Je me possède aucun des personnages de la série

Alors que Peter tira la porte du container, il était assailli par tout un tas de sentiments contraires… Il y avait de la colère latente, mais surtout une joie violente qui le faisait se sentir léger. Il était vivant… toute cette année n'était qu'un cauchemar, Neal était bien vivant. [Challenge de Mars 2019 – Collectif NONAME. Thème : Ramène-moi à la maison].

C'est la première fois que je me lance dans une fic à chapitre pour un challenge mais qu'est-ce que vous voulez, on se refait pas, je n'aime pas les gros OS ;)

Et puis, je tenais à remercier tout le monde d'avoir choisi ce thème. Il m'a permis de me lancer dans cette fic que j'avais en projet depuis un moment et que je n'avais pas trouvé le temps d'écrire. C'est une prolongation de la série qui j'avais réellement envie d'aborder de manière plus approfondie que lors ds deux petits textes que j'ai écris dans le cadre des Nuits du FOF. Alors merci.

En espérant que cela vous plaise.

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour.


Laisse-moi te ramener à la maison

Chapitre 6

- Je crois que tu es attendu mon enfant, dit June en se glissant sur la terrasse.

Neal, perdu dans ses pensées, se détourna de la ville qu'il contemplait, parfaitement immobile depuis de longues minutes et lui adressa un sourire.

- Il est vrai que Peter aime par-dessus tout, la ponctualité.

June lui répondit par un sourire et Neal ne put retenir un léger frémissement. Tout lui paraissait si étrange ce matin, comme s'il était piégé dans un rêve dont il ne pouvait pas sortir. Tout ce qu'il avait fait depuis qu'il avait ouvert les yeux ce matin, il avait pensé ne plus jamais le vivre. Se réveiller dans le lit de ce penthouse, prendre son petit déjeuner en plaisantant avec June sur cette terrasse, contempler les gratte-ciel qui s'étalaient tout autour d'eux. Choisir un costume dans le dressing de Byron… C'était magique et douloureux. Magique parce que cela lui donnait l'impression d'être à nouveau chez lui après plus d'un an d'exil, mais douloureux parce que cela s'arrêterait quand il se réveillerait. C'était bien un rêve non ?

Cette fois ce fut un sursaut qu'il effectua lorsque la main de June pressa son bras et qu'elle le regarda avec une légère inquiétude.

- Ça ne va pas ?

Neal lui sourit pour la rassurer, se penchant pour lui donner un baiser sur la joue.

- Non, tout va parfaitement bien maintenant, lui répondit le jeune homme avant de faire tournoyer son fédora pour le poser avec classe sur sa tête. Je préfère ne pas trop faire attendre Peter. A ce soir.

...

D'un pas leste et félin, Neal dévala les marches du perron, se demandant comment tout allait se passer aujourd'hui au FBI. Peter lui avait pardonné à la minute où leurs regards s'étaient croisés, mais les autres risquaient d'être un peu moins compréhensifs non ?

Neal ressentait donc une violente appréhension qui lui donnait une boule au ventre et il s'immobilisa juste devant la porte, tendant la main vers la poignée sans oser vraiment la toucher. Bloqué dans son geste, il sursauta lorsque cette porte fameuse porte s'ouvrit et que Peter manqua de peu de l'assommer avec. L'agent du FBI sursauta lui aussi et observa son ami.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Rien. J'ai juste l'impression d'avoir oublié quelque chose et…

- Tout ira bien Neal, le coupa Peter, comprenant parfaitement d'où venait le trouble de son ami.

Le jeune homme lui adressa un léger sourire, touché qu'il comprenne ce qui le troublait, pourtant cela ne devrait pas l'ignorer. C'était Peter. Neal ne se l'expliquait pas vraiment, mais il était bien la seule personne qui arrivait à lire en lui comme dans un livre ouvert. Pour un escroc, c'était paradoxal, mais cela avait du bon, au moins il n'avait pas à se cacher avec lui. Peter lui donna une petite tape sur l'épaule.

- On y va ? Ton café va refroidir !

Neal s'autorisa un deuxième sourire et suivit son ami. Il était toujours aussi inquiet, mais Peter était avec lui.

En dévalant les escaliers, Neal remarqua une autre silhouette qui attendait, appuyé contre le capot de la Taurus. Une silhouette qui faisait parti des personnes qu'il appréciait mais dont il n'avait aucune idée de la réaction.

En les voyant approcher, Jones se redressa et fit un pas vers eux, affichant un sourire qui rassura un peu Neal.

- Bon sang, quand Peter m'a dit que tu étais en vie, j'ai bien cru qu'il était devenu fou.

Neal lui adressa un sourire.

- J'ai toujours aimé faire les choses en grand et…

Le jeune homme n'eut pas le temps de finir sa phrase. Jones avait fini de se rapprocher pour lui donner une solide accolade qui le fit tressaillir.

- Ne raconte pas de bêtises. Je suis content que tu sois en vie Neal. Tu m'as manqué.

