Note de la Traductrice : Bonsoir tous le monde ^^ je sais que ce n'est pas la fiction que tout le monde attend avec impatience ! Je mettrais en ligne le prochain chapitre de The Marriage Stone samedi ! J'aimerai finir de traduire le chapitre 29 avant de mettre le prochain en ligne.
Cette fiction comptera 6 chapitres :)! En sachant qu'il y a quatre parties et que la première et la dernière sont coupé en deux!
On m'a demandé dans une review si cette fiction était du même niveau que The Marriage Stone, elle est complètement différente et l'histoire en elle-même est agréable à lire. Mais elle n'a pas la profondeur de TMS ! Mais je suis sûre qu'elle vous plaira quand même !
J'ai quasiment fini de la traduire, à peine 3000 mots !
Merci de me suivre pour cette nouvelle aventure ^^
Bêta : Rowena Cassandra Ravenclaw ! Merci encore et toujours !
Bonne lecture !
Escaping the Paradox
Auteur : Meri
Résumé : Après avoir été renvoyé en 1971 Harry a plusieurs choix à faire.
Note 1 : Pour une scène spécifique durant la cinquième année de Severus une grande partie des dialogues a été directement prise de L'Ordre du Phénix, Chapitre Vingt-Huit : Le Pire Souvenir de Snape
Note 2 : La description de Tom Riddle lorsque Harry le rencontre pour la première fois est directement prise du Prince de Sang-Mêlé Chapitre vingt : La requête de Lord Voldemort
Prologue
- Peterson qu'est-ce que l'on a ? Morgan m'a envoyé pour aider, dit Harry en s'accroupissant juste à côté de lui.
L'air autour d'eux portait cette odeur de pluie, ils étaient à la lisière d'un sort de protection d'une vieille cabane dans la Forêt de Dean. Milt Peterson lui jeta un regard reconnaissant.
- Nous avons une prise d'otage, nous pensons qu'ils veulent tenter un rituel de sang pour activer un objet qu'ils ont volé à ce dealer de Reliques Noirs.
L'estomac d'Harry se serra.
- Merde ! C'est une espèce d'objet dont les pouvoir distordent le temps n'est-ce pas ?
- D'après ce que l'on a pu trouver sur les quelques parchemins qui y font référence, nous ne savons pas vraiment ce que cela peut faire mais nous sommes à peu près sûrs que cela peut transporter un grand nombre de gens s'il est activé dans un lieu bondé.
Une pluie fine commença à tomber et Peterson jeta un regard dégoûté au ciel.
- Je doute que nous puissions utiliser un sort qui fasse partir la pluie pour l'instant.
- Probablement pas, acquiesça Harry, il y a de grande chance que l'on soit détectés. J'ai entendu dire que l'objet avait besoin d'énormément de Magie Noire pour fonctionner.
- Plus que ce que ces idiots ont, ça c'est sûr et c'est la raison pour laquelle ils ont besoin de l'otage et du rituel. Nous devons réfléchir à comment nous allons les attraper. Peterson leva une nouvelle fois les yeux vers le ciel. A part ça, j'ai un rendez-vous ce soir.
Harry rit.
- Moi aussi.
- Ca ne compte pas vraiment quand on est déjà fiancé à la sorcière avec qui l'on sort.
- Ne laisse surtout pas Ginny entendre que tu as dit ça, elle s'attend à ce que l'on sorte manger dehors ce soir, Harry sourit et tapota sa poche. On va regarder pour une maison demain.
- Bien joué, sourit Peterson, vous avez enfin choisi une date n'est-ce pas ?
- L'été prochain. Il commença à pleuvoir plus fort et Harry jeta un coup d'œil à la cabane. On ferait mieux d'y aller ou nous allons faire attendre nos demoiselles. Ou sont Johnson et Pickering ?
- De l'autre côté de la cabane, juste derrière les protections. Ils veulent essayer de les faire tomber.
- Ce n'est pas comme s'ils pouvaient faire ça et ne pas les alerter sur notre venue. Harry n'était pas sûr d'y arriver lui-même et pourtant il était bien plus puissant qu'eux. Peut-être en s'y mettant tous. Peut-être que je peux lancer un stupefix à travers les protections.
Peterson hocha la tête.
- Tu devrais essayer…
Un cri retentit dans l'air.
- Merde. Harry leva sa baguette. Stupefix ! Il poussa ses pouvoirs dans ce sort et vers la cabane. Tout fut entouré de lumière avant que les protections ne tombent. Allons-y !
