Disclaimer : Tout l'univers et les personnages de Twilight appartiennent à Stephenie Meyer !

Bonjour mes fidèles lectrices et lecteurs,

Et voilà, je vous retrouve pour le tout dernier chapitre de cette histoire tout ce qu'il y a de plus légère. J'espère qu'il vous plaira :)

Bonne lecture !


Lundi 30 juin 2008 !

Lycée de La Push !

Remise de diplôme de Leah, Jared et Paul !

Les jours passèrent et se transformèrent en semaines sans que plus aucune embûche ne vienne gâcher la bonne ambiance qui régnait au sein de la meute. Bella n'avait jamais été aussi heureuse de sa vie. Edward Cullen lui fichait la paix, ce qui n'était pas rien. Et surtout, sa relation avec Paul était de plus en plus solide. Leur amour ne cessait de fleurir à chaque minute qu'ils passaient ensemble, mais ce jour-là, Bella ressentit une grande frustration traverser le lien, alors qu'elle était assise à côté de sa belle-mère dans le gymnase du lycée. Paul était frustré, et elle aimerait bien savoir pourquoi. Dire que Paul en avait terminé avec le lycée… Bella était contente pour lui, puisqu'il détestait le lycée, mais elle était surtout contente qu'il ait eut les bonnes notes nécessaires pour l'obtention du diplôme de fin d'année. Quand le major de la promo termina son discours, le Principal monta sur l'estrade et appela les élèves un à un, dans l'ordre alphabétique de leur nom de famille. Jared Cameron… Leah Clearwater… Bella applaudissait à la vue de ses amis, puis, quand vint le tour de Paul quelques minutes plus tard, elle ressentit un amour inconditionnel traverser leur lien pour aller le frapper en plein cœur. Paul serra la main du Principal en récupérant son diplôme, puis, tourna la tête vers la foule et aperçut Bella. Un clin d'œil furtif mais qu'elle vit, lui arracha un sourire. Dix minutes plus tard, Nora, Bella et toute la meute se leva de leur place et quitta les rangs des familles.

Paul était le plus heureux des trois d'en avoir terminé avec le lycée. Quelle corvée ! Enfin bon, il n'en avait pas vraiment terminé avec « l'école » à proprement parler, mais ça, c'était une autre histoire pour un autre jour. L'élan d'amour qu'il avait ressentit venant de Bella avait failli le clouer sur place alors qu'il serrait la main du Principal.

« Souris un peu, on peut enfin dire adieu à ce foutu bahut. » lui dit Jared, une fois qu'il eut retrouvé ses deux amis fraîchement diplômés. « A moins que ce soit à cause de Chelsea que tu tires cette tronche. »

« Ah, ne me parle pas de cette teigne. » lui dit Paul. « Saleté de toge dégueulasse ! »

Elle était d'une couleur prune absolument immonde. Paul, imité par Jared et Leah, ôta la toge et le petit chapeau. Sous sa toge, il portait un jean et un t-shirt noir indécemment moulant qui attisèrent aussitôt l'appréciation de la gente féminine qui rôdait dans le coin. Jared était aussi séduisant que son ami. Jean et t-shirt, mais cette fois rouge. Quant à Leah, elle portait une robe beige qui épousait ses formes de manière très indécente. Son décolleté était très échancré.

« Jacob t'a vu habillé comme ça ? » demanda Jared, un sourire en coin.

« Non ! » répondit simplement Leah.

« J'en connais un qui va devoir ramper s'il veut prendre un peu de bon temps cette nuit. » plaisanta Paul.

Leah se contenta de sourire d'une façon qui alarma Jared. Il la connaissait depuis trop longtemps pour ne pas reconnaitre les différentes significations des sourires made in Leah. C'était pareil pour Bella.

« Paul ! »

Ce dernier ferma les yeux. Non, pas elle !

« Je te déteste Lee ! » souffla-t-il avant de se retourner vers une fille de sa promo.

Elle était d'une beauté renversante. De longs cheveux noirs, de longues jambes mises en valeurs par une robe courte, mais masquées en partie par la toge qu'elle portait encore mais qu'elle avait défaite pour arborer sa tenue sexy.

« Chelsea, qu'est-ce que tu veux ? » demanda le loup.

