Le tatouage d'Harry Potter
Harry n'est pas le fils de Lily et de James. A 16 ans, il reçoit une lettre disant qu'il a été adopté à la demande de Dumbledore. Il ne connait pas ses vrais parents mais il a la possibilité de trouver qui ils sont. Comment cette nouvelle vérité va changer le futur d'Harry ?
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Bashing : Dumbledore et le camp de la lumière.
Bons Dursley.
Harry est un peu terre à terre. Il n'a pas pris divination mais arithmancie.
Des Nouvelles qui chamboulent tout
Harry était dans sa chambre, enfin la seconde chambre de Dudley, assis sur le rebord de la fenêtre à observer le coucher de soleil. Il pleurait silencieusement. D'une part, il avait mal physiquement car il venait de passer encore sous les coups de son oncle et, surtout, de Dudley. Ce dernier avait un caractère encore plus exécrable depuis qu'il avait été confronté aux détraqueurs. Harry avait eu comme résultat le bras cassé, ainsi que deux cotes, et deux autres cotes étaient fêlées.
Mais cela il en avait l'habitude. Il avait même développé un stratagème pour palier à ce problème. Cela faisait deux ans qu'à chaque vacances qu'il passait à Privet Drive, il prévoyait le coup en préparant et rassemblant différentes potions et baumes nécessaires pour le soigner. Hermione l'avait beaucoup aidé pour cela, d'ailleurs. C'est aussi grâce à elle qu'il pouvait faire de bien meilleures potions, quoi qu'en dise Snape. Et il avait ensorcelé une petite sacoche en cuir qui passait très bien chez les moldus, avec une poche secrète et invisible aux yeux de ces derniers où il rangeait la plupart de ses affaires indispensables.
Mais la douleur la plus forte d'Harry n'était pas au niveau de son corps meurtri, mais bien au niveau de son coeur, de son âme. En à peine quelques secondes, il avait presque tout perdu. Et c'était de sa faute. Il y avait encore plus d'un moins, il avait deux parrains qui souhaitaienkt le reprendre avec eux dès que Sirius serait innocenté et maintenant, il était à nouveau seul. Sirius était mort, assassiné par sa cousine Bellatrix et Remus le haïssait. Il voyait encore passé Sirius à travers le voile, chaque nuit, dans chacun de ses cauchemars, ainsi que Cédric dans le cimetière. Il entendait aussi le rire froid de Voldemort en même temps que les cris et les pleurs de sa mère qui le suppliait de laisser son fils vivre.
Harry souffrait de la perte de ces gens qu'il aimait, ou aurait très certainement aimé, en pensant à ses parents qu'il ne connaissait pas, ou appréciait. Mais le pire était la réaction des autres. Surtout après la mort de Sirius. Remus lui avait hurlé dessus et lui avait fait porter le blâme. Le loup avait été très clair avec Harry, il ne voulait plus jamais le voir et il avait intérêt à vite terminer la guerre avec Voldemort pour être sûr que leurs chemins ne se croiseront plus jamais. Harry ne pouvait que le comprendre, d'une certaine manière : à cause de lui, Remus avait perdu tous ses amis. Il était le dernier des Maraudeurs. Dumbledore avait eu pour lui un regard très déçu et lui avait aussi rejeté la faute sur le dos. Jamais il n'aurait dû aller au ministère. Il aurait dû prévenir un adulte, vérifier que Sirius était bien au Square Grimmaurd. Tout le monde était très déçu de lui. Même Snape avait été un vrai connard dans ses propos. Lui et Dumbledore étaient venus à Privet Drive pour signaler à ses relatifs qu'il était responsable de la mort de Sirius et qu'il ne devait pas être trop choyé, histoire qu'il apprenne sa leçon. Vernon avait pris plaisir à donner à son neveu le traitement qu'il méritait.
Harry n'avait plus personne à qui parler. A cause de ce qui s'était passé, plus personne ne voulait lui parler. Ron et Ginny ainsi que pratiquement tous les membres de l'AD s'étaient retournés contre lui. Seule Hermione comprenait Harry, bien qu'elle avait été un peu froide et distante au début, le temps qu'elle se remette elle-même de la situation. Mais elle lui avait envoyé une lettre par la poste - elle savait que ses moldus détestaient les hiboux - qu'il s'était empressé de cacher pour la lire en toute sécurité dans sa chambre. Elle restait un pilier sûr pour lui, une amie précieuse, une confidente. Une épaule sur laquelle pleurer s'il en ressentait le besoin.
