Les jours d'après
Chapitre 9
Peter était intimidé, comme à chaque fois qu'il rencontrait un nouveau membre des Avengers. Cette fois, c'était la Sorcière Rouge. Wanda Maximov. Il la connaissait déjà évidemment. Il avait combattu contre elle en Allemagne. Sorti de ça, tout ce qu'il savait d'elle venait de ce qu'il savait de Vision par M'sieur Stark. Ce qui n'était pas beaucoup. Bucky, Sam, Steve et même Stephen lui avaient fait la leçon : Ne pas parler de Vision.
Il y avait donc 99% de chances qu'il mette ses deux pieds dans sa bouche et en parle.
La jeune femme avait encore plus de mal à faire son deuil que lui. Et elle, elle n'avait pas Bucky ou Stephen. Il avait de la chance.
Sam l'aidait de son mieux, mais il avait tellement de choses à faire ! Elle venait souvent voir Steve pour parler avec lui. L'ancien Captain America l'avait prise en charge pendant un bon moment. Du groupe, il était celui qui l'avait le mieux connu.
C'était aussi pour ça que c'était chez Steve qu'ils allaient pour la rencontrer. La jeune femme était revenue de son tour du monde à la recherche de Vision, sans succès. Le claquement de doigts de Hulk ne l'avait pas ramené. Il n'était pas une victime du snap de Thanos malheureusement. Depuis son retour, elle avait emménagé chez le vieux capitaine. Au moins, ça lui faisait de la compagnie. Ça leur faisait de la compagnie à tous les deux.
« - Bucky, arrête de toquer à chaque fois et entre. » Soupira Steve.
« - Tu es chez toi quand même.
« - Bonjour Peter. Et depuis quand chez toi et chez moi est différent ? »
Le visage de Bucky se fripa une seconde sans que Steve, qui s'était détourné, ne le voit. Peter glissa sa main dans celle de Bucky. Il serra ses doigts un instant puis le lâcha. Il était là.
Le Soldat se força à se détendre. Il n'était effectivement pas seul. Même s'il avait perdu celui qu'il aimait, il n'était pas seul. Ce n'était pas du tout le même genre d'amour évidemment, mais il aimait Peter. Il était devenu un petit frère. Lui qui l'avait pris en charge parce que le gamin avait besoin d'aide avait accepté que l'aide ne fût pas à sens unique. Lui aussi allait mieux depuis que Peter était là.
Steve lui lança soudain un objet que Bucky attrapa au vol.
« - Qu'est-ce que c'est ? Des clés ? »
« - Celles de la porte évidemment. »
Bucky ne dit rien. Il les empocha avec un signe de tête.
« - Ou est ta colocataire ? »
« - Elle est en cuisine. »
Wanda en sortit avec un plateau.
« - Elle n'y est plus. Bonjour Monsieur Barnes. » Elle salua Peter d'un signe de tête suspicieux pendant qu'elle posa le plateau avec les boissons sur la table du salon.
« - Wanda, je te présente Peter Parker-Stark. Peter, Wanda Maximov. »
La sorcière fronça les sourcils. Stark hein ?
« - Un bâtard ? »
« - Adoption. » Claqua Peter en la foudroyant du regard. « Mes parents sont morts. »
« - Les miens aussi. »
Bucky parut aussi surpris que Steve. Jamais ni l'un ni l'autre n'avaient vu leurs petits protégés aussi agressifs avec qui que ce soit. Et surtout pas aussi vite !
« - Je ne l'aime pas, Rogers ! » Lâcha la jeune femme au bout de quelques instants. Elle fit demi-tour droite et retourna à sa chambre dont elle claque la porte.
Peter faisait la gueule, mais retint toute insulte.
« - Pétasse. » Pendant dix secondes
« - Peter ! Enfin ! »
« - C'est elle qui a commencé, M'sieur Steve. » Ce qui n'était pas faux.
« - Elle a juste du mal à s'adapter et à faire son deuil. »
Peter n'enfonça pas le clou. Un deuil difficile, il pouvait comprendre. Mais lui, il n'avait jamais été odieux avec qui que ce soit. Alors pourquoi elle pouvait se permettre de l'être ?
Boudeur, il prit son jus d'orange pendant que les deux adultes se rabattaient sur plus exotique et alcoolisé. Il ne dit pas un mot de plus jusqu'à leur départ.
« - Désolé pour ça. » S'excusa Bucky en sortant de la maison.
Steve s'était lui aussi excusé à profusion pour le comportement de la jeune femme.
« - Bah, ça arrive hein. Il y a des gens avec qui c'est épidermique. Regardez avec Flash, on n'a jamais pu se saquer. C'est un peu pareil avec elle j'imagine. Et puis, ce n'est pas sa faute si elle n'a pas un Bucky et un Stephen pour l'aider. » Sourit soudain la petite araignée.
Le Soldat ne put retenir un petit sourire tendre.
Un petit frère oui. Un adorable petit frère.
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Les examens de fin d'année étaient terminés depuis deux jours. Les notes n'arrivaient pas avant encore une semaine, mais l'ambiance du lycée était bien plus décontractée. Ça faisait presque huit mois maintenant que les gens étaient revenus. Presque une année scolaire entière. Sept mois que Spiderman n'avait pas montré signe de vie. De plus en plus de gens le croyaient mort. Peter ne savait pas s'il en était irrité ou soulagé. S'il voulait arrêter, c'était le bon moment finalement.
« - Vous savez ce que j'ai entendu ? » Lâcha soudain Flash avec un sourire moqueur que Peter savait qu'il lui était désigné.
La petite cour de l'adolescent écoutait évidemment avec avidité. Depuis que Peter l'avait cogné, Flash ne s'était plus une seule fois adressé à lui. Il continuait à le harceler, le moquer et l'insulter, mais jamais plus directement. Il le faisait aussi sur les réseaux sociaux. De ça, Peter se contre-fichait. Ce qu'il ne voyait pas ne le dérangeait pas. Comme il n'était pas sur le groupe de la classe, il s'en fichait. Ned ne s'en fichait pas lui. Il essayait de le tenir quand même au courant des rumeurs qui couraient sur lui sans que Peter y réagisse. Il avait mûri pendant cette année.
« - Non ? Quoi ? »
« - D'après ce que j'ai entendu, on va avoir le fils d'une célébrité l'an prochain dans le lycée. »
« - Vraiment ? Cool ! »
« - ouai, un dernière année. Comme nous. » Peter renifla, amusé. « Quoi Parker ? Ça te fait marrer ? On verra ce que tu feras s'il est dans notre classe. »
« - Mais qu'est ce que j'en aurai à faire ? »
« - Peuh ! T'es trop stupide pour comprendre l'intérêt qu'avoir du réseau peut être. »
La petite araignée eut un large sourire. Du réseau, il en avait. Et plus que Flash ne pourrait jamais en imaginer. D'ailleurs, il était presque sûr que le « fils de célébrité » serait lui-même. Strange avait prévenu la direction du changement de nom de Peter. Ça avait causé quelques palpitations au Directeur d'ailleurs. Un fils Stark, même adopté, non, ce n'était pas rien DU TOUT ! ils restaient un établissement public nom d'un chien ! Le directeur ne savait pas ce qui avait pu décider quelqu'un comme Tony Stark d'adopter un gamin comme Peter, mais il n'allait certainement pas protester. Et si c'était une blague et bien…C'était sur Peter que sa retomberait. Pas sur le lycée.
