GENRE : Moins de Angst, on commence à tomber dans le domestique, tout doucement ;)
PARING : Frostiron - mais genre, dans looongtemps, dans teeeellement longtemps. Et beaucoup d'autre couple, qui vont venir, petit à petit, du MxM bien sûr, mais aussi du FxF, du MxF et PREMIERE POUR MOI, DU MxMxM ! *ˆ*
RATING : Pour le moment, toujours T+
BÊTA : Merci à Plurielle pour ce chapitre ˆˆ
Bonne lecture ~ !
# Chapitre 12
Officiellement, Virginia 'Pepper' Potts, anciennement Ginerva Weasley, n'était pas en week-end. Loin de là, elle n'était même pas en jour de congé, rien de tout cela.
Mais sincèrement, qui pouvait lui en vouloir d'être incapable de se concentrer dans cette situation ? Parce qu'on ne pouvait pas ne pas le reconnaître, sa situation était véritablement particulière.
Elle avait quitté l'homme qu'elle aimait mais dont elle n'était pas amoureuse avant que la situation et leur relation ne leur explose à la figure et à peine quelques heures après, elle apprenait qu'un de ses meilleurs amis, et accessoirement premier véritablement amour et probablement l'homme de sa vie et celui qui aurait pu être le père de ses enfants, était revenu d'entre les morts, encore une fois.
Quelle joie ça avait été de le revoir, de le retrouver ! Peut-être que son coeur saignait encore un peu de douleur quand elle voyait Harry avec Hermione, s'attendant à ce que son frère ne les rejoigne avec son rire pas discret, ses manières d'hommes des cavernes mais avec son grand cœur.
Elle ne pouvait pas se mentir, Ron lui manquait, beaucoup. Tous les jours.
Toute sa famille lui manquait, bien sûr. Vivre dans un autre pays et pire encore, sur un autre continent, avait un peu été difficile au début, mais elle avait eu besoin de prendre du recul. Elle ne pouvait plus voir le regard hanté de sa mère et de son père, la tristesse poisseuse qui s'accrochait à ses frères. Elle ne pouvait plus constater l'absence de Hermione qui s'était réfugiée dans le travail, dans des recherches bien loin de son premier domaine d'expertise, se plongeant dans un domaine qu'elle ne connaissait pas pour être bien sûr que son esprit allait être assez occupé et accaparé pour ne plus avoir à penser, à réfléchir. Elle ne pouvait plus rester dans cette maison où elle attendait toujours, inlassablement, que Ron ne débarque pour l'embêter, même si elle savait consciemment qu'il ne le ferait plus jamais.
Ca avait été un mouvement de fuite, ni plus ni moins. Mais Fred, puis Harry, puis Ron ?
Elle en avait eu marre de toutes ces pertes. Alors elle avait pris ses affaires, créé une identité moldue avec l'aide des Gobelins - le problème avec les sorciers de sang pur comme elle, était qu'ils n'avaient quasiment aucune existence légale dans la partie moldue du monde - et avait pris l'avion pour la première fois.
Étrangement, elle avait adoré.
Arrivée aux Etats-Unis, elle avait totalement embrassé le style de vie Moldu, prenant une grande inspiration pour un nouveau départ et laisser derrière elle la douleur et le deuil. Hermione l'y avait rejoint peu de temps après, et ça avait été génial.
Elle ne regretterait jamais d'avoir réussi à se construire une vie par elle-même. Oh, elle ne se doutait pas qu'elle aurait pu en faire de même en Angleterre mais ici, elle n'avait été personne jusqu'à ce qu'on la remarque. Bon, que Tony la remarque, qu'elle l'amuse assez pour qu'il soit intéressé et il lui avait offert une opportunité, l'opportunité de toute une vie.
Elle était véritablement heureuse.
Elle était désormais à la tête d'une grosse société qu'elle, il ne fallait pas se le cacher, faisait déjà tourner depuis quelques années déjà, mais d'une manière plus subtile puisque Tony était toujours à l'époque le PDG officiel. Oh, Tony était véritablement bon à ce qu'il faisait, elle était au départ juste là pour le guider et l'empêcher de dépasser des deadlines qui auraient pu être négatives pour l'entreprise, mais même sans elle, il aurait réussi. Elle était juste plus organisée et un peu plus ponctuelle que lui. Peut-être un poil plus diplomate aussi, bien que c'était quelques fois dur de se faire écouter par des actionnaires aigris qui avaient du mal à lui faire confiance parce que femme.
Urg, archaïques humains trop plein de testostérone, esclaves et acteurs du patriarcat.
Mais Tony, et ils le savaient tous deux, même s'il était un bon PDG, une belle gueule capable de vendre de l'eau à un poisson, ce n'était pourtant pas ce qu'il aimait faire. Tony était un créateur, un ingénieur, et c'était caché dans son atelier qu'il se révélait totalement. Maintenant, il était le premier ingénieur de la société, le directeur du pôle recherche et développement de Stark Industrie. Son visage couplé à celui de Pepper représentait la société, il était toujours l'actionnaire majoritaire et le propriétaire complet de SI, mais c'était elle qui menait la barque. Eux deux travaillaient désormais en tandem, officiellement égaux, même si Tony lui avait toujours donné le crédit qu'elle méritait et n'avait jamais renoncé à reconnaître son travail acharné et son dévouement pour ce dernier.
Tony était un bon patron, un bon petit ami, une bonne personne ; bien qu'elle soit quelquefois trop étouffée derrière des masques, qu'il avait appris à porter depuis sa plus tendre enfance.
Quelques fois, Pepper avait envie de hurler quand elle voyait tout ce que l'on pouvait dire sur lui dans la presse.
Oui, il avait repris le flambeau et la société de son père et l'avait fait prospérer, vendant des armes à l'armée des Etats-Unis et à leur alliés. C'était ce qu'on demandait de lui à l'époque, qu'est-ce que les gens attendaient ? Il avait été bon à ce qu'il faisait, l'armée américaine avait un taux de mortalité qui avait baissé de moitié depuis qu'il avait commencé à assembler ses propres designs à ceux déjà existant à l'époque de son père, de quoi les gens se plaignaient ? Oui, il y avait des morts, des deux côtés, mais les Etats-Unis étaient en grande partie pro-arme, au moins qu'elles soient de bonnes manufactures.
Oui, il virevoltait à droite, à gauche. Et en quoi cela concernait tout le monde ? En quoi cela était-il important ? En rien ! Cela ne changeait rien à ses capacités ou à son humanité. Oui, il aimait le sexe, et alors ? Il n'avait jamais forcé qui que ce soit, homme ou femme ; les quelques fois où il avait ramené chez lui quelqu'un de véritablement alcoolisé, il ne s'était rien passé, au plus grand désespoir de la personne, d'ailleurs.
Et sous prétexte qu'il ne savait pas s'engager, il n'était pas fiable ? Conneries, merci beaucoup !
Tony savait s'engager quand il le fallait, quand ça comptait. Les femmes et hommes avec qui il avait été n'avaient pas été plus intéressé par une véritable relation que lui, et Pepper le savait de premier ordre, Tony n'était pas plus mauvais qu'un autre en terme de relation quand ça comptait. Bien sûr qu'il fallait faire des concessions, mais ça allait dans les deux sens, comme dans toutes relations.
En bref, Pepper avait souvent envie de débarquer dans les salles de rédaction des journaux pour en frapper quelques uns.
Mais ce n'était pas un sentiment nouveau, c'était un désir qui bouillonnait chez elle depuis longtemps déjà, parce qu'elle avait envie de le faire déjà à l'époque, quand la Gazette de Sorcier s'était amusé à bafouer Harry qui n'avait rien demandé à personne.
Apparemment, Pepper était maudite à s'enticher d'hommes à presse. C'était bien sa veine, non ?