Peterson et lui coururent vers la cabane et Johnson et Pickering vinrent de l'autre côté. Pickering arriva en premier et donna un coup de pied dans la porte pour qu'elle s'ouvre. Une sorcière était allongée sur le sol, un poignard enfoncé dans la poitrine. Deux sorciers étaient allongés sur le sol à côté d'elle. Un objet était posé sur la table, de la fumée s'échappant de lui.
Alors qu'Harry passait la porte, la baguette levée, l'objet explosa dans un grand bruit aigu. Un faisceau de lumière bleue s'en échappa. Il frappa Harry au milieu de la poitrine et il n'eut même pas le temps d'ouvrir la bouche pour crier que le monde devint noir.
-ETP-
Partie 1A : Première année
Quand Harry reprit conscience, il resta allongé en essayant d'évaluer la situation. Il y avait une fine brise qui tombait et la température était plus chaude que dans la forêt. Il était allongé sur le sol, dehors, plutôt que dans la cabane.
- Est-ce que vous allez bien ? lui demanda une voix étrangement familière.
Harry ouvrit les yeux et ensuite les referma à nouveau. Oh doux Merlin. Albus Dumbledore était debout au-dessus de lui mais pas le Albus Dumbledore qu'il avait connu à l'école ou même celui qu'il avait vu à King's Cross. Celui-ci était visiblement plus jeune, même si Harry ne savait pas comment quelqu'un d'aussi vieux pouvait sembler plus jeune.
Une chose fut immédiatement apparente : le jeune Dumbledore ne s'habillait pas mieux que le plus vieux. Cette teinte de vert citron sur ses robes pouvait rendre n'importe qui aveugle s'il la regardait trop longtemps.
- Que s'est-il passé ? demanda Harry, est-ce que je suis mort ?
- Je ne pense pas. A part si je le suis aussi.
Sa voix était trop amusée pour qu'il pense réellement qu'il soit mort.
Il valait mieux ne pas lui dire que de ce qu'Harry en savait, il était mort. Cela pourrait l'énerver. Harry ouvrit à nouveau les yeux, priant d'être capable de pouvoir s'occuper de tout cela. Il était allongé aux pieds de Dumbledore sur ce qui semblait être le parc de Poudlard.
- Etes-vous blessé ? Pouvez-vous bouger ? Dumbledore s'accroupit à côté de lui et posa une main sur son bras.
C'était suffisamment solide, Harry essaya de s'assoir et, même s'il réussit à faire en sorte que ses muscles lui obéissent, ils ne le firent pas de bonne grâce.
-D'où venez-vous ? La question était posée distraitement et les yeux de Dumbledore brillaient mais cela n'enlevait rien au fait que l'homme souhaitait une réponse.
Harry ressentait le besoin de lui répondre, un sentiment qui lui était totalement étranger et auquel il pouvait résister facilement. *
- Où suis-je ?
Les sourcils de Dumbledore se levèrent.
-N'avez-vous pas appris qu'il ne faut pas répondre à une question par une autre question ?
-Vous n'êtes pas la première personne à le mentionner. Peut-être la meilleure question serait en quelle année est-on ?
C'était tout ce qu'il pouvait donner pour l'instant tant qu'il n'avait pas plus d'informations. Le sourire de Dumbledore se fana.
-Nous sommes en août 1971 et vous êtes à l'Ecole de Magie et de Sorcellerie de Poudlard.
1971 ! Oh merde. Tout l'air s'échappa des poumons d'Harry. Mon Dieu c'était, quoi, neuf ans avant qu'il ne vienne au monde. Comment, par l'enfer, allait-il trouver un moyen de rentrer chez lui ? Cette machine à remonter dans le temps requérait un autre rituel de sang. Et un retourneur de temps ne fonctionnait que dans un seul sens. Il devrait probablement trouver une autre sorte de relique. S'il y en avait une qui existait. Il était tellement dans la merde.
- Est-ce que vous allez bien mon garçon ? La voix de Dumbledore le ramena au moment présent.
- Oui, haleta Harry.
Bien sûr qu'il n'allait pas bien, cela serait sûrement le cas pendant un long moment. Il avait besoin d'Hermione. Qui était hors d'atteinte, de même que Ron. Et tous ceux qu'il avait connus.
- Voulez-vous vous allonger ? Dumbledore semblait inquiet et Harry se demanda à quoi il pouvait bien ressembler.
De la sueur commença à couler le long du dos d'Harry. Il ne voulait rien de plus que de se rallonger et de se réveiller de ce cauchemar chez lui.
- Je suis déjà sur le sol.
