Disclaimer : Rien ne m'appartient.
KH3 m'a laissé un goût doux-amer en bouche. Laissez donc ce trio-là s'aimer comme il se doit, dammit.
Bonne lecture à vous !
Le soleil se couche sur la mer, et sur son cœur en même temps. Elle est là, esseulée, du vague à l'âme et les cheveux auburn dans le vent, parce que ses amis sont partis.
Encore, et le mot creuse des sillons dans ses chairs et son visage constellé de taches de rousseur et de larmes.
A peine le crépuscule fusse-t-il tombé qu'une étoile fila dans le ciel noir, comme endeuillé.
Bien entendu, lorsque son amie s'échoua sur la plage – chez eux – il était déjà là pour l'accueillir. Elle tremblait dans ses bras, mais pas autant que ces mots, chuchotés à la fureur de la nuit :
« Ça va aller, Kai, je te le promets, ce n'est pas ta faute, d'accord ? C'est une promesse, je jure qu'on va le ramener chez nous. On trouvera un moyen. »
Évidemment, Riku partirait seul – il ne la perdrait pas comme il l'avait perdu, lui – mais les pleurs cessent tandis que la jeune fille s'endort paisiblement contre son cœur écorché, et c'est tout ce qui importe.
Cette fois, il n'échouerait pas.
En vérité, elle avait toujours su.
Riku le suivrait au bout du monde, eût-il à jeter son âme en pâture aux monstres tapis dans les ombres un millier de fois (après tout, il l'avait déjà fait). En vérité, si Riku ne craignait pas les ténèbres, c'est parce que c'était sa lumière qui le guidait dans le noir.
C'était lui, les yeux pleins d'étoiles et les sourires pleins de dents et le cœur plein à ras bord d'amour, pur et miséricordieux, c'était Sora qui le rappelait à la maison.
Kairi avait toujours su, puisqu'elle ressentait la même chose.
Le soleil se couche sur la mer, mais personne n'est plus là pour le voir.
« Sora, s'il te plaît, attends-moi (-nous). »