Voilà où en était Harry ce soir-là, à pleurer sur l'appui de fenêtre en attendant que ses os se réparent et que ses bleus guérissent. C'était la veille de son anniversaire et comme chaque année, il restait éveillé tard pour pouvoir se souhaiter à lui-même un joyeux anniversaire dès que minuit sonnerait. Il savait de la dernière lettre de son ami qu'elle lui donnerait son cadeau à la rentrée pour pas que ses moldus s'en emparent et le détruisent. Donc il ne s'attendait pas du tout à recevoir du courrier, les seules personnes qui auraient pu penser à son anniversaire s'étaient détournées de lui et le détestaient aujourd'hui.
Alors il fut plus que surpris quand il vit un hibou commun entrer avec une enveloppe. Il s'agissait d'une lettre de Gripsec, le gobelin gestionnaire de ses voûtes.
Cher Mr Potter,
Comme vous venez d'avoir seize ans, il serait bon pour vous de venir à Gringott's dans les prochains jours pour parler de votre héritage.
Salutations.
Maître Gripsec.
Harry relut la missive et décida qu'il irait dès le lendemain à Londres. D'ici là, son bras serait réparé. Il alla se coucher pour se lever tôt le lendemain afin de faire déjà quelques corvées avant que sa "famille" ne se réveille.
Il se leva vers six heures après une nouvelle nuit agitée de cauchemars, tantôt de ses chers disparus, tantôt de Voldemort qui torturait des personnes et continuait de lui envoyer des images pour le détruire encore plus. Comme il lavait tous les jours cette maison de fond en combles et qu'il était passé aux grandes eaux la veille, il n'avait pas grand chose à faire à l'intérieur. Il sortit alors dans le jardin pour s'occuper des plates bandes et jardinières en profitant de l'air frais du matin. Il venait de ranger le matériel de jardinage et se lavait les mains quand sa tante arriva à la porte.
"Garçon," appela-t-elle.
"J'arrive, Tante Pétunia."
Harry arriva dans la cuisine et se mit directement à la préparation du petit déjeuner dont il savait parfaitement qu'il n'aurait droit à rien du tout.
"Que faisais-tu dehors ?" siffla sa tante.
"Je ne pouvais plus dormir," répondit Harry. "Alors j'ai mis ce temps à profit pour le jardin."
"Pour une fois que tu ne fais pas de bêtises," marmonna-t-elle. "Dépêche-toi à faire le petit déjeuner, ton oncle ne va pas tarder à descendre."
Et en effet, dix minutes plus tard, Vernon Dursley était à table avec le journal entre les mains. Harry leur avait apporté café, oeufs sur le plat, bacon et toast pour un régiment. Le tout fut englouti, essentiellement par son oncle et son cousin, sa tante ne mangeant pas grand chose en général. Le temps qu'ils mangent, il nettoyait la cuisine et préparait déjà l'eau pour faire la vaisselle. Les moldus partirent au salon sans aucun regard pour lui, ni même un mot. Harry ne s'en plaignit pas, tout au contraire même, cela l'arrangeait. Il fit la vaisselle en silence et la rangea rapidement avant de sortir. Tant qu'il n'était pas repéré par son oncle ou son cousin et que sa tante ne lui donnait rien à faire, il avait quartier libre et vagabondait dans les rues. Ce dernier mois, il était surtout rester dans sa chambre à se morfondre, mais là il en profita pour partir pour Londres. Il était neuf et demi du matin. Et il en avait pour deux bonnes heures de marche.
OoO
Quand Harry arriva enfin aux alentours du Chaudron Baveur, il releva sa capuche et cacha son visage avant d'entrer dans le pub. Il traversa rapidement sans même accorder un regard ni aux clients, ni à Tom l'aubergiste. Il se dirigea tout droit à Gringott's, gardant toujours le visage bien dissimulé en traversant le Chemin de Traverse. Si jamais il se faisait repérer, ce serait la cohue générale. Et il voulait éviter cela à tout prix. Il n'était vraiment pas prêt à parler à des journalistes ou à faire face à des admirateurs.