Sous le choc, Neal ne put murmurer qu'un rapide merci. Une partie de son inquiétude le quitta. C'était aussi pour ça qu'il aimait New York, il y avait des vrais amis, des amis qui lui avait manqué à lui aussi.

Jones s'éloigna d'un pas, affichant son sourire habituel pendant que Peter lui tendit un gobelet de café.

- On y va ?

OoooO

Le reste de la journée se passa mieux et bien plus vite que Neal n'aurait pu l'imaginer. Le retour au FBI fut salué par les applaudissements et les marques d'affection de ses collègues de l'unité qui vinrent tous serrer le jeune escroc dans leurs bras, heureux de le retrouver en vie. C'était à ce moment que Neal avait compris qu'il était réellement apprécié et cela lui fit chaud au cœur comme l'attrista. Ces gens l'avait pleuré parce qu'ils avaient été touché par la brutalité de sa mort. Malgré la prison et son statut de collaborateur criminel, ils le considéraient comme un membre à part entière de l'équipe, comme en attestait sa photo sur le mur des agents morts en service. Une photo que Peter retira avec un soulagement visible.

Toutefois, la photo n'avait pas été la seule marque d'affection de son équipe. En rentrant dans l'open-space, Neal se figea en se retrouvant devant son bureau à droite de la porte. Un bureau laissé exactement dans le même état que lorsqu'il était parti, sa tasse à café posé à droite, la balle de base-ball signée qu'il avait subtilisé dans le bureau de Peter… Tout était là. Rien n'avait bougé. Personne dans l'unité n'avait eu le cœur et l'envie de le débarrasser, comme s'ils attendaient qu'il revienne.

Alors, oui, au final Neal s'était rendu compte qu'il n'aurait sans doute pas dû craindre autant son retour. Même les patrons du FBI n'avaient pas été aussi désagréables qu'il le pensait. Avec les papiers que Peter leur avait fait signer, ils ne pouvaient pas revenir sur leur accord et lorsque le bracelet électronique s'était refermé autour de sa cheville, Neal avait souri. Oui, il était enfin de retour à la maison.

...

En s'autorisant à rire de bon cœur au jeu de mot de Peter, Neal dévala les marches du perron du bâtiment en compagnie de son ami pour rejoindre la Ford Taurus garée sur le parking en contrebas. Du coin de l'œil, il repéra bien un taxi qui arrivait dans leur direction, mais n'y prêta pas attention plus que cela. Ce fut seulement lorsqu'il se gara devant eux qu'il le remarqua réellement. La porte s'ouvrit et une femme en sortit, une femme afro-américaine qui portait un jeune enfant et qui le regarda avec un air incrédule qui se changea subitement en joie. Neal frémit.

- Diana ?

Son ancienne partenaire, se rapprocha d'eux avant de s'immobiliser.

- Neal Caffrey ! Tu as vraiment plus de vie qu'un chat.

Le jeune homme ne sut pas quoi lui répondre et ne bougea pas pendant qu'il vit son ami le regarder d'un air dur. Ça y est, ce moment qu'il redoutait était en train d'arriver, quelqu'un auquel il tenait n'acceptait pas son mensonge, ne voulait pas comprendre son acte. En une faction de seconde, Neal sentit toute sa bonne humeur le quitter.

Diana tendit son fils à Peter et finit de se rapprocher.

- Tu ne sais plus parler ?

Neal frémit et Diana changea d'air. Un sourire apparu sur son visage tandis qu'elle se pencha pour nouer ses bras autour de son cou tout en lui murmurant à l'oreille.

- Si tu savais comme je suis soulagée de te voir en vie. Je m'en voulais tellement de ne pas avoir réussi à assurer tes arrières.

- Tu ne m'en veux pas ? Demanda Neal un peu incrédule en nouant les bras en retour autour de son ami.

- Non, c'est à moi que j'en veux. J'aurais dû comprendre et être là. Tu n'aurais pas dû avoir à le faire, murmura-t-elle en réponse avant de lui déposer un rapide baiser sur la joue et de le relâcher.

Diana n'était pas du genre à vouloir montrer ses sentiments, mais c'était Neal, elle ne pouvait pas faire autrement. Toutefois, elle se recomposa une contenance et lui sourit.

- J'au vraiment cru qu'on t'avait perdu.

- Je suis désolé.

Diana tendit la main pour lui presser le bras.

- Allez ce n'est rien. Un programme ce soir ? Demanda-t-elle en prenant son fils des bras de Peter.

- Je ne sais pas. Dormir, répondit Neal ?

- Oh non ! Le coupa Peter. Tu es attendu !

- Attendu ? Où ça ?

- Je ne sais pas… Devine ?

OoooO

La Ford Taurus se gara devant la maison des Burke. Neal frémit même si un sourire se dessina sur ses lèvres. C'était impressionnant comme revoir me moindre lieu pouvait lui provoquer de l'émotion. Il était tellement ému de se retrouver devant cette maison.

