Note : Dernier chapitre ! Merci à celles et ceux qui ont lu cette courte fic, mais bien sûr, BIG MERCI à celles qui ont laissé des reviews ! Vous savez qu'on continue de publier sur ce site grâce à vous *cœur cœur*. On se retrouve sur la fic Knife & Fork très bientôt. Bonne journée et prenez soin de vous !

Bêta : MA YA HOL MES of course.


Emma ne plaisantait pas. Elle ne répond à aucun SMS, ni aux appels. Erik est même allé sonner chez elle, il est resté vingt minutes sous la pluie, pour lui prouver qu'il était conscient d'avoir déconné. Elle ne lui a pas ouvert pour autant.

Essayer de se faire pardonner auprès d'Emma ne sera pas une sinécure mais parait possible. Erik ne sait même pas comment il pourra se faire pardonner auprès de Charles et ça lui fait si peur qu'il n'ose même pas réfléchir à ce qu'il pourrait lui dire.

Un soir, il reçoit une invitation sur Facebook pour une fête chez Angel et si, au début, il grogne à l'idée de croiser Logan, Jean et compagnie, il réalise très vite que c'est, au contraire, sa seule chance de recontacter Emma. Alors il y va, les attend sans boire d'alcool pour garder la tête sur les épaules et lorsqu'il les retrouve, au détour d'une pièce bondée, il leur saute pratiquement dessus.

"Salut."

"Oh, c'est Papa Erik," plaisante Jean.

Il ferme lentement les yeux.

"Emma vous a raconté…"

"Oh oui. On a bu un verre chez elle la dernière fois. Elle t'en veut tellement, tu vas galérer à te faire pardonner."

"Je sais, Jean", grince-t-il entre ses dents.

Logan ne dit rien, il garde ses gros bras musclés contre son torse en le toisant de son regard sombre.

"Et… Alex, vous l'avez vu ?"

Cette fois, Jean ne semble plus vouloir se moquer de lui. Elle a un petit sourire.

"Ouais. Lui, ça va. Il est super fier de t'avoir aidé à trouver l'amoureux de ta vie, selon ses propres mots. C'est vraiment un enfant pour croire que tu pourrais aimer quelqu'un d'autre que toi," commente-t-elle, sérieuse.

"Ça va, n'en rajoute pas," peste Erik.

"Elle a raison. Tu es l'homme le plus égoïste qui soit," intervient Logan pour la première fois, avec sa voix d'ours.

Erik hausse un sourcil.

"Okay, les soldes ça s'applique aussi sur les insultes ?"

"Je rigole pas, Erik," enchaîne Logan en décroisant les bras, ce qui est encore plus impressionnant. "Tu penses qu'à toi. Je croyais que tu le savais, mais d'avoir entraîné Alex là-dedans, ça prouve que t'es inconscient."

"Vous savez quoi ? Allez vous faire foutre, tous. Tu imagines qu'Alex m'a attendu pour découvrir ce que c'est, un mensonge ? Il a neuf ans en 2019, vous pensez pas que les gamins ils savent que, nous les adultes, on maîtrise rien ? Le vrai mensonge, c'est de leur faire croire qu'on est parfaits, parce qu'ils croient qu'ils devront le devenir aussi et c'est impossible. C'est impossible d'être parfait. On fait ce qu'on peut et c'est ça qu'on doit leur apprendre, aux gosses. Qu'on fait ce qu'on peut."

Logan et Jean n'ont rien à répondre à ça. Tant mieux, Erik veut juste vider ce qu'il a sur le cœur.

