soupir et étira son dos douloureux. Il éteignit son ordinateur et se dirigea vers son lit. Il était déjà tard et demain était une lourde journée pour lui. Sa mère avait prévu une grosse réception en l'honneur de l'anniversaire d'un des membres de l'entreprise familiale et c'était à lui que revenait de préparer le dit repas.

Enfin il serait plus exact de parler de buffet. Il avait créé à l'intention de ce dîner d'entreprise et d'anniversaire le gâteau de celui-ci qui lui avait donné beaucoup de travail.

Sa mère ne lui avait fourni que peu d'informations et il avait fait avec ce qu'il avait. Il posa son regard une dernière fois sur le schéma qu'il avait fait pour réaliser sa pièce montée et soupira en refermant le dossier, il le jeta sur sa table.

Son regard sombre se posa sur la pendule. 01H du matin. Aie aie aie … Le réveil serait vraiment difficile. Il se moqua de lui-même. Il aimait les moments où il n'avait plus besoin de se cacher pour être quelqu'un d'autre.

Il détestait qui il était, le fils de… le frère de … Le cauchemar de son père … L'Erreur… Celui qui était sa pire déception. Il se dirigea vers la salle d'eau afin de se laver les dents avant d'aller se coucher. Il se regarda dans le miroir. Et ce qu'il vit lui fit détourner le regard.

Il avait la peau pâle, des cheveux bruns tirant sur le bleu, coupés court derrière et avec deux longues mèches qui encadraient son visage. Ses yeux étaient noirs, il se trouvait peu d'attraits. Il était commun à ses yeux.

C'est ce que son père ne cessait de lui répéter depuis qu'il était enfant.

Il n'était qu'une pâle imitation de son frère.

Son père avait eu tôt fait de se désintéresser de lui, il n'avait pas le génie de son frère. Il n'était pas mauvais mais était en dessous de lui. Il n'avait pas de dons particuliers.

Dès son année de 3 ème terminée, son père lui avait dit de trouver un boulot, qu'il n'avait pas de temps à perdre avec lui et pas l'intention d'investir dans des études qui ne serviraient à rien..

Oui voilà à quoi il se résumait aux yeux de son père. A rien. Il était inutile. N'ayant pas le niveau scolaire ni les connaissances requissent dans le milieu ou évoluaient ses parents et son frère il était souvent relégué au rôle de « potiche » …

Son père lui disait que puisqu'il n'avait aucune conversation, il n'avait qu'à se contenter de rester là sans bouger et de se taire.

A force, il avait fini par éviter de parler, ce qu'il disait n'intéressait personne. Silencieux, il se contentait d'observer les gens autour de lui et d'apprendre de leur comportement. Il lisait beaucoup aussi, il n'avait rien d'autre à faire.

La seule personne à se préoccuper de lui à l'époque avait été une rouquine déjantée qui lui avait appris à cuisiner. Ce n'était pas une grande cuisinière mais elle s'occupait de lui et c'était agréable d'avoir quelqu'un qui ne se souciait pas de savoir qui vous étiez et ne vous léchait pas les bottes ou ne vous insultait pas.

Car dans l'entreprise familiale c'était au choix.

Soit on lui léchait les bottes dans l'espoir qu'il leur permettrait de monter en grade et de se faire bien voir soit il était le sujet de railleries. Le fils du patron, le nanti, le rentier, celui qui était né avec une cuillère en argent dans la bouche et ne faisait rien à part dilapider l'argent de son père.

Mais la réalité était tout autre.

Il se rinça la bouche et éteignit la lumière avant de regagner son lit.

Une journée de plus était passée, une journée de plus dans sa vie…

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Sasuke essuya son front il faisait vraiment trop chaud malgré la clim mise à fond, dans la cuisine de sa mère. Il avait beau lui avoir fait installer du matériel de pro, il ne pouvait pas transformer la cuisine familiale en cuisine de restaurateur professionnel.

Il soupira et termina sa figurine en sucre filé. Il n'était pas mécontent du résultat. Il la prit en photo au moment où sa mère arrivait.

- Oh Sasuke c'est une pure merveille ! Tu as des doigts en or.

Le jeune homme ricana et lui adressa un doux sourire.

- Tu l'as prise en photo ?

- Hm...

- Tu vas lui envoyer ?

- A qui ?

Sa mère se mit à rire.

- A ton avis ? A cette personne qui te tient éloigné de tes fourneaux !

- Hm…

- Comment ça hm ? D'ailleurs quel est son nom ? Quand est-ce que tu l'invites à la maison ?

- Maman ! soupira Sasuke. Il n'y a personne je te l'ai déjà dit.

Il soupira.

-Enfin il n'y a plus. murmura-t-il pour lui-même.

- Invite-le ! Je veux connaître celui qui a su mettre un sourire sur ton visage et te redonner confiance en toi !

- Maman je ne vais inviter personne.

- Pourquoi pas ?

- Imagine si c'est en fait un tueur psychopathe ?

- Sasuke ! Tu lis trop de roman policier ! lui dit sa mère. Et tu regardes trop les informations !

Le jeune homme lui sourit doucement et elle repoussa les longues mèches brunes qui encadraient son visage. Son fils restait toujours à l'écart, pourtant il était si beau.

Chaque fois qu'elle montrait une photo de lui, ses copines étaient en extase devant sa beauté. Sa peau blanche sans imperfection, ses traits fins et racés comme un animal sauvage. Elle aurait aimé qu'il accepte de poser dans les magazines ou de faire des défilés, mais son fils préférait l'ombre à la lumière. Il laissait même son garde du corps personnel, une rouquine complètement allumée, faire croire qu'elle était « LA » super star des fourneaux.

Lui, il s'en fichait, il s'amusait de voir Karin, faire son show sous l'œil désabusé de son homme et accessoirement, chauffeur privé du jeune homme.

Son second garde du corps et commis de cuisine, était un immense roux bipolaire, son père ne voulait pas embaucher des gardes du corps spécialisés pour lui alors il avait trouvé ses trois là au chômage. Ils cherchaient du boulot, n'importe lequel et leur avait donné le poste.

Sasuke s'en moquait, tous les quatre s'entendaient bien et avec eux il n'avait pas besoin de faire semblant d'être ce qu'il n'était pas. Il pouvait faire la tête, être fatigué, il n'avait nul besoin d 'être parfait mais surtout laisser libre court à sa passion pour la cuisine… Il cuisinait sans cesse, et avec eux c'était toujours drôle… Ils avaient su amener un nouveau souffle à sa vie...

Le brun s'étira et s'approcha de son commis qui préparait de nouveaux plateaux à emporter vers le salon.

- Je vais prendre l'air, j'ai terminé la pièce montée, elle est dans le camion. Tu diras à Karin d'aller faire son show ?

- Ne t'éloigne pas trop.

- Je suis chez mon père je ne risque rien. fit le brun en haussant les épaules. Et puis qui voudrait de la brebis galeuse du grand Fugaku Uchiwa ?

Il sortit sans se retourner après avoir enfilé une veste sur sa chemise.

- C'est vrai, qui voudrait de quelqu'un d'aussi dénué d'intérêt que moi ? Même toi au final tu n'avais aucune considération pour moi. souffla-t-il pour lui-même.