- Je pensais plus à l'infirmerie, même si Madame Pomfresh, notre médicomage, n'est pas encore arrivée.
Malheureusement il n'y avait rien à l'infirmerie qui allait l'aider. La bibliothèque peut-être mais il était à peu près sûr qu'il n'allait pas pouvoir y accéder.
- Je pense que du thé serait une bonne idée. Ou peut-être un verre.
- Je pense que je peux vous offrir les deux. Laissez-moi vous aider à vous relever.
Il prit l'un des bras d'Harry d'une poigne étonnement ferme et l'aida à se remettre sur ses pieds.
- Merci. Harry se balança légèrement avant de garder l'équilibre.
Il suivit Dumbledore dans l'école, ses jambes pesaient une tonne et il trébucha une fois mais Dumbledore le rattrapa. Celui-ci entra dans son bureau qui semblait remarquablement le même que celui de l'époque d'Harry. Il fit un geste dans sa direction pour l'inviter à prendre un siège.
- Thé ?
- S'il vous plaît. Harry aurait été prêt à tuer quelqu'un pour une tasse là tout de suite.
- Digby, appela Dumbledore.
Un elfe de maison apparut dans le bureau dans un pop.
- Le Directeur a besoin de quelque chose ?
- Peux-tu apporter du thé pour moi et… Dumbledore fit une pause attendant clairement qu'Harry remplisse le blanc.
- Potter, Harry Potter, dit-il sans réfléchir.
Merde. Dire à Dumbledore son nom pourrait avoir des répercussions sur le futur, comme lorsqu'il allait venir à Poudlard ou même avant au moment où il allait naître. Mon Dieu, il allait devoir faire attention à chaque mot qu'il dirait à qui que ce soit dans ce temps. Et cela n'avait jamais été son fort.
- Il semblerait, murmura Dumbledore se tournant vers l'elfe, du thé pour Monsieur Potter et moi.
L'elfe fut rapide, en à peine quelque minutes Harry avait une tasse entre les mains. Il prit une gorgée doucement, laissant la théine se loger dans son corps. Il espérait à moitié que tout cela ne soit qu'un rêve duquel il allait se réveiller.
- Auriez-vous l'obligeance de me dire d'où vous venez ? La question était un peu moins subtile que précédemment mais le ton de Dumbledore montrait qu'il voulait une réponse.
- Vous ne me croiriez probablement pas si je vous le disais et je ne suis pas sûr que vous le dire soit une bonne idée. Harry ne connaissait pas grand-chose à propos de la théorie des paradoxes mais il était certain qu'il devait partir de cette temporalité avant qu'il n'y naisse sinon quelque chose d'affreux allait arriver. Juste y penser lui serra le cœur.
- Peut-être. Qui êtes-vous ?
- Je vous l'ai dit je suis…
- Clairement un Potter. Et un puissant en plus de cela.
- Vous pouvez le deviner juste en me regardant ?
Dumbledore gloussa.
- Que vous êtes un Potter ? Absolument, c'est écrit sur votre visage.
- Non, je veux dire que je suis puissant. Il se demandait si Dumbledore pensait qu'il était une menace, ce qui aurait du sens.
- Ça aussi, dit le vieux sorcier en rencontrant son regard et en poussant une nouvelle fois, mais cette fois il était sûr qu'il devait s'attendre à être repoussé.
Ce qu'Harry fit.
- Cela veut juste dire que j'ai quelques bases d'Occlumencie.
- Comme je l'ai dit, continua Dumbledore en s'asseyant dans sa chaise, comme il est de connaissance publique qu'Ignatius Potter a eu plusieurs enfants illégitimes, je peux seulement deviner que vous êtes l'un d'entre eux.
Dumbledore lui tendait une perche, Harry hocha la tête.
- Oui c'est vrai, j'ai… fait mes études à l'Institut de Salem. Aux Etats-Unis.
- Je suis surpris que vous ayez gardé un tel accent anglais.
Le salaud.
- Je revenais en Angleterre tous les étés pour rester avec ma mère jusqu'à sa mort. Elle était moldue.
- Ah donc vous connaissez le Monde Moldu ?
- Oui bien sûr, très bien. Harry avait le sentiment que Dumbledore savait qu'il mentait mais il ne pouvait pas vraiment comprendre pourquoi. Pourquoi vous-y intéressez-vous ?
- Je cherche quelqu'un pour enseigner, Dumbledore fit une pause, ayant clairement besoin de réfléchir à cela. L'Etude des Moldus.
- Pourquoi me le dîtes-vous ?