« On fait une fête chez Warren pour fêter le diplôme. J'espère que je te verrais. » dit Chelsea, qui sourit en lui faisant les yeux doux.

« Désolé, mais on a notre propre fête. » répondit Paul.

« Oh, allez chéri, on s'amusait bien tous les deux. » minauda Chelsea en se rapprochant un peu trop de lui. « Tu te souviens ? »

« Vaguement ! » dit Paul. « Bon écoute Chelsea, faut que t'arrêtes de me faire du gringue parce que je ne coucherais plus avec toi. Je te l'ai dit, je ne suis plus le connard que j'étais. »

« Tu ne peux pas faire une croix sur le sexe, Paul. C'est dans ton ADN ! » lui dit Chelsea.

« Qui te dit que j'ai fait une croix dessus ? » voulut-il savoir, alors qu'il commençait de plus en plus à perdre patience.

Son cœur s'emballa. Oh oh ! Bella n'était pas loin !

« Putain ça va chauffer ! »

Jared semblait avoir vu Bella approcher, et s'il en croyait ce que venait de dire son meilleur ami, Paul su que sa moitié allait montrer les crocs.

« Tu as passé l'année à traîner avec ta bande de potes, et je n'ai rien entendu de la part des filles du lycée au sujet de tes prouesses au pieu. » dit Chelsea, en continuant à s'avancer vers lui d'une façon qu'elle pensait être féline. « Allez Paul, viens à la fête de Warren… »

Et là, elle posa son index manucuré sur le torse de Paul.

« Tu devrais enlever ton doigt de là. » lui conseilla Leah.

« Et pourquoi ça, Clearwater ? » demanda Chelsea.

« Parce que je te l'arrache dans la seconde si tu n'enlèves pas tes sales pattes de mon mec ! »

Paul n'attendit pas une minute de plus et s'écarta de son « ex ». Avec Chelsea, ça n'avait duré que cinq minutes. Il avait un trop plein d'énergie ce jour-là, et penser à Bella avait été trop dur pour lui, alors il avait fait ce qu'il faisait toujours lorsqu'il n'était qu'un coureur de jupon. Il avait dragué Chelsea puis, il l'avait emmené dans les toilettes désertes du lycée et il avait fait ce qu'il avait à faire.

« Je peux savoir qui t'es, toi ? » demanda Chelsea, en toisant Bella de la tête aux pieds de son air hautain de reine du bal.

Bref, tout ce que Bella détestait.

« Je suis la copine de Paul. » dit Bella qui vint se placer à côté de son homme. « Et on ne fait pas que papoter, lui et moi. »

« La copine de Paul. » répéta Chelsea avant d'éclater de rire. « Bien sûr, je vais te croire. Bon, dégage de là, tu marches sur mes plates-bandes. »

Grâce au lien, Paul pu sentir la rage inonder Bella. Elle était à deux doigts de péter les plombs. Leah et Jared le virent aussi. Préférant éviter une scène, Paul se mit entre les deux filles, et regarda Chelsea droit dans les yeux, et les mots qu'il prononça effaça le sourire de la jeune Quileute.

« Ça suffit Chelsea, tu vas trop loin. » dit-il en parlant calmement. « Toi et moi, ce n'était l'affaire que de cinq minutes. Je ne t'ai pas retouché depuis ce jour-là, et je n'ai pas l'intention de revenir vers toi. Je ne t'ai rien promis, ok ? Je ne ressens pas d'amour pour toi ni pour aucune des filles avec qui j'ai pu m'envoyer en l'air. La seule que j'aime et que j'aimerais jamais, elle est derrière moi, alors laisse tomber. T'étais juste un moyen de me soulager, et rien d'autre. »

Il se moqua des larmes – sans doute fausses connaissant Chelsea - qui menaçaient de couler et lui tourna le dos pour faire face à Bella, qui était restée stoïque pendant tout l'échange. Ou plutôt, pendant le petit monologue de Paul. Un monologue qui ne l'avait pas laissé indifférente.

« Bella je… »

Mais elle ne lui laissa pas le temps d'aller au bout de sa phrase et empoigna son visage des deux mains et l'attira pour un baiser renversant auquel il répondit avec autant de ferveur. Ils se moquèrent totalement du silence qui s'était installé en quelques secondes, et seul le raclement de gorge de Leah les sépara. Bella se tourna vers la foule et leur adressa un simple haussement de sourcil qui, chez elle, voulait simplement dire y a un problème ? puis, elle regarda Chelsea qui essayait de reprendre contenance.