Il s 'éloigna de la maison sans vraiment prêter attention à l'endroit où il allait, il avait grandi dans cette immense propriété, et n'avait pas vraiment de bons ou de mauvais souvenirs… Il avait été un enfant laissé de côté, une gouvernante venait s'occuper de lui, elle était bien barrée et il l'adorait. Lorsqu'il avait commencé à être trop proche d'elle, son père l'avait faite renvoyée et il avait perdu à la fois une amie, une confidente et celle qui lui avait appris à cuisiner.

Il était là, perdu dans ses souvenirs lorsqu'il sentit quelqu'un l'attraper brutalement par le bras.

- Qu'est-ce qu…

Il fut bâillonné et un bandeau lui fut apposé avant qu'il ne soit embarqué dans ce qu'il supposa être une camionnette. Il se sentit pousser et jeter au sol sans douceur.

Il soupira.

Il était bien maintenant.

Une main le saisit brusquement par la gorge et une voix agressive à l'haleine pas franchement saine lui souffla à la figure.

- Tu vas appeler papa Uchiwa pour lui demander une rançon pour ta gueule ! Sinon c'est en morceau qu'il récupérera son rejeton ! T'as compris le gosse de riche ?

Sasuke hocha simplement la tête.

Parler ne servirait à rien et leur dire que son père ne paierait certainement pas pour le récupérer n'allait pas l'aider dans sa situation.

Une voix étouffée se fit entendre. Il ferma les yeux sous son bandeau et se plongea dans ses souvenirs….

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Sasuke se tenait sagement debout dans un coin, évitant de se faire remarquer comme son père le lui avait demandé.

- Tu n'as rien dans la tête alors tais-toi ! Je ne veux pas que tu me fasses honte c'est compris ?

Il avait simplement hoché la tête et n'avait rien répondu. Son père l'avait posé là dans un coin et il était parti avec son frère et sa mère discuter avec les autres invités.

Discrètement, il soupira. Encore une soirée ennuyante à laquelle il allait devoir jouer les potiches. Son paternel n'attendait rien de lui. Juste qu'il ne se mêle pas des conversations et qu'il parle avec le moins de gens possible.

Il s'approcha du buffet dans un coin relativement isolé, pour voir ce qui était présenté. Il s'attacha au moindre détail du choix de la nappe, des plats, de la dispositions des mets, de leur fraîcheur …Il esquissa un léger sourire en se remémorant les mots de sa gouvernante « dans un beau plat et bien présenté même l'ingrédient le plus insignifiant prend toute sa valeur ».

Il avait continué à errer autour du buffet avant de se retrouver nez à nez avec un grand blond en costumes trois pièces clair, visiblement très intéressé lui aussi par ce qui était proposé.

- Y'a pas de ramens ! C'est un truc de fou tu ne trouves pas ?

- Pardon ?

Il s'était tourné vers lui étonné, avant de poser les yeux sur lui.

Mon dieu ce type était immense !

Il devait lever la tête pour pouvoir croiser son regard.

- Tu devrais refermer ta bouche ! Même si elle est très jolie tu vas finir par gober une mouche.

Sasuke s'était remis de sa surprise et s'apprêtait à s'écarter pour fuir cet homme lorsque sa bouche fut attaquée par un sushi au saumon.

Le grand blond venait de le lui enfourner.

- Alors ? Comment il est ? demanda l'homme qui l'observait avec beaucoup d'attention.

Sasuke déglutit, avala le sushi qui avait envahi son organe vocal et se lécha les lèvres.

- Passable ! Laissa-t-il tombé.

- Mmm...Mmmm...C'est ce que je me disais aussi.

Il se fit alpaguer par l'homme et traîner de l'autre côté du buffet. En quelques secondes il se retrouva avec une assiette et d'autre mets.

- Goûte et donne-moi ton verdict !

Sasuke leva de nouveau les yeux vers l'inconnu et l'examina.

Il était immense, avec des cheveux blonds, qui semblaient soyeux et bien entretenus, coupés courts. Trop jugea-t-il, des cheveux plus longs lui donnerait un visage plus doux et moins gamin.

Une peau dorée : visiblement quelqu'un qui avait l'habitude de passer ses vacances au soleil.

Bien bâti : adepte des salles de sport.

Une chevalière frappée d'un logo d'une université bien connue.

Un costume trois pièces, une pochette en soie d'un bleu de la même couleur que ces yeux.

Le genre de personne que son père et son frère devait sûrement fréquenter à longueur de journée. Donc à fuir pour lui s'il ne voulait pas encore s'entendre reprocher son ignorance. Il préféra donc quitter son compagnon de buffet et s'éloigna.

- Hey attends, où tu vas ?

Le géant blond le collait comme un pot de glu et le traînait autour du buffet tout en commentant chaque bouchée qu'il avalait et en enfournait une de temps à autre lorsqu'il avait le malheur de laisser échapper un soupir…

- Choji fait mieux d'habitude c'est bizarre ça ...

Sasuke ne répondit pas et se contenta de le fixer en silence.

« Quand on a rien à dire on se tait. » Lui disait toujours son père.

Et puis qui était Choji, il l'ignorait, il ne manquerait plus que ce soit quelqu'un d'important et il se ferait fusiller sur place.

Alors il se tut et se contenta de dévisager son inconnu. Il avait des yeux magnifiques, et Sasuke se perdit dans leur couleur, ses yeux noirs se glissèrent comme une ombre dans les prunelles bleues qui ne le lâchaient pas.

- Alors ? Verdict ?

Relâchant enfin son regard de celui du blond, il demanda.

- Pardon ?

- Alors ton verdict ? Tu m'as détaillé de haut en bas, alors que penses-tu de ton inspection ? lui sourit le grand blond. Soit dit en passant ce n'est pas bien élevé de dévisager les gens comme tu le fais.

Sasuke frémit, heureusement pour lui, personne ne pouvait s'en apercevoir, un voile douloureux traversa ses onyx et il baissa les yeux honteux.

- Navré de mon impudence.

Il s 'inclina devant l'homme et s'éloigna rapidement dans la foule.

- Mais… fit l'homme en voulant le rattraper, mais il fut interrompu dans son geste.

- Naruto ! l'interpella une voix.

Le blond cessa son mouvement et se tourna vers la voix. Un jeune homme au long cheveux brun retenu en catogan lui fit signe de venir vers lui.

- Naruto, laisse-moi te présenter Neji Hyuga ! Nous allons prochainement avoir une présentation pour eux.

Naruto s'inclina et se présenta.

- Naruto Namikaze, enchanté.

- De même. Nous allons donc être amené à nous voir souvent…

Ils échangèrent des banalités d'usage et la soirée se poursuivit ennuyante et mortelle.

Sasuke avait réussi à fuir les personnalités qui côtoyaient son père. Il les avait salué comme à son habitude, de haut, avec désinvolture et surtout de loin. Mais il n'avait pas été seul longtemps, qu'un grand escogriffe lui avait sauté dessus entourant ses épaules de ses bras.

- Trouvé !

Le brun avait écarquillé de grands yeux. Comment diable cet homme avait-il réussi à le trouver, il faisait pourtant tout pour être discret. Il avait été se réfugier non loin des cuisines, curieux de voir leur chef cuistot à l'œuvre.

Sasuke laissa échapper un soupir.

- Tu voulais allez en cuisine ? lui sourit le grand blond.

- Hm...

- T'es mignon mais pas bavard tu sais.

- Mignon ?

Il avait failli s'étouffer, l'homme lui tapa dans le dos manquant de le faire tomber, il se rattrapa de justesse et le blond lui tendit un verre d'eau.