« - Et qui est ce nouvel élève à ton avis ? »
« - j'en sais rien, mais je suis sur d'une chose. C'est que je serais son ami. Avec tous les avantages que ça implique. »
Peter n'était pas étonné, mais proprement écœuré. Ce n'était pas de l'amitié, ça. C'était profiter de quelqu'un.
« - Je te propose un truc, Flash. Je te laisse jusqu'à la rentrée pour tenter de découvrir qui s'est et parier sur son nom. Moi, je te parie vingt dollars que je trouve au doigt mouillé.
Flash commençait à s'échauffer gentiment.
« - Ha ouai ? Tenu ! Tu paries pour qui ? »
« - D'autres participants ? »
Ned se retrouva très vite et à son corps défendant en charge de tenir les comptes. Chacun y aller de sa prédiction. Des Kardashians à un homme politique, d'un fils de chanteur à un grand avocat qui aurait décidé de laisser son gosse dans le public pour lui apprendre la vie.
« - Alors Peter ? Tu paries pour qui ? » Le sourire moqueur de Flash était tellement condescendant que Peter en grinçait des dents.
« - Je parie sur le fils de Tony Stark. » Un silence incrédule lui répondit avant que la classe entière n'éclate de rire.
« - Ha très trop con. Mais je récupérerai mes vingt dollars avec plaisir en septembre, looser. »
« - On verra. » Sourit Peter très tranquille. Tellement tranquille que certains commencèrent à se poser des questions. Après tout, ils avaient tous vu, et oubliés un peu vite que Peter était amené régulièrement par Bucky Barnes, le copain de Captain America. S'il connaissait le Soldat de l'Hiver, il pouvait connaître Stark ? Non ? Il y avait même eu des rumeurs qui auraient vu Peter à l'ambassade du Wakanda. Comme toutes les rumeurs, c'était Flash qui les avait fait tourner. Ça paraissait si incongru que personne n'y avait cru à celles-là. Mais Peter semblait tellement sûr de lui…. Deux autres gosses de la classe parièrent comme Peter pour le principe. La petite araignée parue surprise.
Vraiment ? Il avait piqué des gens a Flash ? Même si c'était sur un sujet aussi stupide et pour un simple pari, c'était bien la première fois que ça arrivait.
Le soir même en rentrant au Sanctum, il raconta la scène à Strange et Bucky. Ça l'amusait toujours. Les deux adultes échangèrent un regard. Pour eux, ce n'était pas ce qui comptait. Ce qui comptait, c'était que Peter avait effectivement enfin accepté pleinement que Tony Stark l'eût adopté et qu'il avait le droit de porter son nom.
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Les vacances avaient commencé depuis quelques jours à peine que Peter s'ennuyât déjà. Sur le plan scolaire au moins. Sans doute à force d'anticiper ses deux semaines au Wakanda, il ne tenait plus en place. Tant et si bien que tante May lui avait intimé de trouver un petit boulot pour les deux semaines qui lui restait avant de partir en vacances.
Peter ne s'était pas faire prier. Il avait vite trouvé un petit boulot de livreur qui l'avait très vite irrité aussi. Il irait tellement plus vite s'il pouvait passer de toit en toit ! Mais ce n'était pas comme ça que ça marchait n'est-ce pas ? Spiderman ne faisait pas de la livraison de pizza en moins de trente minutes et surtout, Spiderman était aux abonnés absents. Néanmoins, May avait vu avec une certaine trépidation son neveu sortir son costume du placard pour le laver à la main après en avoir retiré toute la partie électronique. Pour la première fois depuis une éternité, Karen lui avait dit bonjour. Lorsque Peter avait fondu en larmes et que May n'avait pas réussi à le consoler au bout d'une grosse heure, elle avait appelé Bucky. Le Soldat s'était pointé en moins de vingt minutes, sans poser de question. Il avait pris Peter dans ses bras et l'avait gardé contre lui jusqu'à ce qu'il se calme enfin. Ça avait pris longtemps. La consternation de l'IA n'avait pas aidé. Avait-elle fait quelque chose de mal ? C'était sa faute ? Elle n'était pas programmée pour faire souffrir son maître ! Il avait fallu du temps pour calmer aussi Karen.
Finalement, Peter s'était endormi dans les bras de Bucky, accroché à son T-shirt, comme il l'avait déjà fait plus d'une fois.
« - Je suis désolée, je ne sais pas si je vais arriver à le faire lâcher. » Se désola May. Les doigts de Peter étaient plus accrochés que des serres sur un lapin.
« - Ne vous en faites pas. Ce n'est pas la première fois que je lui sers de doudou. Ou Strange. »
Autant voir Bucky dans cette position n'était rien de plus que simplement désolant, imaginer le digne Docteur Strange à sa place, les bras pleins d'un gosse trop accroché à lui pour le laisser partir, forcé de dormir avec une peluche possessive collée à sa hanche était hilarant.
« - Vraiment ? »
« - Quand il s'accroche, il ne lâche plus. »
May du aider Bucky à retirer ses bottes pour finalement qu'il puisse s'allonger avec Peter accroché à lui. Lorsque Peter ouvrit un œil, vers trois heures du matin, il se laissa simplement glisser contre le mur pour faire plus de place au Soldat, posa sa tête sur son épaule et se rendormit comme une masse. Bucky roula sur le flanc, le prit dans ses bras et s'endormit plus profondément encore.
Vers sept heures, May vint les réveiller. Son neveu et le Soldat dormaient comme deux chatons roulés en boule l'un contre l'autre. Un esprit chagrin aurait pu sans doute imaginer quelque chose de malsain. Là, c'était juste adorable.
Devant le petit déjeuner, Bucky ne put s'empêcher de questionner l'adolescent. Pourquoi n'avait-il pas demandé un poste chez SI ? Peter haussa les épaules. Il n'avait pas le cv pour ça enfin.
« - Peter…Tu es propriétaire de 40% de l'entreprise ! Appelle Pepper et demande-lui de te trouver un stage. »
Ha. Il avait oublié ce détail oui.
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Peter avait fini son troisième stage de l'été. Un premier chez SI, comme Bucky lui avait conseillé. Pepper avait été tellement contente qu'il s'y intéresse enfin qu'elle lui avait dégoté dans la demi-heure un poste à la R&D de l'entreprise. Il y avait appris plein de trucs intéressants.
Le second s'était fait au Wakanda, comme prévu. Deux semaines quasi sans dormir, en mangeant à peine, enterré dans le labo de Shuri à inventer des trucs ou sauter partout avec des femmes de guerre surentraînées. Ça avait été les plus belles vacances de sa vie. Il avait fallu que le roi descende et les menaces de leur jeter ses claquettes à la figure pour qu'ils daignent aller prendre un peu l'air au bout de six jours. Shuri lui avait fait découvrir le pays, ses technologies et ses rhinocéros géants entraînés au combat. La petite araignée les avait trouvés absolument géniaux. Les manières franches et en permanence enthousiasmées avaient fait de l'adolescent la mascotte des Dora Milaje en quelques heures à peine. Alors quand elles avaient su que le Loup Blanc l'avait entraîné, son stage s'était agrémenté d'un apprentissage du combat à la lance. Sans grande surprise, il y était complément incompétent. Mais en quelques jours à peine, ce n'était guère étonnant. Au moins ne risquait-il pas de s'enfoncer une lance dans le pied si par hasard il en trouvait une. Ce n'était déjà pas si mal.