"J'aurais jamais dû mentir à Charles, je le sais. Mais j'avais peur qu'il ne me trouve pas intéressant. Vous savez pourquoi ? Parce que, avoir des enfants, c'est une norme. Une obligation sociale. Si vous avez pas envie d'avoir de gosses, aujourd'hui, c'est comme porter une étiquette avec écrit Taré sur votre front. Et moi, j'ai pas envie d'avoir de gosse. Je veux vivre ma vie - avec quelqu'un d'autre, mais je veux pas élever d'enfant, c'est comme ça. Et devant Charles, je ne sais pas, j'ai eu un… un coup de foudre, en le voyant. Je voulais qu'il me remarque, je voulais qu'il me parle. Les trois premières choses qu'il m'a apprises sur lui c'est son prénom, qu'il est professeur et le fait qu'il adore les enfants. Et que son chien s'appelle Churchill, mais ça c'est une autre histoire. Qu'est-ce que j'allais répondre ? Qu'est-ce que je pouvais répondre ? Il a cru qu'Alex était mon fils, je ne l'ai pas contredit. Okay, à l'époque ça ne voulait rien dire, mais maintenant, je ne regrette pas de l'avoir présenté comme mon gamin. Je suis pas son géniteur, mais je me suis occupé de lui. Je sais qu'il n'a qu'un amour dans sa vie, sa mère, et qu'il fera tout pour elle. Je sais qu'il adore le foot, mais qu'en vrai, il préférerait être joueur de jeux vidéos, sauf qu'il n'ose pas l'avouer parce qu'il ne veut pas qu'on se foute de lui. Je sais qu'il lui faut sa couette Iron Man pour dormir, quand il est triste. Je suis pas son père et je ne veux pas l'être. Je suis juste un gars qui veut qu'il soit heureux."

Logan et Jean se regardent, confus. Elle entrouvre les lèvres ; Erik ne la laisse pas parler.

"Et maintenant je ne sais pas comment me faire pardonner auprès de Charles et ça me tue, c'est-à-dire que ça a créé un énorme couteau invisible qui s'est planté juste là, sous mon plexus solaire, et qui s'enfonce à chaque fois que je pense à lui, parce qu'il est si vrai, si unique et que je ne le mérite pas. Et parce que je suis tombé amoureux de lui et c'est…"

"Erik," appelle une fois Jean pour l'interrompre.

Il fronce les sourcils. Pourquoi se permet-elle de le couper alors qu'il peut enfin dire ce qui l'oppresse depuis des jours ? Elle lui indique rapidement quelque chose par-dessus son épaule et lorsqu'il se retourne, il le voit, Charles, qui le fixe, un verre à la main, bouche fermement scellée, yeux écarquillés. Le visage marqué par la déception.

"Qu'est-ce que tu fais là ?" demande Erik, à bout de souffle.

"Ma sœur m'a invité."

Okay, en fait, ça ne change rien, Erik ne sait pas pourquoi il lui a posé la question. Ce qui importe c'est de savoir…

"Tu as tout entendu ?"

"Oui," confirme Charles.

Erik s'approche, souriant, confiant. Il ne regrette pas d'avoir dit de Charles qu'il l'aime, parce que c'est vrai, c'est ce qu'il ressent pour lui. Il tend la main pour prendre la sienne et Charles se recule. Le couteau imaginaire recommence ses allers-retours.

"Non, Erik," murmure Charles.

Il laisse son verre sur un meuble pas loin et s'éloigne, pour la deuxième fois de leur relation. Erik est égoïste ? C'est vrai. Il doit impérativement soigner ça. Alors, si Charles dit Non, c'est Non. Il ne lui courra pas après.

Il s'apprête à repartir chez lui, lorsqu'il croise Scott qui demande, heureux de tomber sur lui :

"Hey, Erik, comment ça va ?"

Erik plisse les yeux mais Scott semble sincère de savoir ce qu'il traverse. C'est bien le premier.

"Ça pourrait aller mieux," euphémise-t-il.

"Ouais, je sais, Emma m'a raconté… Écoute, je… Enfin, je pense que ça serait vraiment bien que vous vous parliez, tous les deux."

"J'essaye," explique-t-il, dents serrées.

"J'ai cru comprendre. Est-ce que tu veux bien que je lui en touche un mot ? Elle est presque aussi bornée que toi, alors je pense que sans un peu d'aide, ça ne marchera jamais."

