Hello !
Et ça y est, on est arrivés à la fin ! Je sais que certain/e/s m'ont traitée de vilaine pour mon annonce au chapitre précédent (même pas vrai !) mais comme ça vous êtes prévenu/e/s...
J'espère en tout cas que ce dernier chapitre vous plaira, et que vous ne serez pas déçu/e/s par la conclusion !
Le lendemain avait été plus occupé qu'il ne le pensait. Le vent et la neige avaient fini par s'arrêter, et un hélicoptère avait pu les atteindre. L'évacuation avait été longue, compte tenu de la place dans l'appareil et du nombre de passagers, mais Stiles avait été occupé à boucler ses affaires, comme les autres. Sa valise serait récupérée et envoyée aux USA par la compagnie, donc on lui avait demandé de n'empaqueter que son bagage de cabine pour pouvoir voyager. Les contrôleurs n'arrêtaient pas d'aller et venir dans les couloirs, s'assurant que tout le monde avait bien compris les instructions données.
Derek avait fini par se glisser dans sa cabine, les mains enfouies dans les poches et le menton baissé. Ils pouvaient entendre les rotors de l'hélicoptère s'éloigner – ils étaient prévu pour le prochain voyage. Stiles arrêta de fouiller ses tiroirs pour la centième fois, histoire de vérifier qu'il n'oubliait rien.
- Y a un problème ?
- Je venais juste voir si tu avais fini.
- Euh, ouais, je crois. Pourquoi ?
Derek haussa les épaules. Stiles plissa les yeux dans sa direction. Allons bon, qu'est-ce qu'il lui prenait maintenant… Tous les deux restèrent immobiles et silencieux pendant presque une minute, avant que le plus jeune ne pousse un soupir exaspéré, ferme le tiroir qu'il avait à la main et croise les bras sur sa poitrine.
- Tu sais, ça simplifierait vachement les choses si tu me disais simplement ce qu'il te passait par la tête. Aux dernières nouvelles, je n'ai aucun super pouvoir, donc je peux pas le deviner. Et si tu veux vraiment qu'on ait un truc tous les deux, va falloir que t'apprennes à utiliser tes mots. Okay ?
Derek se renfrogna légèrement, mais finit par grommeler.
- Je sais qu'on ne va décoller que demain matin, mais vu que la compagnie nous offre les restaurants, et qu'on va très certainement se faire embarquer par les autres pour visiter la ville cette après-midi, je voulais juste…
Il haussa à nouveau une épaule. Stiles avait très, très envie de se frapper le front, mais il se contenta de lever les yeux au ciel.
- Sérieusement ? Tu débarques en boudant comme ça, juste parce que tu veux un câlin et que tu sais pas comment le demander ?
- Ça marche ?
Le petit sourire en coin et la lueur d'espoir dans ses yeux marchaient bien plus que son attitude, mais hors de question de lui avouer. Avec un soupir, il tendit les bras et Derek l'attrapa immédiatement par les poignets pour le tirer contre lui, pressant son nez dans ses cheveux. Stiles se mordit la langue pour ne pas sourire – nan mais oh, il n'allait pas l'encourager à continuer ce comportement non plus ! – mais c'était sympa d'être enlacé comme ça par quelqu'un.
Mine de rien, il décala son visage jusqu'à ce que son oreille soit posée contre sa poitrine, au niveau de son cœur. Bien. La veille, Scott et les autres lui avaient expliqué que leur super ouïe leur permettait aussi d'entendre quand quelqu'un mentait, ou était stressé, suivant le rythme cardiaque de quelqu'un. C'était d'ailleurs comme ça qu'Erica avait triché au poker, ce qui l'avait fait crier à l'injustice pendant dix bonnes minutes…
Il n'avait peut-être pas leurs capacités, mais on allait voir s'il était capable d'appliquer leur logique à son propre niveau.
- Tu sais que la semaine de « laissez-moi tranquille » te concerne aussi, pas vrai ?
Bingo. Derek ne broncha pas, mais sa position lui permit d'entendre son cœur s'emballer légèrement.
- Justement.
- Tu prends ta dose de Stiles avant de rentrer, c'est ça Big Wolf ?
- C'est quoi ce surnom à la noix… ?
- Hey, ne dénigre pas mes surnoms sublimes. Vous avez voulu le pack Stilinski, vous allez l'avoir au complet ! C'est comme Catwoman... et attends que j'en trouve un à Jackass… Oh tiens ça y est ! Tu vois, mon cerveau est génial, il trouve tout ça tout seul !