Au milieu de ces deux semaines, le seul bémol avait été sa tante, Bucky et Strange qui lui avaient affreusement manqué. Ses amis aussi, mais ce n'était pas pareil.
Lorsqu'il était finalement rentré pour commencer son second stage chez SI, il avait été heureux de rentrer chez lui avec sa famille, mais triste de partir. Il avait autant accroché avec Shuri qu'ils étaient comme chat et chien avec Wanda. T'Challa lui avait promis qu'il pourrait revenir. Au moment de remonter dans le jet qui le ramenait aux États-Unis, Peter avait serré toute la petite famille royale dans ses bras. La rupture de protocole était consommée, mais comment lui en vouloir ? Même Ramonda l'avait trouvé adorable. La reine mère avait prévenu son fils. Lorsqu'il aurait enfin trouvé une reine, elle voulait des petits enfants aussi adorables que cette petite araignée.
Maintenant que s'était terminé son troisième Stage, Peter s'ennuyait à nouveau. La rentrée des classes était encore dans deux semaines. Strange n'était pas encore rentré, Bucky était ronchon sans qu'il ne comprenne pourquoi, Pepper aussi et sa tante May était débordée de travail. Il n'y avait bien qu'avec Morgan que l'adolescent trouvait à s'occuper.
« - Hé Morgan, qu'est-ce que tu dirais d'aller faire le tour des labos ? »
« - Maman elle veut pas que j'y aille toute seule. »
« - Tu ne seras pas toute seule, je serais là, moi. »
La petite parue y réfléchir un instant avant de lever les bras vers lui pour qu'il la prenne à cou. Confortablement installée dans les bras de Peter, la joue posée sur son épaule, elle se laissa porter d'étage de bureau en étage de labo pour faire le tour de l'immeuble ou elle vivait depuis la mort de son papa. Avec un soupir, elle enfouit son petit museau dans le cou de Peter. Son papa lui manquait encore affreusement. Elle n'en pouvait plus d'attendre qu'il revienne de son grand voyage.
Si personne n'arrêta Peter et la petite fille, plus d'un employé se demanda ce que fichaient deux gamins dans le bâtiment. Jusqu'à ce qu'ils réalisent qu'ils n'avaient pas de badges du tout et que toutes les portes se déverrouillaient d'elles-mêmes. Les IA de SI reconnaissaient leurs maitres sans la moindre difficulté. Les meilleures inventions de Tony n'avaient jamais été ses armures mais ses IA.
« - J'ai faim. » Murmura tout d'un coup la petite fille
« - En même temps, il est presque 13h. On remonte ? »
Morgan hocha la tête, affamée
« - Oui ! »
L'ascenseur le plus proche s'ouvrit à leur arrivée, les remonta au dernier étage possible pour qu'ils en changent et prenne l'ascenseur personnel pour l'étage des appartements.
« - Qu'est ce que tu veux que je te prépare ? »
« - Je sais pas. Ce que tu veux ! »
« - Hum…. Hamburger maison ? »
« - Cheeseburger ! »
« - Ça marche. »
Peter posa la petite fille sur une des chaises de bar dans la cuisine. Même dans l'appartement, il ne la gardait jamais hors de sa vue plus de quelques secondes. Fouiller les placards à la recherche du matériel nécessaire pour faire les burgers et des frites (avec une petite salade de tomates) ne lui prit pas longtemps. Depuis le temps, Bucky comme Strange lui avaient apprit à cuisiner ce qu'ils savaient faire. Ce n'était pas glorieux au début mais comme tout, ça c'était grandement amélioré.
Une fois les buns dans le grille-pain, il mit un peu de beurre aux herbes dans la viande hachée, fit les burgers puis les mit à cuire pendant que les frittes cuisaient dans de la bonne huile bien chaude. La salade, les oignons, les tomates, le fromage et il montait le déjeuner pour placer le tout sur un plateau avec le grand saladier de frites toutes chaudes.
Morgan lui sauta sur le dos au vol pour qu'il la porte jusqu'au canapé. Elle s'y laissa tomber en gloussant pendant que Peter posait son chargement sur la table.
« - Et ne met pas de sauce sur le canapé ou ta maman va me gronder, d'accord ? »
La petite fille hocha la tête. Elle laissa son grand frère lui attacher un torchon propre autours du cou. Le tissu était si grand qu'il lui tombait sur les genoux. Même si quelque chose tombait de son cheeseburger, il ne tacherait pas le tissu en dessous. Avec un plaisir non dissimulé, elle croqua dans son déjeuner. La salade de tomates n'était pas trop froide en plus. Les frites pas brulantes et le ketchup à température ambiante. Elle allait se régaler
Peter était content que son repas plaise à sa petite sœur. Il attaqua son propre déjeuner avec entrain. Tant et si bien que lorsque la baie vitrée vola en éclat, il n'eut que le temps de se jeter entre les éclats de verre et Morgan pour la protéger. Un sifflement de douleur lui échappa. Des dizaines de coupures constellaient son dos.
« - GO GO GO ! »
Peter ne réfléchit pas. Il saisit Morgan et bondit derrière le canapé avant de se risquer à un coup d'œil par-dessus le meuble. Pas de logos sur les uniformes, des armures corporelles basiques d'unité d'intervention, des fusils mitrailleurs lambda sans marque distinctives.
Quand il aurait le temps, Peter serait sans doute autant consterné que content de tout ce qu'il avait apprit au contact de Bucky mais pour l'instant, il était seul, avec une petite fille terrorisée dans les bras, face a une douzaine de mecs surarmés.
« - OU EST LA GOSSE ? »
« - On la trouve pas, chef. »
« - Passez l'étage au scanner. »
« - Oui chef. »
Peter se glissa sans bruit vers la porte qui menait aux chambres.
« - Morgan ? Tout va bien se passer, d'accord ? » La petite fille en larmes hocha la tête. Sa maman lui avait dit. Si quelque chose se produisait, elle devait faire le moins de bruit possible jusqu'à ce que quelqu'un qu'elle connaisse l'appelle. Là, elle avait Peter. Mais elle avait peur quand même. « Est ce que ta maman t'as dit s'il y avait un endroit ici ou tu pourrais te cacher ? » La petite fille hocha encore la tête avant de montrer sa chambre. « Parfait. » Toujours aussi silencieux que possible, Peter se précipita dans la chambre de la petite fille « Et maintenant ? » Morgan sauta de ses bras pour se ruer vers son grand coffre à jouets. Peter l'ouvrit. La petite fille appuya sur un bouton sous le couvercle. Le fond contre le mur s'ouvrit sur une petite panic-room avec des couvertures et des peluches à l'intérieur. Même si elle ne devait normalement avoir le droit d'y aller qu'en cas de danger, la petite fille avait déjà fait de la petite pièce son domaine. « Très bien. Tu sais ce que tu as à faire, n'est-ce pas ? Tu vas te cacher et tu ne ressors que si c'est ta maman, moi, oncle Bucky, oncle Happy ou oncle Nick qui vient. Personne d'autre. D'accord ? Tu peux faire ça pour moi ? »
« - Tu vas faire quoi ? » S'inquiéta la gamine sans lâcher Peter.