« J'espère que t'as bien profité de ces cinq petites minutes qu'il t'a accordé. » lui dit Bella. « Parce qu'il n'est pas près de redevenir célibataire. »

Elle lui servit son sourire le plus hypocrite accompagné d'un petit geste de la main en guise d'au revoir avant de lui tourner le dos. Le bras de Paul l'entoura aussitôt, et elle ne put s'empêcher de lui dire :

« Cinq minutes ? Sérieux ? Petit joueur ! »

« Ne me cherche pas ! » gronda-t-il, un sourire aux lèvres.

Ils retrouvèrent la meute sur le parking.

« Quel spectacle on a eu. » s'amusa Quil.

« Je crois que t'as brisé le cœur de toutes les nanas du bahut, Paul. » le taquina Embry.

« Je vais te briser ce que t'as entre les jambes si tu ne nous fous pas la paix. » lui répondit Bella.

« Hey, j'en ai besoin moi, de ce qu'il a entre les jambes. » pesta Angela, avant de se tourner vers Embry. « Arrête de lui tendre la perche, ou c'est moi qui te les brise en te privant de sexe. »

« Pardon bébé ! »

Il baissa la tête et ne dit plus un mot, ce qui fit rire Bella.

« C'est bien ce que je pensais. » dit-elle. « Elles vous ont matés. »

Les garçons furent sur le point de répliquer, mais :

« La ferme Quil ! » lui dit calmement Claire.

Angela se contenta d'hausser les sourcils made in Bella, ce qui fit éclater de rire la jeune fille. Embry, choqué, regarda son amie d'enfance.

« Je rêve, tu déteins sur ma copine. » s'effara-t-il.

« Et j'en suis très fière. » sourit Bella. « Tu ne dis rien Jared ? »

« Oh non, je ne veux surtout pas être privé de sexe. » répondit-il.

« Bonne réponse mon amour ! » lui susurra Kim en se coulant lascivement contre lui. « T'auras droit à une récompense ce soir. »

Avant que Bella ne puisse lancer une autre de ces diatribes cinglantes, Paul lui couvrit la bouche de sa main.

« Bon, on se retrouve chez Jake plus tard avant qu'elle ne devienne complètement folle. » dit-il en tirant Bella contre lui, sans pour autant ôter la main de sa bouche.

Ils décidèrent de rentrer à pieds, et à mi-chemin, Paul ôta sa main et Bella pu enfin exploser de rire comme elle en mourrait d'envie. Elle ne se calma qu'une fois entrée dans la maison. Là, Paul lui attrapa le poignet et l'attira contre lui. L'amusement dans le regard de Bella se transforma en un désir si profond qu'il atteignit le loup de plein fouet.

« Tu sais que je peux durer plus de cinq minutes, hum ? » dit-il en laissant sa main glisser sur ses fesses.

« J'espère bien, vu la petite surprise que j'ai prévu pour ce soir. » susurra-t-elle en se mordillant la lèvre.

« Bella… » souffla-t-il.

« J'ai des gâteaux à préparer. » lui dit-elle. « Et, si tu restes sage, il se pourrait que j'aie planqué une bouteille de chantilly dans le frigo avec laquelle on pourra jouer. »

L'animal prit le dessus sur l'homme, n'aimant pas être provoqué de cette manière et il embrassa Bella avec fougue. Cette fois, ils étaient seuls. Bella s'agrippa à ses épaules alors que sa langue s'enroulait autour de la sienne.

« Paul… ta mère… » dit-elle entre deux baisers.

« Elle est chez Jacob pour aider à préparer le barbecue de ce soir. » dit-il en la soulevant dans ses bras. « Il n'est pas question que j'attende pour te faire gémir. »

Bella gloussa comme une collégienne qui venait de se faire draguer pour la toute première fois. Elle avait des gâteaux à faire, mais tant pis. Ils arriveraient un brin en retard chez son cousin. Ce petit jeu de séduction l'avait excité au plus haut point, et elle laissa Paul l'emmener dans sa chambre.