C'était pour ça que quand Harry leur avait dit, à Hermione et à elle, qu'il comptait annoncer son retour dans le monde sorcier et qu'il n'y avait bien entendu qu'un seul moyen de le faire, Pepper s'était plongée dans les différents plans, statistiques et autres projections pour déterminer de la meilleure marche à suivre afin d'éviter une nouvelle catastrophe médiatique.
Elle était désormais habituée, avec Tony.
Faire venir Luna, qui n'était peut-être pas journaliste mais qui possédait toujours le Chicaneur et qui y écrivait quelques fois des articles, était non seulement la seule chose valable à faire, et un petit geste intéressé aussi.
Luna manquait à sa meilleure amie.
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La veille, Hermione n'avait pas pu se défaire de ses obligations salariales - Pepper aimait de moins en moins le S.H.I.E.L.D. - et n'avait pas pu assisté au... A l'entretien entre Harry et Luna. Ca avait plus été une discussion, tout d'abord un rapide résumé sur ce qu'il s'était passé pour lui à la fin de la guerre, puis son réel héritage, les dispositions prises par James Potter pour sa mère, l'amour qui les avait lié tous deux et le père biologique de Harry. L'existence du Royaume d'Asgard, la lenteur de ce dernier qui se déclarait pourtant au dessus de tous les autres.
Étrangement, et c'était véritablement une bonne surprise, ce fut le Prince même de ce Royaume, Thor, qui expliqua à la jeune sorcière - et à tout le monde présent et qui écoutait, intéressés - qu'Asgard se disait peut-être les plus évolués, mais que cela faisait bien des siècles qu'ils n'avaient pas jeté un coup d'oeil sérieux aux autres royaumes. Il avait ajouté qu'avec le recul, Asgard voulait appliquer des lois et des faits à d'autres royaumes qui ne concernaient qu'eux. Loki expliqua à mi-mot ce qu'Asgard avait fait à ses enfants et que le fait que Harry soit son cadet l'avait clairement condamné, le Grand Roi Odin n'ayant vu que le fait qu'il ait tué quelqu'un, et pas pris en compte la légitime défense ou le fait que Harry avait à l'époque un statut de soldat.
En gros, le grand manitou avait fait une grossière erreur.
Pepper espérait que l'amour un peu inconsidéré que l'Angleterre avait pour son Golden Boy perdu allait suffire pour atténuer la peur qu'ils allaient pouvoir avoir en apprenant que justement, Harry n'était qu'en partie humain, qu'il était le fils d'un Dieu - Le Dieu de la Magie, ne l'oublions pas - et que ce dernier était le père de ceux qui, selon la légende, allaient provoquer la fin de l'univers et de toute vie, de toute la Réalité.
Pepper les avaient rencontré, bien avant qu'elle sache qui ils étaient, et sincèrement ? Elle ne le croyait pas. Pourquoi le feraient-ils ? Ils n'étaient pas des animaux inconscients, ils vivaient et respiraient le même air qu'eux, ils aimaient au moins autant qu'eux, quel serait leur but que de provoquer la fin de la Réalité ?
Aucun.
Alors d'accord, les prophéties, ce n'étaient pas bon parce que ça risquait un jour de se produire, et caetera.
Mais avec ce qu'il leur était arrivé jusqu'à aujourd'hui, s'ils n'avaient pas encore débarqué à Asgard pour tuer Odin et commencer le Ragnarok comme la prophétie le disait, il n'y avait que peu de chances qu'ils le fassent aujourd'hui, comme ça, sur un coup de tête. Il faudrait qu'Odin foire réellement et indubitablement ce coup-ci, et vu les horreurs qu'ils avaient déjà tous vécu, il allait falloir avoir beaucoup d'imagination.
En fait, ça allait être Odin qui allait provoquer la fin des mondes, pas les enfants de Loki. Et au vu de comment était Harry, maintenant qu'il avait trouvé une famille, sa famille, Pepper allait brûler Asgard avant que ce connard ne pose ne serait-ce que son oeil globuleux sur eux, elle le jurait.
Et elle était sûre qu'elle ne serait pas la seule dans sa démarche.
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Pepper soupira de plaisir en avalant sa gorgée de thé bien chaud.
En revenant de son petit passage en Angleterre pour voir son filleul ainsi que les Weasley, Harry avait eu la bontée de lui ramener un peu plus de thé Weasley, et Pepper était aux anges. Elle allait finir par aller les voir, bien entendu, parce qu'ils lui manquaient, mais elle était tout simplement heureuse d'avoir la possibilité d'avoir sa boisson chaude dès le matin sans crisser des dents parce qu'elle n'en avait plus.
Harry était consciencieux. Dommage que le temps ait passé, elle aurait bien fini par l'épouser.
La femme se redressa dans sa chaise et secoua la tête pour se réveiller un peu plus.
Il était encore tôt, mais apparemment, c'était quelque chose d'ancré dans chacunes des personnes vivant dans la tour en ce moment, puisqu'ils étaient tous là. Natalie - Natasha, pardon - était à ses côtés, grignotant une orange avec un café bien noir, déjà bien réveillée. A côté d'elle, l'Agent Barton, Clint, un peu plus endormi, qui piquait du nez dans son bol de lait avec des céréales. Steve était aux fourneaux, cuisinant presque aussi bien que la mère de Pepper, Bruce était dans le salon avec une tasse de thé et un livre, et même Thor semblait considérer le matin comme un moment de calme et de paix, puisqu'il buvait du café comme si c'était de l'eau, le tout en mangeant silencieusement des pop-tarts. Il ne manquait que Tony - ce qui n'était pas trop étonnant s'il avait passé la nuit à travailler - et Loki, qui d'après ses deux aînés eux aussi dans le salon, avait découvert la magie de la douche masseuse dans un des étages inférieurs et qui avait décidé d'en profiter au maximum.
Harry ? Eh bien Harry, même s'il leur avait dit qu'il n'avait plus vraiment besoin de dormir, était en ce moment même les bras sur la table, étalé comme un gros chat, avec sa tête sur l'épaule de Pepper et restait là, les yeux fermés en profitant du matin encore jeune.
Sirotant son thé, Pepper tendait quelques fois la main et la passait dans les mèches noires de Harry, qui fredonnait de contentement avant de redevenir silencieux.
Officiellement, elle était censée être à Malibu. Mais étant donné que c'était ce matin qu'allait apparaître dans la presse le retour de Harry, elle voulait être présente pour lui, en soutien, pour assister en direct aux réactions de l'Angleterre. Enfin, avec le décalage horaire, ils allaient devoir encore attendre quelques heures avant que les journaux ne soient dans les foyers sorciers, et encore deux heures avant que la Gazette ne fasse un numéro spécial - parce qu'ils n'allaient jamais passer à côté de l'opportunité de vendre toujours plus en vidant des litres et des litres d'encre sur Harry - mais c'était le geste qui comptait, et Pepper savait que ça comptait pour Harry. C'était tout ce qu'il lui fallait pour rester.
Elle avait son téléphone, une connexion stable pour des vidéos-conférences si besoin, des dossiers dans son sac sur lesquels elle pouvait travailler sans être forcément en Californie.
Pour le moment, c'était une bonne journée qui se profilait devant eux.
- Miss Potts, intervient JARVIS avec une voix baissée assez bas pour ne pas perturber le calme.
- Oui, JARVIS ?
- J'ai Lady Lovegood et le Docteur Granger qui demandent si vous êtes réveillée. Elles sont dans le Hall.
Pepper sourit.
- Fais-les monter, s'il te plait. Demande-leur aussi si elles ont mangé.
A côté d'elle, Natal-Natasha se redressa, intéressée, et Pepper partagea avec Harry - qui s'était lui aussi redressé - un sourire complice.
- Elles déclarent que du thé serait le bienvenu, lui apprit l'IA de Tony d'une voix totalement paisible, imperturbable.
