Hello les gens !
J'avais traduit il y a un an une fic où Salazar débarque à l'époque de Harry pour aider le trio, elle s'appelait "In Eirinn", une histoire vraiment sympa à lire. Je vous la conseille si vous aimez les Salazar/Harry.
L'auteure, Batstutousai, a écrit une fic où cette fois-ci c'est Harry qui arrive à l'époque des Fondateurs. Du coup, je me suis lancée et j'ai débuté la traduction de cette histoire plutôt corsée à traduire.
Pour info, Salazar parle un vieil anglais, et Harry parle un anglais plus moderne, ce qui est normal vu la différence des époques, et l'auteur a joué pas mal là-dessus.
J'espère que vous aimerez, le warning ne sera pas là pour faire joli, donc voilà, vous êtes prévenus ^^ Ce sera assez sombre et il y aura des thèmes assez difficiles qui seront abordés, mais je n'en dis pas plus, je ne veux pas spoiler.
Bref, rien n'est à moi, l'histoire est à Batsutousai, l'univers de HP est à JK Rowling.
La partie en italique est tirée du tome 4.
Perdu dans le temps
Résumé : « Pris au piège par le sortilège mortel de Voldemort, Harry est plongé dans le temps dans un monde si différent du sien. »
24 juin 1995
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Avant que Voldemort ne puisse lever son visage de serpent en direction de la pierre tombale, Harry se leva... saisit sa baguette fermement dans sa main, la dressa devant lui et se précipita vers Voldemort.
Celui-ci était prêt. Alors que Harry criait "Expelliarmus!", Voldemort s'écria: "Avada Kedavra!"
Un jet de lumière verte sortit de la baguette de Voldemort et un jet de lumière rouge jaillit de celle de Harry - ils s'élevèrent dans les airs face à face - et soudain, la baguette de Harry vibra comme si une décharge électrique la traversait; ses doigts s'étaient crispés autour d'elle; il n'aurait pas pu les libérer s'il l'avait voulu. Un faisceau de lumière reliait maintenant les deux baguettes, il n'était ni rouge ni vert, mais d'un or vif et profond.
Harry observa le rayon avec un regard étonné, et aperçut Voldemort serrer sa propre baguette magique, laquelle vibrait et frémissait.
Et ensuite - rien n'aurait pu préparer Harry à cela - il sentit ses pieds se soulever de terre. Lui et Voldemort étaient tous deux levés dans les airs, leurs baguettes encore reliées par ce fil de lumière dorée et chatoyante. Ils s'éloignèrent de la pierre tombale du père de Voldemort, puis s'immobilisèrent au-dessus d'une parcelle de terrain dégagée et dépourvue de tombes ... Les Mangemorts criaient, demandant des instructions à Voldemort; ils tentaient de former un cercle autour de Harry et de Voldemort, Nagini sur leurs talons, certains d'entre eux tirèrent leurs baguettes -
Le fil d'or qui reliait Harry et Voldemort se sépara, bien que les baguettes restaient reliées l'une à l'autre, un millier de nouvelles ramifications coururent au-dessus de Harry et de Voldemort, se croisant tout autour d'eux jusqu'à ce qu'ils soient entourés d'une toile dorée en forme de dôme, une cage de lumière. Les Mangemorts les encerclaient comme des rapaces, leurs cris étrangement étouffés ...
"Ne faites rien!" cria Voldemort aux Mangemorts, et Harry écarquilla des yeux étonnés devant le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Il vit son ennemi lutter pour rompre le fil de lumière qui reliait toujours sa baguette à la sienne. Harry tint sa baguette plus fermement, à deux mains, et le fil d'or ne se brisa pas. "Ne faites rien si je ne vous l'ordonne pas!" cria Voldemort aux Mangemorts.
Et puis, un son surnaturel et magnifique résonna dans l'air… il provenait de chaque fil de la toile de lumière qui vibrait autour de Harry et de Voldemort. C'était un son que Harry reconnut, bien qu'il ne l'ait entendu qu'une seule fois dans sa vie… le chant du phœnix…
C'était le son de l'espoir pour Harry… la chose la plus belle et la plus enchanteresse qu'il n'ait jamais entendue de sa vie… il avait l'impression que la chanson était en lui au lieu d'être simplement autour de lui… c'était la musique qui le connectait avec Dumbledore, et c'était presque comme si un ami parlait à son oreille ...
« Ne brise pas le lien. »
Je sais, répondit Harry à la musique, je sais et je vais continuer... mais à peine y avait-il pensé, que cela devint tout à coup beaucoup plus difficile à faire. Sa baguette commença à vibrer plus fort que jamais ... et le rayon de lumière entre lui et Voldemort se mit à changer aussi ... c'était comme si de grosses perles de lumière glissaient le long du fil reliant les baguettes - Harry sentit sa baguette frémir sous sa main, alors que les perles légères commençaient à glisser lentement et régulièrement vers lui, puis trembler de plus en plus violemment ...
Alors que la perle de lumière la plus proche se rapprochait du bout de la baguette de Harry, le bois sous ses doigts devint si chaud qu'il craignit qu'il ne s'enflamme. Plus cette perle se rapprochait, plus la baguette de Harry vibrait; il était sûr que sa baguette ne survivrait pas au contact de la perle de lumière; c'était comme si elle était sur le point de se briser sous ses doigts.
Avant que Harry ne puisse lâcher prise, avant qu'il ne puisse trouver un moyen de l'arrêter, la première perle toucha sa baguette magique et elle explosa entre ses doigts sous l'effet de ce sortilège désarmant et Harry heurta la toile qui chantait. Un cri de douleur lui échappa, son dos brûlait et la mélodie du phœnix n'était plus aussi amicale, aussi rassurante, elle hurlait à ses oreilles « Relève-toi ! Relève-toi ! » Et Harry leva les paupières à temps pour regarder la lumière de la toile devenir verte, un vert étincelant et presque menaçant - comme le sortilège mortel - avant que son monde ne sombre dans l'abîme.
OoOoOoOo
An 722
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Salazar marchait le long du sentier, observant le soleil se coucher sur l'horizon et se disant qu'il serait peut-être judicieux de trouver un endroit pour camper pour la nuit, lorsque des oiseaux se mirent tout à coup à piailler. Il sortit immédiatement son épée, son autre main s'emparant de sa baguette cachée dans sa tunique, prêt à faire face au moindre signe de menace, et se retourna, essayant de trouver l'origine de toute cette agitation.
Une explosion de lumière dorée émergea d'une rangée d'arbres juste dans son champ de vision, une mélodie s'éleva avant de s'éteindre brusquement, laissant derrière elle un silence étrange qui donna la chair de poule à Salazar.