Les bruits de destruction s'approchaient.
« - Moi, je vais te protéger. »
« - Comme Papa ? »
Le cœur de Peter se serra.
« - Comme ton papa oui. »
« - Mais tu pars pas après hein ? »
L'adolescent faillit fondre en larmes pendant une seconde.
« - Promis. Je reviens te chercher. »
« - Juré ? »
« - Juré. »
Il déposa un bisou sur le front de la petite, s'assura qu'elle était bien cachée, referma le coffre après avoir jeté dedans des jouets puis se glissa sous le lit. La porte de la chambre s'arracha de ses gonds lorsque deux hommes armés entrèrent.
« - Sous le lit ! » Ils avaient des capteurs thermiques sur leur casque.
Peter jura. Sans toile, sans costume, sans rien, il allait devoir se battre à mains nues contre des types armés jusqu'aux dents bien déterminés à enlever l'héritière Stark pour faire chanter sa mère. Mais Bucky le formait au combat depuis des mois. Peter n'aurait de toute façon pas été sans défense avant que le Soldat le prenne en main. Maintenant, il était juste devenu dangereux quel que soit la situation.
Il se redressa d'un bond en projetant le lit sur les deux hommes. La surprise fut suffisante pour qu'il leur arrache leurs armes et les assomment d'un violent coup de poing et d'un retourné dans la figure. Les casques c'était bien, jusqu'à une certaine quantité de newtons. Après, même le casque ne servait plus à rien.
Peter ramassa les armes après avoir utilisé les draps déchirés du lit pour trousser les deux hommes, bras et jambes attachés dans le dos comme des veaux dans un corral. Bucky lui avait montré comme rendre des armes inutilisables très vite. Avec sa force, c'était aisé. Il en garda quand même une. Il avait appris à tirer. S'il n'y était pas très doué, il n'avait pas peur de les utiliser au moins. S'il en avait besoin, le pistolet de poing serait utile.
Un soupir lui échappa. Il n'avait pas son costume ni sa toile, mais il avait encore ses doigts. Sans bruit, il monta au mur pour se caler au plafond. Sur la radio des agresseurs, il entendait les appels pour les deux assommés.
« - Kurt ? Lionel ? Répondez… Merde qu'est ce qu'ils fichent. Que quelqu'un les trouve. »
Deux autres hommes entrèrent dans la chambre sur la pointe des pieds. La surprise de trouver leurs collègues inconscients et saucissonnés gagna à Peter la seconde nécessaire pour se laisser tomber sur eux et les assommer à leur tour. Cette fois, il utilisa les zips en plastique qu'ils avaient à l'arrière de leur sac à dos pour les attacher, toujours comme des veaux pendant un rodéo.
Peter prit une grande inspiration. Il pouvait attendre en semi sécurité dans la chambre, juste s'occuper de ceux qui venaient voir et espérer que de l'aide arriverait vite. Toutes les alarmes qu'elles soient silencieuse ou non avaient dû se déclencher. La cavalerie n'allait pas tarder. Puis son regard tomba sur le coffre à jouer. Qui savait qui était responsable. Qui savait quel matériel ils avaient ? Non, il devait être proactif comme il l'avait toujours été. C'était à Spiderman d'intervenir. Et si ses mains tremblaient d'avoir la vie de Morgan entre elles, il serra les dents. Il l'avait déjà fait. Il avait déjà sauvé des vies. L'image de Stark mourant s'imposa une seconde sous ses paupières closes. Il n'avait rien pu faire pour aider M'sieur Stark alors que lui l'avait aidé. Mais c'était lui le grand maintenant. C'était à lui de protéger la fille de M'sieur Stark.
Les mâchoires serrées, il sortit de la chambre sur la pointe des pieds. Sans armes, avec juste sa vélocité et ses réflexes comme seul bouclier, se décider à sortir de cette chambre pour protéger sa petite sœur était sans doute l'un des trois choses les plus difficiles qu'il avait fait de sa vie. Il avait conscience de la valeur de la vie maintenant, et de celle de la mort. Avant… Avant, être Spiderman était surtout un jeu. Il avait appris la véracité de son erreur avec la violence d'une gifle.
Peter monta lentement au mur pour s'accrocher au plafond. Dans la situation où il était, il ne pouvait compter que sur ses talents. Repousser l'overdose de sensations à mesure qu'il se concentrait allait vite devenir douloureux. Il fallait qu'il en finisse très vite.
L'oreille aux aguets, il compta ses ennemis. Deux dans le salon, deux dans la chambre de Pepper, un dans la chambre d'ami, deux dans la cuisine, deux dans le bureau. Avec les quatre qu'il avait déjà arrêté, ça faisait treize. Un nombre impair. Normal. Il entendait la voix de Bucky, froide, mécanique, analytique, qui lui répétait tout ce à quoi il devait faire attention.
« Le nombre de tes ennemis sera presque toujours impair : Des groupes de deux plus le chef. La plupart des formations sont des multiples de quatre : Quatre, huit, douze…. Plus il y a de groupes de quatre, plus tu as le risque qu'il y ait des officiers subalternes. A dessus de douze hommes, tu en auras toujours au moins un. Jusqu'à douze, c'est rare. Un officier lambda n'est pas capable de gérer plus de trois personnes. Trois personnes ou trois groupes. Un officier considèrera souvent un quad comme une seule entité. Si tu le peux, coupe la tête de l'hydre immédiatement. Si tu ne peux pas, réduit des tentacules une à une jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que la tête. »
Peter trotta au plafond vers son premier adversaire.
« Choisit ceux qui semblent les plus forts d'abord. Si quelqu'un doit s'isoler, ce seront eux. »
Sans bruit, il entra dans la chambre d'ami. L'homme était en train d'éventrer consciencieusement le matelas avec un énorme couteau.
« Frappe vite et en silence. Tu es une araignée. Agis comme elle. Frappe et recule. Ou frappe et accroche toi. Mais ne tente pas de faire les deux à la fois. »
Peter bondit sur le dos de l'homme. Un bras autour de sa gorge et il serrait. Le kidnappeur se débattit mais Peter le retint. Il l'empêcha de l'envoyer valdinguer contre les murs.
« Tu es fort. Plus qu'un humain normal. Même moi et Steve avons eut du mal contre toi. Et nous ne connaissions pas ton âge alors on ne t'a pas ménagé. Tu es assez fort pour nous retenir quelques instants. Utilise ta force pour contraindre ton ennemi à l'immobilisme. L'immobilisme c'est la promesse de la mort. L'immobilisme, c'est le début de la panique. Un ennemi paniqué est plus facile à vaincre. »
Peter serra jusqu'à ce que son adversaire étouffe et s'effondre entre ses bras. Il vérifia son pouls. Paniqué et filant mais présent. Il attacha l'homme comme les autres puis passa aux suivants.