- Bien entendu, s'amusa Pepper en se levant, embrassant légèrement le front de Harry au passage.
Quand les portes de l'étage communale s'ouvrirent, deux tasses de thé Weasley bien chaudes attendaient les deux sorcières, qui s'approchèrent avec le sourire.
- Bonjour tout le monde, les salua Luna avec sa voix chantante.
Elle récupéra sa tasse de thé avec un fredonnement content, se pencha pour embrasser la joue de Harry et laissa tomber devant lui un exemplaire du Chicaneur.
- Il sera en vente dans deux heures. On a prévu de le distribuer toute la journée, ça va être la folie dans la salle de rédaction.
Elle sourit, rêveuse.
- Je suis bien contente d'être ici, moi.
Harry lui sourit.
- Merci Luna. Tu es la meilleure, la remercia-t-il avec sincérité.
Hermione, après avoir salué tout le monde, se laissa tomber à la place que venait de quitter Pepper, entre Natasha et Harry, un sourire sur les lèvres.
- J'espère que vous allez tous bien ? S'enquit l'ancienne Gryffondor en les regardant tour à tour.
Ils la saluèrent tous avec des sourires et des salutations diverses et variées, mais Harry ne fit que marmonner, le nez déjà plongé dans le Chicaneur. Pepper et Hermione soupirèrent de concert, se lançant un regard entendu avant de dégainer leur baguette dans un mouvement fluide et presque synchronisé. Harry sursauta un peu quand deux sorts le touchèrent et il releva la tête assez rapidement pour voir ses deux amies lancer d'autres sorts sur les fenêtres.
- Euh... Souffla-t-il en clignant des paupières.
- Harry, commença Luna d'une voix légère. Si tu crois qu'il ne va y avoir des réactions à ton retour que dans la presse, tu es bien naïf, Mon Roi.
Pepper leva les yeux au ciel et Hermione ricana.
- Est-ce que tu as véritablement envie de te faire submerger de chouettes, de lettres et autres colis piégés des plus ignorants ? Demanda-t-elle d'un ton docte.
Le sorcier de retour d'entre les morts soupira et s'affaissa dans sa chaise.
- Non, c'est vrai, marmonna-t-il d'un air maussade.
Il soupira de nouveau, gémissant presque de tristesse, et ouvrit le Chicaneur.
- Oula, beaucoup trop de monde dès le matin, qu'ais-je donc fait au monde pour - café !
Pepper sourit doucement en voyant Tony sortir de l'ascenseur et se frayer un chemin en ligne droite jusqu'à la cafetière, dont il attrapa le pot pour le bercer contre son torse. Son ancienne assistante personnelle s'approcha et la lui reprit des mains pour la remplacer avec une tasse qu'elle remplit.
- C'est bien mieux ainsi.
Tony ne fit que marmonner en lui offrant un petit sourire fatigué, et entreprit de se noyer dans sa boisson chaude.
- J'ai raté quoi ? Demanda-t-il enfin en regardant les personnes présentes, semblant se réveiller - ou plutôt, sortir d'une torpeur post frénésie de travail.
- Luna a eu la gentillesse de venir nous rapporter un exemplaire du journal en avance, Hermione voulait un thé, Harry n'attend plus que les réactions de nos concitoyens et Monsieur Loki apprécie la douche. As-tu dormis cette nuit ? S'enquit Pepper avec un regard entendu.
Tony ne fit qu'agiter la main à côté de son visage en se rapprochant pour lire par dessus l'épaule de Harry. Hermione et Pepper remarquèrent toutes deux que contrairement à d'habitude, Harry ne se crispa pas et le laissa faire. A Poudlard, il avait toujours été très dûr de se faufiler près de lui - sûrement un conditionnement de son enfance, éviter à tout prix Dudley - et après la guerre, ça avait été totalement impossible pour une majorité de pouvoir approcher Harry par derrière, le jeune homme toujours conscient de qui était présent. Seuls Hermione, Ron, Pepper, Luna et Neville étaient à l'époque capable de venir ainsi jusqu'à lui sans qu'il ne lance un sort bien vicieux.
Pepper ignorait exactement ce qu'il s'était passé entre Tony et Harry, mais ce dernier avait en tout cas assez confiance en lui pour le laisser s'approcher de la sorte. Mais c'était révélateur.
Peut-être que toute cette histoire d'Avengers n'allait être que du bénéfique pour tout le monde. Elle l'espérait sincèrement.
- Wha, j'en ai lu, des articles ostentatoires sur ma personne, mais ça, ça décroche le pompom, commenta Tony en se redressant.
Harry ne fit que hausser les épaules.
- Il y a ce qu'il faut à l'intérieur, c'est tout ce qui compte. Les sorciers Anglais sont du genre à aimer le drame et les mises en scènes grandiloquentes, Luna ne leur donne que ce qu'ils veulent, répondit-il simplement.
- Tout de même...
- Monsieur Stark, intervient Hermione avec un petit sourire. Il faut que vous compreniez que Harry est la coqueluche de l'Angleterre et le protégé de la Reine, allez savoir comment il y est arrivé après ce qu'il s'est passé.
- Eh ! Je sais me comporter en société.
Hermione, Pepper et même Luna lui jetèrent un regard entendu, et le sorcier s'affaissa en marmonnant contre elles. L'ancienne Gryffondor prit un air triomphant.
- Harry est dans la presse sorcière depuis qu'il a quinze mois, même s'il n'a pas été sous les projecteurs direct jusqu'à ses onzes ans, puisqu'il a grandi dans le monde moldu. Mais il n'empêche qu'il a un certain standing à respecter dans le drama anglais, n'est-ce pas Harry ? S'amusa-t-elle.
- Comme si c'était de ma faute ! J'ai avalé de travers, d'accord ?!
- Qu'est-ce qu'il s'est passé exactement ? S'enquit Monsieur Rogers, son visage montrant qu'il était concerné et qu'il ignorait s'il devait sourire ou non.
Pepper gloussa.
- La Reine l'a invité pour le thé pour le remercier de tout ce qu'il avait fait pour notre pays. Sauf qu'Harry ne sait pas boire comme l'aristocrate qu'il est, il s'est étouffé et a craché son thé sur la Reine.
Tony éclata de rire, bien sûr que ça l'amusait, il avait bien terminé une soirée à la maison blanche à offrir des sous-vêtements Iron Man au président Obama, les deux à moitié nus et riant comme des hyènes avec leurs cravates accrochées autour de la tête. La première dame et Pepper ne manquaient jamais un moment pour se moquer des deux hommes, qui avait une amitié particulière.
Mais bon, Monsieur Obama était un homme drôle au départ, pas étonnant qu'il s'entende comme larron en foire avec Tony.
Monsieur Rogers s'étouffa dans son jus d'orange, le Docteur Banner haleta un rire et se cacha tout de suite derrière son livre, les deux frères de Harry se moquaient eux aussi gentiment de leur cadet, et les deux espions du S.H.I.E.L.D. dissimulaient plutôt bien leur amusement. Ou plutôt, Natal-sha était neutre, et Barton riait.
Harry dans tout ça, rougit fort.
- Je vous déteste tous, marmonna-t-il en fronçant les sourcils. J'ai grandi dans un placard, Mione, donne-moi un peu de crédit et un peu de marge, merci beaucoup.
Pepper grimaça légèrement au commentaire qui aurait pu être anodin, et en réalité pour Harry, c'était le cas, c'était plus qu'anodin. Il savait que ce n'était pas bien, il savait que ce n'était pas quelque chose qui était normal mais quelques fois, il l'oubliait. Il oubliait à quel point il devait être traumatisé, à quel point ça aurait dû altérer sa psychée, et quelques fois, c'était le cas. Inadaptation sociale, et des commentaires venus du fin fond des enfers, mais il ne réalisait pas, il oubliait que ça pouvait mettre mal à l'aise.