Est-ce qu'il propose ça pour faire le bon samaritain ? Non, on ne dirait pas. De toute façon, Erik n'a plus rien à perdre. Il hoche la tête et Scott lui serre la main. Pour une fois, le deal qui fait n'a pas l'air d'être une connerie.


Emma l'appelle presque un mois après. Erik n'y croyait plus et rien que de voir son nom s'afficher sur l'écran de son portable le fait respirer. Au début, ils n'échangent que des banalités. C'est à se demander si Scott n'est pas derrière elle à la force à parler. Elle finit par lâcher, alors que le sujet était la météo, qu'elle n'arrive pas à se retirer de la tête qu'Erik a utilisé sa famille, sans réfléchir aux conséquences. Il avoue que c'est vrai, qu'il ne pensait pas que c'était si grave, mais qu'il le comprend maintenant. Elle lui confirme qu'Alex ne semble pas en avoir des séquelles et que c'est ça qui l'aide à se calmer. Apparement, il lui a même dit en début de semaine qu'elle exagérait. Peut-être que c'est lui, et non pas Scott, qui l'a faite changer d'avis.

Au final, ils parlent près de deux heures au téléphone. L'oreille et la joue d'Erik sont chaudes, il a des fourmis dans la main. Il s'en fout, il veut juste continuer d'entendre la voix de sa meilleure amie qui lui a tellement manqué. Juste avant de raccrocher, pour qu'ils passent tous les deux à la suite de leur soirée, elle lui dit qu'Alex a un mot pour lui. Elle lui tend le téléphone et une petite voix crie :

"Tu me manques !"

Il râle en repoussant le téléphone plus loin.

"Pourquoi tu hurles ? Tu te prends pour un singe ou quoi ? T'as failli me péter le tympan."

Alex rit bêtement.

"Même pas vrai !"

"De toute façon, c'est pas moi qui te manque. Ce sont mes cadeaux."

Les rires redoublent.

"Ouais."

Il ne dit rien d'autre et redonne le téléphone à sa mère qui souhaite une bonne soirée à Erik avant de raccrocher.


Erik ne fait plus son footing à Regent's Park. Il ne va plus vraiment à la salle non plus. Il passe plus de temps chez lui, à écouter des vieux vinyls des Rolling Stones et de David Bowie. À une fête organisée par des collègues, il a assez parlé avec un mec pour savoir qu'ils étaient sur la même longueur d'onde homosexuelle, mais ça ne lui a pas fait grand chose de l'emballer dans la salle de bain. C'était bien, mais pas exceptionnel.

C'est très difficile de ne plus penser à Charles Xavier, maintenant qu'il sait qu'un homme pareil existe. Il y en a des plus beaux que lui, plus musclés, plus grands ; rien à faire, Erik ne sourit pas en les voyant eux. Il devrait se concentrer sur tous les points qui les séparent, le fait que Charles soit un éternel optimiste, un gentil, alors qu'Erik pourrait littéralement passer ses journées à se plaindre et à dire du mal de ceux qui lui tapent sur les nerfs. Même s'il n'y avait pas eu cette histoire de mensonge, dans le cas où ils seraient vraiment sortis ensemble, il y a très peu de chance pour que ça aurait fonctionné. Ils auraient fini par se tapper sur le système, c'est évident.

Et pourtant, Erik n'arrive pas à se dire que c'est fini, pour de bon. Ce n'est pas que parce que Charles le faisait se sentir bien, c'est aussi, et surtout, parce qu'il avait envie de s'occuper de Charles, de le choyer, de le protéger, de le faire rire. Qu'un autre que lui ait la chance de le faire, lui fait singulièrement mal.

S'il est heureux de sortir ce soir, c'est parce que c'est l'anniversaire d'Emma. C'est l'été en plus, toute la soirée aura lieu dans le petit jardin. Ils se sont plus revus ces derniers mois et Erik a même gardé Alex trois fois. Ils ont joué à la console et ça a toujours énervé Erik.