- Stiles…
- Quoi encore ?
Derek étouffa un gloussement et se recula légèrement pour pouvoir presser son nez contre le sien. Il semblait parfaitement se contenter de le tenir contre lui et se renifler son parfum comme pour se shooter, mais Stiles en avait décidé autrement. Il pivota légèrement le menton pour brosser ses lèvres contre les siennes, souriant quand la barbe le chatouilla.
- Hey. D'ailleurs. Donne ton téléphone.
Il émit un bourdonnement interrogatif, mais glissa une main dans la poche arrière de son jean pour attraper son portable. Stiles dut jouer des coudes pour qu'il lui laisse un peu de place et se rendit rapidement dans ses contacts. Il enregistra son propre numéro avant de s'envoyer un message – histoire de récupérer celui du loup-garou. Derek eut un large sourire en refermant sa main sur son téléphone, mais Stiles résista. Il fronça les sourcils.
- Une semaine de tranquillité totale. Pas un appel, pas un sms. Et interdiction de venir me stalker sur mon campus. C'est moi qui reprends contact.
Derek se renfrogna, mais finit par pousser un soupir à contrecœur.
- Promis.
- Bien. Reviens faire un câlin maintenant.
Ça il ne fallait lui dire deux fois. Stiles sourit quand il se retrouva une nouvelle fois entouré par ses bras, le visage de Derek enfouit dans son cou. Il avait beau se dire qu'il fallait qu'il réfléchisse, qu'il devait prendre du recul, qu'il était un peu trop dans toutes ces révélations… en attendant, il commençait à devenir accro à ce genre de câlins. Derek était vraiment chaud, et le tissu de son pull tout doux. C'était confortable. Il n'était même pas sûr que Derek réalisait qu'il se balançait doucement.
Merde. Une semaine en fait, ça risquait d'être plus compliqué que prévu…
Derek étouffa un grognement, ses mains se crispant légèrement dans son dos, et Stiles sourit.
- Qui est-ce qui parle cette fois-ci ?
- Peter. Je vais le tuer un de ces jours, je le jure.
- Ouais, ouais, on y croit. Allez big guy, va falloir qu'on sorte pour être prêts pour l'hélico.
Pendant une seconde, il crut que l'autre allait refuser de le lâcher – sa prise s'était faite plus ferme et son nez s'enfonça un peu plus dans sa clavicule – mais Derek finit par souffler et faire un pas en arrière. Il le fixa pendant quelques secondes avant de se pencher une dernière fois, pressant sa bouche contre la sienne. Stiles fredonna de satisfaction contre ses lèvres – hey, c'était toujours agréable – avant de reculer.
De toute façon, quelqu'un frappa à sa porte juste à ce moment-là, ce qui fit pivoter le battant, faute de serrure. Peter se tenait bel et bien dans le couloir, son éternel petit rictus moqueur aux lèvres. Il haussa un sourcil.
- Oups, ça s'est ouvert tout seul. Je voulais juste m'assurer que vous étiez tous les deux disposés à nous rejoindre au point d'extraction et pas trop… distraits.
- Ça va, on a compris.
- On ne sait jamais, après tout, on a bien vu cette nuit la vitesse à laquelle les choses peuvent déraper entre vous… Faîtes-moi plaisir, surtout, lors de vous retrouvailles, assurez-vous de rester loin de nous. Il y a des choses à propos de mon neveu que je préfère ne pas voir en direct.
- Sérieusement, la ferme.
Peter ricana, mais leur adressa un petit signe de la main en disparaissant dans le couloir. Ouais. C'était des moments comme ça où Stiles se rappelait que si, la semaine de vacances allait être bénéfique…
…
Au final, Derek avait eu raison de venir chercher un moment tranquille juste avant qu'ils soient évacués, parce qu'il avait eu raison sur le reste de la journée. Ils avaient passé tout l'après-midi à arpenter les rues de Sofia et à jouer dans la neige, avant de passer encore des heures dans un bistrot local – Peter avait fortement protesté au standing du menu, mais la majorité l'avait emporté et Stiles était ravi de le contrarier, surtout après son intervention du matin.
L'estomac plein de frites, de burger et de bière serbe, Stiles s'était écroulé dès son retour à l'hôtel et avait dormi d'une traite jusqu'au matin. Résultat, il était maintenant dans la salle d'attente de l'aéroport, tous les contrôles passés… et la meute le regardait comme une bande de chiots battus, regroupés autour de lui. Stiles leva les yeux au ciel et croisa les bras fermement sur sa poitrine.
- J'ai dit non.