Pepper vit les deux frères de Harry serrer les dents en le regardant, le Docteur Banner froncer les sourcils, tout comme Monsieur Rogers et Monsieur Thor - qui s'était redressé et écarté de la table en écoutant la conversation en silence, sans se faire remarquer - et malgré le fait qu'Hermione - bénie soit-elle - ne réagit pas à son commentaire, plus habituée que Pepper à ses relents d'enfant battu, le regard un peu choqué que partagea l'Agent Barton avec Natasha ne laissait pas de place à l'imagination quant à ce qu'ils pensaient de la situation.
Et Harry, aveugle qu'il était, ne réalisa même pas ce qu'il venait de dire, ou plus exactement comment les autres réagissaient à ses propos, et continuait de parler avec Hermione, inconscient.
Peut-être était-ce le fait qu'il était monopolisé par l'article et par sa meilleure amie, ou peut-être parce que c'était une magie qu'il avait appris à ne pas considérer comme invasive, mais il ne réagit pas quand une vague de magie un peu amère coula rapidement dans la pièce. Hermione se figea mais ne quitta pas Harry du regard, alors que les frères de ce dernier se tournaient vers les portes qui menaient aux escaliers, et où Pepper aperçut un éclat fugace de noir et de vert.
Il ne fallait pas être Merlin pour deviner exactement qui avait été à la porte, qui avait entendu le commentaire de Harry, et qui prenait très mal la situation.
Quatre personnes réagirent en même temps, seulement quatre ayant senti et surtout, vu. Pepper, bien entendu, les deux frères de Harry, et le Dieu du Tonnerre. Ce fut d'ailleurs ce premier qui, malgré sa masse, se glissa discrètement dans la pièce pour la quitter, Pepper et les deux fils de Loki étant les seuls à les avoir vu. Le plus âgé, Fenrir, voulut le suivre, mais son cadet l'arrêta avec une main sur le bras, calme. Il partagea avec Pepper un regard entendu et elle fut celle qui, aussi discrète que possible, quitta à son tour l'étage pour suivre le Dieu du Tonnerre qui était parti à la poursuite de son frère.
Elle n'eut pas beaucoup à parcourir, ils étaient toujours dans la cage d'escaliers, deux étages plus bas, et l'endroit était propice à une diffusion optimale du son.
- ... -toi, mon frè- Loki, s'il te plait, respire. Calmement, voilà, c'est ça, chut... Lui parvient la voix de Monsieur Thor, étonnamment douce.
- Je voulais le retirer de là-bas, je ne voulais pas qu'il reste avec ces gens, mais ça aurait causé du trouble dans le monde sorcier, qu'ils perdent le Survivant, et ça aurait attiré le regard de Heimdall, et il ne fallait pas !
La voix de Loki avait des éclats de panique et beaucoup de sanglots réprimés.
- Ce n'est pas de ta faute, Loki. Je suis désolé, chut, calme-toi...
- Il fallait qu'il reste en sécurité, mais il n'était pas en sécurité avec ces gens, il ne l'était pas ! J'ai tout fait, Thor, je te promets, je l'ai soigné, je lui ai chanté des berceuses, j'ai tout fait, et il a pourtant dû grandir en pensant que personne ne l'aimait ! Continua de pleurer le Dieu de la malice, à moitié cohérent.
- Je sais Loki, je suis désolé... Ca n'aurait jamais dû se passer comme ça, je suis désolé pour tout, Loki. Tes enfants sont incroyables, et le jeune Harry sait que tu l'aimes désespérément, il sait que tu ne voulais pas.
- Il devrait me haïr pour ça !
- S'il te ressemble de moitié tel que je te connais, il ne pourra jamais t'en garder rancune. Il t'aime, tu l'aimes et il va bien. Grâce à toi, et seulement grâce à toi. Cesse de pleurer, mon frère, il est en sécurité désormais...
Les talons de Pepper claquait sur la pierre des escaliers quand elle descendit jusqu'à eux, ne voulant pas se faufiler sur eux et espérant que son approche était assez bruyante pour que le Dieu de la Malice puisse se reprendre. Mais apparemment, il se fichait qu'on puisse le voir ainsi puisque, en les atteignant, elle trouva Loki pleurant toujours, silencieusement, agrippé à son frère adoptif qui le tenait doucement contre lui, le berçant un peu. Il lui envoya d'ailleurs un regard presque noir, comme s'il la défiait de dire quoi que ce soit. Elle lui envoya un regard peu impressionné et s'approcha plutôt, hésitant un instant à faire un geste de réconfort comme avait pu le faire avec son plus jeune fils, mais s'abstint.
- Monsieur Thor a raison, Monsieur Loki, dit-elle plutôt d'une voix douce, qu'elle avait directement pris à sa mère. Ca a été une des premières choses qu'il m'a dite. Il sait que vous tenez à lui plus que tout au monde, et que vous veillez sur lui depuis le début. Vous savez qu'on a toujours été là pour lui, il n'a plus jamais été seul.
Loki ferma les yeux et haleta un instant avant de hocher légèrement la tête. Il rouvrit les yeux et la regarda, souriant timidement au travers de ses larmes, et elle sourit paisiblement, voulant lui transmettre son calme.
- Je le sais, Miss Weasley... Pardon, Miss Potts. Et je ne remercierais jamais assez les Norms pour la chance qu'il a eue d'être aussi bien entouré malgré le chaos qu'a été son enfance... Lui apprit-il d'une voix brisée.
Le coeur de Pepper se serra un peu mais elle continua de sourire, un peu plus tristement qu'avant.
- Allez venez, Monsieur Loki. Je vais vous préparer une bonne tasse de thé.
D'un coup de baguette et un murmure, elle invoqua un mouchoir qu'elle lui tendit.
- Harry ne vous a pas vu, mais vos deux autres fils, si. Je pense que vous devriez allez voir pour les rassurer. Ils s'inquiètent, lui apprit-elle.
Loki fronça les sourcils et se détacha de Monsieur Thor, prenant le mouchoir avec un signe de tête en remerciement.
- Ils ne devraient pas, c'est à moi de m'inquiéter pour eux, pas l'inverse, gronda-t-il presque.
Pepper sourit, amusée.
- C'est la famille, Monsieur Loki. Je ne cesserais jamais de m'inquiéter pour mes frères et mes parents. C'est comme ça. Et il en est de même pour vos fils. Pour vos enfants.
Loki réfléchit un instant puis soupira en souriant légèrement d'un air fatigué.
- Oui... Oui, vous avez raison. Merci, Miss Potts.
Elle hocha la tête et décida de tourner les talons pour retourner à l'étage commun. Loki commença visiblement à la suivre, mais s'arrêta. Elle continua, tendant tout de même l'oreille.
- ... Merci Thor, murmura doucement le père de Harry.
- Tout ce que tu veux, Loki, répondit l'autre d'une voix serrée.
Pepper accéléra, connaissant les ressentiments qui semblaient être farouches entre les deux grâce aux dires de Harry, et à l'envie de ce dernier que tout se passe bien pour les deux Dieux.
Du peu qu'elle en avait vu à l'instant, elle se surprit à vouloir autant que Harry. Le père de son ami méritait un peu de repos et de calme.
.*.
Tony cligna des paupières d'un air qu'il savait être ahuri, mais il était trop ahuri justement, pour s'en soucier.
JARVIS venait de lui dire qu'il y avait une nouvelle vague d'agitation sur Internet qui était lié à l'invasion de New York. Quelque chose d'imprévu, que même lui n'avait pas senti venir.
Il était en ce moment même à l'étage dit commun, assis sur le canapé sans pouvoir bouger, observant le grand écran de télévision d'un air vide.
Il n'avait pas du tout vu ça arriver. Mais alors, paaaas du tout. Peut-être aurait-il dû. Après tout, il était un génie, par tous les dieux ! Et il en avait deux dans sa tour, c'était pour dire ! Ca n'allait pas du tout.
