Bonjour tout le monde.
Voici un petit texte, qui se transformera peut-être en fanfiction qui sait ! Cependant, je ne peux pas vous promettre un rythme d'écriture puisque je n'ai écrit que ces quelques pages pour l'instant. J'ai une idée derrière la tête, oui, mais il vous faudra de la patience ?. Ce sera différent de mes précédentes fictions, dans tous les cas.
Ce premier chapitre est un peu violent cela dit. Les âmes jeunes et trop sensibles devraient certainement passer au second, si second chapitre il y a. ?
Bonne lecture.
La Magie du Temps
Chapitre Premier
La bataille finale
Neville, Susan et Daphnée attendaient impatiemment à la lisière du bois. La journée avait été longue, et elle n'était malheureusement pas prête de se terminer. La tension présente dans les environs était palpable et les jeunes risquaient leur vie en était sortis du château sans prévenir quelque adulte que ce soit.
Poudlard n'avait jamais été aussi sombre et inhospitalier depuis que Neville y avait mis les pieds. Les professeurs, trop concentrés sur la mise en place des protections contre l'attaque imminente, n'avaient pas remarqué le petit groupe se faufiler rapidement le long des murs, rejoignant la forêt interdite.
Leur timing devait être précis. Ils n'avaient pas le droit à l'erreur.
Snape s'était volatilisé sans oser combattre contre McGonagall et les élèves de l'AD mettaient enfin leur plan à exécution. Ne restait plus qu'à espérer que cela fonctionne et que Harry aurait assez de temps pour faire ce pourquoi il était rentré au château, en fin d'après-midi.
Neville avait pris Harry à part, peu après qu'il soit revenu au château après d'interminables mois d'absence, et avait rapidement expliqué le plan que seuls Susan Bones, Daphnée Greengrass et lui connaissaient. L'AD était divisé en quatre groupes ; le premier protègerait et évacuerait les élèves les plus jeunes vers l'Auberge de Pré-Au-Lard. Le deuxième participerait aux combats avec les professeurs et les autres élèves volontaires puis le troisième aiderait Pomfresh. Cependant, Daphnée, Susan et lui avaient eu une idée à laquelle aucun de semblait avoir pensé, ce qui était plutôt stupide. Même Harry avait loué l'idée de ce trio pour le moins surprenant.
Daphnée savait de source sûre où se posterait Voldemort en attendant de s'attaquer au château, et ses plus fidèles serviteurs y seraient également. Ils avaient donc planifié selon les actions prévisibles des Mangemorts et des accès au château.
Neville pressa le bras de Daphnée qui tremblait malgré la chaleur du mois de mai.
- Tout va bien se passer, murmura le jeune Gryffondor.
- Je sais, répliqua Daphnée.
Le ton froid détonnait avec le visage inquiet de son amie. Car oui, Neville la considérait comme tel depuis plusieurs mois déjà. C'était Susan et elle qui avaient parlé à Neville de leur idée. Il s'était frappé plusieurs fois la tête contre les murs pour ne pas y avoir pensé plus tôt… Cela était certes la plus extrême et glauque des idées qu'ils n'aient jamais eu, mais après tout, Voldemort faisait pareil… à sa façon.
Il y eut un mouvement derrière les arbres et le trio se tint prêt à combattre.
- Ce n'est que moi ! Fit une voix aiguë.
Ils soupirèrent de soulagement. Daphnée avait réussi à contacter son jeune cousin cracmol par parchemins interposé un peu plus tôt. Max squattait un petit abri dans la forêt depuis quelques semaines, trouvant de quoi se nourrir grâce aux sombrals amenés et choyés par Luna, et avait amené plusieurs collègues de travail.
Le trio s'enfonça dans le bois et ils rejoignirent un groupe d'adultes, à l'accoutrement étrange. Cependant, Neville recula lorsqu'il aperçut Luna discuter avec le directeur de Poudlard, un peu plus loin. Celui-ci arriva vers lui, avec un regard étrange le fixant avec une lueur d'étonnement, et d'inquiétude.
- Les pikzui m'ont dit qu'il était de notre côté, murmura Luna à l'oreille de Neville. Je lui ai donné l'ensemble pour qu'il soit protégé de notre attaque surprise.
- Neville, donnez ceci à votre ami, murmura gravement Snape en tendant quelques fioles.