- Avez-vous déjà un travail ? Il y avait dans les yeux de Dumbledore un pétillement et Harry se demandait toujours à quoi il pouvait bien penser.
- Je viens juste d'arriver. Harry ferma les yeux et les ouvrit à nouveau. Excusez mon indélicatesse mais qu'est-ce qu'il se passe ?
- Peut-être cela peut-il nous être bénéfique à tous les deux, dit Dumbledore.
Harry n'arrivait pas à savoir à quoi pensait cet homme. Pourquoi prendrait-il un tel risque ? Il ne dit rien, attendant.
Dumbledore ne souriait plus maintenant.
- J'ai trouvé qui vous étiez, d'où vous veniez et je vous offre un emploi et un endroit où rester.
- Vous voulez être sûr que je ne suis pas une menace n'est-ce pas ? Cela ressemblait beaucoup au Dumbledore que Harry avait connu. Je pourrais très bien être un sorcier des ténèbres ou un fou. Comment le sauriez-vous ?
- Je sens que vous n'êtes ni l'un ni l'autre. Mais j'aimerais être sûr.
Dans le passé, cela lui avait servi de faire confiance à Dumbledore mais il ne pouvait pas vraiment croire ce qu'il entendait. C'était juste trop parfait. C'était trop parfait.
- Pourquoi m'aidez-vous ? Pourquoi ne pas simplement me surveiller ?
- Vous semblez être venu grâce à un portail qui s'est refermé derrière vous. J'aimerais quelques explications, je ne crois pas que les choses arrivent simplement sans raison.
Ok, donc il savait clairement que quelque chose n'allait pas. Malheureusement ce n'était pas ce à quoi il s'attendait et Harry ne pouvait pas l'aider cette fois.
-Je…
Dumbledore leva la main.
- Dîtes moi ce que vous pouvez.
- Nous travaillions sur un cas de Magie Noire avec un objet qui modifie le temps mis en marche par un rituel de magie noire.
- Nous ?
- Je suis un Auror.
- J'aurais dit que vous ne semblez pas si vieux.
- J'ai vingt-trois ans. Harry rencontra son regard et même s'il savait que ce n'était pas possible il avait l'impression que Dumbledore regardait à travers lui.
- Mais en vous regardant dans les yeux, je peux voir que vous êtes beaucoup plus vieux que vous n'en avez l'air. Plus vieux que vingt-trois ans. Qu'avez-vous vu dans votre courte vie ?
La vie et la mort et tout ce qui se trouvait entre les deux. Mais Harry n'allait pas le lui dire.
- Je ne devrais pas être là.
- Je le pense aussi mais à part si vous pouvez m'en dire plus je ne peux pas vous aider.
Il était clair que pour certaines raisons Dumbledore voulait l'aider.
- Peut-être ne devriez-vous pas me faire confiance. Vous ne me connaissez pas. Et non, je ne suis pas prêt à en parler. Peut-être quand j'aurai moi-même plus de réponses.
Dumbledore hocha la tête.
- Très bien.
L'un des points fort d'Harry était d'être capable de jauger n'importe quelle situation. Tout de suite, il ne détectait rien de la part de Dumbledore qui aurait pu le mettre sur ses gardes. Rentrer à la maison ne serait pas une chose facile et il avait besoin d'un travail pour survivre. Harry soupira.
- Je vais prendre ce travail. J'en déduis que cela me donnera accès à la Section Interdite de la Bibliothèque, j'ai quelques recherches à faire.
- Encore une chose, si vous prenez ce poste alors, je vous demanderai de ne pas partir avant que l'année ne soit finie. Il est difficile de trouver un enseignant en plein milieu d'année, lui dit Dumbledore.
-Je suis d'accord.
Toutes ces recherches lui prendraient probablement toute une année. Hermione lui manquait encore plus d'un coup. Mais elle sera encore plus fière de lui quand il aurait trouvé la solution par lui-même.
- Et merci.
-ETP-
Le Chemin de Traverse semblait différent, il débordait toujours autant d'activité mais il semblait plus vieux, un peu minable. Tout avait été reconstruit après la guerre, comme si mettre quelque chose de brillant par-dessus le vieux pouvait rendre les choses meilleures. Peut-être cela avait-il été le cas. Alors qu'Harry marchait le long des rues, il ne reconnaissait personne mais plusieurs des gens qui passaient devant lui se retournaient pour lui jeter un deuxième coup d'œil. Madame Malkin était toujours tout droit dans l'Allée ?
- Monsieur, lui dit-elle chaleureusement alors qu'il entrait. Quel genre de robes puis-je vous montrer ?