CAPITAIN AMERICA, REVENU D'ENTRE LES MORTS !annonçait fièrement la télévision.
Non, non, Tony aurait dû y penser.
- J'ai fait une bêtise, c'est ça ?
Tony ne réagit pas à l'entrée dudit Capitaine à l'étage commun, continuant de regarder l'écran. L'ingénieur savait qu'il n'était pas seul, peut-être même que tout le monde était là, mais lui ne quittait pas du regard les différentes images qui avaient atterri sur internet.
Plus tôt dans la journée, les enfants de Loki, ce dernier ainsi que Thor avaient décidé d'aller aider de nouveau les reconstructions. Barton était quelque part dans les conduits d'aérations, Pepper était à Malibu, Harry était apparemment parti rencontrer un comptable anglais pour rendre légal son retour d'entre les morts et avoir de nouveau accès à sa fortune - qui frôlait celle de Tony - et Nataliasha avait disparu peu de temps après le départ des deux autres sorcières, le Docteur Granger et Lady Lovegood. Bruce, quant à lui, était plongé dans ses recherches sur les rayonnements gamma, voulant se débarrasser de Hulk ou au moins calmer son côté vert - contre l'avis de Tony, mais bon. Ce dernier étant toujours en train de mettre le point final aux plans pour les différents étages, il n'était resté que Rogers dans la tour, et il ne voulait pas y rester.
Alors il avait suivi le petit groupe pour lui aussi aider aux réparations. Super force, tout ça.
Et bien sur qu'on l'avait reconnu ! Hello, la population avait déjà eu quelques doutes quant à son identité grâce aux quelques images floues de l'invasion. Sauf que là, les images étaient plus nettes, il n'y avait pas la panique, pas d'images tremblantes ou de pixellisations, tout était clair et net.
Et même en 45, les photos étaient nettes, même si on préconisait plus les dessins plus grossiers. Il n'y avait aucun doute à son identité, copie conforme. Deux images, une de 45 et une de la matinée, avaient été accolées, et ça avait totalement déchaîné les foules.
Plus aucun doute, même s'il n'y avait eu aucune affirmation ou démenti.
- Stark ?
Tony cligna des yeux et se tourna enfin vers Rogers, qui s'était approché et qui portait sur le visage le même air que s'il avait trouvé un petit chiot abandonné dans un carton et qu'il suppliait Tony pour le garder sans savoir comment il allait réagir à sa demande.
L'ingénieur le regarda quelques longues secondes en silence avant de hausser les épaules.
- Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Cap. Il fallait bien que le chat sorte du sac à un moment donné, déclara-t-il légèrement.
Il jeta de nouveau un coup d'œil à l'écran.
- Je... Je ne pensais pas que ça allait prendre tant d'ampleur...
- Oh tu sais, avec Internet, tout va si vite en ce moment, s'amusa Tony en secouant la tête. J, éteins-moi ça, on en a assez vu, demanda-t-il ensuite.
L'écran s'éteignit comme demandé, et Tony se laissa aller dans le canapé en attrapant le bol de pop-corn que JARVIS avait eu l'amabilité de lui préparer quand il l'avait averti de ce qu'il se passait et que Tony se dirigeait vers l'étage commun pour regarder les nouvelles. Il en fit sauter quelques grains dans la bouche et soupira.
- Je suis tout de même désolé. J'aurais dû mieux réfléchir aux retombées qu'il y aurait pu avoir avant de me diriger vers les reconstructions, s'excusa le Capitaine Glaçon en s'installant non loin de lui, le regard plein d'excuses.
- Ça ne va pas m'empêcher de dormir la nuit, Rogers, ne t'en fais pas pour moi. Honnêtement, je trouve que c'est mieux que ça vienne maintenant que plus tard. Les gens continuaient de se poser tout un tas de questions, et je commençais un peu à en avoir marre de devoir mentir encore et encore. Non pas que je n'y suis pas habitué, aha, bien au contraire. Mais sincèrement, il fallait que ça sorte, ou les gens allaient terminer par prendre d'assaut la tour pour ordonner des réponses.
Bon, d'accord, il exagérait un poil. Mais eh, il n'avait pas tort non plus, les gens commençaient réellement à en avoir marre à ce qu'on les laisse dans le noir. Et comme Tony était officiellement le seul à avoir des réponses claires et nettes, et surtout qu'il était le plus simple à atteindre, Pepper et lui étaient en quelques sortes submergés. Heureusement que JARVIS filtrait toujours leurs mails et appels téléphoniques, ça aurait été un poil compliqué sinon.
Tony était vraiment très fier de son Pinocchio.
Rogers jeta un coup d'œil à l'écran désormais noir, et déglutit.
- Maintenant, quoi ? S'enquit-il en essayant vraiment de cacher à quel point il se souciait de la situation et l'appréhender.
Tony réfléchit un instant. Bonne question.
- Je te dirais bien d'aller à la télé faire une grande annonce pour que ce soit bien clair pour tout le monde, mais sincèrement... Ce serait peut-être bien que tu te montres sur les réseaux sociaux. C'est une piscine à troll, mais ça a le mérite de faire le tour rapidement. Je dois avoir un ordinateur qui traîne quelque part, ou une tablette, déclara-t-il en se redressant.
Il trouva en effet une tablette, une des nombreuses qui se cachaient dans la tour et se rapprocha pour la tendre à Rogers. Mais en voyant le regard sur le visage du glaçon, il s'arrêta.
- Oh non. Rappelle-moi, ça fait combien de temps que tu as été réveillé ?
Rogers leva le regard vers lui, un peu surpris par sa question.
- Presque deux ans, pourquoi ?
- Je sais que tu préfères le papier et tout, mais sérieusement ? Tu vas me dire que personne ne t'a montré comment on se servait de ça ? Demanda-t-il en levant sa tablette.
Rogers observa l'appareil un instant, le regard vide, puis secoua lentement la tête.
- Je pense que le directeur Fury voulait me garder... ne voulait pas me perturber. La chambre qu'il m'a donné au S.H.I.E.L.D. est rustique par rapport à ce que j'ai vu autre part. J'avoue que ça ne m'a pas dérangé, je...
Il baissa les yeux, fronçant un peu les sourcils et Tony grimaça.
Il ne gérait pas bien la nostalgie. Ni pour lui, et encore moins pour les autres. Et il se retrouvait avec un Capitaine hors du temps sur les bras. Où étaient les autres quand il avait besoin d'eux ?
- Écoute, Rogers, commença-t-il en ayant aucune idée de comment lui exposer ce qu'il pensait. Je n'ai aucune idée de ce que tu as pu vivre quand tu as rouvert les yeux soixante-dix ans dans le futur. J'avoue que perso, ça me ferait kiffer, mais ça voudrait dire laisser Pepper et Rhodey derrière moi, et c'est quelque chose que je ne peux pas m'imaginer. Alors non, je n'ai aucune idée de ce que ça fait.
Il s'assit à côté de lui, incapable de rester debout sans gigoter.
- Malheureusement, il faut que tu te fasses à l'idée que maintenant, on est au vingt-et-unième siècle. C'est un choc, je sais, et je peux imaginer à quel point tout va trop vite pour toi. Mais il ne faut pas que tu rejettes le futur juste parce que c'est le futur, justement.
Le regard de Rogers devint froid, colérique, et Tony prit le risque de poser sa main sur son bras malgré tout le corps crispé et plein de muscles qui pouvait sans aucun doute le briser en deux avec un petit mouvement du pouce.
- Hey, je suis désolé, d'accord ? Lui dit-il doucement.