Ses mains tremblaient légèrement, et sa voix semblait incertaine. Snape ne pensait pas revenir vivant et, à vrai dire, était certain que Le Lord lui prendrait la vie avant la fin de la soirée. Qu'avait-il à perdre ? Rien. Il allait pouvoir rejoindre les morts, plus certain que jamais que les jeunes auraient une réelle chance de gagner… Il ferait de son mieux pour leur faciliter la tâche, si seulement Voldemort lui en laissait le temps.
- Ce sont des souvenirs, le mot de passe est sorbet citron. Qu'il les visionne avant le dernier combat.
Neville, dont les yeux allèrent des fioles au visage dur et déterminé de Snape, finit par se décider.
- Pot… Harry sait comment trouver la pensine.
Snape s'était repris de justesse. Le nom de Potter, entre autres, était devenu tabou depuis plusieurs jours.
Le garçon acquiesça.
- Mettez la combinaison, ordonna un des hommes.
- Nous cacherons le masque protecteur avec un Glamour, fit alors Susan.
- Je le ferai, fit alors Snape en prenant sans grande motivation l'étrange paquet de tissus que lui tendait l'homme.
Il allait devoir mettre cela en-dessous de ses capes, ce qui ne serait pas chose aisée. Apparemment, le tissu protègerait des balles. Mais certainement pas aux sortilèges de Doloris ou même un Avada.
- Le terrain est miné, professeur, fit difficilement Neville.
- Je sais, répondit sèchement Snape.
- Faites attention.
- Je ne suis pas idiot, grinça le professeur. Je dois avouer que votre idée est ingénieuse.
Cette phrase semblait lui coûter au vu de la grimace qu'il fit.
- De plus, la colline est la mieux située pour briser les protections que posent mes collègues, fit-il non sans un rictus amusé. Cela plaira. Je dois vous laisser, je vais les y amener.
- Faites attention à vous, demanda Luna. Sauvez ceux qui sont entourés de pikzui, professeur.
Le professeur hocha sèchement la tête. Qu'avaient ces gosses, à la fin ?
- Donnez ça à votre ami avant qu'il ne soit trop tard, et allez protéger l'aile ouest. Les loups passeront par-là, fit Snape avant de disparaître dans une fumée noire.
Neville entendit un des adultes murmurer qu'il était désolant d'utiliser de jeunes adolescents comme de la chair à canon, et un autre avait répondu que l'ennemi numéro un de la communauté sorcière - la vraie et véritable Communauté - n'en avait que faire des enfants, si le sang n'était pas pur, ils étaient bons pour trouver la mort.
Susan échangea un regard lourd de sens à Neville qui inspira profondément. Il n'avait pas le courage de son père… mais ils n'avaient plus le choix, et ils devaient se dépêcher.
Les adolescents informèrent alors l'impressionnant groupe d'adultes que la plupart des ennemis auraient des masques argentés cachant leurs visages puis lancèrent un sortilège de désillusion et conduisirent le groupe d'adultes jusqu'aux différents points de défense qu'ils avaient imaginés. Ils avaient été plus que surpris par le nombre d'adultes mais Max leur conseilla de ne pas poser de question. Deux groupes de dix cracmols - puisqu'apparemment ils avaient tous des origines sorcières et pouvaient voir le château sans souci - se cachèrent dans l'ombre des murs à l'extérieur du château, et deux autres furent conduits dans les tours.
- Pour votre info, les enfants, il y a un sorcier dans chaque groupe. J'ai réussi à trouver des sorciers qui ont abandonné votre monde peu après la première guerre et prêts à vous aider. Certains sont plus motivés par le fait que des enfants n'auraient pas à se battre que par réel intérêt pour l'Histoire sorcière cela dit. Je vous accompagne à l'aile Est, je présume que les barrières qui viennent d'être posées autour du château désintègreront tout ce qui entre dans le périmètre, nous avons eu de la chance… Bien, allons-y.
Neville lança un sort de localisation afin de trouver Harry, tentant de rester calme et serein alors que Susan et Daphnée conduisaient le dernier groupe à l'Est du Château.
Harry, Ron, Hermione et Neville étaient dans une salle de classe abandonnée, au sixième étage. Le Survivant avait dû faire sortir les membres de l'Ordre de la Salle sur Demande afin de retrouver le diadème perdu, puis avait rejoint Hermione et Ron qui avaient pris deux crochets de basilic qu'ils étaient allés prendre dans la chambre des secrets.