Il réfléchit longuement à la direction du flash de lumière avant de relâcher ses muscles tendus et de se diriger, toujours prudent, vers la limite des arbres. La lumière dorée était synonyme de magie et, bien qu'il ne veuille pas participer à des batailles magiques alors qu'il était seul et en voyage d'affaires, il ne pouvait pas non plus, en toute conscience, continuer à marcher sereinement alors qu'il pourrait y avoir un danger magique. Son maître lui avait souvent dit qu'il était de leur devoir d'aider les autres avec de la magie; Les dieux savaient que personne d'autre ne le ferait.
Lentement, les bruits et les cris des animaux revinrent dans la forêt, et Salazar se détendit, presque involontairement, lorsqu'il fut sûr que le danger avait disparu. Il envisagea de partir - il lui fallait monter le camp pour la nuit - mais resta là où il était, songeant à ce qu'il venait de se passer, il désirait trouver l'origine de ce flash de lumière.
Il en trouva la cause - ou, tout du moins la victime - pas très loin de la limite des arbres. Un garçon était allongé dans une rangée de bruyères. Des lignes de brûlures marquaient son dos, ses jambes et ses bras, sa robe était sale et ses cheveux sombres et en bataille. Ses mains – qui étaient partiellement cachées sous sa robe - étaient couvertes des cloques, le sang suintant de ses paumes et teignant les bruyères d'un rouge écarlate.
Salazar se dit que cette personne - un homme ? Un garçon ? - avait dû traverser l'enfer. Etait-il mort ?..
Mais non. Le dos brûlé du jeune garçon se arqua – se raidissant sous une brusque douleur. Et Salazar savait, avec la même certitude qu'il savait que sa mère l'aimait, qu'il ne pourrait jamais se retourner et s'éloigner de quelqu'un d'aussi blessé. Qu'il soit en vie était un miracle, et si jamais il survivait cette nuit ce serait la volonté des dieux, alors Salazar ferait ce qu'il pourrait, quelles que soient ses obligations; Godric, Rowena et Helga comprendraient.
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Harry se réveilla lentement, se sentant comme s'il était étendu sous une centaine de couvertures, mais lorsqu'il bougea pour les repousser, la douleur lui traversa le dos et les bras. Il laissa échapper un sifflement de douleur.
Il y eut un froissement de tissu et une main fraiche se posa sur le front de Harry. À travers un brouillard, il entendit le murmure d'une voix, puis le sommeil le gagna et il fut à nouveau enveloppé par les ténèbres
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La prochaine fois que Harry se réveilla, ce fut nettement plus brutal. Se souvenant de son corps douloureux - et, plus vaguement de la toile dorée qui l'avait brûlé quand il l'avait touchée - il resta immobile alors qu'il ouvrait les yeux.
Il aperçut non pas le plafond fissuré de l'aile de l'hôpital, comme il s'y attendait, mais un mur de tissu vert foncé et une lanterne suspendue. 'Où suis-je ?'
Un son résonna quelque part près de lui et Harry aperçut une silhouette. Celle d'un homme aux cheveux noirs qui tombaient au niveau de son menton et aux yeux d'une couleur étrangement similaire à celle de Harry. L'homme traversa ce qui semblait être l'entrée d'une tente. Il tenait un bol en pierre dans une main et une épée gainée heurtait sa jambe. Elle était attachée à une ceinture de cuir portée sur une chemise très longue, une sorte de robe courte. «Une tunique» , fit une voix dans son esprit, et qui ressemblait étrangement à celle de Hermione.
L'homme regarda vers Harry et cligna des yeux, puis ses lèvres se retroussèrent en un léger sourire et il se dépêcha d'avancer en disant, "ú bist wæccende! Ú bist hál?"
Harry le fixa du regard pendant un moment, puis croassa: «Je… ne… parlez-vous anglais ?
L'homme fronça les sourcils. "Englisc ? Íc ágitaþ ne ..." Il soupira et secoua la tête. "Ungelícu geþéodeu ...? Ah!" Il sourit à Harry qui le fixait comme s'il avait perdu la tête. "Il sortit une baguette et, avant que Harry ne puisse esquisser le moindre geste, il entonna : " Efengedæle geéode ".
Harry ferma les yeux face à un brusque assaut de connaissances. Sans aucune raison quant à la manière dont il le savait, il comprenait maintenant la langue que l'homme parlait. C'était ce que l'on appelait « le vieil anglais » - et il savait qu'il pouvait à la fois l'écrire et le parler lui-même. C'était ... étrange.
"Est-ce que tu me comprends maintenant, mon garçon?" demanda l'homme, et Harry savait qu'il parlait le vieil anglais, mais il le comprit comme s'il parlait l'anglais moderne avec lequel Harry avait grandi.
"Oui - Euh, oui. Désolé." Il secoua la tête et leva les yeux sur l'homme, trouvant plus facile de parler dans cette nouvelle - vieille? - langue qu'il ne l'aurait imaginé.
Le visage de l'homme se détendit avec un sourire. "Bien. Comment te sens-tu ? Ton dos devrait être en parti guéri."
Harry essaya de se redresser et fut soulagé de ne pas ressentir de douleur. "Oui," souffla-t-il et le visage de l'autre se plissa en un froncements de sourcils étonné. "Oh, merde ! Je veux dire « oui » corrigea-t-il en vieil anglais avec une grimace "Cela va prendre un certain temps pour que je m'habitue à cette langue."
L'homme acquiesça, souriant avec ironie. "C'est vrai. J'ai commis l'erreur plus d'une fois avec les autres, avant que nous puissions tous parler correctement." Harry, curieux, fronça les sourcils, et l'homme expliqua: "Le sort ne peut être lancé qu'une fois toutes les vingt-quatre heures pour une seule personne, et Godric et moi étions les seuls à avoir cette langue en commun - Tu vas bien ?"
Harry secoua la tête et ferma les yeux. "Godric Gryffondor ?" lâcha-t-il d'un air étonné.
"En effet," acquiesça l'homme, s'emparant d'un tabouret et s'asseyant à côté du lit. Harry s'assit. "Tu le connais, alors?" demanda-t-il au garçon.
"Je -" Harry secoua la tête. « Merde, » murmura - t - il en anglais avant de passer au vieux langage et en disant: « Je le connais. Vous ne seriez pas Salazar Serpentard? »
L'homme cligna des yeux de surprise. "En effet, c'est moi."
"Par Merlin, pourquoi ce genre de merde m'arrive-t-il toujours?" se plaignit Harry, fermant les yeux et résistant à l'envie de se cogner la tête contre l'oreiller.
"Et comment t'appelles-tu ? " demanda Salazar, résistant à l'envie de demander au garçon de parler dans la langue qu'ils partageaient maintenant. Le vieil anglais était sa langue maternelle, il y était habitué depuis sa naissance.