Perdu dans ses pensées, il ne réagit que lorsque Peter lui ouvrit la portière, le détaillant avec un air amusé.

- Tu rêves ?

Neal redressa la tête vers lui, le gratifiant d'un regard.

- Non, c'est que… tu es sûr ?

- Allez, sors de cette voiture !

Le jeune homme laissa échapper un soupir qui amusa son ami avant de s'extraire de la voiture. Peter savait bien qu'il n'était pas réellement contrarié de se retrouver ici. C'est juste qu'il était terrifié de se retrouver devant El. Il appréciait la femme de son ami. Ils avaient l'habitude de rester des heures à parler art ou musique pendant que Peter regardait ses matchs à la télé. C'était une vraie amie. Elle voulait de lui comme parrain pour son fils… Elle lui avait donné son prénom… Alors il se demandait comment elle allait l'accueillir.

Après un temps d'arrêt sur le perron et une gratouille entre les oreilles de Stachmo qui vint lui faire la fête, Neal suivit Peter qui entra dans l'entrée en criant.

- El ? Je suis rentré.

Aussitôt, des pas se firent entendre, des pas qui venaient de la cuisine et qui se précipitaient dans l'entrée. Elizabeth apparut soudainement avant de se figer. Son regard croisa celui de Neal et un tremblement remonta le long de l'échine de la jeune femme.

- Oh mon Dieu… Alors c'est vrai.

Les larmes lui montèrent aux yeux sans qu'elles ne puissent les arrêter, mais elle s'en moqua parce que ces larmes, ce n'était pas des larmes de douleur, mais de joie. Précipitamment, elle courut le rejoindre et lui sauta presque au cou. Neal se pencha pour la laisser faire, la réceptionnant doucement dans ses bras avec cette étrange impression de retrouver une sœur, une sœur qui pleurait toujours en enfouissant sa tête dans son cou.

- Tu es en vie. Tu es vraiment en vie. Si tu savais comme j'ai été bouleversé. Nous t'aimons, imbécile. Il ne fallait pas faire une chose pareille. Nous t'aurions aidé.

- Ils vous avaient menacés.

- Nous aurions fait face.

- Tu portais un enfant. Je ne pouvais pas te faire prendre de risques, ni à toi, ni à Peter. Je ne me le serai jamais pardonné si jamais…

- Chutt… Murmura El en posant un doigt sur sa bouche. Ne dis rien… Viens…

Doucement, El l'entraîna vers le salon. Un salon parfaitement identique à ses souvenirs si ce n'était la présence d'un parc pou enfant dans lequel se trouvait un bébé d'environ neuf mois, à genoux sur le sol en train de déambuler. Neal sentit l'émotion l'envahir pendant que El se pencha pour prendre son fils dans ses bras en murmurant.

- Viens par là Neal Burke, regarde, papa est rentré, mais il n'est pas seul, j'ai une personne importante à te présenter.

Elizabeth se rapprocha un peu plus, tournant le regard de son fils en direction de Neal.

- Je te présente ton oncle et ton parrain, tu veux aller faire un tour dans ses bras ?

Bien évidement, cette question était plus pour Neal que pour son fils. Elle avait bien repéré que le jeune homme semblait ému et elle sourit en le voyant tendre les mains pour prendre l'enfant qu'elle lui déposa doucement dans les bras. Neal le prit comme un objet précieux, détaillant le bébé.

- Eh ! Salut mini Neal ! Tu ressembles à ta maman, c'est une bonne chose.

- Hey ! S'indigna Peter.

- Je le fais marcher. Tu as les yeux de ton père.

Le bébé le dévisagea et donna des petits coups sur sa joue, agrandissant le sourire de Neal.

- Tu es une petite canaille. Je vais peut-être d'apprendre deux ou trois choses.

- Euh… non, je ne préfère pas, dit Peter.

Neal rit doucement pendant l'enfant se blottit contre lui.

- Oh ! Attends ! S'exclama Elizabeth en regardant autour d'elle. Je dois faire une photo. La première rencontre des deux Neal ça doit s'immortaliser !

Peter sourit et suivit sa femme du regard, avant de jeter un coup d'œil à Neal. Le jeune homme semblait heureux. Un large sourire occupait le visage de son ami, et à cet instant, il sut qu'il avait eu raison de la ramener. Elle était ici sa place avec eux, avec tous ces gens qui formaient la famille qu'il n'avait jamais eue.

Le flash de la photo prise par Elizabeth le tira de ses pensées, juste avant que la sonnette de l'entrée ne retentisse. Peter se décida vers la porte pendant que Neal demanda en fronçant les sourcils.

- Vous attendez quelqu'un ?

Peter ouvrit la porte avant qu'Elizabeth eut le temps de répondre, faisant rentrer June, Mozzie, Jones et Diana. Neal fronça les sourcils pendant qu'Elizabeth lui répondit.

- Oui, nous avons notre premier repas de famille. Bon retour à la maison, Neal.