- Fais-le, Harry, demanda Ronald. Le combat va bientôt commencer…
Le jeune garçon inspira et planta le crochet dans le diadème terne qui vibrait dangereusement. Une fois le crochet dans la tige anciennement argentée, une fumée grise les fit tousser et un cri aigu se fit entendre. Harry, la main sur le cœur et le souffle coupé, fixa Hermione, horrifié.
La Dame Grise, qui les avait rejoints, versa une larme. Le fantôme se rapprocha du groupe en maudissant l'être infâme qu'était Tom. Elle voulait être sûre que le jeune Gryffondor détruise ce qu'Il avait fait du diadème.
- Il sait, murmura Hermione alors que son ami hocha la tête.
Neville donna les fioles à Harry qui ne savait pas réellement quoi faire.
- Ce sont définitivement des souvenirs, Harry, fit Hermione, fascinée par la couleur argentée. Tu devrais y aller. Nous allons rejoindre l'aile Est et nous tiendrons en t'attendant. Dépêche-toi. Même si on n'aime pas Snape, il avait la confiance de Dumbledore et ces souvenirs ne semblent pas être un piège, il n'y a pas non plus de poison et elles semblent intactes.
Le jeune garçon soupira et serra distraitement la main d'Hermione puis hocha la tête en direction de Ron avant se sourire à Neville et quitter la pièce. Le fantôme le guida dans le château, le faisant passer par des raccourcis qu'il ne connaissait étrangement pas. Elle l'abandonna à la Gargouille et rejoignit la Tour de Serdaigle.
Lorsque Harry sortit la tête de la pensine, la nuit n'était pas encore totalement tombée. Des yeux, il chercha le tableau de Dumbledore qui dormait à poings fermés. La vue brouillée par trop d'émotions, il se laissa tomber sur les pierres froides du bureau, tentant en vain de reprendre un rythme cardiaque normal.
Snape… Snape était de leur côté. Depuis le début. Il avait juste fait des erreurs, comme tout le monde… Erreur qui avait coûté la vie de sa meilleure amie… d'une jeune femme dont il avait toujours été amoureux. Sa mère, Lily… Snape avait prêté serment, en plus de jurer sur la tombe de Lily qu'il prendrait soin de son fils, de loin… Il était définitivement plus courageux que lui, Harry Potter, censé être un Gryffondor. Mais le Choixpeau n'avait-il pas hésité avec la Maison Serpentard ? Que serait-il advenu, si…
Il secoua la tête. Il n'avait pas besoin de ces pensées-là.
Neville lui avait soufflé que Snape était parti dans un genre de mission-suicide et qu'il n'en sortirait jamais vivant, et Harry avait osé être heureux que cette ordure meure…
Une boule dans la gorge, il se releva. Certains tableaux le fixaient, mais il ne leur accorda aucune importance. Il avait une mission, lui aussi. Et pas des plus belles… Il souffla, fixant une dernière fois les bibelots de Dumbledore, restés intacts dans les vitrines. Comme si… comme si Dumbledore habitait encore les lieux. Qu'il n'était jamais décédé. Comme si Snape n'avait pas dû abréger ses souffrances… bon sang. Il n'approuvait pas les plans de Dumbledore. Comme Snape, il eut l'impression de n'être qu'un pion sur un échiquier. Mais il savait que Dumbledore l'avait apprécié. Il le sentait… malheureusement, il n'était plus de ce monde et le vulgaire reflet de son âme n'était un dormeur paresseux dans un tableau. Sans un regard vers ce dit tableau, il actionna la poignée de la lourde porte. Le Bureau Directorial n'avait plus rien de chaleureux à ses yeux.
Et alors qu'il s'apprêtait à quitter les lieux, il entendit la dernière menace de Voldemort et un frisson glacial se fit dans son dos. La dernière phrase trouva un écho dans les murs de pierre.
"Livrez-moi le Garçon, et vous serez libres."
Harry se dépêcha de descendre la volée d'escaliers et rejoignit comme il le put ses amis dans l'aile Est du château, près des remparts. Il voyait le bouclier doré se détériorer, laissant place à la nuit sombre qui se profilait autour d'eux. Des cris de victoire se faisaient entendre alors que des mangemorts accédaient au château par les airs. La bataille ne faisait que commencer.