Harry soupira. "Harry Potter", répondit-il, estimant que l'utilisation de son vrai nom ne perturberait pas cette chronologie, il était suffisamment éloigné dans l'histoire pour être à l'abri. Et même si ce n'était pas le cas, Harry s'en fichait. "Je suis désolé, je– quel jour sommes-nous ?"
"Trois jours après Mabon", dit Salazar.
"Mabon ?" répéta Harry.
"L'équinoxe d'automne " Salazar soupira. "Tu dors depuis cinq jours."
« Oh...pourquoi ce genre de merde m'arrive-t-il toujours » répéta Harry en gémissant, ne remarquant même pas qu'il retombait dans sa langue maternelle alors qu'il ne trouvait pas d'invectives assez grossières pour décrire une telle situation "Comme si cela ne suffisait pas, j'ai dû traverser un labyrinthe et me battre contre Voldemort, puis voilà que je suis renvoyé dans le temps pour rester inconscient pendant cinq jours. Pourquoi est-ce que - Dieu me déteste ou bien Merlin peut-être, ou les deux à la fois ?"
"Un chrétien, bien sûr", murmura Salazar, après avoir reconnu le nom du dieu de la secte religieuse à travers tout le brouhaha produit par cette langue inconnue. Il posa une main douce sur l'épaule du garçon. " Harry ."
Le garçon soupira et ferma les yeux, résigné. "Désolé. Je viens de ... Désolé. Mauvaise semaine."
"Je n'en doute pas."
Harry ouvrit la bouche pour demander comment Salazar pouvait le savoir, puis se souvint de ses blessures et grimaça. "Oui..."
Salazar pencha la tête sur le côté. "Que s'est-il passé? Tout ce que j'ai vu est une lumière dorée."
"Une lumière dorée?" murmura Harry en fronçant les sourcils. Puis il secoua la tête et marmonna : "C'est un peu compliqué."
"C'est souvent le cas", acquiesça Salazar. "Mais je voudrais que tu me le dises; je n'ai jamais vu de telles blessures, et rarement chez quelqu'un d'aussi jeune. Si j'avais été un non magique, tu serais mort."
Harry sentit un frisson parcourir son dos et il déglutit. Il avait failli mourir, il serait mort si Salazar Serpentard n'avait pas été à proximité. "Je -" Il secoua la tête. "En quelle année sommes-nous ?"
Salazar haussa un sourcil. "L'année?" répéta-t-il, les sourcils froncés. "Tu suis le calendrier chrétien?"
Harry cligna des yeux plusieurs fois. 'Calendrier chrétien? Peut-être? Il est basé sur la naissance de Christ, n'est-ce pas? "Euh, oui. Je suppose ?"
"Tu supposes ?" répéta Salazar avant de secouer la tête. "Si tu suis le calendrier chrétien, dans ce cas nous sommes en l'an sept cent vingt-deux."
Harry ferma les yeux, se sentant malade. Logiquement, il savait qu'il avait dû faire un bond dans le temps d'au moins mille ans pour se retrouver assis dans une tente avec Salazar Serpentard. Mais c'était une chose de savoir que vous étiez si loin de chez vous et une autre de savoir exactement à quelle distance se trouvait votre maison.
"Harry?" demanda Salazar en touchant à nouveau son épaule.
"Désolé," murmura Harry, levant les yeux pour croiser deux yeux verts incandescents. "Que savez-vous du voyage dans le temps?"
"Très peu", admit Salazar, une lueur soupçonneuse traversant ses yeux. "Si les dieux le veulent, cela peut arriver. Tu as voyagé dans le temps ?"
"Plus de mille ans," acquiesça Harry. Quand Salazar hocha simplement la tête, ne remettant pas en cause la véracité de ses propos. Harry s'étonna "Vous me croyez ?"
Salazar haussa les épaules. "Cela répond à quelques questions", répondit-il, quand Harry fronça les sourcils, confus, Salazar expliqua: "Tes vêtements sont d'une matière différente de ceux que j'ai vus, de même que tes chaussures. Et ta langue; parfois, j'ai dû mal à la comprendre. Je connais toutes les langues de ces îles et celle que tu utilises est différente. Tes lunettes aussi étaient inhabituelles. "
"Mes lunettes? Oh! Oui, où sont mes lunettes? Et mais...pourquoi est-ce que j'arrive à voir ?" s'étonna Harry, se rappelant qu'il avait pu voir Salazar sans problème depuis qu'il était là.
"Tes lunettes n'ont pas survécu à ton voyage", fit remarquer Salazar, "et je n'étais pas certain de ma capacité à les réparer. Il existe un sort pour réparer une mauvaise vision que j'ai utilisé. Il faudra le refaire tous cinq ans, mais c'est beaucoup plus simple que de porter des lunettes. "
"Oh. Eh bien, merci. Je vais devoir apprendre ce sortilège ..." L'expression de Harry se figea alors qu'il se souvenait d'un autre problème. "Je suppose que je n'avais pas ma baguette sur moi ?"
Salazar secoua la tête. "Je n'ai pas vu de baguette, bien que je l'avoue, ce n'était pas ma préoccupation."
Harry soupira et acquiesça. " Je suppose qu'il y a un endroit où je pourrais en avoir une nouvelle ? D'une façon ou d'une autre ?"
"Si nous pouvons le trouver, Maître Ollivander te créera probablement une nouvelle baguette."
Harry sourit au nom familier. "Bien, c'est bon, alors. Même si je ne sais pas comment je vais faire pour payer ..."
"Maître Ollivander ne demande généralement pas de paiement", fit Salazar. "Beaucoup de personnes magiques n'ont rien ou presque rien à offrir en échange d'une baguette, alors il les donne gratuitement. Si tu peux lui apporter un matériau rare, cela lui fait plaisir, mais il ne demandera rien."
"Oh..."
Salazar le considéra un instant, puis déclara "Il est préférable que tu ne me dises pas la vérité sur ce qui t'est arrivé, pour protéger la chronologie."
"Oh, oui, cela vaut mieux" acquiesça Harry.
Salazar hocha la tête. "Je pose seulement la question suivante: y a-t-il une probabilité que la personne qui t'a blessé t'ai suivi jusqu' ici ?"
Harry repensa à ce combat désespéré dans le cimetière et à tout ce qu'il savait sur Voldemort. Même si celui-ci désirerait certainement aller à l'époque des Fondateurs, Harry doutait que Voldemort prenne le risque de rester coincé ici, et seul.
Il ne savait pas vraiment comment il allait se débarrasser de son ennemi, à part veiller à ce que le Seigneur des Ténèbres ne soit jamais né. (Aussi tentant que cela puisse être, Harry ne savait même pas comment y parvenir, à part tuer Salazar, mais le sorcier en question lui avait déjà sauvé la vie, ce qui rayait en grande partie cette idée.)