- J'ai besoin de plusieurs robes de bonne qualité pour pouvoir enseigner.
Lorsqu'il avait été amené ici, il possédait suffisamment de Galions qu'il avait rétrécis et mis dans sa poche, ils devaient servir pour l'acompte de la maison. Merlin, Ginny devait probablement être malade d'inquiétude. Sa poitrine se serra, lorsqu'il rentrerait à la maison, il faudrait qu'il s'excuse auprès d'elle.
- Enseignez-vous à Poudlard alors ? sourit-elle. Un Potter ?
-Oui. Il fut surpris qu'elle lui pose la question. Harry Potter. J'enseigne l'Etude des Moldus.
Il avait regardé les livres qui étaient demandés pour cette matière l'année dernière et avait décidé de ne pas trop changer. Les plans pour les cours étaient une autre histoire, il devait tous les rendre à Dumbledore pour la fin de la semaine et il ne les avait même pas encore commencés.
Il s'était déjà rendu chez Fleury et Bott pour acheter des livres sur la culture moldue. Malheureusement, La Vérité sur le Monde Moldu : Du Téléfone à la Télévysion c'était révélé aussi inexact qu'il l'avait pensé. Un autre voyage chez le libraire était donc à l'ordre du jour.
-Que pensez-vous de celle-ci ?
Elle avait ramené plusieurs styles de robes, dans différentes couleurs. Merlin, y avait-il vraiment quelqu'un qui portait cette teinte bleu sarcelle pour enseigner ?
Il pensa d'abord à demander des robes aux couleurs Griffondor mais, après tout, il donnerait cours à toutes les maisons.
- Que diriez-vous du rouge foncé, du vert foncé et peut-être du noir ?
- Très bien ! Pourquoi ne monteriez-vous pas sur l'estrade pour que je prenne vos mesures ? Elle s'agenouilla et sortit sa baguette pour lancer un sortilège sur les ourlets. Aurez-vous besoin d'autres robes ?
- En vérité, je pense que c'est le cas. Peut-être quelques robes pour tous les jours, dans les mêmes couleurs ?
Il devrait probablement aller dans le Londres Moldu pour s'acheter quelques jeans et chaussures. Peut-être aussi un pull ou deux. Autant il s'en plaignait, la douce chaleur des pulls tricotés par Molly lui manquait. Quand il rentrerait, il ne s'en plaindrait plus jamais.
- Je fais envoyer le tout à Poudlard ? Elle bougeait déjà vers l'arrière-boutique. J'ai plusieurs autres styles…
La porte s'ouvrit alors qu'une femme mince entrait, suivie d'un petit garçon. Ils avaient tous les deux les cheveux gras et leurs robes étaient trouées. Il y avait quelque chose de vaguement familier chez eux mais Harry n'arrivait pas à savoir quoi.
- Mrs. Snape. Le ton de Madame Malkin s'était fait un peu plus crispé. Je suis désolée mais je n'ai pas trouvé de robes de secondes mains qui aillent au garçon.
Eileen Snape, ce qui faisait que ce petit garçon… Oh Merlin. Alors qu'il la regardait, ses épaules s'affaissèrent.
- Je ne peux pas…
- Je sais. Je suis désolée, j'aurais aimé pouvoir faire quelque chose. J'ai demandé autour de moi mais… peut-être pourrez-vous trouverez quelque chose chez Oxfam.
- Merci quand même, dit-elle défaite, je vais devoir enchanter mes robes d'écoles pour qu'elles lui aillent.
- Et s'il n'est pas réparti à…
- Oh, il sera à Serpentard. Eileen dit cela comme si c'était couru d'avance et elle ne sourit même pas en le disant.
Snape regardait le sol comme s'il espérait qu'il l'avale. Harry connaissait ce sentiment, il l'avait ressenti tellement de fois en tant qu'enfant quand vous vouliez quelque chose qui vous était refusé. Embarrassé pour le pauvre garçon, Harry se racla la gorge.
- Oh, Mr. Potter, je reviens vers vous tout de suite.
Eileen se tourna vers la porte.
- Suis-moi Severus…
- Mrs. Snape, la retint Harry, je m'appelle Harry Potter, vous ne vous souvenez probablement pas de moi n'est-ce pas ?
Elle semblait vigilante et fatiguée. Comme si elle ne pouvait plus supporter grand-chose.
- Non, je suis désolée, je ne me souviens pas de vous.