« Si tu peux prendre le moyen de communication de l'adversaire, fais-le. Mais uniquement s'il ne risque pas de te faire repérer. Ta discrétion est l'un de tes meilleurs atouts. »
Peter laissa le talkie-walkie par terre après l'avoir écouté un instant.
Cinq de chute. Restait huit.
« Si tu es seul face à un ennemi nettement supérieur en nombre, fais lui peur. »
Peter attacha sa victime dans une position grotesque. Si ses copains le cherchaient, ils le verraient.
« Et surtout, sois vif. »
Peter reprit sa place au plafond. Sans bruit, il passa à la chambre de Pepper.
« Tu peux utiliser des distractions mais n'oublie pas. Face à des adversaires entrainés, ils réagiront à la fois vers la distraction et son opposé.
Peter jeta un stylo vers le coin de la pièce. Deux armes se levèrent. Une vers le coin, l'autre vers la porte. Il se laissa tomber entre les deux hommes dos à dos, les attrapa sous la gorge et leur heurta brutalement le crane l'un contre l'autre avant de les assommer d'un coup de poing sur la tempe après les avoir sonnés.
Plus que six.
« Le professionnel engagé n'a rien à voir avec la petite frappe de quartier que tu as surtout rencontré. Les premiers sont organisés. Les seconds sont juste des idiots. Mais les premiers sont souvent les seconds qui sont montés en compétence. L'évidence l'est parfois trop pour eux. »
« - Qu'est ce que tu fais là, gamin ? Où est la fille ? »
« - Me…me..me…Me faites pas de mal. J…je…Je lui…donne…donne des cours…»
« - Tu sais où est la fille ? »
« - La…La….la ch…ch…. »
Les deux types grognèrent. Le babysitter de la gamine. Au moins, ils étaient sur qu'elle était là. Tuer le gosse ? Bah. Ça laisserait un message même s'il avait l'air d'avoir douze ans avec ses grands yeux pleins de larmes.
« Ta petite bouille d'innocent adorable est une arme de destruction massive. Si tu as besoin, utilise-la. »
Peter bondit lorsqu'ils baissèrent leurs armes. Un jeté, un mouvement de hanche, un coup de genou en pleine face, un nez cassé du coude et les deux hommes s'écroulaient dans leur propre sang pour être saucissonnés à leur tour.
Plus que quatre dont le chef du groupe.
« - Répondez… A toutes les équipes, répondez ! Merde ! »
« - chef, on est là. Qu'est ce qui se passe ? »
« - Vous êtes où ? »
« - Dans le bureau de Stark, chef. On a trouvé des blue print. »
« - Prenez les. Je crois qu'on a un intru »
« Tu finiras par être découvert. Quand ce moment arrive, fonce. Ta vitesse sera ta meilleure arme.
« - Chez Stark ? Ça vous étonne ? ARRRGH ! »
« - Mallory ? MALLORY ? Qu'est ce qui se passe ? »
Peter avait foncé. Une seconde il était à la porte, la suivante il fonçait pour enfoncer son poing dans le ventre du militaire puis le premier comme bouclier pour se protéger des tirs du second homme. Un instant, son ventre se serra. Si l'homme mourrait…
« Ne prête pas attention à ce qui peut arriver aux sbires. Personne ne les a forcés à être là. Ils sont là pour l'argent, le pouvoir ou les deux. Si leurs copains leur tirent dessus, ce n'est pas ton problème. Le tient, c'est de rester en vie pour finir la mission et sauver des vies d'innocents. »
Peter souleva le cadavre pour le jeter sur l'autre kidnappeur qui s'écroula sous le poids de son camarade. Un coup de pied en pleine face et il était inconscient. Peter l'attacha à son tour, récupéra les plans qu'il cacha dans la poubelle. Qui irait voir là ?
Plus que deux.
A pas de loup, l'adolescent remonta sur le mur puis jusqu'au plafond. Les deux restants étaient dans le salon. Avec le plafond qui culminait à six mètres, il ne pouvait pas vraiment s'y cacher. Les meubles étaient renversés et éventrés….
« - Maloy ? Derek ? MacCarty ? Merde. Y a plus que nous. »
« - Chef, on évacue ? »
« - Il nous faut la gamine. Sinon, on va pas s'en sortir vivant. »
« Tente d'obtenir des informations mais ne te mets pas en danger pour ça. Si tu élimines les sbires, les huiles se mettront toujours à parler. Soit pour te menacer, soit parce que d'autres leurs poseront des questions. Ecoute si tu peux. Mais si tu ne peux pas, aucune importance. Si tu dois en garder un en vie, tente de garder le chef mais n'y risque pas ta vie ou ta mission. Quoi qu'il se passe, un Peter intact est plus important qu'un ennemi vivant. »
Peter se décida. Il leva le revolver et visa. Le dernier sbire s'écroula en se tenant le cou. S'il était soigné vite et si quelqu'un faisait pression, il vivrait. Un frisson de dégout remonta dans le dos de l'adolescent. Il venait de blesser un homme avec une arme a feu. Ne pas vomir, ne pas vomir, ne pas vomir….
Il s'écarta pour vider son estomac sur le sol. Il cassa le chien de l'arme et l'abandonna. Jamais il ne pourrait à nouveau blesser quelqu'un avec ça. C'était…il vomit encore.
« Ne reste jamais immobile. Être immobile, c'est la mort. C'est valable pour tes ennemis, mais pour toi aussi »
« - Ne bouge pas gamin. Qui es-tu ? Qu'est ce que tu fais là ? »
L'arme qui le menaçait était un fusil automatique. Aucune chance que Peter puisse échapper à une rafale à bout portant.
« - Je…baby-sitter. » Murmura-t-il, les larmes aux yeux avant de vomir encore.
Un reniflement écœuré lui répondit
« - Qui est ici ? »
« - Que…Quoi ? »
« - La gamine. Où est la gamine ? »
« Si tu te fais prendre et qu'on t'interroge, ment autant que tu dis la vérité. Les mensonges noyés dans la vérité sont plus difficiles à repérer. Et inversement. »
« - Dans sa chambre ? »
« - Y A PERSONNE DANS LA CHAMBRE ! » juste deux de ses hommes attachés mais il n'y avait pas encore mis les pieds. «PARLE »
« - Je suis juste le baby-sitter ! On déjeunait, y a personne d'autre ici que Morgan et moi, je connais pas les mesures de défense de l'appartement, je sais pas ce qui a été mit en place, je suis juste un lycéen, je sais pas où est Morgan elle a filé quand tout a explosé et moi je me suis caché dans la salle de bain, me faites pas de mal ! »
Ecœuré, l'homme baissa son arme un instant pour appeler les troupes toujours sans succès. Son regard quitta Peter une seconde. C'était suffisant. La poubelle remplit de vomit lui atterrit en pleine face. Son doigt pressa la détente. La rafale d'automatique trancha l'air là ou était Peter juste avant mais l'araignée avait déjà bondit au-dessus du type pour l'assommer par derrière de toutes ses forces.
