Petit mot du jour (God's Tears) :
Bonjour ! Ou bonsoir, si tu lis ça plus tard.
Tout le monde est au courant de ma passion de commencer d'autres projets alors que je n'ai pas fini les anciens mais ! Mais cette fois, je ne suis pas seule sur ce coup ; ce nouveau recueil est en collaboration avec mademoiselle Alisha Horiraito (oui oui, elle est encore en vie).
Publication :
Les chapitres fonctionnent par jour. Donc, par ellipse. Alors il faut garder à l'esprit que les personnages vivent tranquillement entre le jour 1 (aka chapitre 1) et le jour 20 (aka chapitre 2), par exemple.
Pour le rythme, ça dépendra autant de mon inspiration que de celle d'Alisha. Mais c'est rigolo à écrire donc ça devrait aller.
Voilà, je ne vous embête pas plus et vous laisse lire ce premier p'tit bout.
Disclaimer : Fairy Tail ne nous appartient pas.
Rating : T
JOUR 1 : un coup d'épaule
Tout a commencé avec une soirée. Ça, Erza en est certaine.
Le problème, c'est qu'elle ne se souvient pas des détails de ladite soirée. Tout ce qu'elle peut constater, ce sont les répercussions ; un mal de crâne, l'envie de vomir, une bouche pâteuse et des vêtements en moins.
De façon brusque, même beaucoup trop brusque parce qu'elle retient la remontée acide dans sa bouche, la rouquine se relève du lit et le quitte, embarquant avec elle la couverture. Elle s'enroule prestement dedans avant de glisser ses doigts dans les mèches folles qui lui barrent le front. Les repoussant en arrière, elle jauge de manière dubitative le garçon avachi sur le matelas, entièrement nu, en train de doucement ronfler.
Un écran de téléphone s'allume, par terre, et Erza constate que c'est le sien. Donc, d'un mouvement, elle se précipite vers lui et s'en saisit. La première chose qui la frappe, c'est l'heure ; elle est sacrément en retard pour le premier jour, bordel !
Sa respiration monte d'un pic pendant qu'elle se maudit mentalement. La jeune femme se rhabille comme elle peut, pestant cette fois de vive voix en voyant l'état de son corset. Elle le tient à bout de bras, un regard triste peint sur son visage pâle. Un gémissement plaintif remonte le long de sa gorge, juste avant qu'elle décide de prendre un vêtement dans la penderie de l'inconnu ; il a ruiné ses habits, il peut bien la dépanner.
Mais bon sang, pourquoi a-t-elle fallu qu'elle dise oui pour cette stupide soirée de pré-rentrée ? Son lit aurait été suffisant. Allez, son lit, un plaid, et une bonne série. Pas plus ! Mais non. Sous une impulsion, et peut-être aussi parce qu'elle en avait assez d'être seule entre quatre murs, elle avait accepté.
Faisant les quatre cents pas dans le petit appartement de l'étudiant, toujours en train de dormir comme un ours d'ailleurs, la demoiselle se dirige finalement dans la salle de bain pour voir son état ; les mascara a coulé, un reste de rouge à lèvres parsème sa bouche pulpeuse. Ouais, elle a clairement la tête d'une fille qui n'est pas restée sagement réviser dans sa chambre.
Erza fait couler de l'eau pour se débarbouiller un peu, un minimum, ne serait-ce que pour se réveiller et, tiens, faire une constatation ; elle n'est pas chez elle.
« Oh putain… »
Ça fait à peine une semaine qu'elle a débarqué à Crocus et là, elle ne sait absolument pas où elle est. Heureusement qu'elle a la géolocalisation sur son téléphone. Donc, rassurée, elle ressort de son jean troué son portable pour le déverrouiller. L'écran s'illumine, lui laissant quelques secondes pour constater que la batterie vient de lâcher.
Sa paupière tressaute et elle inspire lentement, très lentement, avant de ranger l'appareil inutile dans son vêtement. Claquant ses paumes sur la céramique du lavabo, elle essaie de se calmer tranquillement ; allez, elle a dix minutes de retard pour l'instant. Elle ne doit pas être si loin que ça de l'université, vu que le nigaud a l'air d'en faire partie ; il a cette stupide veste que certains clubs donnent. Alors, elle peut arriver à minimiser les dégâts, pas vrai ?
Oh et puis, merde, ce n'est plus le moment de se poser plus de questions, elle doit se bouger !
Tout a donc continué avec un trajet chaotique.
Malgré quelques déboires qui riment avec « je me suis trompée quatre fois de chemin », Erza a fini par regagner l'université, sans ses affaires pour suivre décemment les cours ; dans le pire des cas, elle demandera gentiment à quelqu'un de lui prêtait une feuille et un crayon, si tenté qu'ils ne possèdent pas tous un ordinateur. Tout ce qu'elle a, c'est sa carte pendue à son cou, qui indique sa section.