- Il y a quelques années, votre père s'est montré très gentil à mon égard. Il m'a aidé à me sortir d'une mauvaise situation…
- Quelle genre de situation ? demanda Snape. Son ton prouvant qu'il savait qu'Harry mentait.
- Chut Severus, lui dit Eileen, qu'est-ce que je peux faire pour vous.
- J'aimerais vous retourner cette gentillesse, puis-je payer pour les robes de Sna… Severus ?
- Pourquoi voudriez-vous faire une chose pareille ? Elle ne lui demanda pas ce qu'il avait à gagner là-dedans mais il était très clair dans l'expression de son visage qu'elle se posait la question.
- Je crois que si quelqu'un se montre bienveillant à votre égard, vous devez être bienveillant à votre tour auprès de quelqu'un d'autre.
Et même s'il se fichait de l'homme que ce garçon allait devenir, il lui devait tellement de choses qu'il ne pourrait jamais s'en acquitter. L'une des choses qu'il regrettait était que lorsque tout fut fini, il n'avait jamais eu la chance de pouvoir faire la paix avec Snape.
Snape renifla.
- Vous devriez vous montrez bienveillant envers la personne qui l'a été à votre égard.
- Et bien ton grand-père n'est pas là aujourd'hui. M'autoriserez-vous à vous donner cette faveur ? Il lui lança son meilleur sourire.
Madame Malkin revint dans la boutique et lorsqu'elle vit qu'Eileen et Severus étaient toujours dans son magasin, elle eut l'air légèrement ennuyée.
- Je vous ai dit…
- Je viens juste de dire à Mrs. Snape que ce serait un honneur pour moi de voir Severus habillé de ses robes d'écoles.
Madame Malkin et Eileen s'étranglèrent de surprise.
- Merci, lui dit Eileen.
- Qu'est-ce que vous voulez en retour ? lui demanda Snape, irradiant la suspicion.
- Pour l'instant, rien du tout. Toutefois, si tu veux faire quelque chose, j'aimerais que tu réussisses à l'école et je le considérerais comme un payement.
- Je n'arrive pas à croire que vous ne vouliez rien de plus que cela. Snape croisa ses bras sur son torse et lui jeta une bonne imitation de son regard noir. Pour une certaine raison, Harry se sentit encore plus désolé pour lui.
- Quelques fois, cela suffit, lui dit Eileen avant de se tourner vers Madame Malkin. Un jeu de robe s'il vous plaît.
- En vérité, pourquoi ne me laisseriez-vous pas payer pour tout ce dont il a besoin ? Il grandit probablement tellement vite que vous devez avoir du mal à suivre. Il lança un regard à une Madame Malkin choquée. Pouvez-vous poser un charme sur les robes pour qu'elles durent toute l'année, même s'il a une poussée de croissance ?
Elle hocha la tête.
- Cela coûte un peu plus cher.
- Cela ira.
L'expression de Snape était remplie de pure suspicion alors qu'il montait sur l'estrade mais Eileen avait l'air reconnaissante. Harry pouvait vivre avec cela.
-ETP-
- Vous avez demandé à me voir ? demanda Harry en entrant dans le bureau de Dumbledore.
Le message qu'il avait reçu était un peu vague et, du coup, il n'arrivait pas à savoir s'il avait fait quelque chose de mal. Il n'arrivait pas à savoir ce qu'il avait bien pu faire mais cela ne voulait pas dire qu'il n'avait pas violé une règle qu'il ne connaissait pas.
- J'ai cru comprendre que vous aviez acheté de nouvelles robes et des livres pour Severus Snape cette après-midi. Dumbledore lui indiqua un siège près du feu sur lequel il s'assit.
- Les nouvelles vont vite, je viens juste de revenir du Chemin de Traverse. Harry s'assit et secoua la tête alors que le Directeur lui offrait des bonbons. Cela pose-t-il un problème ?
- Non, je suis juste curieux de savoir pourquoi. Il y a beaucoup d'étudiants dans le besoin ici. Pourquoi lui ? Il y avait quelque chose qui ressemblait vaguement à de la désapprobation dans son ton.
- Me croiriez-vous si je vous disais que c'est parce qu'il était là ? demanda Harry.
Dumbledore n'avait pas besoin de savoir qu'il y avait une histoire entre lui et Snape et que le Snape qu'il connaissait n'existerait peut-être pas.
Changer le présent de Snape pouvait aussi vouloir dire changer son futur, les conséquences pourraient être graves. Il ne devrait probablement pas penser à Snape mais il était difficile de ne pas ressentir de la compassion pour un homme qui les avait tellement aidés et qui n'avait rien reçu en retour que la mort.