« Et surtout, si tu es coincé, improvise ! »
Peter attacha le gars puis se laissa tomber par terre. Il se traina en rampant vers la chambre de Morgan, sortit les peluches du coffre puis toqua au fond.
« - Morgan ? C'est moi, Peter. »
La gamine en bondit pour lui sauter au cou.
« - Ça va ? » Elle glapit de voir deux hommes attachés dans sa chambre. Effrayée, elle enfouit son visage dans le cou de son grand frère.
« - Ouai, ça va ma puce. Tout va bien maintenant. » Il la serra contre lui jusqu'à ce que la sécurité débarque enfin. Les cris de consternations s'enchainèrent à mesure que ses victimes étaient découvertes jusqu'à ce que le chef de la sécurité, un ancien soldat aussi large d'épaule qu'une montagne débarque dans la chambre.
« - On les as. Je répète, les colis sont intacts. Les colis sont intacts. » Puis il s'accroupit devant Peter. « Ça va gamin ? C'est toi qui as arrêté ces types ? » L'adolescent hocha la tête, épuisé. « Mince, c'est du beau boulot. »
« - Vous en avez mis du temps. »
Le chef de la sécurité le fixa, incrédule. Du temps ? Il plaisantait ? Les premières alarmes s'étaient déclenchées depuis moins de dix minutes. Il n'était matériellement pas possible de monter intervenir plus vite. En plus, il peinait à comprendre ce que disait l'adolescent. Pourquoi parlait-il si vite ?
« - Dix….Dix minutes ? C'est tout ? » Peter n'y croyait pas. Il avait l'impression que la baie vitrée avait éclatée depuis au moins deux heures. « Dix minutes… » Était-ce pour ça qu'il se sentait tellement mal ? Il mourrait de faim et tremblait de la tête aux pieds.
« - Je crois qu'il faut que je mange un truc. » Et qu'il arrête de faire du 700 mots à la seconde.
On lui colla une barre de céréales pressés avec du miel qu'il avala avidement. Le truc était tellement sucré qu'il en eut un haut le cœur mais la barre lui fit du bien.
« - On va vous évacuer avec la petite, d'accord ? Vous voulez bien me la donner ? »
Peter serra Morgan contre lui.
« - Je ne bouge pas tant que Pepper ne m'a pas dit que je peux. Et Morgan non plus. »
« - Allons, soyez raisonnables. »
« - Qui me dit que vous n'êtes pas une seconde équipe de kidnappeurs ? »
Le chef de la sécurité s'écarta en soupirant sans insister. Qui, effectivement. Le gosse avait été bien dressé en tout cas.
Morgan releva le nez du cou de son grand frère
« - Tu m'as sauvé. Comme Papa. Mais toi, tu es revenu. »
« - Ouai, je suis revenu…. »
« - MORGAN ! »
« - Maman ! »
Peter lâcha la petite fille qui se rua dans les bras de sa mère.
« - Tu n'as rien ? Tu n'es pas blessée ? Tu n'as pas eu trop peur ? »
« - Non, Peter il était là. Il m'a protégé. Mais il est revenu lui. »
Pepper serra sa fille contre elle, les larmes aux yeux.
« - Oui ma chérie. Il est revenu. » Elle n'en dit rien mais son regard était empli d'un monde de gratitude.
Peter lui sourit gentiment.
« - C'est à ça que ça sert les grands frères, p'tite tête, ça protège sa p'tite sœur. »
Un portail s'ouvrit derrière lui. C'est avec reconnaissance qu'il s'appuya sur Strange. Le sorcier paraissait un peu pâle.
« - ça ne va pas ? Vous n'avez pas l'air bien. »
L'ancien chirurgien se retint d'attraper l'adolescent pour le secouer très fort.
« - Je me suis inquiété quand j'ai appris que des hommes d'Hydra avait débarqués ici. »
« - Hydra ? Vraiment ? Mince alors… » Peter pâlissait de secondes en secondes.
« - Peter ? »
« - Je crois qu'il faut que je mange un truc. » Encore.
Entre le stress, l'adrénaline, le manque de nourriture depuis le petit déjeuner, l'effort et la peur rétroactive, il ne se sentait pas très bien. Il n'avait plus l'habitude de se battre à par à l'entrainement. La surcharge d'émotions était juste en train de retomber. Et le temps de reprendre son cours normal. Petit à petit, l'élocution de Peter ralentissait en même temps que l'adrénaline se purgeait de son sang.
« - Je suis fatigué. »
« - Je m'en doute. On va rentrer au Sanctum pour que tu puisses manger et dormir. » La cape quitta les épaules de Strange à sa demande pour s'enrouler autours de l'adolescent qui commençait à frissonner.
« - Stephen, pouvez vous emmener Morgan avec vous ? Nous ne pouvons pas rester ici. Pas tant que des travaux n'auront pas été fait et..
« - les blue-prints…Dans la poubelle du bureau » Murmura soudain Peter. Le front sur l'épaule de Strange, il dormait déjà à moitié dans ses bras.
Pepper jura. Ils savaient pour ça ? Donc ils avaient un traitre dans l'équipe. Rien d'inattendu mais toujours pénible.
« - Je vois, merci Peter. Stephen ? »
Il prit Morgan dans ses bras puis passa le portail. La petite fille le connaissait depuis un moment maintenant. Elle n'avait jamais passé de portail mais en avait vu plein. Assez pour ne pas avoir peur.
Elle laissa Stephen la porter jusqu'à la chambre de Peter, allonger l'adolescent sur le lit, lui retirer ses chaussures, le border sous la couette puis sauta sur le lit près de son grand frère.
« - Je garde grand frère maintenant. »
Stephen lui confia Peter.
« - Très bien. Mais il a besoin de dormir, d'accord ? » La petite hocha la tête, les sourcils froncés. C'était une tache dont elle pouvait s'acquitter.
Lorsque Strange repassa une demi-heure plus tard, Morgan dormait roulée en boule dans les bras d'un Peter assommé.
« - Comment va-t-il ? Il n'a pas été blessé ? »
Le sorcier s'écarta juste assez pour que Bucky puisse s'assurer que leur petit protégé allât très bien.
« - Il est juste fatigué. »
Ça n'étonna pas vraiment le Soldat. Après presque un an sans action réelle, l'usage de ses capacités à plein pour protéger sa sœur avait rincé le pauvre gosse.
« - Laissons les dormir. Ils se lèveront quand ils auront assez faim pour ça. »
Les deux hommes allèrent se mettre en cuisine. Quand Pepper vint toquer à la porte du Sanctum, les bonnes odeurs envahissaient tout le bâtiment.
Lorsque Wong débarqua pour voir ce que fichait son chef, il en resta bête. Non mais c'était plus un Sanctum, c'était un hall de gare ! Ou une garderie.
Avec Morgan dans les bras, aux trois quarts endormit, Peter se traina jusqu'à la cuisine pour dévorer tout ce que Bucky et Strange mirent dans son assiette.
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La Rentrée.
Ce moment merveilleux de l'année où la vie normale reprenait son cours.
Le penthouse de Pepper était en reconstruction. En attendant, Morgan ne quittait pas le Sanctum, gardée par un Bucky plus agressif que jamais. Il méritait son surnom de Loup Blanc, prêt qu'il était à mordre le mollet de quiconque aurait l'idée idiote de s'en prendre à la petite fille.