Maison des Black, quelques petites heures plus tard !

Ouep, Paul pouvait faire durer un câlin plus de cinq minutes. Heureusement, elle avait eu le temps de faire les gâteaux qu'elle avait prévu pour la soirée en l'honneur des trois diplômés, mais leurs cinq minutes de retard furent remarquées.

« Et bah alors, on s'est perdu ? » plaisanta Quil.

« Quil… » le prévint Claire.

« Ça va, j'ai le droit de la taquiner. » répondit-il à sa copine.

« N'oublie pas que Leah garde soigneusement des photos de toi en dinde de Noël. » lui rappela Jacob, qui tenait Leah contre lui.

La robe qu'elle portait le rendait fou. Quil déglutit. Il ne voulait surtout pas que Claire tombe un jour sur ces photos, et ne taquina plus Bella pour le restant de la soirée. Le barbecue fut un véritable succès, et il ne resta plus un seul morceau de viande. Depuis sa transformation, l'appétit de Bella n'avait fait que s'accroître, ce qui amusait beaucoup son compagnon.

« A nos trois diplômés ! » dit Charlie, qui leva sa bouteille de bière.

Les plus jeunes trinquèrent au soda, et les membres du Conseil à la bière, comme Charlie.

« Alors les jeunes, c'est quoi le programme ? » demanda Billy.

« Dormir, manger et dormir. » répondit Paul. « Je n'aurais jamais cru que j'obtiendrais mon diplôme. »

« Et tu avais intérêt à l'obtenir, mon grand. » lui dit sa mère, qui était assise non loin de son fils.

« Je crois que Leah a une annonce à faire. » dit Sue, qui encouragea sa fille d'un large sourire.

Leah n'en avait pas parlé à Jacob. Elle ne voulait pas être déçue si la réponse devait être négative, mais l'attente était finie et elle pouvait l'annoncer à toute sa famille et ami.

« Eh bien, j'ai postulé à l'école d'infirmière de Port Angeles il y a quelques mois et, j'ai été accepté. »

Elle fut félicitée par tout le monde, mais celui de qui elle redoutait le plus la réaction était juste à sa droite. Elle leva les yeux vers Jacob et attendit.

« Pourquoi tu ne m'as rien dit ? » demanda-t-il d'une voix douce et posée.

« Disons que je ne voulais pas finir déçue si jamais j'avais été refusé. » répondit-elle. « Tu m'en veux ? »

« Bien sûr que non ! » assura-t-il en l'embrassant. « Je suis fier de toi. »

« Tu seras une super infirmière, Lee ! » lui dit Bella. « C'est ce que tu as toujours voulu faire. »

« Merci Bell's ! »

Les festivités poursuivirent avec les desserts de Bella qui, pour ne pas changer, furent dévorés jusqu'à la dernière miette.

« Je te jure Bella, tu devrais ouvrir un restaurant. » lui dit Claire en dévorant le dernier morceau de sa part.

« J'appuie la suggestion. » dit Jared.

Juste avant la fin de la soirée, alors que Charlie et Nora devaient retourner travailler, Paul accompagna sa mère jusqu'à la voiture.

« Tu es sûre que tu ne veux pas que je t'accompagne ? » lui demanda-t-il.

« Ton inquiétude me touche, mon fils, mais je conduisais ma première voiture que tu n'étais pas encore né. » répondit Nora, ce qui fit sourire son fils. « J'ai quelque chose pour toi. »

Elle sortit quelque chose de la boite à gant, et le donna à Paul. C'était un écrin assez grand pour contenir… une montre. Devant l'objet, la gorge de Paul se serra. Il la reconnaitrait les yeux fermés. Il s'agissait de la montre de son père.

« Je… je croyais que l'accident… »

« Eh bien, disons que je connais quelqu'un qui connait quelqu'un… » sourit Nora. « Ton père voulait te la donner le jour de ton diplôme de fin d'année, et quand je l'ai récupéré après l'accident, j'ai décidé d'exaucer son vœu et je l'ai faite réparer. »

« Merci maman, je te promets que j'en prendrais soin. » lui dit-il.

« Oh mon chéri, je n'en doute pas une seconde. » dit-elle en lui touchant la joue. « Il serait très fier de toi. »

L'espace d'une seconde, Paul redevint un petit garçon et chercha l'étreinte de sa mère.