Avec un léger froncement de sourcils sur le visage, Dumbledore fixait Harry.
- Je sens qu'il y a beaucoup plus qu'un simple acte de gentillesse aléatoire.
Bien sûr qu'il le sentait.
- Possible, esquiva Harry, il est aussi possible que j'ai été suffisamment pauvre dans ma vie et que je sais ce que cela veut dire de vouloir désespérément quelque chose que j'aimerais pouvoir le donner à quelqu'un d'autre. J'ai pu bénéficier d'actes de gentillesse, peut-être que je ne fais que en faire bénéficier quelqu'un d'autre.
- Une pensée noble, j'en suis sûr. Et je comprends que vous ne voulez rien me dire.
Harry se frotta l'arrière de la nuque et soupira.
- Ce n'est pas exactement ça. Je ne veux juste pas donner trop d'informations, j'espère trouver un moyen de rentrer chez moi cet été.
Cela lui valut un regard aiguisé.
- Et vous allez acheter les robes de Mr. Snape l'année prochaine ?
- S'il s'en sort bien cette année, je m'arrangerai pour qu'il ait de l'argent l'année prochaine pour acheter des robes.
De nouvelles robes et livres ne feraient pas une grande différence sur le long terme mais cela pourrait être suffisant pour que Snape trouve quelques joies à l'école.
- Je n'avais pas réalisé que vous étiez si sérieux à propos de cela.
- Cela le place sur un pied d'égalité avec les autres étudiants. Il ne se démarquera pas trop et pas pour les mauvaises raisons.
-Cela ne l'aidera peut-être pas autant que vous l'auriez voulu. Il vient d'un milieu très pauvre qui a certainement laissé une marque sur lui aussi bien que l'aurait fait le fait de commencer l'année dans des robes trouées.
-Je ne peux pas m'occuper de la pauvreté mais du reste, si. Et je l'ai fait, est-ce que c'est un problème ?
Parce que, vraiment, Dumbledore devrait être reconnaissant du fait que l'un de ses étudiants ait reçu un peu d'aide.
- Non, bien sûr que non. Mais j'ai peur que vous ne preniez un chemin qui ne vous ferait aucun bien ni à l'un ni à l'autre.
- J'ai toujours pensé que…
Non, il n'allait pas dire à Dumbledore que, peut-être, si quelqu'un avait pris la peine de prendre Snape sous son aile, il n'aurait pas fini sa vie dans la misère qu'elle avait été. Avec un peu de chance, Harry ne serait plus là après sa première année.
Dumbledore lui jeta un autre regard dur et ensuite soupira. Même après seulement quelques semaines dans cette temporalité, Harry avait remarqué que Dumbledore savait quand laisser tomber et quand pousser pour obtenir des réponses. C'était quelque chose qui lui avait manqué lorsqu'il été enfant.
-ETP—
Harry venait de traverser le mur menant au quai 93/4, il était en retard évidemment. Il était supposé rencontrer les préfets de chaque maison. Cela serait intéressant d'être dans le train en tant que chaperon. Dumbledore lui avait dit que cela serait un bon moyen d'apprendre à connaître les enfants. Il se dépêcha sur le quai, regardant rapidement autour de lui. Les préfets étaient groupés à côté de la tête du train.
- Bonjour, dit-il, je suis le Professeur Potter, votre chaperon pour cette année. Dîtes moi vos noms et je vous promets que je ne me souviendrai d'aucun d'entre eux.
Certains d'entre eux rirent.
Une jeune fille grande et habillée de robes élégantes fit un pas en avant et leva la main.
- Je m'appelle Eloise Haybert et voici Bruno Daniel. Elle fit un signe de tête vers le garçon qui se trouvait à côté d'elle. Nous sommes les Préfets en Chef pour cette année.
Eloise était à Serdaigle alors que Bruno était à Poufsouffle. Ils lui présentèrent tous les autres préfets tellement rapidement qu'Harry ne put retenir que quelques noms. L'un d'entre eux était celui de Lucius Malfoy.
Harry se retint de dire quoi que ce soit alors qu'il serrait sa main dans sa poche pendant un moment avant de serrer la main que Malfoy lui offrait. Avec les cheveux coupés courts et un corps fin plutôt que bien entretenu comme l'adulte qu'Harry connaissait, Malfoy ressemblait plus à Draco qu'à sa version adulte.
- Content de vous rencontrer Mr. Malfoy.
Le regard que Malfoy lui lança lui prouva qu'il n'en croyait pas un mot mais il sourit.
- Moi de même Monsieur. Quelle matière enseignez-vous ?