Il se sentit un peu mieux en entrant dans la banque. Ce qui était étrange quand on regardait le caractère non avenant des gestionnaires du lieu. Harry se plaça directement dans une file et attendit son tour.
"Bonjour, je souhaiterai m'entretenir avec le Gobelin Gripsec, s'il vous plait."
Le Gobelin qui était penché sur ses documents releva la tête face au ton poli de la personne en face de lui. Peu de sorciers les traitaient avec autant de courtoisie. Il conduisit immédiatement le jeune homme à travers les couloirs sombres de la banque jusqu'à un petit bureau. Le gobelin entra et s'exprima quelques instants en Gobelbabill avant de laisser passer le garçon et de partir. Harry entra dans la pièce et ôta sa capuche maintenant qu'il était à l'abri des regards extérieurs.
"Ah. Mr Potter," fit Gripsec en invitant Harry à s'asseoir. "Je vous attendais."
"Vous avez demandé à me voir," répondit le garçon et s'installant. "Alors me voilà."
"Oui, c'est parfait. Je voulais parler de votre héritage maintenant que vous êtes en âge et pleinement capable d'assurer vos fonctions de Lord Potter."
"Lord Potter ? Fonction ?"
Le gobelin fronça les sourcils. "Vous êtes le fils de James Charlus Potter, le Lord Potter. A la mort de ce dernier, ce titre vous revenait puisque vous êtes son seul et unique héritier. Comme vous étiez encore beaucoup trop jeune pour endosser les responsabilités qui incombent à un Lord, le siège des Potter est resté vide. Mais maintenant que vous avez seize ans, vous pouvez vous présenter aux réunions du Magenmagot. Vous avez également accès à la totalité de vos voûtes et vous n'êtes plus sous tutelle magique."
"Tutelle magique ?"
"Oui, sous la responsabilité de votre tuteur," répondit le gobelin qui fronça à nouveau les sourcils. "Votre tuteur magique."
"Qui est-ce ?"
"Albus Dumbledore," dit le gobelin en regardant le dossier de son client.
"Et quelles sont exactement les responsabilités d'un tuteur magique ?"
"Il doit initier le jeune sorcier au monde de la magie, lui expliquer les choses et le guider ..." Le gobelin s'arrêta devant le regard de plus en plus étonné du garçon. "A vous voir, il semblerait que vous ignoriez tout cela."
"Il n'y a pas que cela," déglutit Harry. "Je n'ai jamais rencontré Dumbledore avant mon entrée à Poudlard. C'est le garde-chasse de l'école, Hagrid, qui m'a révélé que j'étais un sorcier. Je ne savais même pas la vérité sur la mort de mes parents ..."
Le gobelin farfouilla dans ses papiers. "Vous voulez dire que vous n'avez pas signé cela."
Harry prit le parchemin que lui tendait le gobelin et le lut. Il était écrit qu'il autorisait Dumbledore à avoir accès à une partie de ses voûtes pour pouvoir subvenir à ses besoins. C'était daté d'un peu après ses onze ans. Il n'était pas encore rentré à Poudlard.
"Non. Jamais," répondit-il.
Le gobelin se plongea à nouveau dans le dossier et tourna de nombreuses pages, survola de nombreux documents, ...
"Je suppose que vous n'avez pas connaissance du testament de vos parents."
"Parce qu'il y a un testament ?"
"Bien sûr. Ainsi qu'un testament de Sirius Orion Black, récemment décédé."
Le gobelin claqua des doigts et deux parchemins arrivèrent dans sa main. Il ouvrit le premier. "Vos parents vous ont légués tous leurs biens et voûtes, ainsi que plusieurs résidences parsemées un peu partout en Europe, sauf deux qu'ils ont laissés à Sirius Black et Remus Lupin. Ils offrent également une collection de livres de potions à Severus Snape. Ils ne sont jamais venus les réclamer. Ils font aussi mention qu'en cas de décès, vous deviez être confié aux personnes suivantes dans l'ordre : vos parrains Sirius Black et Remus Lupin, ensuite Severus Snape, et en dernier recours les Dursley."