« Je t'aime maman ! »

« Je t'aime aussi, mon grand. » dit Nora.

Depuis le décès de son mari, elle avait toujours tout fait en fonction de son fils, et elle ne vivait pratiquement que pour lui. Aujourd'hui, il était un adulte qui avait enfin trouvé le courage d'avouer à la femme qu'il aimait, tout ce qu'il ressentait pour elle. Nora pouvait être fière de lui, et elle lui répéta plusieurs fois avant de s'en aller au volant de la voiture. La montre toujours dans son écrin, Paul sentit son cœur s'accélérer.

« Tu es là depuis quand ? » demanda-t-il à Bella.

En effet, Bella l'avait rejoint dès qu'elle avait senti sa peine à travers leur lien.

« Pas longtemps ! » répondit-elle. « Quand j'ai senti ton trouble, j'ai dit aux autres qu'on allait rentrer. Ça va ? Tu as besoin d'un petit câlin ? »

« D'un gros câlin ! » rectifia-t-il en s'avançant vers elle.

Elle se laissa aller dans ses bras pour le serrer aussi fort qu'elle le pu. Paul inspira son odeur, et il redevint l'homme amoureux qu'il était.

« Tu sais, on peut toujours remettre notre fin de soirée à demain. » lui dit-elle en le regardant dans les yeux.

« Mais je vais très bien. » assura-t-il. « T'as promis qu'on allait jouer, alors on va jouer, ou plutôt, je vais jouer avec ton corps toute la nuit. »

Il la fit basculer par-dessus son épaule et, tenant fermement l'écrin contenant la montre de son père dans son autre main, il courut jusque chez lui. Tout au long du trajet, il ressentait l'amusement de Bella mélangé à un désir encore plus fulgurant qu'auparavant. Bon sang, il priait de toutes ses forces pour que rien ne change entre eux dans l'avenir. Dès que ses pieds touchèrent le plancher du salon, Bella fut collé le dos contre la porte, et la bouche de Paul ravagea la sienne aussitôt.

« Hum, tout doux bébé. » dit-elle, essoufflée en le poussant de ses mains. « Attends-moi dans la chambre avec la chantilly, mais ne garde que le jean. Il me rend folle. »

Elle lui lécha la lèvre avant de s'extirper habilement de son étreinte pour disparaître dans le couloir. Elle s'enferma dans la salle de bain et sortit du meuble à serviette un petit quelque chose qu'elle avait acheté durant une virée shopping entre filles. Elle avait pris soin de le cacher juste avant leur départ pour le barbecue. Ce petit quelque chose était un ensemble de soutien-gorge / culotte fait de soie très très fine, noire. Le soutien-gorge n'avait pas de bretelle, et moulait ses seins comme une seconde peau, au contraire de la culotte qui était aussi légère que le matériel dont elle était faite. Paul allait – littéralement – devenir fou. Doucement, elle entrouvrit la porte de la salle de bain.

« Paul ? T'es dans la chambre ? »

« Oui bébé, et prêt à l'action. »

Elle eut envie de rire mais se retint. Tu m'étonnes qu'il fût prêt ! Depuis qu'il couchait ensemble, il n'en fallait pas trop pour que Paul soit au garde à vous. Bella rasa les murs et ne passa que sa tête par la porte de la chambre. Paul était assis sur le lit, pieds et torse nus. La bouteille de chantilly était posée sur la table de nuit. Quand elle prit la pose sur le seuil de la chambre, Paul leva les yeux au même moment. Le coin de sa bouche s'étira comme un fauve qui venait de repérer une proie de choix.

« Ça te plaît ? » demanda-t-elle en tournant lentement sur elle-même.

« Faudrait être difficile. » répondit-il d'une voix sourde. « Approche ! »

Ce soir, elle avait décidé de ne prendre aucune initiative dans le débat sauvage qui allait se produire. Paul, et Paul seul, serait aux commandes. Et ça, il ne le savait pas encore. Avec sa lenteur animale et sensuelle, Bella s'avança vers lui, et quand elle fut à sa hauteur, elle lui releva le menton pour qu'ils puissent se regarder.