- Harry ! cria alors Hermione, alors qu'une fenêtre se brisait. Ici !
Essoufflé, il atterrit au sol et rampa derrière les gravats.
- Il faut les rejoindre, viens ! lui demanda Hermione en l'aidant à se relever.
Ils coururent dans les couloirs avant de rejoindre les autres, alors qu'un grand nombre de Mangemorts menaçaient d'entrer dans le parc.
- J'espère que cela va marcher, répétait Neville sans relâche alors que les hommes en face d'eux riaient.
Les dernières protections tombèrent et un lourd silence se posa sur le château, avant que les hommes, dans un cri de joie, ne dépasse la limite des protections maintenant inexistantes. Un énième cri suraigu se fit entendre.
Neville se boucha les oreilles et Hermione lança un bouclier protecteur autour des membres de l'AD présents. Plusieurs détonations eurent lieues, et plongèrent les adolescents dans un chaos total.
Des grenades sautèrent, les balles des mitraillettes s'écrasèrent contre les torses des êtres avides de sang.
- Espèce de Sang-De-Bourbe ! Traîtres à leur sang ! hurla un homme avant de se prendre une grenade et de tomber au sol, mort.
De la fumée, du sang.
Du bruit…
Une bombe explosa au loin.
Puis une autre…
Le silence, puis des coups de feu.
Peu de sorciers avaient connaissance des armes non sorcières, mais les adolescents s'étaient renseignés. Si l'électricité faisait des étincelles à proximité d'acte de sorcellerie, le mécanisme des armes se combinait magnifiquement bien à l'art de la magie.
Les adultes qui tiraient vers les assaillants y allaient franchement, sans hésitation. Dans cette bataille, ils ne connaissaient personne. Ils voulaient protéger les adolescents d'un crime qui les suivrait toute leur vie. Ils voulaient défendre cette bâtisse, et les nouvelles générations. Ils ne voulaient pas la gloire. Ils voulaient une vengeance. Prouver aux sorciers que les armes moldues pouvaient faire encore plus de dégâts qu'une soi-disant armée de Mangemorts.
- Mettez-vous à l'abri ! hurla Max alors que Harry tentait vainement d'aider une élève blessée.
Une tête. Il avait vu une tête voler près de lui.
- Harry ! hurla alors Ronald.
- Bougez-vous ! cria un homme alors que les sortilèges fusaient vers les tireurs d'élite.
C'était vraiment une idée ingénieuse, mais tout aussi dévastatrice. Sanglante. Toute aussi… mauvaise que les intentions des Mangemorts, pensa Harry en évitant une pierre qui s'écrasa au sol. Tout n'était plus que Vengeance… Terreur.
Des jurons. Les Mangemorts et les loups-garous qui voulaient passer par l'aile Est du château moururent dans la terreur de ne rien pouvoir faire contre des grenades et les fusils moldus. Jamais, au grand jamais Voldemort leur avait parlé de ces armes. Et personne ne pourrait le prévenir du danger… quand bien même il écouterait un avertissement, lui qui se croyait tellement puissant…
Harry, la main contre son torse, hurla de douleur et Hermione le tira dans un coin, à l'abri.
- Harry ? demanda Ron, la peur dans le regard. Harry !
- Je…
Mais Harry ne pouvait plus parler. Il avait vu… senti. Vu Voldemort, exploser de rage alors qu'il allait attaquer, à la suite du groupe parti à l'est, le château. Snape et Malfoy s'étaient volatilisés au même instant que l'explosion de vingt grenades, enterrées sous leurs pieds.
Vingt de ses plus proches partisans gisaient dans leur sang.
Des cheveux de Bellatrix pendaient sur son visage ruisselant de sang alors que lui-même venait d'éviter de peu une boule noire.
Qu'était-ce ? Il ne le savait pas, mais il ne s'y attarda pas. Tout le monde mourrait, ce soir, il le promit au monde entier en hurlant de rage avant de disparaître dans les airs, volant vers les professeurs qui pointaient déjà leurs baguettes sur la fusée de poussière noire qui arrivait dangereusement vers eux.
Suivi de quatre Mangemorts, Voldemort détruisit les quelques gargouilles encore aptes à les blesser. Son rire, amer, rebondit alors sur la façade du château ancestral.