La CEO de SI avait repris le contrôle de la situation avait une aisance remarquable. Si la population avait commencé par se moquer de l'attaque subie, maintenant, tout le monde était remonté contre l'agression subie par la fille d'Iron Man. Que dire d'un pays qui portait atteinte aux enfants de ses héros, hein ? Les quelques voix discordantes qui avaient tentées de mettre ça sur le dos d'activistes anti armement s'étaient vite tut lorsque Pepper avait rappelé lors d'une conférence de presse que SI n'avait plus aucune ligne d'approvisionnement en arme depuis près de dix ans. SI faisait son beurre ailleurs merci beaucoup.
Toujours était-il qu'en attendant que le penthouse soit refait et que les mesures de protections soient mises à jour, Pepper préférait que sa fille soit protégée par Bucky et Strange. En plus, deux des plus jeunes apprentis sorciers du Kamar'Taj avaient promis à la petite fille de lui apprendre à faire de la luge. Il y avait toujours de la neige a leur altitude quelque soit le moment de l'année.
C'est donc l'esprit bien plus tranquille que Peter avait prit son sac de cours tout neuf, avec sa carte d'identité toute neuve, avec son costume de Spiderman dans le double fond du sac, pour aller en cours. Il hésitait encore à le porter à nouveau mais le sauvetage de sa sœur l'avait mis devant la réalité : Certes, Thanos était mort. Mais ce n'était pas la disparition de ce grand méchant en particulier qui avait rendu le reste de l'univers moins mauvais.
Toutes les bonnes volontés restaient nécessaires pour défendre ceux qui ne le pouvaient pas. A plusieurs reprises dans la dernière semaine qui l'avait séparé de la rentrée après celle qu'il avait passé à dormir et manger pour se remettre, il avait failli répondre à des appels de la police. L'envie était là mais il manquait le déclencheur. A chaque fois, les flics étaient sur place avant qu'il ne se décide.
« - Alors Peter Looser ? Prêt à me devoir vingt dollars ? »
Ha ! Oui…C'était vrai. Peter avait oublié ce pari débile. Ces deux mois et demi passé loin du lycée, loin de ces camarades à la maturité d'huitre et des profs aigris par le manque d'implication des parents, des élèves et de l'administration alors qu'ils ne demandaient qu'à faire de leur mieux lui avait fait oublier beaucoup de choses. Avec un rien de stupeur, il réalisa à quel point il se sentait maintenant loin du lycée. Il y avait Ned et MJ qu'il appréciait toujours autant. Mais les autres ? Des enfants qui s'agitaient. Et Flash ?
Il soupira.
« - Tu me fatigues, Flash. »
Il ne répondit plus à la moindre provocation pendant que le directeur faisait l'appel des classes.
Les secondes d'abord, les premières, puis enfin les terminales. Les noms s'égrainèrent les uns après les autres pour chaque classe jusqu'à ce qu'il ne reste plus que les plus vieux élèves.
La classe de Peter fut enfin appelée. Un à un, ses membres rejoignirent leur nouveau prof principal. Flash souriait après avoir été appelé. Alors ? il était ou le fils de milliardaire ?
« - Peter Parker-Stark ? »
Un silence absolu tomba sur la cour.
Stark ? Parker-Stark ? C'était une blague ?
Peter lança un petit sourire moqueur à Flash.
« - Tu vois, quand on dit n'importe quoi, ça finit toujours par vous retomber dessus. Et avant que tu ne poses la question, j'ai été adopté par M'sieur Stark. Sa veuve est non seulement au courant mais j'ai même le temps de m'occuper de ma petite sœur. J'ai passé mon été à faire des Stages chez SI et même deux semaines au Wakanda avec la famille royale. Alors fais moi plaisir. Avale et sourit. Et donne-moi mon fric. »
Il lui tapota l'épaule puis suivit le reste de la classe qui le fixait toujours avec un mélange d'incrédulité, d'horreur et d'angoisse. A peu de choses près, ils avaient tous été infames avec lui. Pas mal d'entre eux espéraient avoir la chance de profiter des internats ou des stages de SI pour se faire un peu de réseau aussi bien que de l'expérience.
Peter goutait à la vengeance. Pourtant, il ne lui trouva pas une saveur si agréable que ça. Non, il en était même presque triste. Maintenant, il allait gouter au visqueux des flagorneries qui allaient avec le nom de Stark.
Sa joie était palpable. Evidement, c'était de l'ironie
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May avait retrouvé son neveu.
Il était redevenu lui-même et un peu plus. Cette quasi année l'avait fait murir plus vite qu'elle ne l'avait espéré. Ou craint.
Il rentrait davantage à la maison le soir, même s'il passait presque toujours après les cours soit au Sanctum, soit à l'ambassade pour s'entrainer avec Bucky suivant où était le Soldat. Une solide amitié s'était développée entre les deux hommes. Le bon sens pragmatique de Bucky associé au caractère grinçant de Strange faisait souvent des étincelles. Les deux hommes ne s'offusquaient jamais des sorties parfois assez brutales de l'autre sans compter leur intérêt commun pour Peter qui avait aplanis au début beaucoup de difficultés entre eux.
Comme Peter ne faisait parti d'aucun club sportif à part celui de culture générale, il avait la plupart de ses après-midi tranquille qu'il passait en alternance à s'entrainer avec son club, Bucky, garder sa sœur, ou commencer à écouter les rapports d'administration avec Pepper.
De manière invariable, il avait envie de mourir en revenant des derniers. « Il n'était pas fait pour ça ». Ses gémissements faisaient beaucoup rire Pepper. Ils lui rappelaient ceux de son mari dans ses jeunes années, l'alcool et les filles en moins.
« - May, je peux avoir de la glace ? »
« - Bien sûr, sers-toi. »
Son garçon était redevenu lui-même.
Mieux entrainé que jamais, avec un héritage lourd à porter, un avenir incertain mais difficile, une famille qui n'avait jamais été aussi large mais c'était bien son Peter.
May l'attrapa au vol pour le serrer contre elle.
Elle savait que ce n'était qu'une question de jours avant que Spiderman reprenne son envol. Elle qui en avait toujours été terrorisée était sereine à présent. Peter n'était plus seul. Il faisait partie d'une équipe.
« - Je peux prends aussi de la glace ? »
« - Tu en as assez mangé, Shuri. »
« - Maiiiiis ! »
La princesse bouda sous les rires de son frère.
May secoua la tête.
Depuis quand recevait-elle le roi du Wakanda et sa sœur pour le diner ? Qu'est ce qui c'était cassé dans le continuum espace-temps pour ça ? Enfin, elle était fière des résultats de l'internat de son neveu au Wakanda.
« - Passez la glace après. » Exigea Bucky en tendant la main vers Peter qui la passa d'abord à Shuri.
« - Elle a demandé avant. »
Bon, remercier un roi d'un diner maison, ce n'était pas si énorme n'est-ce pas ?
« - Han mais c'est qu'il a fini le pot ! PETER ! »
L'adolescent bondit, Shuri sur les talons.