Finalement, Harry secoua la tête. "Non. S'il pense que j'ai peut-être survécu à ça, je doute qu'il sache où me chercher. A mon avis, il pense que je suis mort." Harry toucha la coupure guérie sur son bras, là où Queudever avait pris son sang, et lutta contre l'envie de pleurer en se souvenant de ses amis et de Sirius, qu'il ne reverrait jamais. "Il a raison", ajouta-t-il dans un murmure.
Salazar toucha l'épaule du garçon, le cœur douloureux en voyant la tristesse dans le regard du garçon. "Dors, Harry," suggéra-t-il. "Tout ira mieux après "
Harry se demanda s'il avait raison, puis il tourna la tête et ferma les yeux, songeant à Ron, Hermione et Sirius et essayant de réprimer le chagrin qui meurtrissait son cœur.
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Une fois certain que Harry s'était endormi, ses gémissement finissant par devenir silencieux, Salazar s'allongea dans son propre lit pour réfléchir.
Il réfléchit tout d'abord aux blessures du garçon : comment un garçon aussi jeune pouvait-il avoir un ennemi aussi résolu à le blesser? Quel genre de personne serait si déterminé à nuire à un enfant? Était-ce l'avenir qu'ils devaient espérer? Un avenir où la magie était utilisée pour torturer et tuer des enfants ?
«La violence engendre la violence», avait affirmé si souvent le maître de Salazar, mais il se demandait maintenant quelle violence ce garçon avait infligée à cet autre homme au point de finir si près de la mort.
«Je ne connais pas les faits», se rappela Salazar en soupirant. «Ce n'est pas parce que je n'ai lu aucune violence chez ce garçon qu'il est innocent".
Pourtant, Salazar était un legilimens tellement doué qu'il ne lui fallait généralement qu'un bref instant pour toucher l'esprit d'un autre et comprendre son caractère et ses motivations.
Et chez le garçon, il n'avait senti qu'une âme douce, un garçon meurtri et prêt à se battre pour se protéger et protéger les autres, mais toujours doux. Il n'y avait aucune volonté de tuer chez lui, aucun intérêt à en blesser un autre, même si ses pensées étaient obstinément tournées vers celui qui l'avait blessé. Il y avait eu de la colère, oui, et un besoin de justice, mais pas de soif de sang.
Salazar détourna ses pensées des blessures du garçon et, à la place, songea à ce qu'il avait appris sur son époque. «Pas beaucoup, pensa Salazar, mais assez, peut-être.
Il venait de l'avenir, un avenir lointain, avait deviné Salazar. Rien qu'en voyant les vêtements déchirés du garçon. Pourrait-il trouver un moyen de ramener le garçon chez lui ? Il essaierait, à la fois de protéger la chronologie et de ramener le garçon à sa famille.
Il semblait y avoir une sorte de famille à laquelle le garçon avait brièvement pensé avant de s'endormir. Un homme – un père ? Un oncle ? - et un garçon et une fille du même âge que Harry - des amis proches ou des frères et sœurs ? Il y en avait d'autres aussi, mais c'étaient les seuls visages que Salazar avait eu le temps de saisir avant que Harry ne s'endorme. Harry avait été triste et blessé à la pensée qu'il ne les reverrait jamais, mais il y avait aussi une sombre résignation, un sentiment de «Je savais que cela arriverait...».
«Quelle douleur as-tu enduré, Harry Potter, au point de te résigner à une vie sans ta famille et sans tes amis ? »
Salazar était peiné d'admettre qu'en refusant de pénétrer plus profondément dans le passé du garçon, il s'était résolu à ne jamais savoir complètement qui était Harry Potter. Il pourrait apprendre à le connaître et Harry pourrait très bien laisser échapper quelques petites choses, mais il ne pourrait jamais tout savoir sur le garçon.
Alors que le sommeil tendait enfin les bras à Salazar, sa dernière pensée fut: 'Je me demande si Poudlard survivra mille ans. La réaction du garçon à nos noms semblent suggérer que oui …
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Harry se réveilla au son de plusieurs voix. Elles étaient étouffées par les murs de la tente, mais arrivaient quand même à filtrer par l'entrée, suffisamment pour le tirer de ses souvenirs agréables sur Hermione et Ron. Il pensa reconnaître la voix de Salazar - il pouvait presque entendre la voix admirative de Hermione"Tu as rencontré un fondateur, c'est formidable Harry !" ,- mais la seconde voix lui était inconnue.
Harry n'aimait pas trop rester au lit - il y était resté suffisamment longtemps la semaine précédente - et il se sentait suffisamment bien pour se lever et voir ce qui se passait. Il repoussa les couvertures pour sortir, puis rougit lorsqu'il réalisa qu'il était nu et qu'il n'y avait rien à se mettre. «Il n'aurait pas pu conjurer des vêtements pour moi ? grommela Harry en s'emparant de la couverture la moins irritante des trois et en l'enroulant autour de sa taille, ça ferait l'affaire.
Harry passa la tête par l'entrée de la tente et trouva Salazar debout devant un homme de grande taille avec une crinière de cheveux roux. L'homme portait du rouge tandis que Salazar portait du vert, cela lui rappela vaguement Noël. Il réprima un sourire.
"-Pas une excuse pour que tu puisses relâcher tes devoirs, Salazar!" cria l'homme en rouge. "Je me fiche de savoir combien de serpents tu as trouvé-"
"Qu'est-ce que tu as contre les serpents?" répliqua calmement Salazar, sans élever la voix, contrairement à son compagnon nettement plus impulsif. "Et, comme je l'ai dit dans mon message, c'est important -"
" Ton idée d'important et mon idée d'important diffèrent grandement", s'irrita l'homme plus grand.
"Sans aucun doute."
"Peut-être devrais-tu me dire ce qu'il y a d'important au point de paresser dans une forêt pendant une semaine -"
"Ce ne ne sont pas tes affaires, et je te remercierai de ne pas t'en mêler," rétorqua Salazar. "Si tu t'inquiètes tellement du temps que nous perdons pendant que je suis en vacances–"
"Des vacances !" se moqua le grand homme.
"-Alors peut-être que tu devrais être là-bas pour prendre le relais."
« Ce n'est pas mon travail de - » Le grand homme cligna des yeux, remarquant enfin la silhouette debout devant l'entrée de la tente, une couverture enroulée autour de sa taille. "Salazar, qui est-ce ?"
"Qui ça ?" grogna Salazar, en se retournant. La légère irritation qu'il ressentait disparut lorsqu'il aperçut le garçon dans l'embrasure de la porte, seulement pour être remplacée par de l'inquiétude. "Harry, tu ne devrais pas être debout."