Parce que c'était vrai. Il ne mentait pas en déclarant qu'il n'avait strictement aucune idée de la douleur que ça pouvait être que de voir toute sa vie disparaître en ce qui semblait être un clignement de paupières. Parce que c'était ce qui était écrit dans son dossier : il avait sentit son avion tomber dans l'eau, il avait perdu connaissance, le temps s'était arrêté pour lui, comme s'il s'était simplement couché pour aller dormir, et qu'au petit matin, soixante-dix ans étaient passés.
C'était énorme. C'était beaucoup trop à prendre pour un esprit humain, comment Rogers faisait face ? Eh bien, il ne faisait sûrement pas face, c'était bien ça le problème. Et Fury n'aidait sûrement pas à le couver de la sorte.
- Comment... Comment on fait, quand on a plus rien ? Lui demanda Rogers en se détendant sous sa touche, le visage défait.
Tony ouvrit la bouche, près à parler, puis se ravisa pour réfléchir deux instants à ce qu'il pouvait dire.
- Je... Je ne sais pas. Sûrement trouver un professionnel pour parler.
- Je ne suis pas fou ! Intervient le Capitaine avec un froncement de sourcil.
Tony secoua la tête en ravalant un soupir.
- Ce n'est pas ce que j'ai dit. Tu sais, ce n'est pas parce qu'on voit un psychologue que l'on est fou, bien au contraire. Quelques fois, on a besoin de parler à quelqu'un, quelqu'un qui sait proposer des pistes pour faire face à des traumatismes qui peuvent être ancrés et douloureux.
C'était l'exact même discours que Pepper lui avait dit quand il était revenu d'Afghanistan. Il ne l'avait pas écouté, bien entendu, parce que tout comme Rogers il n'était pas fou. Mais il savait qu'en réalité, il en aurait eu besoin. Mais avec un psychologue, il n'aurait sûrement jamais fait l'armure, et serait sûrement retombé dans ses vieux travers.
- Tu sais, la seule fois où ma vie a été bouleversée comme la tienne, même si c'est incomparable, je me suis laissé tomber dans une mauvaise spirale et il me manque encore aujourd'hui un an complet de ma vie.
Il leva le regard sur le plafond, plongé dans ses pensées.
- Le noir total, aucun souvenir. Bon, la presse s'en est donnée à cœur joie, bien entendu, donc j'ai des traces photos un peu partout sur le net, mais eeeeeeh. Je ne me souviens pas de l'année de mes dix-sept à dix-huit ans.
- Que s'est-il passé ? Demanda Rogers d'une petite voix.
- Howard a balancé la voiture dans le fossé avec deux grammes d'alcool dans le sang, déclara-t-il en haussant les épaules, ne voulant pas penser un peu plus à ce qu'il s'était passé.
Rogers grimaça et baissa la tête, ouvrant la bouche.
Sûrement pour parler de choses et d'autres, les mêmes choses que tout le monde lui avait dit à l'époque.
Il se foutait d'Howard comme de l'an quarante, merci beaucoup. Certes, il avait perdu son géniteur, mais c'est tout ce qu'il avait été pour lui : un géniteur. Rien de plus. Pas un père. Alors l'hypocrisie de la presse, merci beaucoup, mais pas pour lui. Parce que tout le monde s'était attristé de la perte d'un si bel esprit qu'avait été Howard Stark, mais si peu de personnes avaient parlé de Maria, de sa mère.
Et pourtant, sa mère avait été tout pour Tony, avec Edwin Jarvis.
Alors voir Steve Rogers, Le Steve Rogers, pour qui Howard n'avait que des éloges, ne faisait que passer son temps avec Tony à le comparer à ce si grand héros et tout son temps pseudo familial à le chercher partout dans la glace, le voir lui sortir les mêmes inepties que tous les autres ?
Très peu pour lui, merci beaucoup.
- Écoute, là n'est pas la question, Rogers, le coupa-t-il avant qu'il ne puisse dire quoique ce soit. Le fait est que je ne suis pas un exemple de sobriété, pas du tout un exemple à suivre et que même si j'ai plein de conseil, je suis du genre à ne pas les suivre pour moi. Mais avoir quelqu'un à qui parler, ça fait du bien, ça tu peux en être sûr. Ou tenir un journal papier.
Rogers le regarda et soupira en se passant une main sur le visage. Il resta silencieux quelques secondes avant de regarder la tablette.
- Bucky aurait adoré le 21ième siècle, lui avoua-t-il d'une voix douce. Est-ce que... Est-ce que tu crois qu'il serait possible que tu expliques à un néophyte... Tout ça ? Demanda-t-il ensuite d'une voix hésitante.
Tony sourit.
.*.
- Monsieur, je me vois dans l'obligation de vous prévenir que le Directeur Fury essaye de vous contacter depuis une heure, Monsieur.
Tony releva la tête de la tablette sur laquelle lui et Rogers étaient tous deux penchés depuis... Eh bien une heure, et fronça les sourcils.
- Excuse-toi ? Et pourquoi je ne l'apprend que maintenant, J ? S'inquiéta-t-il.
- Quand Miss Potts a vu les informations liées à Monsieur Rogers, elle a tout de suite usé de ses codes de sécurité pour bloquer ses appels. Elle semblait être sûre que le Directeur Fury allait chercher à vous faire porter le blâme, et m'a ordonné de ne vous prévenir de ses appels qu'à partir de 60 minutes d'essai constant. Le temps est désormais écoulé. Le Directeur Fury appelle une nouvelle fois, voulez-vous le prendre ?
Tony leva cette fois-ci le regard vers le plafond. Il ne le faisait jamais, ce n'était que Pepper qui le faisait, levant le nez vers le plafond pour parler à JARVIS en lui souriant, le considérant toujours comme une personne à part entière.
C'était pourquoi Pepper était la meilleure.
Rogers releva lui aussi le visage et regarda Tony en fronçant les sourcils.
- Quelque chose ne va pas ? S'inquiéta Rogers.
- On va bien voir ça tout de suite, déclara Tony en haussant les sourcils. Envoie la sauce, JARVIS !
Il n'y eut qu'une seconde de battement avant que la si douce et si mélodieuse voix de Nicky Larson ne tonne dans tout l'étage.
- Stark ! Qu'est-ce que vous avez foutu, encore ?!
Tony ne fit que cligner des sourcils en souriant, même si l'autre ne pouvait pas le voir.
- Il va falloir être plus précis, Nicky Minaj, parce que je fous beaucoup de choses dans mes journées, et je dois reconnaître que-
- Oh, coupe-moi cette merde tout de suite, Stark ! Tu sais très bien de quoi je parles ! Qu'est-ce que tu as encore foutu pour que Rogers se retrouve en quelques minutes tendance numéro un sur Twitter ?! Et que je ne sois pas mis au courant ?!
Tony grimaça parce que, en effet, oups ? Mais qu'est-ce qu'il aurait pu faire d'autre ? Et puis d'abord, d'où c'était de sa faute ?!
- Alors premièrement, bonjour à vous. Deuxièmement, un peu de respect, on a pas élevé les cochons ensemble. Et troisièmement : d'où est-ce que c'est de ma faute, que le Cap ait été aperçu ?!
- Parce que tu es une douleur dans mon cul depuis des années, Stark, alors n'essaye pas de me faire croire que ce n'était pas ton idée que d'envoyer Rogers s'occuper du petit peuple sans avoir mon aval ?
- A ce que je sache, tu n'es pas son père, et puis bon. On est au 21ième siècle, je crois que Capitaine Glaçon qui a aujourd'hui presque... Ah non, qui a carrément 92 ans ! Bref, il a carrément le droit de sortir sans chaperon, non ?
- Tu sais parfaitement de quoi je parle, Stark ! Le retour du Capitaine Rogers devait être étroitement encadré, et tu as de nouveau tout foutu par terre ! Il y a une raison pour que je ne voulais pas que tu sois dans l'équipe des Avengers !