"Quoi ?" la voix d'Harry avait été à peine perceptible tellement il était choqué. Il se racla la gorge. "Je ... J'ai atterri directement chez les Dursley. Et je ne connaissais aucune de ses personnes ni d'Eve ni d'Adam. Je comprends pour Sirius, il était à Azkaban. Remus aussi à la limite puisqu'il venait de perdre son meilleur ami. Mais Severus Snape était bel et bien vivant ! C'est mon professeur de Potion ! Et pas une fois, il n'a évoqué quelque chose du genre."
"Cela est un grave manquement aux dernières volontés de vos parents," s'indigna Gripsec.
Harry se pencha à nouveau sur le parchemin qu'il tenait toujours et qui comportait sa signature, falsifiée.
"Qu'en est-il réellement de l'état de mes comptes ?" demanda-t-il soudain
"500 galions sont prélevés tous les mois pour subvenir à vos besoins," lut Gripsec. "Pour le reste cela ne change pas."
"A quoi correspond cette somme en argent moldu ?"
"Environ 2500 livres, cela varie en fonction de la valeur de la livre sterling."
"Au plus loin que remonte ma mémoire, je n'ai jamais eu que des objets de seconde main et je n'ai pratiquement aucune possession hors mes affaires scolaires." Harry ferma les yeux et réfléchit un instant, se demandant où était passé tout cet argent. "Savez-vous sur quel compte cet argent est versé ?"
"Celui d'Albus Dumbledore."
Harry soupira en s'écrasant sur sa chaise. Il passa une main sur son visage. Pas étonnant qu'ils me détestent autant, pensa-t-il. Je prenais littéralement le pain de la bouche de Dudley. Alors que techniquement mes parents avaient tous prévus. Sauf que Dumbledore avait passé outre leur dernière volonté.
"Est-ce qu'il y a moyen d'arrêter ces versements mensuels à Dumbledore ? Si c'est pour ne quand même pas en profiter, autant que personne n'en profite du tout."
"Le contrat de versement s'est dissous ce matin, pour vos seize ans. Dumbledore est d'ailleurs déjà venu pour demander à le refaire mais nous avons besoin pour cela de votre signature."
"Je refuse catégoriquement de signer un tel papier," répondit Harry. "Et je souhaite également récupéré ce qui m'a été volé puisque je n'ai jamais signé ce document de ma vie," continua-t-il en rendant le parchemin au Gobelin.
"Je ferais mon possible," répondit Gripsec. "Lily Potter nous a également remis ceci."
Le Gobelin se leva et apporta un petit coffre en bois au décor sculpté. Il y avait la représentation d'un loup, d'un chien, d'un cerf et d'une biche. S'il cherchait bien, Harry trouverait certainement un rat dans le décor naturel. Il ouvrit le coffre et y trouva un journal, des photos, une bague aux armoiries des Potter et une lettre. Il préféra la refermer pour s'y attarder plus tard. Il remercia le gobelin et rangea le coffret dans sa sacoche.
"Bien. Passons au testament de Sirius Orion Black, Lord Black" fit Gripsec en ouvrant le deuxième parchemin. "Il vous a nommé comme étant son héritier et il vous lègue tous ses biens à l'exception de deux manoirs, un en Angleterre et l'autre en France, qu'il offre à Remus John Lupin. Il n'est pas non plus venu les réclamer."
Harry resta songeur un moment. Il était maintenant Lord Potter et Lord Black. Et il possédait les voûtes de ces deux familles. Cela faisait beaucoup à digérer. Mais maintenant qu'il savait qu'on lui avait menti ou caché de nombreuses choses. Il remercia le gobelin et lui demanda de le tenir au courant si jamais Dumbledore tentait encore quoi que ce soit vis à vis de ses comptes. Il retira une bonne somme de galions au cas où, ainsi que mille livres pour aller manger du coté moldu et rentrer ensuite à Privet Drive. Il n'était vraiment pas sûr de ce qu'il allait faire ensuite. Mais il allait avoir une discussion avec son oncle et sa tante.