Harry Potter, âgé de 10 ans était un de ces enfants, qui font partie d'une catégorie particulière : les surdoués. Non. Dire que le jeune Harry Potter était un surdoué serai revenu à dire que Charlie Chaplin n'était connu qu'aux Etats-Unis. Harry Potter était un génie. Il avait sauté une classe, et bien qu'au dire de ses professeurs il eut pu en sauté deux, il avait à l'époque préféré ne pas avoir un écart d'âge trop important avec les personnes de sa classe.

Chacun de ses actes, chaque geste dans la vie de Harry Potter aurait pu susciter l'admiration de ses proches, mais malheureusement pour Harry Potter, il y avait trois défaut majeurs dans sa vie : d'abord, il était né. Ce simple fait, d'après Vernon Dursley était suffisant pour justifier le fait que Harry ne pouvait pas être autre chose que embêtant.

Ensuite, ses parents étaient James et Lily Potter, des anormaux d'après sa tante, et il était donc par conséquent un monstre.

Et enfin, il avait besoin qu'on s'occupe de lui !

Mais après tout, les Dursley avaient raison, songea Harry, moqueur, un monstre n'aurait jamais dû avoir besoin d'une chambre. Pourquoi lui donner la quatrième chambre ? Cela privait ce merveilleux dudlichounet de sa deuxième chambre ! Il lui suffisait de prendre le placard sous l'escalier.

A vrai dire, Harry était peu concentré sur son devoir de mathématique, qui lui semblait d'une simplicité infantile. Son esprit avait quitté depuis longtemps la trigonométrie, et imaginait désormais la suite des aventures de Jean Valjean. Profitant d'une après-midi de libre où son cousin était parti à sa leçon de catch, sa tante au théâtre, et où son oncle l'avait laissé devant la banque, il avait traîné dans la ville, avant d'entrer dans la bibliothèque.

Un sourire illumina un bref instant son visage, à la mention de ce souvenir qui lui était cher puisqu'il avait rencontré quelques temps plus tard El… , avant qu'il ne se ressaisisse. Penser à El… lui était douloureux, et il se remit à penser à la découverte de cette bibliothèque. Elle n'était pas bien grande, mais c'est là bas qu'il avait appris à lire, compter, écrire… il y avait découvert des moyens de s'évader de son quotidien, de sa routine ennuyeuse et avait vu de nouvelles perspectives s'ouvrir à lui.

Finissant son devoir de trigonométrie, un sourire enthousiaste apparu sur son visage.

-« Et maintenant, il est temps de commencer les vrais devoirs »

Harry regarda fixement la pièce de cinquante cents – cadeau de la part des Dursley pour ses huit ans- et après quinze minutes d'encouragement morale et d'acharnement, il fit bouger la pièce.

Harry avait découvert son don, comme il aimait l'appeler, à l'âge de sept ans et demi. Il avait dressé une liste d'objectifs, qu'il s'efforçait de remplir et de mener à bien pour contrôler son don et partir. Il avait décidé de partir du principe que tout était possible, et qu'aucune lois physique n'était de vigueur ( il en avait décidé ainsi quand sous le coup de la tristesse, il avait un jour suspendu la gravitation pendant un bref moment dans sa chambre) afin de ne s'imposer aucune contrainte.

-« Harry ! Garçon ! , avait retentit la voix criarde et aigue de sa tante, Dudley veut aller dans le vide grenier du coin, et Maggie est malade et ne peux pas te garder. Tu nous accompagnes. Mais à la moindre incartade… »

Dudley savoura l'instant où il vit le visage de Harry se décomposer.

Il avait récemment pris un peu de l'argent de poche à Dudley, et comptait bien en profiter.