Ce soir, heureusement, pas de console à l'horizon. Il y a des enfants de l'âge d'Alex et ils s'amusent dans leur coin. Il est venu saluer Erik et est reparti tout aussi sec. Lui est en train de parler avec Jean lorsque Emma arrive.

"Jean, chérie, je pourrais me libérer la deuxième semaine d'août."

"Génial ! On se fait notre semaine en Espagne, alors ?"

"Oui, Scott gardera Alex !"

Les yeux d'Erik glissent jusqu'à cet homme qui s'est installé dans cette maison et qui semble être une super glue qui a réussi à recomposer une famille pas si heureuse que ça.

"Erik, tu vas nous chercher une caisse de bouteilles dans la cuisine ?" demande Emma et Erik accepte sans rechigner lorsqu'il s'agit d'alcool.

Il arrive dans la cuisine, apprécie le calme car la musique et les rires de la fête sont atténués ici. La porte du frigidaire est ouverte, il attend derrière que la personne la referme et quand elle le fait, Erik découvre que c'est Charles.

Ils se regardent, déstabilisés. Charles ici est une vision totalement saugrenue.

"Qu'est-ce que tu fais là ?" demande-t-il, bien conscient qu'il lui avait posé la même question il y a un peu plus de deux mois.

"Ma sœur m'a invité."

Il sourit malgré lui ; sa sœur ferait partie du groupe d'amies d'Emma ?

"Comment tu vas ?"

"Bien," répond Charles, très Anglais, très froid. "Et toi ?"

"Oh, tu sais, mal," répond Erik en haussant une épaule.

Charles baisse les yeux sur la bouteille qu'il avait sortie puis cherche un tire-bouchon.

"J'essaye ce truc où je suis honnête. Comme je ne l'étais jamais avant et que ça m'a amené à faire de vraies conneries, je me suis dit qu'il était temps que je change."

Dos à lui, Charles hoche la tête. Ses cheveux ont poussé. Erik a tellement envie de les caresser et de le prendre dans ses bras.

"Tu me manques, Charles. Tu me manques tous les jours."

Le tire-bouchon enfoncé dans le goulot, un plop résonne. Il se sert un très grand verre qu'il avale sans attendre. Erik reste prudemment derrière l'ilot. Charles se retourne sans prévenir.

"Tu ne me mentiras plus, Erik ?"

"Plus jamais," répond-il au tac au tac.

"À quel moment tu as compris que c'était mal, ce que tu faisais ?"

Erik réfléchit quelques secondes.

"Est-ce que tu te rappelles, un soir tu dormais chez moi et j'ai reçu un SMS d'Emma qui me demandait de garder Alex, parce qu'il était malade ? Tu avais l'air vraiment triste de l'apprendre et j'ai compris que tu étais attaché à ce gamin… alors que tu ne savais pas notre vrai lien."

"Oui, je me suis attaché à Alex. Tu sais que je lui en ai voulu, à lui aussi ? Je ne pense pas que tu l'aies influencé. Il avait l'air vraiment impliqué dans cette mascarade."

"Ah, bah merci, c'est ce que je me tue à dire à tout le monde !" lâche Erik, sans réfléchir. Il tousse un peu et reprend : "Enfin, tu sais ce que je veux dire…"

Charles continue de boire son verre XXL.

"Oui, je sais très bien. Vous vous êtes bien trouvés, tous les deux."

Est-ce un compliment ou un reproche ? Erik ne distingue pas la différence.

"Tu sais pourquoi j'ai menti," chuchote Erik en jouant avec un torchon sur le plan de travail.

Il fait allusion à cette dernière soirée où ils se sont croisés. Charles s'en rappelle parfaitement, vu les mouvements amples de sa tête.

"Je sais. J'ai compris."

"Est-ce que tu me pardonneras ?"

Charles le regarde encore longtemps puis commence à faire le tour de l'îlot. Il se retrouve devant Erik, à quelques dizaines de centimètres, et le scrute. Ses mains, son visage, tout son corps.

"Oui, je te pardonnerai."

"Pourquoi ?" murmure Erik.