- Alors, tout d'abord- commença Tony, mais il avait oublié la présence de Rogers juste à côté de lui, qui l'écoutait jusqu'alors silencieux se faire réprimander comme un enfant de quatre ans.
- Avec tout le respect que je vous dois, Monsieur, ce n'est clairement pas la manière de parler au civil qui a sauvé des millions de personnes il y a encore quelque semaines, intervient donc le Capitaine Patrie, avec un regard mauvais sur le visage, l'air de dire L'Amérique ne cautionne pas ! Steve Rogers, pas content !
Tony ravala un ricanement, parce que c'était assez drôle, surtout le bruit offensé que lâcha Nicky, la panique à l'autre bout du fil.
- Capitaine Rogers, j'ignorais que vous étiez là, déclara le Directeur du S.H.I.E.L.D., visiblement énervé d'être pris au dépourvu de la sorte.
- Et peut-être était-ce pour le mieux, vous mettez toujours un filtre sur ce que vous dites en ma présence, c'est bien mieux quand vous montrez vos vraies couleurs, Directeur Fury.
Rogers ne lui laissa pas le temps de parler qu'il enchaînait déjà.
- Avant de sauter à de telles conclusions, vous auriez dû vous renseigner un peu mieux que cela. Monsieur Stark ici présent n'était aucunement au courant de mon envie de sortir et de mon besoin d'aider... Le petit peuple, comme vous le dîtes si bien. Mais il faudrait peut-être que je vous rappelle une chose, Directeur, c'est que je viens dudit petit peuple. Les habitants de New York ont connu une catastrophe sans précédent, il est de notre devoir de les aider au mieux. Alors peut-être que cela ne vous plaît pas, Monsieur, mais Monsieur Stark a raison. Je suis grand et je fais encore ce que je veux. N'avez-vous pas lu mon propre dossier militaire ? Je ne suis pas du genre à suivre les ordres que je considère idiot. Et cette envie de me garder caché du Futur et de me le cacher, parce que c'est plus accommodant pour vous, eh bien voyez, c'est ce genre de précautions et d'ordres que je trouve futile et très idiot, ainsi que dommage et presque handicapant pour moi. Maintenant, je vous rappelle ce que vous m'avez dit quand vous m'avez réveillé, c'est que je n'ai aucune existence légale dû à ma situation unique. Vous ne me possédez pas, Monsieur Fury, et j'aimerais à l'avenir que vous ne l'oubliez pas.
Rogers s'était levé pendant son discours enflammé et parlait directement au plafond, et quand il serra les poings et la mâchoire, Tony ouvrit enfin la bouche.
- J ?
- Fin de la communication, lui appris son IA.
Qu'est-ce qu'il disait ? JARVIS était le meilleur.
- Cap ? S'inquiéta un peu Tony en le voyant trépigner sur place.
L'autre homme grimaça et se tourna vers lui, l'air penaud.
- J'adore votre Tour, Stark, mais là... J'ai grandement envie de claquer une porte, lui apprit-il avec un air de chien battu.
Tony ne put que rire, parce que c'était trop beau. Ca avait été magnifique, le discours enflammé de Rogers, et il espérait vraiment que ça allait souffler Fury assez longtemps pour qu'il réfléchisse de nouveau avant de venir les embêter.
C'était magnifique, vraiment, il était content d'avoir été présent pour voir ça.
.*.
- Alors, laisses-moi résumer, s'il te plaît.
Tony hocha la tête et se frotta les mains.
- Internet, c'est comme une énorme bibliothèque, commença Rogers.
L'ingénieur arrêta de se frotter les mains pour l'observer. Ce n'était pas comme ça qu'il avait présenter les choses, mais Rogers ne le regardait pas, semblait plongé dans ses pensées, les sourcils froncés.
- ... En quelque sorte... ? Répondit Tony sans être sûr qu'il l'écoutait vraiment.
- Chaque site internet... des domaines, sont comme des livres. Et les pages internet sont les pages du livres. Jusque là, ça va. On accède a internet avec des appareils comme des téléphones, des ... ordinateurs, des... tablettes... Si on a le dispositif dedans ? Le wifi ? C'est ça ?
Cette fois-ci, le Cap releva la tête pour le regarder, peu sûr de ce qu'il venait de dire. Tony réfléchit un peu et hocha la tête.
- On peut dire ça comme ça.
- Et le wifi, c'est comme des ondes radios, sauf qu'au lieu de recevoir seulement des informations, ça en envoie aussi, c'est bien ça ?
Tony haussa un sourcil, un peu impressionné, parce que c'était ça, sans vraiment être ça. C'était assez impressionnant qu'il comprenne le concept assez en usant de ses propres analogies.
- C'est pas ça ? S'inquiéta Rogers en pâlissant.
Il gémit et se prit la tête dans ses mains.
- Je comprend paaaas... Soupira-t-il.
Tony se redressa en secouant les mains.
- Non, non ! Pas du tout, bien au contraire, c'est... assez incroyable que tu comprennes aussi vite !
L'ingénieur dodelina de la tête.
- Je veux dire, pour la plupart des gens, c'est tellement simple de comprendre parce qu'on a grandi avec. Et en vérité, la plupart des personnes n'essayent pas de comprendre comment ça fonctionne, comme l'eau chaude ou la photosynthèse. Ils savent que ça existe, ils savent ce que ça fait, mais tout le processus, c'est un peu flou pour eux, et ils s'en fichent.
Il haussa les épaules et lui offrit un sourire.
- Franchement, Cap, je suis impressionné que tu comprennes aussi bien et aussi vite.
Le sourire que lui lança l'autre homme lui arracha aussi un sourire, parce que bon dieu, l'incarnation de l'Amérique tout entière avait un sourire qui se propageait partout, et dieu que Tony aimerait ne pas être aussi influençable, mais sérieusement, c'était impossible avec lui.
- Qu'est-ce que vous faîtes ?
Tony se redressa dans le canapé, offrant un grand sourire au dernier venu, qui sortait tout juste de l'ascenseur.
- Brucie Bear ! S'exclama-t-il avec un grand sourire. Rien de très passionnant, j'explique internet à notre Capitaine Glaçon !
Bruce fronça les sourcils et se rapprocha avec un petit sourire.
- Et vous vous en sortez ? Parce que sincèrement, c'est assez gros et un des plus gros nouveau concept avancé de ces dernières années, leur apprit-il, comme si Tony ne le savait pas.
- Eh bien, crois-moi ou non, mais il ne s'en sort pas si mal ! Déclara l'ingénieur en donnant un coup de tête vers le Capitaine, qui réprimait un sourire un peu fier et en même temps un peu timide.
- J'essaye de... me mettre à la page, comme on dit, déclara-t-il doucement.
- Qu'est-ce que tu en as retenu ? S'enquit Bruce en s'installant avec eux.
- Que les ordinateurs ont leur propre langage de 0 et de 1 qui permet de stocker plein d'informations, que Internet est comme une bibliothèque que l'on peut atteindre avec un ordinateur, une tablette ou un téléphone si on a le wifi, qui est comme des ondes radios, sauf que ça va dans les deux sens, déclara Cap comme s'il récitait une poésie.
Bruce le regarda, lui aussi impressionné, et hocha la tête.
- L'analogie n'est pas si mal !
Rogers sourit doucement et Tony ricana.
- Pour un peu, les ordinateurs, les tablettes et les téléphones sont des bibliothécaires très complaisants, s'amusa-t-il.
- Non ça, ce sont les moteurs de recherches, lui déclara Rogers avec un air dédaigneux. Suis un peu, Stark.
Tony ouvrit la bouche de surprise et Brucie ricana doucement. C'était qu'il était impertinent au possible, l'incarnation de l'Amérique !
- Ouh, on va pas être copain, Capitain glaçon, attention à toi !
Rogers explosa de rire et Tony sourit.