"Je -" Harry fit une pause, se souvenant qu'il devait parler en vieil anglais, puis recommença, "je me sens bien."
"Ce n'est pas parce que tu te sens bien que tu ne devrais pas être au lit. Retourne te coucher ."
Harry se renfrogna. "Vous vous prenez pour qui, pour ma mère ? "marmonna-t-il dans sa langue maternelle.
" Maintenant ," ordonna Salazar, n'ayant pas besoin d'une traduction pour deviner ce que l'adolescent avait dit; il était assez familier avec ce ton de voix et ce langage corporel.
"D'accord, d'accord," murmura Harry un peu agacé, il retourna à l'intérieur de la tente.
Derrière Salazar, l'homme plus grand inspira brusquement et Salazar sut qu'il avait vu les cicatrices qui meurtrissaient le dos et le bras de Harry, à cause des brûlures qu'il n'avait pas pu guérir complètement, peu importe le sort qu'il avait utilisé. Les blessures aux mains de Harry, à son coude et aux jambes avaient toutes guéri sans problèmes, mais pour les marques sur son dos, c'était une toute autre histoire.
"Tu aurais dû nous le dire," dit le grand homme, la voix atténuée par le chagrin.
"Non, vous m'auriez gêné tous les trois," répliqua Salazar. « Il fallait que je le soigne sans distraction. Il serait sans doute mort si vous aviez tous été là , Godric."
Godric Gryffondor fit la grimace. "Je suppose," concéda-t-il. Même s'il détestait l'admettre, Salazar avait raison; des quatre amis, c'était lui qui était le plus doué avec la magie de guérison et avec les potions, ayant étudié pendant un temps sous la supervision du plus grand guérisseur de leur époque. "Eh bien, dans ce cas, je vais m'en occuper " dit-il avec espoir.
Salazar lui lança un regard noir puis soupira. "On verra. Évite d'envoyer Rowena et Helga pour le surveiller s'il te plaît," ajouta-t-il, plissant les yeux devant le sourire satisfait de Godric, qui s'évanouit à ses mots. "Quand Harry sera en état de voyager, je l'amènerai au château et vous pourrez le choyer à votre guise."
Godric soupira. "Très bien. Est-ce que je suis au moins autorisé à dire à ces dames pourquoi tu as décidé de partir en vacances ? Ou bien vas-tu me maudire pour avoir mentionné cela aussi ?"
Salazar réfléchit, puis haussa les épaules. "Tu pourras leur dire aussi longtemps que tu les empêcheras de voler jusqu'ici pour me tourmenter."
Godric roula des yeux. "Bien sûr, Salazar. Puis-je rencontrer ce garçon maintenant? Harry, c'est comme ça qu'il s'appelle ?"
Salazar hocha la tête et rentra dans la tente. Il était heureux de constater que Harry était retourné dans son lit, bien que le garçon fût un peu renfrogné. Son expression s'éclaira quand il vit Salazar, puis devint méfiant alors que Godric le suivait. "Harry", dit Salazar, « voici Godric Gryffondor. Godric, voici Harry Potter."
La lueur méfiante disparut dès qu'il entendit le nom de Godric et Harry sourit. "Bonjour !"
"Bonjour, jeune Harry," répondit Godric, s'emparant du tabouret de Salazar et s'asseyant à côté du lit. "Alors ainsi c'est toi le grand secret de Salazar, celui qui l'a gardé si loin de ses devoirs."
"Godric!" siffla Salazar, regardant son ami d'un œil perçant.
"Oui, j'en suis désolé," murmura Harry, baissant les yeux sur sa couverture.
Godric soupira. "Ne t'en veux pas, petit. Salazar devait chercher des enfants pour notre nouvelle école, de toute façon; te trouver n'était pas vraiment un abandon de ses devoirs mais simplement un détour."
Des yeux verts apparurent sous la tignasse de cheveux noirs. "Une nouvelle école?" répéta-t-il avec curiosité.
"Ah. Est-ce que Salazar a été tellement occupé à te dorloter qu'il n'a même pas mentionné Poudlard ?" lâcha Godric en riant.
Les lèvres de Harry formèrent un sourire qui n'atteignit pas ses yeux. "Quelque chose comme ça," acquiesça-t-il, et une utilisation brève de Legilimencie fit comprendre à Salazar que le garçon se souvenait qu'il était endormi depuis cinq jours.
«J'ai besoin de lui apprendre à ne plus penser à rien », songea Salazar. "C'est trop dangereux pour lui de songer à son époque et aux implications sur celle-ci ."
"Eh bien, nous avons décidé de créer un château dans cette imposante forteresse ", expliqua Godric, son visage s'éclairant alors qu'il commençait à parler de son sujet favori. "Nous, Salazar, Rowena, Helga et moi-même, prenons le temps de rassembler des élèves et peut-être certains membres du personnel, car comme tu t'en doutes, tu ne peux pas te retrouver avec douzaine d'enfants qui courent autour d'un château et quelques adultes qui les regardent, font la nourriture et gardent l'endroit propre. "
Harry rit. "Non, bien sûr que non. Alors, quand allez-vous commencer à enseigner à ces enfants? Quand ils se présenteront?"
Godric secoua la tête, son sourire s'élargissant devant l'intérêt de ce nouveau public. "Juste après Yule, mais nous accueillons des enfants qui n'ont nulle part où aller, si c'est nécessaire." Il fit une pause, son expression devenant grave. "Puis-je présumer que tu te joindras à nous pour Yule ?"
Harry se figea avant qu'il ne sourit légèrement. "Bien deviner," lâcha-t-il.
Godric toucha le genou du garçon et soupira. "Je suis désolé, mon enfant, pour ce que tu as subi," déclara-t-il. "Mais je dois aussi demander comment tu as reçu les cicatrices sur ton dos."
Harry cligna des yeux de surprise alors que Salazar lançait un sec " Godric !"
"S'il y a un mage dans la région qui s'attaque aux enfants, nous devons en informer les familles", insista Godric.
"Désolé", fit Harry, les yeux s'illuminant alors qu'il venait de comprendre. "J'ai des cicatrices sur mon dos ?"
Godric ferma la bouche, incrédule, et Salazar prit le relais "Il ne les a pas vues." Il agita sa baguette, conjurant un miroir derrière le garçon, et lui montra : "Regarde."
Harry prit une profonde inspiration, puis tourna la tête et regarda par-dessus son épaule. Il grimaça en se souvenant de la douleur liée au croisement de lignes tracées sur sa peau - il n'oublierait probablement pas la douleur qu'il avait ressentie lorsqu'il avait frappé cette toile dorée - puis se tourna vers les deux adultes. "Celui qui m'a fait ça est parti depuis longtemps", dit-il doucement à Godric. "Il a quitté les îles, maintenant", ajouta-t-il, se rappelant le mot que Salazar avait utilisé pour désigner la Grande-Bretagne la veille.