Est-ce qu'il va vraiment pleurer ? Il pourrait. Il le sent. Charles lève une main et caresse sa joue.

"Tu l'as dit toi-même, Erik. C'est impossible d'être parfait. On fait ce qu'on peut. Et je vois bien que toi, tu fais ce que tu peux."

"Mais toi, toi tu es parfait," continue Erik, la voix toute aussi basse.

Charles a un petit sourire touché, et à la fois abîmé, alors que son pouce effleure sa peau.

"Non. Je n'ai pas confiance en moi non plus. Beaucoup de choses me font peur. Je n'ai pas beaucoup de courage."

Erik fronce un peu les sourcils. Est-ce vrai ? Il ne l'avait jamais perçu avant.

"Je pense que j'ai trop de courage. On pourrait presque appeler ça de l'égo," ajoute Erik, en haussant une épaule.

"Peut-être qu'on se complèterait bien."

"Peut-être."

Charles sourit et Erik se rend compte de ce qu'il vient de dire, charmeur et joueur, comme ce dragueur qu'il a l'impression qu'il doit tout le temps être.

"Non, pas peut-être. C'est sûr. C'est sûr qu'on se complèterait bien. Je ne veux plus jouer. Je veux juste être honnête et être avec toi, Charles. C'est tout."

Sa phrase à peine finie, il sent une bouche contre la sienne et enfin, Charles l'embrasse. C'est un baiser très chaste, très pur. Erik l'adore. Il entoure tendrement Charles de ses bras et se serre contre lui. C'est doux et c'est exactement ce qu'il leur faut pour l'instant.

"Beuuuuuuuuuurk !" s'exclame une petite voix derrière eux.

Ils se retournent, un sourire aux lèvres et Alex se dandine, très fier de les avoir interrompus. Sa mère est derrière lui, un plateau vide dans les mains, qu'elle pose sur l'îlot.

"Allons, Alex, laisse les amoureux se faire des bisous."

"C'est dégoûtant," plaisante-t-il en tirant la langue à Erik pour l'énerver.

"Pas autant que ta tête de monstre," ajoute-t-il en lui adressant un rictus mauvais.

"Maman, je suis vraiment content que ce soit Scott qui devienne mon papa et pas Erik.," remarque le nain et ça fait exploser de rire sa mère et Charles.

"Pour une fois, on est d'accord," s'enchante Erik.

Il lui tend la main et Alex la prend, fièrement. Le sourire qu'ils échangent, personne qu'eux deux ne peut le voir, ni le comprendre.

Ils retournent dans le jardin, Erik et Charles côte à côte, à se tenir la main. Ils sont interrompus par Raven qui se plante devant eux avec un immense sourire :

"Non ? Alors ça y est ? Vous vous êtes remis ensemble ? Charles, c'est trop cool !"

Erik rit, surpris.

"Tu connais Raven, notre dealeuse officielle ? Je pensais que tu ne fumais pas !"

Charles le regarde, offusqué, et Raven le regarde, désespérée. Elle secoue infiniment sa tête l'air de dire Non, tais toi, mais c'est trop tard. Charles se raidit.

"Raven est ma sœur, je ne comprends pas… ?"

Il tourne la tête vers elle et elle lui adresse un immense sourire. Le sourire du Ouais, désolée, grand frère.

"Raven !" gronde-t-il, subjugué.

"Pour une fois, c'est pas moi qui ai menti !" s'empresse de se défendre Erik.

Il se recule en riant, les laisse régler cette histoire de famille (et d'illégalité) et marche dans le jardin, pour se chercher quelque chose à manger.

Il fait très bon ce soir, ce sera un bel été. Au fond du jardin, Alex et ses amis jouent au ballon. Emma est assise sur une des chaises en plastique, derrière elle, Scott se tient debout, il masse doucement ses épaules et elle caresse ses mains. Raven rit maintenant et Charles aussi, même s'il semble toujours aussi choqué. Comme s'il sentait qu'Erik l'observe, il tourne la tête et croise son regard. Il lui sourit.

Erik sourit aussi.