« Il y a une chose que ton loup meurt d'envie de faire depuis toujours, c'est jouer avec moi sans que je ne proteste, n'est-ce pas ? » exposa-t-elle calmement. Paul hocha la tête. « Et je sais que l'homme aussi a envie de s'amuser alors, cette nuit, je suis entièrement à toi, dans toutes les positions, et de toutes les façons que tu veux. »

Bête et homme perdirent la tête. Accompagné d'un grognement sourd, Paul agrippa les hanches de Bella et la fit basculer sur le lit, son corps coincé sous le sien. Il chercha dans son magnifique regard n'importe quelle trace de réticence, mais il n'y vit rien. Lentement, elle enleva les mains qu'elle avait posé sur ses larges épaules et les plaça au-dessus de sa tête. Elle était complètement à sa merci, et de son propre chef. Avec une extrême douceur, il l'embrassa.

« Tu es sûre de toi, bébé ? » demanda-t-il.

« Oui, Paul. » répondit-elle en le regardant droit dans les yeux. « T'en as besoin. On en a besoin tous les deux, autant que nos loups. »

C'était vrai ! La louve et Bella étaient satisfaite, mais pas pleinement parce que Paul retenait toujours son côté bestial, et elle commençait à en avoir un peu marre. Un jour, une idée avait germé quand elle s'était demandé quoi lui offrir pour célébrer son diplôme. Quoi de mieux que de lui laisser carte blanche durant une nuit ? Elle espérait qu'il ne gâcherait pas cette opportunité.

« Tu dois utiliser la chantilly. » lui rappela-t-elle.

« Oh ne t'en fais pas pour ça, j'y pense depuis que tu m'en as parlé cet après-midi. »

Il joua avec sa langue de longues minutes, savourant le contact contre la sienne et entre ses lèvres. Jamais elle n'avait eu aussi bon goût…

Il était plus de dix heures du matin quand Bella ouvrit les yeux le lendemain de sa folle nuit. Elle avait beau être une louve, elle n'en était pas moins épuisée et courbaturée, mais qu'est-ce que ça faisait du bien. Paul avait été très imaginatif. La bouteille de chantilly : vide. Il avait utilisé la totalité de la crème, espaçant les dépôts sur la peau de Bella sur les longues heures durant lesquelles il avait goûté le corps de Bella. A ce souvenir, elle poussa un gémissement de contentement tout en se coulant sur le dos pour s'étirer. Elle était entièrement nue, et encore moins recouverte du moindre drap. Elle était tentée de rester dans le lit et dormir encore un peu, mais l'odeur de bacon attisa sa faim. Elle se leva et fit un crochet par la salle de bain avant de rejoindre Paul après avoir mis quelques vêtements. Même si le voir faire la cuisine était très excitant, le fait qu'il ne portait qu'une serviette autour de la taille était assez étrange.

« Pourquoi tu cuisines en serviette ? » demanda-t-elle en se rapprochant.

« Bonjour mon amour. » répondit-il en éteignant le gaz. « Eh bien, ma mère passe le week-end chez une amie, donc nous avons la maison pour nous tout seul jusqu'à demain. »

Bella s'étonna qu'il ait pris la peine de passer une serviette pour masquer ses magnifiques attributs, s'ils étaient seuls tout le week-end.

« Ensuite, si tu étais restée au lit, je t'aurais rejoint pour manger tout ce bacon… » Il la prit dans ses bras et l'embrassa. « Et, je t'aurais fait un petit massage vu la façon dont je t'ai fait l'amour cette nuit. »

« Essayez-vous d'attirer mes faveurs, Monsieur Lahote ? » demanda-t-elle en enroulant ses bras autour de son cou. « Parce que ça risque de marcher si vous continuez de me parler comme ça. »

« Pourquoi le fait de me vouvoyer m'excite terriblement ? » demanda-t-il en fronçant les sourcils.

« En même temps, il ne t'en faut pas beaucoup pour être excité. » le taquina-t-elle.

« Oui c'est vrai. » concéda-t-il en souriant. « Je te demande pardon si je t'ai fait mal… »

Bella le coupa d'un baiser.