"Je n'étais pas indifférent à ce danger potentiel", ajouta sèchement Salazar. "Tu m'insultes en faisant comme si je n'avais pas pris ça en compte."
Godric fit la grimace. "Je ne veux pas que tu te sentes insulté , Salazar. C'est simplement que tu t'occupes de Harry -"
"Je ne me sens pas insulté, Godric," déclara calmement Salazar.
Godric laissa échapper un reniflement amusé. "Non, tu marques un point." Il se leva. "Très bien, Salazar. Je vais laisser Harry entre tes mains."
"Enfin," murmura Salazar.
Godric eut un petit rire. "Je te préviens, cependant, je ne peux pas promettre de laisser régner Helga pendant encore une semaine, alors ne prends pas trop de temps."
Salazar ricana. "Prend-lui sa baguette et enferme-la dans un placard."
Godric se tourna vers Harry en souriant. "Harry, je te verrai quand tu nous rejoindras au château. Jusque-là, concentre-toi sur la guérison et ignore Salazar s'il devient grincheux."
Harry lui retourna son sourire. "D'accord. Au revoir, monsieur."
"Godric," insista l'homme et Harry acquiesça.
" Dehors maintenant ," ordonna Salazar et le grand homme s'exécuta en riant. Après un moment de silence, Salazar se tourna vers Harry et demanda, "Etait-il comme tu l'avais imaginé ?"
Harry haussa les épaules et secoua la tête. "J'ai essayé de ne pas avoir trop avoir d'attentes", admit-il "Il me rappelle-" La bouche d'Harry se ferma brusquement alors que ses pensées le rattrapaient et il prit une profonde inspiration pour lutter contre la vague de tristesse qui l'envahissait. "Il me rappelle mon meilleur ami," termina-t-il doucement.
Salazar prit place à côté du lit de Harry. "De quelle façon?" demanda-t-il en se rappelant le rouquin qu'il avait vu dans les souvenirs du garçon. Il y avait en effet un certain degré de similitude avec Godric dans la couleur de leurs cheveux.
Harry prit le temps de réfléchir à cette question, incertain de pouvoir parler de ses amis sans en souffrir ou sans changer la chronologie. «Plus de mille ans» se rappela Harry. "Et Hermione me dit toujours de parler de ce qui me trouble."
"Ron ..." Harry commença à froncer les sourcils. "Et bien, Ron a les cheveux roux, comme Gryffo–"
"Appelle-le Godric, Harry," interrompit doucement Salazar.
Harry cligna des yeux. "Oh. Mais ... il va être mon professeur, n'est-ce pas? Enfin peut-être?"
Salazar renifla. "Peut-être. Mais si tu l'appelles Gryffondor, tu pourrais bien le confondre avec son fils ou sa femme."
"Il a une famille?" demanda Harry en se penchant en avant. "Et le reste d'entre vous aussi ?"
Salazar soupira. Bien sûr, le garçon serait tout aussi intéressé à en apprendre davantage sur lui et ses semblables que Salazar voulait en savoir plus sur Harry. "Godric a une femme, Bernia, et un fils, Kenric; Rowena a un mari, Holden, et une fille, Helena; Helga a un mari, Roscoe, une fille, Ramona et un fils, Conrad. Je n'ai jamais été marié."
Harry sourit. "Je ne savais rien de tout ça", admit-il. "Je veux dire, je vous connais tous- Godric et Rowena, Helga et vous - mais je ne savais rien sur vos familles."
"Tu as dû apprendre des tas histoires farfelues sur nous," dit Salazar d'un ton sarcastique et Harry esquissa un sourire. "Parle-moi de Ron."
Les yeux de Harry s'étrécirent de suspicion, son sourire disparut. "Pourquoi?"
Les lèvres de Salazar se contractèrent en un sourire amusé. "Parce que je suis curieux", admit-il.
Harry considéra cela pendant un moment puis dit: "C'était mon premier ami. Nous nous sommes rencontrés le ..." Il fronça les sourcils alors qu'il essayait de trouver un mot pour "train" en vieil anglais, seulement pour se souvenir que les trains n'existaient pas encore. . "Ah. Nous nous sommes rencontrés sur le chemin de Poudlard. Je suppose."
"Tu supposes?" répéta Salazar, amusé.
"Le moyen de transport que nous utilisons n'existe pas encore", rétorqua Harry.
"C'était ton premier ami ? "
"Hein? Oh, oui. Mon cousin battait tous ceux qui essayaient de devenir mon ami. C'était un moldu," ajouta Harry.
"Un quoi ?"
Harry fronça les sourcils et repensa à ce qu'il avait dit. "Un mold– Oh!" Cela prit une minute à Harry pour trouver le mot dont il avait besoin, puis il expliqua: "Non-magique. Nous les appelons des moldus."
Salazar haussa un sourcil. "Je vois." Il se leva et se dirigea vers ses affaires pour leur apporter à tous les deux quelque chose à manger. "Continue", offrit-il.
Alors Harry s'exécuta. Il parla de la famille nombreuse de Ron, cherchant comment évoquer les travaux de Mr Weasley, Percy et Bill et prenant soin de ne pas utiliser leur nom de famille. Au cas où.
Et quand Harry eut fini de parler des Weasley, il mentionna Hermione: "Mon autre amie est Hermione. Elle est la sorcière la plus brillante de notre année. Ses deux parents sont des non magiques, alors elle est parfois appelée ainsi -"
"Pourquoi?" s'enquit Salazar, confus, et qui ne voyait pas où était le problème.
Harry ouvrit la bouche pour répondre, puis la ferma et fronça les sourcils. "J'essayais de ne pas avoir trop d'attentes" , avait-il dit à propos de Godric, et bien que cela soit surtout vrai pour les trois autres fondateurs, il avait un certain nombre d'attentes pour Salazar : ennemi des moldus, ennemi de ceux qui n'avaient pas le sang pur, des gens comme Rogue.
Mais Salazar n'était pas comme Rogue. Certes, il était parfois un peu sarcastique, mais il avait bien traité Harry. Il aurait pu le traiter comme de la merde. Il n'avait pas du tout réagi au commentaire de Harry sur le fait que son cousin était un moldu, au-delà de demander ce qu'est un "moldu".
"Harry ?"