- Tiens, je voudrais pas être responsable de ta mort !

- Tu ne veux pas continuer à m'ignorer ? interrogea doucement le brun.

- Hein ? Tu as dit quelque chose ? demanda-t-il en entraînant le brun dans la cuisine. Tu voulais visiter les cuisines ? Choooojiii ! Je t'ai amené un fan ! hurla le blond.

Sasuke cru qu'il allait perdre une oreille.

Il se fit traîner et amener auprès d'un colosse aimant visiblement bien manger.

- Salut ! sourit le chef cuisiner. Tu cuisines ?

- Un peu… souffla le brun doucement.

- Hey, hey, Choji change de maître sushi, ils sont très mauvais. fit le blond en souriant à son ami tout en picorant dans les plats soigneusement dressés.

- Naruto ! Mes plats !

Le dénommé Choji lui fit signe d'approcher et lui proposa de goûter ce qu'il préparait. Le blond avait un sourire jusqu'aux oreilles en voyant le brun commencer à poser des questions et son ami partir dans des explications. Il laissa les deux hommes papoter cuisson et sortit en les laissant entre eux.

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Un sourire se dessina sur les lèvres du brun alors que l'homme qui le surveillait lui décochait un coup de pied en pleine tête.

- Hey, connard de gosse de riche on peut savoir ce qui te fait marrer ?

Sasuke ne répondit pas et se contenta d'effacer son sourire et de se recroqueviller dans un coin pour échapper aux coups qu'un autre des hommes lui portaient, semblant trouver cela très drôle.

A nouveau, une voix se fit entendre et il se sentit brusquement extirper de ce qu'il supposait être une camionnette. Il fut tiré et entraîné dans un lieu qu'il n'aurait pu décrire il fut assis sur une chaise et attaché.

- Bien, maintenant on va appeler papa pour qu'il nous donne de quoi lui rendre son rejeton !

Il entendit une tonalité retentir dans le silence et soudain la voix de son père.

- Uchiwa Fugaku j'écoute. fit une voix froide dénuée d'émotion.

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Dans le grand salon de la demeure familiale Uchiwa, un tonnerre d'applaudissements et des cris de surprise retentissaient. Les compliments fusaient autour d'une jeune rouquine qui souriait de toutes ses dents, à côté d'une splendide pièce montée.

Le gâteau sur quatre étages était surmonté d'une sculpture de sucre filé orange représentant un démon de la mythologie japonaise, le Kyubi un renard légendaire doté de neuf queues … Une véritable œuvre d'art.

Devant celle-ci, un super jeune homme blond comme les blés détaillait son gâteau les yeux brillant de plaisir.

- Alors ? lui demanda une voix à ses côtés.

Un jeune homme à peine plus âgé que lui, lui sourit. Itachi Uchiwa fils aîné de Fugaku Uchiwa le Pdg de l'entreprise du même nom et aussi son patron se tenait à ses côtés.

- Pas mal hein ?

- C'est ...Une merveille !

Itachi sourit. Son frère était un génie ! Si seulement leur père voulait bien reconnaître le talent de son frère plutôt que de le reléguer au simple rang de bon à rien, ignorant et sans intérêt.

Tout ce qui ne servait pas les intérêts de Fugaku ne méritait pas qu'on s'y intéresse. Si seulement les gens savaient…

Alors que Naruto allait embrasser Mikoto pour la remercier de la fête et du gâteau commander pour lui, le portable de Fugaku sonna…

Le silence se fit et Fugaku décrocha.

- Uchiwa Fugaku , je vous écoute.

- Bonsoir Monsieur Uchiwa Fu Ga Ku ! fit une voix transformée au bout du fil.

- Qui êtes-vous ?

- Hé bien, je suis le prochain riche que vous allez faire ! Voyez-vous j'ai entre mes mains quelque chose qui vous appartient !

- Hmm…

- Je vois que j'ai toute votre attention ! Dis Bonsoir à Papa le sale gosse.

A l'autre bout du fils, seul le silence se fit entendre jusqu'à ce que la voix de l'homme résonne de loin...

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Quelques parts à plusieurs kilomètres de là, dans un lieu inconnu sombre et éloigné de toute vie.

- Écoute moi bien sale petit con ! Tu vas parler à ton cher paternel et tu vas te bouger !

Un rire amer se fit entendre.

- Tu vas pas rigoler longtemps petit con ! Je vais t'envoyer à ton père en petits morceaux.

Un violent coup de genou lui enfonça l'estomac, manquant de le faire vomir, la douleur lui coupant le souffle.

- Tu vas parler !

Un nouveau coup de pieds lui enfonça les côtes et il grimaça, toussant pour essayer de respirer, son souffle était douloureux.

- Alors tu parles ?

Mais Sasuke resta silencieux. Une main le saisit à la gorge et commença à serrer lui compressant la trachée.

- Alors tu causes l'abruti ? Qu'est-ce que t'as, tu sais pas causer ?

Avec difficulté, Sasuke réussit à laisser passer un faible son.

- Allez… aire...ou...tre…

- Sale petit bâtard !

L'homme le jeta au sol et une multitude de coups se mit à pleuvoir sur son corps...Ses bras, ses jambes, il lui sembla vaguement qu'on lui sautait dessus ou pas… Son esprit commençait à s'embrouiller, Il voulut hurler lorsqu'il entendit sa mâchoire craquer… Puis ce fut le souffle qui lui manqua, la tête lui tourna, et la dernière chose qu'il entendit fut la voix de son père qui résonnait….

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- Tu es magnifique !

- N'importe quoi ?

- Tu te déshabillerais pour moi ? souffla la voix chaude le faisant frissonner.

- Comment peux-tu demander une chose pareille ? murmura-t-il gêné.

- Parce que je meurs d'envie de te voir nu…

- Pervers.

- Avec toi toujours !

Sasuke ne dit rien, il laissa seulement la caméra de son ordinateur fixé sur son corps, comme à chaque fois, il ne se voyait pas c'était le deal. Pas de nom, pas de visage, mais un désir qui ne faisait que s'accroître alors qu'il découvrait le plaisir d'être désiré et de faire jouir l'homme en face de lui. Un sourire se dessina sur ses lèvres pâles, sourire que ne vit pas son interlocuteur et sa main glissa sur son ventre avant de venir rejoindre son membre déjà tendu, son regard se figea devant le corps parfait qui prenait désormais tout l'écran .

Son souffle se coupa avant de reprendre beaucoup plus haché, se retenant à grand peine de gémir sous la vision terriblement érotique de ce corps doré comme un croissant. Il rêvait d'y planter ses dents et de se gorger de sa douceur. Sentir ses bras puissants se refermer autour de lui et le prendre dans ses bras comme s'il était un être précieux.

De l'autre côté de l'écran, l'homme regardait le corps gracile et délicatement musclé se dévoiler peu à peu. Vaincre les réticences de ce jeune homme sur lequel il avait flashé n'avait pas été simple. Timide, renfermé et avec un fort sentiment d'infériorité bien caché sous un caractère pourri, l'approcher avait été jouissif.

Il contemplait le corps magnifique, la peau d'un blanc soyeux, il laissa son regard couler sous le nombril, éffleurant les poils pubiens avant de se laisser à imaginer glisser ce sexe long et fin dans sa bouche et faire gémir son propriétaire, fini sa fichue réserve, il le voulait allongé sur son lit, s'enfonçant entre ses fesses fermes et blanches.