« Tu ne m'as pas fait mal. » lui assura-t-elle contre ses lèvres. « J'ai adoré tout ce que tu m'as fait. Absolument tout ! Tu recommences quand tu veux. »

« Tu sais, je n'ai jamais été comme ça avec les autres filles. Je n'ai jamais désiré que toi, tu es la seule femme de ma vie. » lui dit-il. « A part ma mère, bien sûr. »

« Bien sûr ! » sourit-elle. « Et tu n'as pas à te justifier… »

« J'y tiens ! » Le regard qu'il lui lançait était plein de regrets, et elle ne supportait pas de le voir comme ça. « Je vais passer le reste de notre vie à ne rien faire d'autre que te rendre heureuse. Et ça commence avec nous deux à Seattle l'an prochain. »

« De quoi est-ce que tu parles ? »

Il la ramena dans la chambre et là, il sortit de son bureau la brochure d'une école de cuisine.

« Je sais que tu rêves d'ouvrir ton propre restaurant, alors je les ai appelés et je leur ai parlé de toi. Les pré-sélections auront lieus en décembre, et je t'ai inscrite. »

« Qu… quoi mais… »

« Tu vas tout déchirer, Bella. » lui dit-il.

« Paul, même si je suis prise, cette école coûte une fortune… »

« Ne t'occupe pas de ça. » lui dit-il en prenant son visage dans sa main. Ses gestes et son regard n'étaient que douceur et amour. « Tu vas finir le lycée, et moi je vais travailler avec un ami de mon père jusqu'à ce que tu aies ton diplôme. Ensuite, toi et moi, on partira à Seattle pendant les deux années que durera ta formation… et la mienne. »

La sienne ? Mais de quoi Diable parlait-il ?

« L'ami de mon père dont je t'ai parlé, il connait quelqu'un à Seattle qui forme des jeunes qui ne sont pas trop friands d'études trop longues. » expliqua Paul. « J'ai postulé dans une école et j'ai été pris, mais je leur ai dit que je ne pourrais pas commencer avant l'an prochain. Cet ami s'est porté garant pour moi, et ma place est déjà réservée. »

« Tu… t'es prêt à faire ça pour… pour… »

« Pour toi, je suis prêt à tout, mon amour. Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie, Bella. La personne que tu es suffi à me maintenir au sol, et je n'imagine plus ma vie sans toi. » dit-il, tout en continuant de parler avec amour. « Laisse-moi t'aider à réaliser ton rêve, Bella ! »

Refoulant les larmes qui pointaient au coin de ses yeux, Bella jeta la brochure sur le bureau et attrapa le visage de Paul pour l'attirer dans un langoureux baiser. Bon sang, il avait envisagé leur avenir sans qu'elle ne le voir venir. Elle n'aurait jamais cru que Paul Lahote, le garçon volage qu'elle connaissait depuis bientôt huit ans, fasse des projets sur le long terme, et encore moins qu'il prévoit de retourner dans une école pour leur assurer une vie stable.

Cela faisait plus de quatre mois qu'elle était venue vivre définitivement à Forks. Il s'en était passé des choses. Elle avait fait face à ses sentiments pour son meilleur ami, découvert qu'elle était un loup-garou, et aussi que cet homme merveilleux qui était dans ses bras, et elle, étaient des âme-sœurs. Peu importe qu'ils n'aient que dix-sept et dix-neuf ans, Bella était prête à mettre les pieds dans cette grande aventure qu'il avait prévu pour eux.

FIN !


Et oui, je finis bien la fiction de cette manière. Quand je commence une fiction, je ne sais jamais à l'avance le nombre de chapitre qu'elle contiendra. Une fois que j'ai écrit tout ce que j'avais à écrire, j'arrête. Et c'est ce qui s'est passé avec ce Pella. J'espère que vous avez pris autant de plaisir à la lire que j'en ai eu à l'écrire.

Je sais aussi que vous vous demandez où est passé le sulfureux lemon que je vous ai fait miroiter, avec la chantilly et tout ça... pour le savoir, je vous invite à me follower sur l'histoire Bonus, qui sera mis à jour le 22 août prochain, ou à ma suivre sur ma page facebook Lily Fictions - Jeni Kat *-*

Merci d'avoir été aussi patient pendant trois mois et demi et d'avoir été au rendez-vous chaque dimanche *-*

Énorme bizzz et à très bientôt !

Aurélie !