Harry secoua la tête. "Désolé. Uhm, à mon époque, il y a un grand groupe de sangs purs - ceux qui peuvent retracer la magie de leurs générations précédentes - qui pensent que ceux dont les parents ne sont pas magiques ne méritent pas d'apprendre la magie, car ils ne sont pas de"vrais" sorciers. "
"Absurde!" déclara Salazar. "Qui sont ces imbéciles pour débattre de la conception des dieux ? Ceux qui sont doués de magie l'ont été pour une raison, et leur droit de naissance est d'apprendre à l'utiliser au maximum de leurs capacités. C'est pourquoi nous construisons Poudlard, afin que tout le monde puisse apprendre la magie, pas seulement les privilégiés ou les chanceux qui peuvent apprendre avec un maître. "
Harry le fixa un moment avant qu'un léger sourire ne fleurisse sur ses lèvres. "Je suppose que cette partie s'est perdue dans le temps", dit-il. L'air renfrogné de Salazar se renforça. "J'aimerais bien pouvoir rentrer chez moi et la mentionner à tous les Sangs-Purs, cependant."
"Moi aussi" murmura Salazar, dégoûté. Pas étonnant qu'il y ait des sorciers et des sorciers qui s'en prennent à des enfants, s'ils avaient adopté des pensées aussi ridicules sur la supériorité du sang.
Harry sourit franchement à l'homme, imaginant la réaction de ces sangs purs si Salazar Serpentard se présentait pour les traiter d'idiots alors qu'ils pensaient qu'il était de leurs côtés. "Au cours de ma deuxième année," commença-t-il, "Mal– Drago a traité Hermione de sang-de-bourbe - c'est la pire insulte pour une personne qui a des parents non magiques - et on était avec des élèves de classes supérieurs. J'avais envie de leur donner une bonne leçon "
"Cela aurait été bien fait pour eux," déclara Salazar et Harry acquiesça. "As-tu essayé quelque chose sur cet enfant?"
"C'était la première fois que j'entendais ce mot," admit Harry. "J'ai été élevé par des non magiques, vous voyez, donc j'étais un peu à l'écart, contrairement à ceux qui ont été élevés par des personnes magiques."
"Comment tes professeurs ont-il géré ces différences de connaissances ?" voulut savoir Salazar, et Harry devina toute l'incertitude qui se cachait derrière ces mots. Une incertitude qui concernait la fondation de la première école dans l'histoire du monde magique.
Harry médita sa réponse avant de répondre lentement. "Et bien, je suppose qu'ils ont choisi de tout nous apprendre, malgré nos différences de connaissances . Ils ont choisi un terrain d'entente. Les élèves qui sont en avance étudient de leur côté. Ceux qui sont moins bons sont aidés par leurs professeurs en dehors de la classe ou par leurs camarades. En dehors de la Défense, les professeurs étaient tous là depuis un moment et ils avaient probablement trouvé la meilleure façon d'enseigner."
"Et ce cours là, cette défense...?"
"Défense contre les forces du mal," clarifia Harry après avoir adapté son nouveau langage pour trouver les mots qui correspondaient le mieux à ce cours "Il y a une sorte de malédiction sur le poste. Nous n'avons donc jamais eu de professeur depuis un an, ils partent à chaque fois. C'est assez compliqué on va dire", termina-t-il avec ironie.
"Oui, en effet ", acquiesça Salazar, grimaçant de sympathie. "Étaient-ils au moins de bons professeurs?"
"Oh, quelques-uns," répondit Harry d'un air résigné. "Durant notre première année, nous avons eu un bègue qui était en quelque sorte possédé par-" Harry fit un signe de la main et secoua la tête. Salazar acquiesça, compréhensif, luttant pour ne pas grincer des dents à la pensée du sorcier qui avait tellement blessé le garçon. "Il n'était pas si mauvais, si on écarte le bégaiement. Et ses tentatives de me tuer. Les cours de la deuxième année ont été catastrophiques, mais ceux de l'année d'après et de cette année ont été excellents."
Salazar s'éclaircit la gorge. "Tu es étonnamment calme pour un garçon qu'un sorcier a essayé de tuer."
Harry fronça les sourcils. "J'y suis habitué", admit-il. "Il a tué mes parents quand j'étais un bébé. Il a essayé de me tuer aussi, mais ça s'est retourné contre lui." Il avait pointé sur le front une cicatrice que Salazar s'était souvenue avoir remarquée alors qu'il essayait de garder le garçon en vie, puis ignoré pour se concentrer sur les blessures les plus récentes. "La première année, il a tenté de me tuer ... à deux reprises. La deuxième année, il a utilisé un basilic contre moi. La troisième année ... disons qu'il n'était pas impliqué. Cette année, il a voulu m'assassiner de ses mains. Et puis.. "Harry haussa les épaules. « D'une certaine façon, je suis mort pour lui."
"À moins que tu ne puisses traquer et tuer ses ancêtres," commenta Salazar, ses yeux verts perçants.
Harry ne dit rien pendant un long moment avant de déclarer "Merlin sait quel effet cela aurait sur cette chronologie."
Salazar lui lança un regard étrange, mais acquiesça. "En effet. Dis-moi, Harry, que sais-tu des arts de l'esprit ?"
"Les arts de l'esprit?" répéta Harry en jetant un coup d'œil à Salazar. "Rien, je ne pense pas les connaître."
"Il y en a deux branches: l'Occlumancie, qui est utilisée pour protéger l'esprit contre les tentatives d'invasion extérieure, et la Légilimencie, qui est utilisée pour envahir l'esprit d'un autre."
La suspicion apparut dans les yeux de Harry et il se tendit. "Je vois," dit-il. Puis, après un temps, il enchaîna : "Vous connaissez cette" Legilimencie "." Ce n'était pas une question.
"En effet." Salazar ne voyait aucune raison de mentir, surtout s'il voulait enseigner cette discipline au garçon.
"Vous l'avez utilisée sur moi." Ce n'était pas non plus une question.
Salazar s'arrêta un instant, sachant qu'il devait faire très attention à ce qu'il allait dire ensuite: "Il existe une forme de Légilimencie qui permet aux Legilimens de survoler les pensées d'une autre personne; d'avoir une idée de ses émotions actuelles et d'apercevoir de temps en temps ce qu'il pense par des flashs visuels." Il marqua une pause, puis concéda, "Je l'ai utilisé sur toi, oui."
Harry laissa échapper un souffle. "Bâtard paranoïaque," murmura-t-il, mais il n'y avait pas de rancune qui transparaissait dans sa voix, seulement un certain amusement. "Il y a beaucoup de personnes qui l'utilisent ?"
"Il y en peu, c'est vrai, mais il y en a quelques-uns, et la plupart d'entre eux sont, comme tu viens de le dire, paranoïaques."
"Et je viens du futur," murmura Harry en fronçant les sourcils. "Comment apprendre l' Occlumancie ?"