Un juron lui échappa alors que la main pâle frôlait le membre érigé sous ses yeux… Il referma à son tour sa main sur son sexe dont l'image termina de faire suffoquer le plus jeune.

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- Fugaku ! fit brusquement Mikoto en déboulant au salon, paniquée. Sasuke n'est plus là !

La mère de famille avait paniqué en entendant les gémissements au téléphone et c'était précipité en cuisine où l'homme qui aidait habituellement son fils lui avait confirmé l'absence de celui-ci.

L'homme leva un sourcil et posa son regard sur son téléphone qu'il passa en haut-parleur.

- Que voulez-vous ? fit la voix froide du président de la compagnie Uchiwa.

- He bien de quoi assurer nos vieux jours en échange de ton bambin !

- Je ne paierai pas de rançon !

- Tu veux revoir ton fils entier ou je te le renvoie en morceau ?

- Je ne paierai pas !

Le regard froid de Fugaku s'était posé sur le visage désormais fermé de Karin qui, après un regard sur lui, quitta précipitamment la pièce sans que nul ne s'en aperçoive. L'homme serra durement la mâchoire et la main qui ne tenait pas le téléphone se crispa ,enfonçant ses ongles dans sa paume.

- S'il a été assez stupide pour se faire kidnapper c'est son problème !

Les yeux de Mikoto s'écarquillèrent alors que son mari raccrochait le téléphone et le rangeait, sous son regard effaré, dans sa poche.

- C'est une plaisanterie tu n'as pas fait ça ? demanda-t-elle d'une voix étranglée.

- Payer ne nous rendra pas Sasuke !

Une gifle coupa la parole à l'homme puissant et son regard noir se posa sur celle qui venait de le frapper. Sa femme, sa propre femme, le saisit brutalement par le col de sa veste.

- Fugaku ! hurla-t-elle au bord de l'hystérie. Je te jure que si tu ne payes pas cette rançon ! Si tu ne me rends pas mon fils je demande le divorce tu entends ! Tu entends ! cria-t-elle folle de rage... Tu perdras tout !

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- Je ne paierai pas … Je ne paierai pas…

Sasuke ne disait rien. Il cracha un peu plus de sang et pria pour que l'inconscience le prenne. Il se perdit dans son esprit, dans ses souvenirs … Son corps n'était que douleur … Il ferma les yeux et repassa dans son esprit une de leur conversation avec « lui »…

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Sasuke riait tout ce qu'il pouvait devant son écran..

- Quoi c'est vrai ! lui répondit une voix. Teme, arrête de te foutre de ma gueule.

- D'accord, d'accord ! Alors tu as fait brûler la cuisine.

- Oui bon j'ai pas fait exprès ! Comment je pouvais deviner qu'il fallait mettre de l'eau pour cuire les pâtes.

- Hm...Peut-être parce que c'est marqué sur le paquet.

- Hein parce qu'en plus il faut un mode d'emploi ? Nan mais je te jure, bientôt il faudra avoir fait polytechnique pour ouvrir une boite de conserve !

Sasuke n'arrivait plus à reprendre son souffle. Comme à chaque fois qu'il discutait avec son correspondant « l'orange de Konoha » cela se finissait toujours en crise de fou rire. Son homologue masculin était une calamité en cuisine, il lui racontait ses déboires en tentative culinaire et Sasuke riait à finir sous son bureau…

- Teme arrête de rire ! Tu vas te faire pipi dessus ! s'agaça son interlocuteur.

- Mais oui mais oui..

- Arrête de faire ton bâtard prétentieux ! Hey Hebi ?

- Quoi ? sourit le brun en reprenant son souffle.

- On oublie les trucs compliqués ! Je vais me faire des ramens.

- Des ramens ? Tu sais faire ça ? s'étonna le brun.

- Bien sur ! Une boite, de l'eau chaude et hop c'est prêt en 3 min.

- J'abandonne ! souffla Sasuke. Tu es irrécupérable.

- Quoi tu manges jamais de ramens toi ?

- Si mais je les fais moi-même.

- Bah moi aussi.

- Non. souffla doucement le brun. Ma … La femme qui s'occupait de moi, elle savait les faire, elle faisait les pâtes elle-même, elle m'a appris à faire des ramens maison… Elle disait que c'était le plat favori de son fils et que c'est pour ça qu'elle avait appris à les faire.

- Ouah, c'est cool elle devait être super cette femme.

- Oui...souffla tendrement son interlocuteur.

- Hey Hebi ? Tu es toujours en contact avec elle ?

- Non… murmura t il. Mon… Mon père … l'a renvoyé, un jour pour je ne sais quelle raison et je ne l'ai jamais revu.

- Oh… je vois. Ah au fait, je t'ai pas dit je pars trois semaines à la fin du mois.

- Ah, où vas-tu cette fois ?

- En Egypte !

- En Egypte ! Génial ! souffla le jeune …

- Ouais bien sur ! Je t'enverrai des photos et du sable du dessert et aussi j'essaierai de leur piquer un morceau de leur pyramide !

- Tu vas te faire arrêter !

- Mais non t'inquiète pas ! Je vais te manquer avoue ?

- Tu n'imagines même pas !

Un immense sourire mangea le visage du jeune homme face à son écran avant que celui-ci ne commence à se faner en entendant les moqueries de son interlocuteur.

- Je vais enfin pouvoir me coucher tôt. Je ne t'aurai plus au téléphone quand je vais me doucher...Ou quand je suis en train de dormir. D'ailleurs j'ai jamais compris comment tu faisais ton compte pour toujours m'appeler dans ces moments-là. commenta le brun en ricanant.

Un rire se fit entendre.

- Parce que je connais ton emploi du temps par cœur. lui fit l'homme.

- Ah oui ?

- Parfaitement d'ailleurs là, je sais que tu es dans ta chambre, à ton bureau que tu as enlevé tes chaussettes et que tu ne vas pas tarder à te déshabiller pour aller à la douche.

Sasuke écarquilla les yeux et regarda ses chaussettes alors que de l'autre côté l'homme souriait.

- Et là tu te demandes comment je sais que tu as enlevé tes chaussettes ?

- D'accord tu as gagné !

- Yep !Tu as un gage !

- De quoi ?

- Je pars bientôt tu peux bien me faire une faveur.

Sasuke déglutit doucement.

- D'accord je t'écoute.

- Je veux te voir.

Le cœur de Sasuke rata un battement.

Le voir?

Le rencontrer ?

Non, non ce n'était pas possible. Il ne fallait pas. Derrière son écran c'était très bien, il pouvait toujours trouver des solutions pour combler son ignorance via la magie d'internet.

Sasuke coupa le haut parleur, s'il parlait sa voix tremblerait. Il lui souhaita bonne nuit et coupa la connexion.

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Dans le salon des Uchiwa, après les cris de Mikoto et le silence glacial de Fugaku. Karin avait appelé Juugo. Le rouquin avait débarqué de la cuisine pour récupérer un écouteur et un automatique que la rouquine lui confia.

- Ta moto est dehors.

Il hocha la tête et sorti, alors qu'un homme aux cheveux blancs sortait une sacoche d'où il extirpa un ordinateur portable qu'il connecta rapidement. Il mit son système de recherche en route et une carte de Konoha et des alentours se mit en fond d'écran.

- Tu as mis un mouchard à Sas' ? demanda-t-il.