La rage l'aveuglant toujours plus, il lança plusieurs sortilèges tous plus noirs les uns que les autres sur le corps professoral qui n'en menait pas large. Mais ce fut sans compter sur Harry qui, prit d'un accès de courage stupide, se positionna devant McGonagall afin de la protéger d'un sortilège de mort.
Si Snape avait été présent, il aurait levé les yeux au ciel de désespoir.
Le corps du Sauveur s'écroula au sol comme une poupée de chiffon mais Voldemort ne poussa pas de cris de victoire, trop pris par la douleur fulgurante près de son cœur. La main crispée contre ses poumons, ses genoux le lâchèrent vulgairement et Tom Jedusor revit quelques souvenirs défiler devant ses yeux, oubliant momentanément l'endroit où il se trouvait, et surtout sa position de faiblesse.
Non loin de là, l'homme en noir qui venait d'arriver près des Lieux, observait, la peur au ventre. Harry était mort. Voldemort, lui, semblait encore en vie, bien qu'affaibli. Le tableau de Dumbledore lui avait vaguement expliqué l'existence des horcruxes. Le garçon avait-il réussi à les détruire ?
Quelques cris désespérés se firent entendre, alors que les fusils d'assaut continuaient leur danse avec les balles. Si Snape se rapprochait, il serait inéluctablement dans la ligne de mire de son « Maître ».
Il crut voir Harry sursauter, et reprendre difficilement sa respiration. Une bouffée de bonheur prit le Maître des Potions par surprise. Harry était vivant.
- L'immonde chose est partie, murmura Luna qui était accroupie derrière lui.
Pourquoi l'avait-elle suivi ?
- Il faut créer une distraction, marmonna-t-il pour lui-même.
Mais avant qu'il ne puisse se lancer dans un combat suicidaire avec Voldemort, Luna avait amorcé un sortilège étrange. Une grande bulle de savon filait droit vers le Lord, l'englobant très rapidement de son enveloppe visqueuse. Le « Lord », que Nagini avait rejoint promptement, ne semblait pas apprécier ce petit interlude coloré. En hurlant, une fois de plus, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom – ou CDONDPPLN pour les intimes – se débattit et lança des sortilèges à tout va contre les parois qui ne faisaient que s'étirer dans des couleurs flashies.
- Ingénieux, fit Snape avec un rictus. Combien de temps ?
- Dix minutes, répondit son élève en maintenant sa baguette en direction de la bulle, le poignet tourné vers le ciel. Je peux peut-être le maintenir plus longtemps. Les sortilèges peuvent entrer, mais…
- Je sais, miss, répondit l'enseignant avec un calme olympien.
L'air frais de la nuit fouetta les visages fatigués des adultes présents. Certains élèves arrivèrent, essoufflés, devant le château et fixèrent le corps immobile de leur « Sauveur ». Ronald et Hermione crièrent, retenus par Neville et l'un des adultes cracmols.
Mais Hermione, intriguée par la bulle de savon immense, fronça les sourcils.
- Quelqu'un a lancé un sortilège de savon extensible sur Vous-Savez-Qui ? demanda Flitwick, plus que surpris.
- En effet, répondit McGonagall en souriant malgré elle.
- Potter…
- Est vivant. Il reprend sa respiration, répondit la sous-directrice en fixant les couleurs vives détonnant entièrement avec la situation.
Mais ce qui surprit toutes les personnes présentes fut le vol plané que fit Snape, lançant des sortilèges de Doloris sur la bulle, vite rejoint par Harry qui s'était relevé comme si de rien n'était.
- Dix minutes, Potter, cria Snape, sûr et certain que le jeune comprendrait.
Le nom, tabou du mois, amena comme par « magie » presque tous les Mangemorts encore en vie sur les lieux. Les professeurs encore valides entrèrent dans la danse du combat.
.
*~°O°o°O°*~**~*°O°o°O°~*
.
Snape protégeait Harry qui, dans son dos, contrait les sortilèges offensifs arrivant vers leur duel improvisé. Jamais, au grand jamais il n'aurait pensé combattre aux côtés du professeur le plus haït de Poudlard. Et la réciproque était également vraie. Snape, bien que désapprouvant les méthodes trop « gentilles » et enfantines de son coéquipier, devait admettre que Potter réagissait plutôt bien au stress.
Il devrait vraiment le former au combat, cela dit. Parce qu'ils n'allaient pas réussir à mettre à terre la dizaine de Mangemorts qui s'attaquaient à eux deux.