Salazar sourit. Oh, il allait se battre pour garder Harry comme l'un de ses premiers élèves. "C'est un art de l'esprit, il faut donc d'abord être capable de contrôler son propre esprit. Cela nécessite d'avoir les pensées claires et calmes. Peut-être peux-tu concentrer toute ton attention sur une image ou sur un son particulier, puis oublier le reste, complètement, totalement. Apprendre à se glisser rapidement dans cette transe est la première étape de l'Occlumancie "
Harry pencha la tête sur le côté, puis opina de la tête et ferma les yeux.
Salazar resta assis quelques minutes avant de décider que Harry l'appellerait s'il avait besoin de lui. Il rassembla leurs bols - Harry ouvrit un œil et regarda pour voir ce qu'il préparait, puis retourna à ses pensées - et se força à avoir l'esprit complètement clair.
Serpentard, de son côté, tria les potions qu'il gardait sur lui en cas d'urgence et décida qu'il pouvait utiliser davantage de potions de guérison - la plupart d'entre elles avaient été utilisées sur Harry - et prépara son chaudron pour faire une mixture.
Presque deux heures plus tard, Salazar mit en bouteille le reste de sa potion et finalement jeta un coup d'oeil en direction de Harry, seulement pour trouver le garçon en train de dormir. Il gloussa, se rappelant ses nombreuses siestes lors de ses premières tentatives pour apprendre l'occlumancie, et s'approcha pour réveiller le garçon. "Harry", appela-t-il en touchant l'épaule du garçon.
Les yeux de Harry s'ouvrirent. Après une respiration, il se détendit. "Serpent– Salazar. Bonjour."
"Bonjour," répondit Salazar en souriant. "Se concentrer sur une seule chose est assez épuisant, n'est-ce pas?"
Harry rougit. "Ah. Zut. Désolé." Il se redressa.
Salazar secoua la tête. "Tous les élèves qui étudient l'Occlumancie s'endorment quelques fois quand ils commencent. Mais toi, tu as été sérieusement blessé" ajouta-t-il quand Harry fronça les sourcils. "Il y avait beaucoup de magie dans ces brûlures sur ton dos; j'ai guéri la peau, mais il faudra encore quelques jours avant que ton système ne se remette de ce surplus de magie. Tu ne ressentiras plus de douleur, mais tu te fatigueras plus facilement. "
"Oh." Harry se frotta la nuque, frissonnant lorsqu'il toucha le haut des cicatrices. "Vous savez, si vous m'aviez dit ça tout à l'heure, je n'aurais jamais essayé de sortir du lit."
"J'essaierai de m'en rappeler si jamais nous nous trouvions dans une situation similaire à l'avenir," répondit Salazar et Harry sourit. "Pour l'instant, quelques heures se sont écoulées depuis la soupe; es-tu intéressé par autre chose ou préfères-tu te concentrer de nouveau ?"
Harry réfléchit pendant un moment, puis répondit, "Je préfère me concentrer."
"Très bien. Je dois sortir dans les bois pour collecter des ingrédients."
"Oh, d'accord," acquiesça Harry avec un haussement d'épaules, puis il ferma les yeux.
Salazar secoua la tête avec amusement et récupéra son équipement avant de se retourner. Il allait franchir l'entrée quand Harry appela son nom et il se retourna pour voir le garçon qui l'observait, le visage troublé. "Oui ?"
"Euh. J'ai en quelque sorte ... besoin d'utiliser le ..." Son nez se plissa. "... les petits coins."
Salazar réprima une irrésistible envie de rire et désigna une partie de la tente qui avait été fermée par un rideau et protégée contre les odeurs et les bruits. "Là. Tu seras tranquille "
Harry souffla. "J'espère bien", persifla-t-il avant de regarder la couverture enroulée autour de sa taille et emmêlée dans les autres couvertures de son lit. "Je suppose que je ne peux pas avoir de vrais vêtements?" ajouta-t-il avec espoir.
Salazar réfléchit à cela, puis s'approcha et choisit l'une des couvertures du lit et la métamorphosa en une tunique et un pantalon gris. "Acceptables ?"
"Oui, je suppose," dit Harry et il mit la tunique par-dessus sa tête, gardant le pantalon quand il serait caché dans le petit abri. Ses épaules se relâchèrent imperceptiblement et il sourit faiblement. "Merci, Salazar."
Salazar inclina la tête, puis laissa le garçon sortir hors de son nid de couvertures et pénétrer dans les toilettes.
Salazar passa presque trois heures à chercher des ingrédients pour reconstituer ses stocks. Quand il revint enfin dans la tente, il trouva Harry assis sur son lit, les jambes croisées, les sourcils froncés. Il leva les yeux lorsque la porte en tissu s'abaissa derrière Salazar "Recherche fructueuse ?" demanda-t-il et Salazar perçut nettement l'épuisement dans sa voix.
"Oui très," répondit-t-il, rangeant son équipement. "Tu as pu t'exercer à te concentrer tout ce temps?"
Harry secoua la tête. "J'ai encore dormi, mais je me suis réveillé". Au sourcil arqué de Salazar, il expliqua: "Cauchemars."
Ah" Salazar hocha la tête et se dirigea vers ses stocks de fournitures. "Peut-être pourrais-tu manger quelque chose et dormir un peu "
Harry réfléchit un instant, puis demanda: "Est-ce que la potion pour les sommeils sans rêves existe?"
Salazar fronça les sourcils. "Je ne connais pas de potion portant ce nom, mais je sais qu'il y en a une qui devrait t'empêcher de rêver. Elle ne peut pas être utilisée plus de deux nuits de suite, mais je peux t'en donner une ce soir, je pense honnêtement que tu en auras besoin. "
"Oui, en effet ", approuva Harry sans hésiter, et Salazar se demanda de nouveau ce que le garçon avait vécu.
Ils burent la soupe que Salazar avait préparée - la soupe était assez constituante et Harry n'avait pas mangé depuis des jours, puis Salazar donna à Harry une dose de potion . Tandis que Harry se recroquevillait pour dormir, Salazar installa à nouveau son établi pour les potions, s'installant pour faire davantage de potion pour les sommeils sans rêves; il n'en avait généralement qu'une sur lui, puisqu'il préférait gérer ses cauchemars tout seul, sauf s'ils étaient vraiment terribles, mais Harry aurait besoin de sommeil, il serait donc sage d'en avoir plus.
Au moment où Salazar avait terminé et mis en bouteille la potion, il se mit à bailler alors il nettoya son poste de travail et se dépêcha d'aller dormir.
Traduction du vieil anglais de Salazar
"ú bist wæccende" - "Tu es réveillé ?"
"Ú bist hál" - "Tu vas bien ?"
" Íc ágitaþ ne" - "Je ne comprends pas"
Sortilège :
"Efengedæle geéode" est une formulation pour traduire des langues.