- Bien sûr pour qui tu me prends !

- Parfait.

- Sui ?

- Oui ma belle ?

- Tu vas le retrouver ?

- Je suis déjà dessus...sourit-il. Juugo je t'envoie les coordonnées sur ton gps.

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L'esprit embrouiller de Sasuke reparti dans ses souvenirs, échappant provisoirement à la douleur des coups qui s'abattaient sur ses jambes actuellement, et dans son dos… Le sentiment qu'il ne survivrait pas à cette nuit amena une larme sur sa joue… Lui rappelant douloureusement d'autre larmes toutes aussi amères…

Il lui avait finalement dit oui…

Il avait accepté de le rencontrer…

Il lui avait quasiment tout confié ...Tout ce qu'il n'avait jamais oser dire à personne … Peu à peu il avait réussi à lui extorquer car à ses yeux il n'y avait pas d'autre terme, il lui avait extorque l'histoire de sa vie… Misérable…

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- Allez à ton tour !

- Non toi d'abord, vas-y !

- Ok alors je suis blond et j'ai les yeux bleus, je mesure un mètre quatre-vingt-deux.

Sasuke écarquilla les yeux devant son écran, heureux que comme toujours son interlocuteur accepte qu'ils restent à couvert tous les deux.

- Quel âge tu as ? demanda-t-il soudain.

- 25 ans ! Et toi à quoi ressembles-tu ?

Sasuke resta un moment silencieux.

- Alors ? Dis-moi à quoi tu ressembles. Tu as peur ? rit-il doucement.

- A rien. souffla une voix basse.

- Pardon ? interrogea doucement le blond en face de son écran.

- Je ne ressemble à rien. Murmura-t-il. Je suis banal.

Un rire se fit entendre.

- Allez ne te moque pas de moi, je suis sûr que c'est faux ! Je suis sûr que tu faisais partie des premiers de la classe genre le beau gosse qui a fini major de sa promo.

Sasuke sentit un sourire amer étirer ses lèvres fines.

- Je ne crois pas non.

- Allez racontes moi ! Tu sais déjà tout de moi ! Je t'ai dit à quoi je ressemblais, que j'étais allé à HEC et que je bosse pour la plus grande boite du pays ! A toi !

Sasuke soupira.

- Je te l'ai dit, je ne ressemble à rien. Souffla-t-il. Brun, les yeux noirs, de taille moyenne. Tu vois il n'y a rien à raconter.

- Je suis sûr que c'est faux ! Qu'est-ce que tu fais dans la vie ?

- Ça je te l'ai dit, je cuisine.

- Ah oui c'est vrai. Tu es donc chef cuistot ! Tu as fait tes stages où ?

- Je n'ai pas fait de stages …

- Mais ton bac tu l'as passé où ?

- Je… Je n'ai pas le bac… Je n'ai même pas mon brevet … murmura-t-il doucement. Bonne nuit.

Sasuke éteignit la conversation sans attendre de réponse, il avait bien trop honte. Il avait avoué sa pire faiblesse. Il n'avait pas fait d'étude, son père ne voulait pas investir sur lui, il avait été au collège public comme n'importe quel autre adolescent et pour qu'on ne le reconnaisse pas il avait utilisé le nom de jeune fille de sa mère.

Et il n'avait même pas été fichu d'avoir son brevet.

Ce jour-là, il avait été enlevé…

Pour la première fois ...

Depuis ce jour son père n'avait plus jamais voulu qu'il retourne à l'école.

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Le bruit du moteur ronronnant, résonnait dans les oreilles de Juugo, il avait lancé les gaz pour suivre les coordonnées de son Gps, il devait retrouver le jeune homme et rapidement. Sa moto glissait, sur la route comme si elle était téléguidée par un fil… Dans son oreille la voix de Sui l'informait en temps réel, il n'était même pas sûr que le temps qu'il arrive sur place ils soient encore là , ni même que le jeune soit encore là ou seulement en vie.

Inconsciemment il appuya encore sur l'accélérateur prenant de plus en plus de risques … Seul comptai de les retrouver le plus vite possible, le temps était leur ennemi.

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Mikoto avait étouffé un sanglot alors que son fils aîné resserrait son étreinte autour de ses épaules. Dans un coin, les yeux rivés sur le renard à neuf queues figé en sucré filé, Naruto avait son regard clair perdu dans les méandres de son esprit. Son esprit le renvoyait quelques semaines auparavant, il y avait si peu de temps …

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Il était dans son bureau en train de terminer un dossier lorsqu'il avait reçu un email. Un mail qu'il n'espérait plus et un rendez-vous auquel il n'aspirait plus. Un immense sourire se dessina sur ses lèvres à sa lecture.

De Hébi à L'orange de Konoha.

« Je suis d'accord pour qu'on se rencontre. Je dois te voir aujourd'hui. »

Tout heureux Le blond n'avait pas hésité une seule seconde.

De l'orange de Konoha à Hébi

« Rendez-vous à 19h à mon bureau, Tour Uchiwa, 6 ème étage, bureau 546. »

De Hébi à L'orange de Konoha

« Je t'apporte une surprise. »

Naruto, tout en sifflotant gaiement, avait plié ses dossiers. Il était en train de ranger son bureau lorsque la porte de celui-ci s'ouvrit sur une visage un peu trop connu.

- Oh Neji.

- Salut Naruto ! Ça fait plaisir de constater que tu es content de me voir.

- Ouais. Qu'est-ce que tu veux ? marmonna le blond.

- J'ai croisé ton cauchemar dans le bureau de son frère !

- Qui ça ?

- Le rentier Uchiwa !

- Ah non, tu étais obligé de me parler de lui ? Tu vas me cacher ma super soirée !

- Oh tu as un rencard ce soir ?

- Ça, ce pourrait ! sourit Naruto.

- Tiens il y avait encore un article sur la compagnie …

- Fais voir !

Le blond se saisit du magazine et ouvrit celui-ci, il y avait un long article sur la compagnie puis on parlait de ses dirigeants avant de laisser un dernier encart avec le plus jeune de la lignée…

« Sasuke Uchiwa le dernier né, rentier de son état, ne souhaite pas travailler dans la compagnie de son père comme le fait actuellement son aîné. Aux dernières nouvelles celui-ci vivrait avec un portefeuille bien rempli, vivant dans le luxe et l'opulence. Profitant de tous les privilèges liés à son nom…"

Énervé Naruto jeta le magasin dans sa corbeille…

- Putain tout ce que je déteste ! Un putain de sale gosse de riche, né avec une cuillère en argent dans la bouche, qui n'a jamais rien fait de ses dix doigts, je te paris qu'il passe son temps à pleurnicher quand il se casse un ongle ! Sûrement prétentieux, vivant de ses rentes, ne travaillant pas, oisif, superficiel et égoïste et probablement égocentriste…

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Devant la porte entrouverte, les yeux écarquillés, Sasuke essayait de refouler le flot d 'émotion qui le ravageait. Il entendait, il l'entendait lui… Parler de lui …

Voilà pourquoi il n'aimait pas les gens qui travaillait pour son père car ils avaient tous la même image de lui. Celui d'un oisif sans cervelle qui refusait de travailler. Prétentieux et hautain.

Pourtant il ne pensait pas prendre les gens de haut.

Comment le pourrait-il ? Il ne s'en sentait pas à la hauteur, il ne connaissait rien au milieu ou évoluait son père. Il était tenu à l'écart de tout .