- Mais Stiiiiles…
- Non.
- Franchement, t'es tout seul, et chuis sûr il reste de la place, on peut demander un surclassement…
- Scott, non.
- Ou on peut se mettre tous ensemble et t'offrir la place ! Ça nous coûtera pas grand-chose, et comme ça…
- Pour la dernière fois, NON !
Ils voyageaient tous en première classe. Lui en classe économique. Et autant il crevait d'envie de découvrir le confort du top de l'avion… il avait pris sa décision deux jours auparavant, et s'il commençait déjà à y déroger il n'allait jamais y arriver. Il fallait qu'il reste ferme !
- J'ai prévenu qu'à partir du moment où on reprend l'avion, top chrono, vous me fichez la paix pendant une semaine complète. Si jamais je me retrouve dans la même classe que vous, je commence à vous connaître, vous n'allez absolument pas me laisser tranquille. Donc, vous gardez vos sièges, je garde le mien, point barre.
- Maaaiiiis…
Erica trépignait presque, suspendue à son coude, mais il l'ignora. Ferme.
- Vous, vous rejoignez votre salon super VIP. Vous profitez du super service de bord, des cocktails et tout, je m'en fiche. Et moi, je vais m'installer sur un des sièges de la salle d'attente. Ce n'est pas la première fois, tout le monde va survivre.
- Mais tu pourrais…
- Ensuite, vous oubliez mon numéro pendant sept jours. Pas de textos, pas d'appel. Vous n'essayez pas de me stalker sur les réseaux sociaux, ni à mon université. Ou tout autre moyen que vos cerveaux tordus pourraient trouver pour me contacter ou me voir.
- Oh allez…
- Continuez comme ça, et je vous fais poireauter pendant deux semaines.
Isaac referma aussitôt la bouche dans un claquement sec. Bien. Au moins, tout le monde semblait avoir compris le message maintenant ! Avec un soupir, il récupéra son bras de l'étreinte d'Erica pour se frotter le visage.
- Ecoutez. Je suis fatigué, et il s'est passé beaucoup trop de choses ces derniers jours, alors mon cerveau a besoin d'un peu de temps pour tout enregistrer et traiter. Et je peux pas le faire si vous êtes tout le temps dans mes pattes. Alors, vous prenez l'avion, je prends l'avion, tout le monde rentre chez soi à New York, et on avisera.
- D'accord.
Erica se tourna vers Scott, la bouche ouverte d'un air trahi, mais il secoua la tête.
- Je comprends… et puis j'ai promis. Alors, on dit au revoir à Stiles et on laisse cinq minutes de plus à Derek. De toute façon, ça va vite passer, une semaine !
Il y eut encore des pleurnicheries et des plaintes pendant plusieurs minutes avant qu'ils acceptent finalement de partir… même si Stiles avait été quasiment étouffé par un énorme câlin collectif juste avant. On aurait dit qu'il venait de punir une bande de gamins de maternelle, c'était ridicule. Et il refusait totalement de se sentir coupable ! D'abord !
Une fois qu'ils se retrouvèrent à deux, Derek perdit un peu l'air renfrogné qu'il affichait depuis leur départ de l'hôtel pour prendre une moue vaguement boudeuse. Oh génial, maintenant c'était lui qui allait lui mener la vie dure… Mais non, même pas. Il se contenta de soupirer et enfouit ses mains dans ses poches, les épaules basses.
- Même si c'est pour me dire que tu préfères ne plus me voir… envoie-moi au moins un message ? Dans une semaine ?
- C'est promis. Même si, crois-moi, au bout d'une semaine je vais plutôt revenir avec cinq ou six cahiers remplis à ras-bord de questions supplémentaires, après avoir pu réfléchir !
Les lèvres de Derek frémirent sous sa barbe, mais il garda son attitude réservée. Stiles leva les yeux au ciel avant de tendre les bras.
- Hey, viens là Sourwolf.
- Va falloir que tu arrêtes avec les surnoms…
Mais il l'attira tout de même dans ses bras, appuyant son nez contre l'angle de sa mâchoire avec une profonde respiration. Et c'était reparti. Peut-être qu'il allait sérieusement s'intéresser aux phéromones et autres pendant sa semaine libre… Stiles frotta ses mains contre les côtes de Derek avec un petit sourire.
- Je jure tu vas survivre. Et franchement, si t'es aussi câlin tout le temps, je vais pas te lâcher de sitôt. Je rêve d'avoir un oreiller humain pour mes marathons Netflix qui pourrait accepter de rester pendant toutes mes remarques spirituelles et hilarantes. Et en plus, t'as l'option chauffage intégré ! T'es tout bonus ! Faut être fou pour refuser !