- L'Etude des Moldus et j'encadrerai à mi-temps les cours de Quidditch.
Malfoy ricana mais face au regard aiguisé d'Harry, il préféra se retenir de dire quoi que ce soit.
Harry sourit au reste d'entre eux.
- C'est une procédure standard pour vous tous, nous devons nous assurer que tous les premières années atteignent le quai, surtout les Nés-Moldus.
Il jeta un coup d'œil au regard méprisant de Malfoy.
- J'ai une liste de nom, lui dit Eloise en souriant, je m'assurerai qu'on ne perde personne.
- Merci, lui répondit Harry, je vous verrai dans le train.
Harry regarda les préfets emmener les différents groupes d'enfants à bord du train, faisant en sorte d'être sûrs que leurs bagages iraient au bon endroit. Certains premières années retenaient leurs larmes face au fait de quitter leurs parents pour la première fois. Il ne s'était pas attendu à ce que cela soit aussi compliqué, lorsqu'il prenait le train pour aller à l'école, il n'avait jamais pensé à toute la coordination qui était requise pour faire en sorte que tout le monde arrive à l'école.
Il jeta des regards autour de lui et vit Eileen Snape et Severus se dépêchant de traverser le mur menant au quai. Eileen portait un œil au beurre noir et il était évident qu'elle avait du mal à se déplacer. Ses joues étaient rougies et Harry voulut dire quelque chose mais son regard le suppliait de ne rien en faire.
- Mrs. Snape, Severus cela me fait plaisir de vous voir.
- Mr. Potter, lui répondit Eileen sans le regarder, merci encore pour les…
Severus grogna, il portait déjà ses nouvelles robes mais ses cheveux étaient gras et son vieux bagage semblait tenir seulement grâce au scotch qui l'entourait.
- Pourquoi n'irions-nous pas mettre ton bagage dans le train ? Harry sortit sa baguette et enchanta sa valise pour qu'elle le suive.
- Suis Mr. Potter et fait ce qu'il te dit, lui dit Eileen avant d'embrasser sa joue. Je dois aller au travail.
- Je m'assurerai qu'il soit dans le train.
Elle hocha la tête avant de partir rapidement.
Le visage de Snape montrait son outrage.
- Je lui ai dit que je pouvais venir par moi-même, elle n'avait pas besoin de m'accompagner comme si j'étais un bébé.
Combien de fois Harry avait-il voulu que quelqu'un l'accompagne sur le quai ?
- Elle se soucie de toi tu sais ?
Snape leva la tête pour le regarder.
- Je le sais bien mais…
Harry se força à rire.
- Allons te trouver une place. Il se tourna et la valise de Snape le suivit doucement derrière lui. Eloise.
Elle se retourna.
- Oui Monsieur ?
- Voici Severus Snape, pouvez-vous faire en sorte que sa valise soit dans le train ?
Eloise baissa les yeux vers Snape et lui sourit.
- Enchantée de te rencontrer Snape. Elle lui tendit la main. Je m'appelle Eloise Haybert.
- Enchanté aussi Miss Haybert. Il sera sa main poliment.
- Eloise ou Haybert. Si tu ne connais pas quelqu'un, utilise juste son nom de famille jusqu'à ce qu'il t'autorise à l'appeler par son prénom. Les professeurs sont les seuls pour lesquels on utilise Mr. Ou Miss.
- Merci Eloise, lui répondit Snape en lui rendant son sourire.
- Peut-être seras-tu réparti à Serdaigle.
Snape baissa les yeux, son visage rougissant.
- Je ne pense pas.
- Pourquoi pas ? lui demanda Harry.
- Ma mère m'a dit que je serais répartit à Serpentard.
Il avait dit cela comme s'il ne le voulait pas. C'était une surprise mais en sachant qu'il était un sang-mêlé et pauvre, peut-être cela était-il logique.
- Et bien si tu ne veux pas être à Serpentard, tu as juste à le dire au Choixpeau.
Eloise rit.
- Est-ce que ça fonctionnerait ?
- Je sais de source sûre que oui. Harry baissa le regard vers Snape. Tu peux être ce que tu veux.
Snape le regardait incrédule mais avec une petite part d'espoir.
- Je ne pense pas.
- Tu n'as rien à perdre à essayer n'est-ce pas ? lui demanda Eloise, montons à bord.
-ETP—
* : à ce moment-là Dumbledore utilise la Legilimancie pour obliger Harry à lui répondre.
J'espère que cela vous a plût ^^ n'hésitez pas à laisser une petite review !