Pourquoi les gens croyaient-ils le connaître et le considéreraient-il ainsi ?

Il s'était rarement sentit aussi seul.

Il avait pourtant été si heureux de rencontrer quelqu'un qui ne se moquait pas de son niveau scolaire, quelqu'un qui l'écoutait qui le considérerait juste comme étant Sasuke et pas le fils de …

Il l'avait aidé sans le juger, l'avait motivé à passer en candidat libre son CAP de cuisine. Et Sasuke avait travailler dur pour cela et ce soir, s'il avait accepté de le rencontrer c'était pour lui montrer son diplôme …

Diplôme eut avec mention…

Sa déception était immense.

Il avait mis tellement d'espoir dans sa rencontre avec lui..

Il avait tellement souhaité rencontrer quelqu'un de différent…

Il l'avait cru, après tout ce qu'ils avaient partagé…

Du moins lui, avait cru partager quelque chose avec cet homme.

Il posa une main sur son front, il était amer.

- Sasuke ? résonna une voix faisant sursauter les deux hommes dans le bureau dont la porte était restée ouverte.

Celle-ci termina de s'ouvrir et les deux hommes apparurent sur le seuil. Dans le bureau de la secrétaire privée de Naruto se tenait Itachi son patron et Sasuke son petit frère… Le plus jeune refoula sa déception, sa douleur pourtant cuisante qui lui broyait le coeur et releva la tête pour fixer d'un œil noir l'homme avec qui il avait rendez-vous.

Sasuke détailla l'homme blond aux yeux bleus tel qu'il s'était décrit, une peau dorée par le soleil, de grande taille et bien bâti. Le regard du brun se posa sur le nom sur la porte et il déchiffra.

Namikaze-Uzumaki Naruto.

Il se sentit encore plus amer. Le beau blond qu'il avait croisé lors d'une des innombrables réceptions de son père auxquelles il devait assister mais où il restait le cadet froid et hautain. Ce même homme qui l'avait présenté à un ami cuisinier. Ami qui était devenu son tuteur pour son diplôme et qui lui avait promis le silence sur le fait qu'il lui avait demandé d'être son patron d'apprentissage.

Le brun eut un rictus amer et se détourna. Il voulait partir. Il serra contre lui son précieux diplôme, il avait la nausée.

- Tu as vu qui tu voulais voir ? lui demanda son frère avec douceur.

- Oui j'ai entendu ce que j'avais à entendre. fit le plus jeune d'une voix glaciale en se détournant.

Mon dieu il voulait fuir.

Fuir cet homme, fuir les mots qu'il avait prononcés et qui avait découpés son cœur en petits morceaux.

Il n'aurait jamais dû accepter de le rencontrer, jamais.

Il ne pourrait jamais atteindre l'ascenseur sans vomir...Il avait mal, physiquement mal. Alors il se dirigea droit vers la porte de la sortie de secours et poussa celle-ci.

- Attends ! lui cria une voix en le saisissant par le bras. Tu… es… Hébi ?

- Lâche-moi ! siffla le brun en se dégageant brutalement.

Il lâcha son diplôme qui roula au sol mais il ne prit pas le temps de le récupérer, il s'élança dans les escaliers et se mit à courir, à sauter les marches pour mettre le plus de distance entre lui et cet homme qui avait fait naître tant de belles choses et tant d'espoirs dans sa vie.

Sur la moquette du palier le rouleau termina sa course sans que personne ne lui prête attention. Le visage d'Itachi s'était fermé et il avait appelé l'ascenseur pour partir.

- On réglera ça plus tard. siffla la voix polaire de son patron.

Naruto n'avait pas bougé, il gardait son regard fixé sur l'issue de secours dont la porte c'était refermée, les poings serrés.

- Naruto ? l'interpella Neiji.

- Laisse-moi seul, s'il te plaît. Je ne suis pas d'humeur.

- Na..

- Pas maintenant ! siffla-t-il, sa voix était tendue chose suffisamment rare pour que l'homme n'insista pas et le laissa à ses pensées.

- A plus tard. Naruto.

Resté seul le blond mit un long moment à se décoller de l'endroit où il était planté. Il avait le sentiment d'avoir été dupé, trahi, d'avoir été pris pour un sombre idiot ! Lui qui avait investi énormément de temps dans cette relation et malgré le fait qu'il se doutait de leur différence d'âge, de niveau, de milieu, il en avait fait fit au profit de peut-être découvrir une belle personne.

Il se détourna pour regagner son bureau et jeta le cadeau qu'il avait acheté , il y a longtemps déjà ,pour son rendez-vous au fond de sa corbeille. Il éteignit la lumière de celui-ci puis ferma la porte avant de sortir. Il passa devant le bureau de sa secrétaire et se dirigera vers l'ascenseur. Il se tourna vers le fond de la pièce et tendit la main pour appuyer sur l'interrupteur du palier lorsque son regard fut attiré par un large tube sur le sol.

Surpris, il alla la ramasser pensant que c'était probablement un courrier quelconque tombé du bureau. A l'intérieur, il y avait un papier roulé maintenu par un ruban, il le détacha et ouvrit le document…

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Sasuke avait oublié où il était, il n'était que douleur. Il avait entendu son père refuser de payer. Il avait entendu l'homme rager et jeter le téléphone qui avait sûrement atterri quelque part pour se briser en mille morceaux alors que c'était sur lui que s'acharnaient désormais ses kidnappeurs… Il ne pouvait plus rien dire, il avait senti sa mâchoire craquer sous la violence d'un coup de pieds. Il était incapable de prononcer le moindre mot si ce n'était des borborygmes.

Il ne pouvait plus ouvrir les yeux sous l'inflammation de son visage qui ne devait plus ressembler à grand-chose. Il avait du mal à respirer, tout lui demandait trop d 'efforts. Il avait cessé d'essayer de savoir s'il s'en sortirait vivant…

Il voulait juste oublier…

Demain serait un autre jour…

Ou pas…

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- Je l'ai trouvé ! fit la voix de Sui. Karin lui sauta dessus.

- Où ça ?

- Sur le port, dans un entrepôt… Juugo est déjà en route il y sera dans quelque minutes. J'ai dépêché une ambulance au cas où..

- Au cas où quoi ? demanda Mikoto en l'attrapant par le col de sa chemise de serveur. Vous êtes chargés de la protection de Sasuke ! hurla-t-elle.

Karin s'approcha et posa une main fine sur son épaule.

- T'inquiète pas Madame ! On va ramener Sasuke à la maison. sourit la rouquine . Je vais sortir la voiture. ajouta-t-elle à l'égard de son homme qui plia son ordinateur.

- Ok ! Juugo, je t'ai fait parvenir l'adresse où se trouve le traceur de Sas'.

- Je suis dessus.

- Ok on arrive avec Karin. termine l'homme aux cheveux blanc.

- Tachez de ne pas vous faire arrêter.

- Parce que tu crois qu'il y a des flics assez dingues pour suivre Karin sur la route ? demanda Sui malicieusement.

- Mmm…

- Tu sais Juugo, ça c'est la phrase à Sas' !

Un bruit de klaxon se fit entendre et Suigetsu, se dirigea vers la porte fenêtre pour monter dans la voiture qui rugissait. Une main fine attrapa son bras.

- Je veux venir avec vous ! fit la femme brune.

Sui la regarda de haut en bas.