Zut, est-ce qu'il était réellement en train de s'amuser ? C'était surprenant. Vraiment beaucoup surprenant.
Mais agréable.
Intéressant.
- J'ignore ce que vous avez fait, Stark, mais Fury est au bord de la crise de nerf.
Tony sursauta, parce que damn, quand étaient rentrés Nataliasha et Legolas ?! Lui aussi était au bord de la crise de nerf ! Et en plus de cela, il était cardiaque !
- Ça n'aide pas ma condition, que vous vous glissiez derrière moi comme ça ! Cria-t-il presque en les fusillant tous les deux du regard.
Et Cap, et Brucie, ces deux traîtres, rirent de son éclat de voix, et même Legolas se moqua de lui, et pourquoi est-ce que tout le monde était contre lui, d'abord ?
- Judas. Tous autant que vous êtes, gronda-t-il en croisant les bras sur son torse et en se laissant aller dans le canapé.
Tous, une bande de Judas. Où était la Team Loki, parce qu'ils étaient bien plus drôles, vraiment. Loki lui manquait, même si le dieu était toujours très silencieux. Il faut dire qu'il se faisait encore à une liberté toute relative. Et puis d'abord-
- Pourquoi Fury m'a pété un câble parce que Cap a été pris par les caméras alors qu'il était avec Lokes ? Je veux dire, hey, il cherche à trouver Loki'Lokes tout de même, non ? S'enquit Tony en fronçant les sourcils.
- Ah, je comprend mieux maintenant, déclara Nataliasha d'une voix presque douce. Si le Capitaine Rogers était en face des caméras alors que Fury voulait le garder encore un peu sous le coude, je comprend un peu mieux.
- Mais d'où c'est de ma faute ?! S'exclama Tony en fronçant les sourcils, énervé.
Parce que sérieusement, ça ne se faisait pas, ok ? Il était un gentil petit bonhomme, d'abord.
Et si personne ne le voyait, eh bien c'était qu'ils étaient tous des abrutis et tous des méchants pas beau, na ! Sauf Pepper, parce que Pepper était la meilleure, et les gens ne le savaient pas assez.
Rogers se redressa au commentaire de Nataliasha.
- Comme je l'ai déjà dit au Directeur Fury, ma décision d'aller aider dans les reconstructions était de mon fait, indépendante de l'influence de Monsieur Stark ! Déclara-t-il en fronçant les sourcils. Je ne trouve pas ça normal qu'il se retrouve ainsi à être-
- Who-oh, Capitaine Rogers, relax ! Aucun jugement de la part de Tasha ou de moi, intervint Barton en levant les mains.
Il se frotta le front et soupira .
- C'est tellement la merde en ce moment... Grogna-t-il. Je vais me faire muter en Alaska, c'est bien l'Alaska.
Il secoua la tête et marmonna en quittant le salon pour aller se réfugier dans la cuisine. Tony le regarda s'éloigner alors que l'agent RomanoWidow s'installait avec eux.
- Ne le prenez pas pour vous. Depuis ce qu'il s'est passé, Barton ne veut pas avoir affaire à Fury, pas après ce qu'il a fait. Sauf que le directeur est sur notre dos et est vraiment sur les nerfs depuis qu'on lui a dit qu'on arrivait pas à entrer dans les petits papiers de Stark. Officiellement, il a nous a donné un placard à balais, s'amusa-t-elle avec un regard entendu et un peu vicieux.
Tony frissonna mais sourit lui aussi. En vrai, il aurait très bien pû en être capable, si Fury l'avait vraiment forcé à prendre chez lui les Avengers. Mais c'était Tony qui avait la main en ce moment...
En regardant autour de lui, il s'enfonça un peu plus dans le canapé.
Rogers discutait avec Nataliasha, Barton revenait en grommelant avec Brucie sur son si méchant patron.
Et quand les portes de l'ascenseur libérèrent Lokes, ses deux ainés - dont le benjamin discutait avec Thor tandis que l'autre écoutait - et que personne ne cilla, pas même Barton... Eh bien, Tony se dit que ça n'allait pas être si mal. Il était bien, là, il n'avait pas... Il ne se sentait pas étouffé.
Lokes s'assit à côté de lui sans un mot, et Tony lui offrit un sourire.
Peut-être qu'il pouvait laisser entrer un peu plus de monde dans son entourage, après tout.
.*.
Le sourire qui éclaira son visage aurait pu illuminer toute une ville.
- Je t'ai eu, murmura-t-elle en ravalant un rire.
Elle regarda autour d'elle avant de secouer la tête, réalisant que non, ce n'était pas bien grave avec tous les sorts de protections qu'elle avait mis autour d'elle. Personne ne pouvait l'entendre et personne ne pouvait la voir. Elle était invisible et sortit sa baguette de sa manche.
D'un gracieux geste de la main, elle fit une copie de ce qu'elle venait de trouver.
Oh, ce n'était pas les seuls secrets qu'elle avait découvert sur le S.H.I.E.L.D., mais ça n'avait pas été ce qu'elle cherchait au départ.
Mais là, là elle l'avait enfin. Après plusieurs semaines de recherches discrètes, parce que tout de même, Fury était quelqu'un de très discret et de très paranoïaque. Atteindre son bureau n'était pas la chose la plus simple au monde, et encore plus que de fouiller dans ses papiers pour trouver ce qu'elle voulait.
L'angoisse.
Mais elle n'allait pas se cacher, ça l'avait excité. Ce petit frisson qu'elle n'avait pas ressenti depuis des années.
Accros à l'adrénaline, elle ? Non, pas vraiment.
Bon, d'accord, si, un peu tout de même. Mais ce n'était pas de sa faute, on pouvait dire qu'elle avait été conditionnée ainsi. Elle avait grandi avec tant d'action et d'adrénaline que quelque part, son cerveau y était beaucoup trop habitué.
Et oui, ça lui avait manqué.
Hermione Granger, les papiers de l'emplacement de l'agent Phil Coulson enfin en main, se redressa avec un sourire fier sur les lèvres. Parce qu'elle était la meilleure et que rien ne lui résistait. Malgré toutes les précautions que Fury avait pu prendre, rien ne lui résistait. Jamais.
Qu'avait-il cru ? Que le secret allait rester ? Qu'il allait pouvoir faire revenir Coulson juste comme ça, comme si personne n'allait le remarquer ?
Il ne fallait les prendre pour des idiots.
C'était un mauvais coup de poker, il n'avait pas assez réfléchi à la situation. Pas sur le long terme en tout cas. Ça allait lui retomber sur le bout du nez, ça.
Et si Hermione pouvait être celle qui allait l'aider à s'écrouler, elle n'allait pas cracher dessus, merci beaucoup.
La sorcière la meilleure de sa génération, de son pays et, oui, il n'y avait aucune raison d'être modeste, de toute sa génération, les autres pays compris.
Elle ne faisait pas le poids en puissance contre Harry, mais eh. Elle n'était pas mauvaise non plus, merci bien.
Aussi discrète qu'elle l'était, elle remit le bureau comme elle l'avait trouvé et doucement, elle quitta le bureau du Directeur Fury et se glissa dans les ombres.
Bonsoir bonsoir !
Voilà, il était temps, n'est-ce pas ? x_x Je vous présente toutes mes excuses pour ce retard. Je vais essayer que ça n'arrive plus, mais je ne vous cache pas que je ne suis pas sûre de pouvoir tenir cette promesse. Toujours est-il que... tadaaaa, le capitre 12 ! Qu'en pensez-vous ? Ca vous a plus ? :D
Le chapitre suivant, vous aurez affaire au retour d'une partie du Trio d'Or dans sa splendeur, Natasha en perd son anglais et se retrouve à parler russe, et un joli crossover des famille va vous ennerver, je pense xD
Enfin voilà ! :D Je vous fais plein de gros bisous et à la prochaine !
xoxo, 'Win