« - Il y en a d'autre au frigo ! »
T'Challa eut un petit sourire amusé. Il avait bien fait d'accepter de rencontrer la petite araignée près de six mois auparavant. Shuri avait retrouvé son entrain d'avant.
« - Bucky, c'est quoi cette histoire de chèvres ? » Questionna soudain Peter en tenant Shuri a bout de bras pour éviter qu'elle ne se venge sur lui de lui avoir piqué la dernière boule de glace sous le nez.
« - SHURI ! » Cette rumeur sur les chèvres commençait à etre ridicule.
May rapporta la seconde boite de glace.
« - Des chèvres ? »
« - Vous m'ennuyez, tous ! »
Boudeur, Bucky attrapa la glace et l'attaqua à la cuillère sous les protestations de tout le monde.
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Le feu avait vite gagné les étages. Ce qui était à la base une simple fraude a l'assurance pour un débit de boisson allait vite se transformer en assassinat. Les hurlements des habitants de la maison se faisaient de plus en plus désespérés a mesure que les flammes gagnaient les étages.
Les pompiers tentaient de forcer le passage sans succès. Les flammes étaient trop hautes, trop chaudes pour qu'ils y arrivent. L'accélérant utilisé pour incendier le commerce était trop agressif.
« - C'est pas possible, ils ont utilisés de la thermite ou quoi ? »
Un des pompiers hurla lorsqu'une légère explosion le renvoya en arrière. Son collègue lui arracha son masque à moitié fondu avant de l'évacuer.
« - On n'y arrivera jamais. »
Petit à petit, les habitants fuyaient de leur mieux à l'extérieur du bâtiment mais ils seraient bientôt coincés. Le propriétaire avait condamné les issues de secours pour ne pas se faire arnaquer. Personne ne pouvait accéder. Il aurait fallu pouvoir voler.
Les odeurs de brulé avaient très vite alerté les sens de Peter. Il s'était levé au milieu du coup de math en embarquant son sac. Il s'était excusé auprès du prof puis avait filé à l'infirmerie sous un prétexte quelconque. Un anti vomitif à la main, il était allé s'enfermer aux toilettes. Et avait hésité. Pourquoi hésiter ? Il avait pris son sac avec lui sur un coup de tête. Il savait que des gens étaient en danger. Sur son starkphone, il voyait les images des journalistes. Ce n'était qu'à deux pâtés de maison. Il pouvait sauver ses gens. Alors pourquoi ses mains tremblaient ? Pourquoi avait-il peur ? Parce que s'il essayait et échouait, des gens allaient mourir. Encore. S'il n'était pas assez bon. S'il n'était pas assez capable…
On toqua à la porte des toilettes.
« - Peter ? »
Ned ?
« - Je sais que t'es là. Va-y. y a des gens qui ont besoin de toi. Laisse-moi ton sac et vas-y. je t'attendrais à l'arrière de l'école. »
Peter ne réfléchit pas plus. Il enfila son costume aussi vite que possible.
« - Bonjour Karen. »
« - Bonjour Peter. On s'y remet ? »
« - On va essayer. »
« - Fais, ou ne fais pas. Mais il n'y a pas d'essai. »
La référence à Yoda lui arracha un petit rire mâtiné de larmes pendant qu'il sautait par la fenêtre des toilettes et bondissait de toiles en toiles jusqu'au toit de l'immeuble en flamme.
« - LA ! SPIDERMAN ! »
Le soulagement des gens à son arrivée faillit le faire fuir. Puis il eut bien autre chose à faire que penser à lui. Il n'avait pas le temps d'être délicat. Il attrapait les gens, cassait la fenêtre la plus proche, les poussait dehors, une giclée de toile et ils étaient collés contre le mur d'en face, gluant mais vivant. Un à un, il évacua toutes les victimes.
« - Karen ? Il reste quelqu'un ? » Il avait même évacué les animaux.
« - Non, mais il faut sortir au plus vite, le toit va… »
Peter hurla lorsque le toit du bâtiment s'écroula sur lui.
« - Peter ? »
L'éboulement avait étouffé en grande partie les flammes. Si elles brulaient encore, elles étaient au-dessus de lui. Là, il était presque au frais, si ce n'était la panique et le poids sur son torse.
« - Peter, calme-toi. Ta respiration est superficielle mais tu n'es ni blessé ni en danger d'écrasement. »
La voix calme et rationnelle de Karen finit par le rassurer assez pour qu'il puisse analyser la situation. Oui, il était enterré vivant. Encore. Mais cette fois, il savait qu'il pouvait s'en sortir.
Au-dessus de lui, il distinguait les appels des pompiers qui le cherchaient. Il n'était pas tout seul.
Avec un grondement, il commença à pousser pour se dégager.
« - Karen, aide-moi tu veux ? »
La pression du béton autours de lui s'accentuait à mesure qu'il poussait avec l'aide des pattes dans son dos.
« - Encore un effort. » il poussait les yeux fermés de toute ses forces. Autours de lui, il entendait le béton qui s'écroulait. Plusieurs bouts de béton lui tombèrent dessus sans qu'il n'en sente réellement la douleur. Il n'était pas seul. Il entendait l'aide qui arrivait. Il continua pendant ce qui lui parut une éternité puis enfin, l'énorme plaque de béton au-dessus de lui s'écarta. Il poussa une dernière fois sur les blocs qui le retenait encore puis bondit pour se libérer totalement. Peter roula dans la poussière. Hors d'haleine, il ne réalisa pas tout de suite les applaudissements autours de lui.
« - Alors, on fait une sieste ? » Falcon s'était posé près de lui après avoir reposé le bout de béton qu'il venait de déplacer avec l'aide de Bucky.
Le Soldat ne s'approcha pas. Certains n'étaient pas idiots.
Falcon lui tendit une main pour l'aider à se relever. Il la prit avec reconnaissance. Une fois debout, il accepta la rapide accolade du nouveau Captain America et le signe de tête rapide de Bucky. Il allait tellement se faire engueuler en rentrant ! Mais pourtant, Bucky avait l'air affreusement fier.
« - ça va Spiderman ? » Le pompier près de lui était inquiet et le fit s'asseoir sur un gros bout de béton fumant.
« - Ouai, ça va. Merci. Tout le monde va bien ? Tout le monde a pu sortir ? »
Il fut très vite rassuré. Il n'y avait eu aucune victime. Grace à lui. Et lorsque le bâtiment s'était écroulé, les pompiers avaient appelés à l'aide. Sam était proche. Il était venu. Bucky évidement. Et à sa grande surprise, Wanda.
La sorcière lui jeta un regard méprisant. Même si elle ne l'aimait pas, elle était là pour la famille.
Il lui sourit largement. Même avec le masque, elle sembla voir le sourire. Les épaules de la jeune femme se dénouèrent un peu.
« - Vous devriez vous reposer un peu »
Peter remercia le pompier mais refusa
« - Je dois y aller. »
« - Mais… » Sans attendre davantage, il remercia ses amis puis fila pour retourner au lycée.
Il avait mal partout, des bleus énormes déjà en cours de résorption mais il était vivant. Les gens étaient vivants. Et il n'avait pas été tout seul.
Le large sourire de Ned l'accueillit.
Spiderman avait lui aussi finit son deuil.
Fin