Neville, qui avait coupé la tête de Nagini à l'aide de l'Épée de Gryffondor, s'était pris un sortilège de découpe par Voldemort, qui lui combattait McGonagall et Flitwick. Hermione, blessée à l'épaule et au visage, était dans un duel acharné contre Carrow et Ronald, les pieds liés, se trainait vers Neville.
- Potter, grogna Snape. Soyez plus… inventif.
- Supéfix ! hurla Harry.
- Saviez-vous que les sortilèges lancés le plus calmement et le plus bas possible pouvaient être les plus puissants ? hurla Snape avec un rictus mauvais. Potter !
Un sortilège de découpe dévié, un. Il n'en pouvait plus. Snape évita un sortilège noir et se plaça à côté de son élève, tout aussi épuisé que lui.
- Potter, concentration ! grogna Snape.
- Bombarda maxima, chuchota alors Harry alors que Snape le fixait comme si un pied lui poussait sur le front.
- Attention ! hurla McGonagall en lançant un bouclier autour du duo improbable.
La statue qu'avait malencontreusement visé Harry durant son sortilège avait explosé et les pierres transperçaient déjà sept des dix Mangemorts encore en vie.
- Stupefix ! lança machinalement Harry vers Voldemort qui allait profiter de l'inattention générale pour tuer froidement McGonagall.
Et alors que Flitwick et Hermione se battaient à nouveau contre les deux Mangemorts restant, McGonagall, Snape et Harry se retrouvèrent autour de Voldemort, stupéfixé et cloué au sol.
- Tous les horcruxes sont détruits ? demanda discrètement Snape à Harry avant de se rapprocher de Voldemort.
- Oui, professeur.
Etait-ce de la provocation, ou Potter lui avait parlé avec respect ? Il ne préféra pas s'attarder là-dessus.
- Le professeur Snape a toujours été de notre côté, dit alors Harry alors que McGonagall pointait sa baguette sur le directeur de Poudlard avec une méfiance non feinte. Dumbledore avait confiance en lui. Et j'ai mes raisons de lui faire tout autant confiance, professeur.
Elle sembla réfléchir quelques instants avant de se tourner totalement vers Voldemort, une grimace dégoûtée sur le visage. Après tout, son collègue avait profité de l'aveuglement momentané du Lord grâce à la Bulle pour se venger en lançant des doloris… pourquoi ne l'avaient-ils pas tué à ce moment-là ?
Severus voulait être certain que les Horcruxes soient tous détruits.
Un tireur d'élite sorcier arriva à leurs côtés.
- A trois ? demanda Harry.
Severus leva les yeux au ciel puis leva sa baguette.
- Es-tu sûr ? demanda l'homme en noir en fixant les yeux verts.
Le garçon ravala sa salive et hocha la tête. Oui. Il le devait. Pour ses proches, pour le monde sorcier…
- Et pour toi, fit Snape à voix basse. Un meurtre n'est jamais anodin.
- Mais la vie n'est pas rose.
- Encore heureux, c'est la couleur la plus hideuse qui soit, grimaça Snape alors que McGonagall observait l'étrange échange, la bouche entrouverte.
- Est-ce vraiment le moment de… de… de plaisanter ? demanda la professeur de métamorphose avec un mécontentement évident.
Snape et Harry eurent un léger sourire que Minerva ne leur avait encore jamais vu et elle pointa à son tour sa baguette vers le corps allongé au sol.
- C'est trop facile, murmura Harry, gêné par la faiblesse de l'homme.
- Si tu le libères, je te tue, répondit sèchement Snape. Il est moins vivant que nous trois réunis.
- Vous n'êtes pas obligé, Potter, intervint à nouveau McGonagall.
- À trois, répéta Harry avant de lever, à son tour, sa baguette.
Et alors que les trois sortilèges de mort touchèrent le corps du Mage Noir, la balle du fusil atteignit le cœur – si tant est qu'il en ait eu un dans sa longue vie – de l'homme le plus détesté d'Angleterre.
Et ce fut ainsi que mourut Voldemort, son corps prenant feu de lui-même et se désintégrant jusqu'à devenir un petit tas de cendres qui se consuma quelques heures plus tard.
Il ne restait plus rien de ce corps et de cet être immonde sur la terre, et Poudlard pouvait à nouveau revivre.
.
*~°O°o°O°*~**~*°O°o°O°~*
.