Elle a encore ce foutu mal de crâne, mais cette fois accompagné par l'envie de trucider toutes les personnes l'empêchant de se rendre à l'amphithéâtre, qui lui, est à l'autre bout de ce maudit campus. Donc quand son épaule heurte brutalement une autre, elle ne prend pas la peine de s'excuser ; son état de stress est à son paroxysme, elle n'a pas le temps, il ou elle avait juste à s'écarter.
« Hé ! »
Donc, c'est un « il ».
Ignorant la voix derrière elle, l'étudiante continue son chemin. Et elle prie, aussi, pour que ce garçon qui essaie de l'interpeller ne poursuit pas dans cette voie, parce que sa journée a été mal commencé, elle ne veut pas avoir plus de soucis à cause d'un accès de violence.
« Hé, toi ! »
Une main saisit rudement son poignet, lui faisant faire volteface. Ses cheveux brillent fougueusement sous le soleil et flottent élégamment, jusqu'à se reposer tout près du creux de son dos. Une montée de colère commence à remonter, rapidement, autant parce qu'il a décidé de l'emmerder et donc de la stopper dans son élan, mais aussi parce qu'il la tient fermement.
Et également parce qu'elle ne veut pas être plus en retard, merde !
« Pour qui tu te prends ?, siffle Erza en bougeant son bras pour qu'il relâche sa prise.
- C'est une blague ? »
Il est grand, plus qu'elle, d'une tête. Sa mâchoire carrée est contractée et ses sourcils sont froncés, déformant le tatouage sur sa joue droite ; pourquoi il a ça sur son visage ? Il fait partie d'une secte ou quoi ?
« Tu crois que c'est normal de venir agresser les gens comme ça ? »
Il a des yeux verts, brillants, qui s'écarquillent. L'étincelle de la mauvaise humeur vient se glisser en eux.
« Ah et toi, tu trouves ça normal de percuter quelqu'un et de pas s'excuser ?
- Il y avait de la place autour de moi, tu pouvais très bien te décaler !
- Tu te fous de moi là ? »
Lui aussi a haussé la voix et la migraine qu'elle a renforce son ténor. Elle rêve de l'assassiner ; cette journée devient de plus en plus merdique et sa patience ne tient plus qu'à un fil.
« Ta mère ne t'a jamais appris les bonnes manières ?, lance la rouquine.
- Et la tienne a être polie ? S'excuser c'est la moindre des choses ! »
Sa paume la démange ; oh, oui, elle rêve de lui plâtrer une gifle sur sa joue, la droite tiens, histoire d'avoir une belle symétrie sur ce visage arrogant.
« J'ai pas le temps de parler avec un abruti comme toi. »
La rouquine ravale toute la suite de ses pensées, dans l'optique de partir, mais il saisit soudainement la carte qui pend vers sa poitrine. Et tout aussi rapidement, elle le repousse, plaquant ses paumes contre le torse du garçon qui tombe.
« T'as vraiment un problème ! »
Il se contente de sourire, moqueur, en se relevant tranquillement. Maintenant, ce sont ses poings qui la picotent. Bon sang, ce type ne tourne pas rond, qui se permet ce genre de comportement ? Il époussette ses vêtements, un jean bleu et un pull noir à capuche.
« Et toi aucun sens de l'orientation. Les bios n'ont jamais cours dans cette partie du campus. »
Les personnes qui passent à côté d'elle les observe avec méfiance, ne sachant pas les prochaines réactions qu'ils auront.
« Quoi ?, marmonne la rousse.
- En plus d'être malpolie, tu es sourde ? Génial. »
Le jeune homme finit de retirer la poussière de sa manche puis ramasse son sac, mettant de nouveau la sangle sur son épaule. Ses cheveux bleus sont coupés proprement. Quelques mèches caressent les coins de sa mâchoire et sa nuque, ainsi que son front ; elles atteignent à peine ses sourcils.
Il se rapproche, encore une fois, comme s'il n'avait pas peur qu'elle s'en prenne à lui. Au contraire, il pousse plus loins ; il se penche, juste assez pour effleurer son oreille avec son souffle.
« Les bios sont dans dans cette direction, Scarlett. », déclare-t-il en levant son index vers l'ouest.
Elle aurait dû tiquer face à son comportement, l'utilisation de son nom, sa manière de la dévorer des yeux, ou même ce sourire de pur effronté sur ses lèvres. Et elle ne sait toujours pas pourquoi elle a fait confiance à ce mec.
Tout ce qu'elle sait, c'est que sa journée s'est terminée d'une meilleure façon qu'elle a commencé.
Et qu'elle n'aurait jamais pensé que ça aurait été grâce à un type comme lui.