Un petit gloussement lui chatouilla le cou et il frémit. Hey, c'était de la triche là ! Mais Derek soupira et relâcha doucement son étreinte, les lèvres plissées. Stiles haussa un sourcil interrogatif, mais il se contenta d'hausser une épaule.
- Il faut que j'y aille. Tu l'as dit toi-même.
- Ouais, je voudrais aussi me trouver une place assise pour attendre avant qu'il y ait trop de monde. Et loin du gamin là-bas que je suspecte d'être un brailleur… pitié, faîtes qu'il soit loin de moi dans l'avion, parce que sinon je vais péter un câble !
L'autre esquissa un sourire amusé et ouvrit la bouche… mais Stiles le coupa aussitôt.
- Et non, ce n'est pas une raison suffisante pour que j'accepte de vous rejoindre en première classe, je te vois venir. Tout le monde va survivre !
- Si tu le dis…
- Ouaip ! Et je me tiens toujours à ma parole, tu verras !
Derek se contenta de le fixer longuement, avant d'enfouir une main dans sa poche et de se gratter la barbe de l'autre. Stiles aurait pu penser qu'il était mal à l'aise à l'idée de le laisser pour de bon, mais il y avait une étincelle dans son regard qui ne lui disait rien qui vaille.
- Donc… à la semaine prochaine ?
- Exactement ! Tu vois, t'apprends vite ! J'ai promis, donc t'entendras encore parler de moi !
- J'espère bien.
Un vrai sourire se dessina cette fois sur ses lèvres et Stiles craqua. Refermant ses deux mains sur son pull, il utilisa sa prise pour se hisser très légèrement – c'était agaçant que Derek soit à peine un peu plus grand que lui, juste assez pour l'embêter – pour l'embrasser une dernière fois avant de le laisser partir…
… Mais une paume ferme s'enroula autour de sa bouche, coupant court à son élan. Stupéfait, Stiles rouvrit les yeux – hey, c'était un réflexe de les fermer dans ce genre de situations, okay ?
- Humpf ?
- La semaine prochaine.
Quoi ?! Mais Derek avait l'air franchement amusé. Il recula de deux pas, l'obligeant à le lâcher, enfouit sa deuxième main dans l'autre poche de son jean, totalement décontracté.
- Pour te motiver à me recontacter.
- Tu te fous de moi là non ?
Il se contenta de lui adresser un clin d'œil – un foutu clin d'œil ! – avant de tourner les talons et de rejoindre le salon première classe. Stiles avait presque envie de lui courir après, histoire de lui apprendre que ÇA SE FAISAIT PAS QUOI ! Mais, d'abord, ça ne le tentait que moyen de rejouer une scène de film à l'eau de rose en plein aéroport serbe, et puis ensuite…
Merde, c'était bien joué quand même.
Stiles éclata de rire, ramassa son sac et se dirigea ENFIN vers un des sièges inconfortables pour attendre l'embarquement. La vieille dame juste à côté lui jeta un regard mauvais, mais il l'ignora royalement en insérant ses écouteurs dans ses oreilles. Il navigua un instant dans sa playlist pour trouver un morceau qui l'empêcherait de s'endormir, puis glissa son téléphone dans la poche ventrale de son sweat, croisa les bras et laissa sa tête reposer contre le dossier, les yeux fermés.
Après une minute de réflexion, il se redressa pour reprendre son portable. Il se mordilla la lèvre une seconde supplémentaire. C'était peut-être abusé quand même, il n'en était pas à ce point-là, et puis qui sait, peut-être qu'il finirait par le regretter et…
… Et Stiles programma une alerte sonore sur son téléphone pour exactement sept jours plus tard. Bizarrement satisfait, il reprit sa position d'attente, fredonnant dans sa gorge le refrain de ce qu'il écoutait en comptant mentalement.
Plus que cent soixante-sept heures et cinquante-huit minutes avant d'envoyer un SMS à Derek.
*FIN*
PAS TAPER ! Vous me connaissez maintenant, sur des fics longues j'aime bien finir comme ça ! Et en plus j'en suis très fière, de la dernière réplique de Derek XD Dîtes-vous que ça fait travailler votre imagination pour la suite... en attendant que je finisse de l'écrire pour l'année prochaine ;)
Plus sérieusement, j'espère que ça vous aura plu jusqu'au bout ! Merci d'avoir lu les 12 chapitres !
A la prochaine