- M'en veux pas madame. Mais nous, on est juste là pour protéger Sas'...Et je suis pas sûr que ce soit une bonne idée que tu viennes… Karin c'est pas la pro du zen au volant.

- Hey, le poisson débile tu te bouges ! Sas' il va pas nous attendre toute la nuit !

- Ouais j'arrive.

Suigetsu pianota sur son portable et un autre téléphone sonna.

- Si tu veux nous rejoindre l'adresse est dans le portable de Sas'ke !

L'homme aux cheveux blanc sauta rapidement dans la voiture qui démarra sur les chapeaux de roues.

- Accroches-toi le poisson ça va glisser ! ricana la rouquine.

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Une main se posa sur le bras de Mikoto.

- Maman ?

Elle tourna son visage vers son fils aîné alors qu'un grand blond revenait de la cuisine avec un portable.

- C'est son téléphone ? demanda-t-il en se tournant vers son patron.

Itachi reporta son attention sur le vieux téléphone de son frère. Il hocha la tête et tendit la main pour le récupérer.

- Il est codé. s'étonna l'ainé.

Mikoto leva les yeux vers son fils.

- Alors ? renifla-t-elle. Tu ne connais pas le code de ton frère ?

- C'est la première fois que Sasuke met un code sur son téléphone. signala son aîné.

Il tenta sa date de naissance et celle de son frère.

- Je ne sais pas. Je ne trouve pas.

- Je peux ? demanda le blond.

Itachi leva son regard sombre vers lui et croisa les orbes clairs de son meilleur associé.

- Il faudra vraiment qu'on discute toi et moi.

Naruto hocha la tête et composa rapidement un code. Et rendit le téléphone décodé à son aîné.

- Comment…Non je ne veux pas le savoir ! fit-il. On a l'adresse on y va.

Itachi prit la main de sa mère et l'entraîna à sa suite.

Ils gagnèrent rapidement les voitures et Itachi entra les coordonnées sur son GPS .

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Lorsqu'ils arrivèrent sur place, la police avait déjà envahi les lieux, plusieurs ambulances allumaient tout le quartier avec leurs gyrophares. Allongée avec précaution dans un matelas immobilisateur, une silhouette était maintenue, le corps paralysé par les attelles gonflables, plusieurs perfusions hydrataient le jeune homme et déversaient dans ses veines de puissants antalgiques… Mikoto se précipita vers son fils les larmes roulant le long de ses joues…

- Sasuke ... souffla-t-elle.

A cet instant sa vie devint un cauchemar.

- Nous devons l'emmener… Le bloc opératoire est prêt nous ne pouvons plus attendre.

Elle n'eut pas le temps de réagir davantage, les pompiers firent monter son fils, elle se sentit soudain pousser dans le camion. Elle eut à peine le temps de se retourner qu'elle vit un grand homme blond qu'elle reconnue comme étant un proche collaborateur de son aîné l'aider à monter dans le véhicule de secours près de son cadet et il referma la porte derrière elle.

Elle n'eut que le temps d'entrevoir la douleur dans le regard bleu que la porte était déjà fermée et l'ambulance roula vers l'hôpital le plus proche.

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Elle était là, assommée, désemparée devant cette porte close où on venait d'emporter son enfant. Elle ignorait tout de ce qui allait se produire et dans quel état il était. Elle n'était qu'une ombre, brisée…

Itachi arriva quelques minutes après. Naruto avait pris son véhicule et il s'était engouffré à la suite des pompiers et les avaient suivis. Il ne voulait pas que dans son état son patron et ami prenne le volant trop choqué pour le moment. Naruto l'avait déposé et était parti ensuite garer la voiture. Itachi rejoignit sa mère devant la porte close.

- Assied-toi. murmura-t-il.

Il l'aida à s'installer et se dirigea vers une infirmière, qui secoua la tête en signe de négation.

Et les minutes commencèrent à s'égrener lentement…

Devenant des heures…

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Dans le parking Naruto avait posé sa tête sur le volant, les yeux fermés, il se maudissait de ne pas l'avoir suivi immédiatement. Il n'aurait jamais dû attendre si longtemps pour le recontacter. Si le jeune homme disparaissait, si jamais…

Non il refusait seulement d'envisager une telle possibilité. Pas avant qu'il ait eu le temps de lui parler, de s'excuser, de lui dire… Il devait y croire…

Demain serait un autre jour...

Il replongea dans un doux souvenir, quelques semaines auparavant alors qu'il était au téléphone avec Sasuke…

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- Arrête de dire des âneries !

- Mais si je t'assure c'est très bien ! Tu as fait du bon travail.

- Hm… bon je vais prendre une douche.

- Ah la fameuse source d'eau chaude ! fit amusé le jeune homme au téléphone.

- Oui et alors ?

- Je suis sûr que tu mens. le taquina le blond.

- Je ne mens pas ! siffla le brun.

- Envoie moi une photo !

Sasuke ouvrit la bouche et la referma. Après tout il n'était pas obligé d'être sur la photo.

- D'accord. soupira-t-il en se levant.

- Vrai ? Hey, tu raccroches pas ?

- Mais non, je suis toujours là. Je prends seulement mes affaires.

Sasuke s'était dirigé vers la grande salle de bain. Il y allait rarement, il préférait l'intimité de sa chambre. Mais pour embêter le blond, il s'était vanté des sources chaudes qui étaient sur le terrain de leur maison.

Maintenant il se rendait dans celle-ci pour les prendre en photo,en pleine nuit et à une heure plus qu'indu .

- Je ne t'entends plus.

- Je me déshabille, je ne fais pas de bruit.

- Quelle bonne idée !

- Hey te fais pas de film.

Un rire se fit entendre.

- Je suis sûr que tu es très mignon.

- Je suis pas mignon. marmonna le brun. Je te l'ai dit je ne ressemble à rien.

« pas comme toi » se retint il de dire.

Il savait le blond très bien fait de sa personne, pas pudique pour un sous , le blond lui avait déjà envoyé des photos de lui ou on ne voyait pas son visage , dévoilant son physique avantageux et sa peau dorée.

Côté goût vestimentaire c'était autre chose. Sasuke avait encore mal aux yeux quand il repensait aux boxers ultra colorés de l'homme. Du orange, des grenouilles, des cœurs… Il avait beaucoup ri de ses tenues…

- A quoi tu penses ? lui demanda le blond à brûle pourpoint.

Ne s'y attendant pas, Sasuke répondit naturellement.

- A tes boxers !

Naruto bugua un instant avant de sourire et de prendre une voix charmeuse.

- Hé bien tu n'es pas si timide que ça au final.

- Pardon ? fit le brun en mettant le haut-parleur avant de se glisser sous la douche.

- Tu penses à moi juste en boxer ou sans. Fit-il doucement.

Sasuke venait de finir de rincer ses cheveux et ressortit de dessous la douche.

- Qu'est-ce que tu as dit ?

- Nu ou habillé ?

- Nu ! Évidement !

Un nouvel éclat de rire retentit alors que le brun se saisissait de son téléphone avec précaution pour ne pas le mouiller.

- Mais attend de quoi tu parles ?

- Nu … Mmmm… Tu vas me donner des idées.

- …

Sasuke marronna dans sa barbe inexistante, une légère rougeur avait envahi ses joues.

Une photo arriva soudain sur le portable du brun qui l'ouvrit sans méfiance, dévoilant une superbe barre abdominale et un immense tatouage.

- Tu as un tatouage ?

- Oui tu n'avais pas remarqué ?

- Je n'ai pas fait attention. avoua-t-il en zoomant dessus. Il prend tout ton ventre ?

Naruto refit une photo montrant la totalité de son torse, de son ventre jusqu'à la limite de la décence.

- Tu n'étais pas obligé de descendre aussi bas. marmonna le brun gêné.

- Gêné Hébi ? souffla une voix rauque.

Le jeune homme déglutit difficilement et ne répondit pas. Il prit une photo de la source et l'envoya à son tour.

- C'est magnifique. Tu es seul ?

Sasuke hocha la tête avant qu'un souffle ne parvienne à s'échapper de sa gorge nouée.

- Oui.

- Tu es seul… il fait nuit… dans un cadre enchanteur …c'est très romantique…

La voix rauque troublait le plus jeune, égarant ses pensées dans un lieu peu habituel pour lui. Sasuke prit une profonde inspiration puis après avoir enclenché le mode vidéo de son téléphone il descendit dans la source laissant au sol derrière lui sa serviette …

Naruto entendit le clapotement de l'eau, son regard suivait la caméra qui filmait droit devant elle le cadre bucolique.

- Digne d'une lune de miel.

- Désolé je ne suis pas ton genre.

Le blond se mit à rire.

- Tu n'en sais rien quel serait mon genre selon toi ?

- Quelqu'un de bien dans sa peau, aimant la liberté et vivre selon le vent.

Naruto avait cessé de rire.

- Un homme sur qui tu pourrais t'appuyer.

- Quelqu'un de plus baraquer que moi ? demanda Naruto.

- Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Je parlais plus d'une personne terre à terre comme une amarre, quelqu'un qui te retient mais pas trop non plus car tu te sentirais vite étouffé. Mais quelqu'un qui te donne envie de revenir.

- Je suis impressionné par ton analyse. souffla le blond.

Sasuke avait posé son téléphone et avançait dans la source dos à celui-ci. Naruto pu contempler le dos musclé et la peau délicate, couleur de lune qui se reflétait à la surface de l'eau. Il laissa son regard s'attarder sur la chute de rein et la naissance des fesses blanches avant de contempler l'être dans son entier.

Il en avait le souffle coupé..

Le jeune homme était juste magnifique dans cette lumière.

- Tu es magnifique ! souffla la voix de l'homme rendu sourde par ce que cette vision onirique éveillait en lui.

- Idiot !

- Tu as surtout de la chance de n'être qu'un gamin ! souffla-t-il.

- Je ne suis pas un gamin.

- Pour moi tu l'es et heureusement sinon je ne sais pas ce qui me retiendrais.

- Te retenir de quoi ? murmura t il doucement en revenant vers son téléphone en prenant soin de ne pas mettre son visage dans le champs de vision de l'homme.

Il s'était avancé son corps sortant de l'eau jusqu'à la limite de ce qu'il se sentait de lui montrer.

-Bon dieu Hébi ! marmonna le blond en se passant une main sur le visage.

Naruto pouvait voir le ventre plat, parfait et la lisière des poils pubien d'un noir ébène. Le silence du jeune homme lui laissait sous-entendre qu'il attendait son accord pour tout arrêter ou bien pour continuer.

- Tu as vraiment de la chance que je ne sache pas où tu es.

- Je ne vois pas pourquoi. Que ferais tu si tu savais où je vis ?

- Je t'aurais rejoint et dévoré !

Le souffle manqua au plus jeune, il retint difficilement un gémissement. Inconsciemment son corps se mit à réagir fortement à la voix rauque qui le séduisait sans équivoque possible.

- Et que me ferais tu ? lâcha-t-il d'une voix troublée.

- Hébi…

- Je te plais ?

Sa voix était douce, fragile, incertaine.

- Évidement.

Sasuke sentit son cœur rater un battement et il ferma les yeux.

- Rhabilles-toi avant que je ne perde la tête définitivement ! souffla une voix rauque désirante.

- Tu me veux ?

Un grognement lui répondit.

Une main glissa sur le ventre plat et descendit dans l'eau clair amenant un gémissement sur les lèvres du plus jeune. Les yeux clairs devant leur écran se gorgèrent de la vue qui s'offrait à lui. Il se mordit violemment la lèvre. Ce gamin le mettait dans tous ses états et son corps réagit violemment à l'image qu'il avait sous les yeux.

- Si tu commences il te faudra finir ! souffla la voix de l'homme de l'autre côté de son téléphone.

Il ne connaissait de lui que sa voix et elle arrivait à déchaîner un volcan dans son ventre. Son cœur n'avait jamais battu aussi fort pour quelqu'un.

- Que veux-tu que je fasse ? répondit une voix tremblante.

- C'est ta dernière chance.

- Tu seras mon premier amant.

La respiration se coupa de l'autre côté de l'écran et il vit l'homme terminer de se déshabiller à son tour. Le cœur battant Sasuke sortit son corps de l'eau dévoilant à son tour sa nudité et son érection à l'homme nu en face de lui.

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Une ombre se faufila devant eux et s'arrêta à leur hauteur.

- Madame Uchiwa ?

La femme leva la tête et l'observa les mots lui parvenant difficilement. Itachi se leva.

- Je suis Itachi le frère aîné de Sasuke.

- Je suis Tsunade, le chirurgien qui a opéré votre frère.

Itachi prit une profonde inspiration et hocha la tête.

- Je dois d'abord vous dire que votre frère a de la chance d'être en vie.

Le regarde la femme se posa sur la mère de famille, dont les yeux remplis de larmes, attendait avec angoisse son compte rendu.

-Votre frère, votre fils… commença-t-elle. Il souffre de plusieurs fractures, ses doigts ont été écrasés, sa mâchoire cassée, il a plusieurs côtes brisées qui ont perforé ses poumons, son bassin a subi de multiples fractures ainsi que ses jambes. Nous en saurons plus à son réveil. Il faut que les hématomes se résorbent pour que nous puissions nous prononcer pour le reste.

- Le reste ? souffla Mikoto en s'accrochant à son aîné.

- Il est possible...je dis bien possible mais ce n'est en rien une certitude pour le moment...Que votre fils soit paralysé à son réveil…

- NON ! hurla la femme en s'écroulant au sol. Mon dieu ! NON pas ça je vous en supplie !

- Mais ce n'est pas sûr n'est-ce pas ? souffla Itachi en état de choc.

- Comme je vous l'ai dit il faudra attendre son réveil et surtout que les hématomes se soient entièrement résorbés pour voir l'état de sa colonne vertébral et les dégâts qui y ont été occasionnés.

Itachi s'était agenouillé pour relever sa mère.

- Dans combien de temps se réveillera-t-il ?

-Nous allons le maintenir quelques jours en coma artificiel. Nous le réveillerons d'ici deux ou trois jours et le maintiendrons sous morphine le temps de la cicatrisation de sa mâchoire. Jusque là il n'y a rien à faire. Rentrez chez vous, reposez-vous s'il se passe quoi que ce soit nous vous préviendrons… Nous nous reverrons dans trois jours.

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Voilà la première partie de cette histoire .

J'espère qu'elle vous plait.

N'hésitez pas à me laisser un petit com, pour m'encourager et me dire si ce que je fais vous plait.

C'est important et rassurant pour l'auteur =)

Merci à vous

vous retrouverez la suite et la fin le 23 juillet pour l'anniversaire de Sasuke.

A bientôt

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