- L'ours Bleu, Partie IV, Cuisine :
Le temps s'était figé dans le marbre.
Rien n'avait plus de sens, il n'y avait rien d'autre pour moi que cette odeur visqueuse de bile étalée malencontreusement dans mon dos. Elle m'étreignait, protectrice. Je n'avais aucune idée du temps que je venais d'écouler, seule, perdue, les yeux emplit de débris de sang. Mes veines avaient éclatées tour à tour, magnifique spectacle pour mon cerveau torturé. J'avais longtemps – ou pas – cru à un feu d'artifice. Cela me dégoûtait encore un peu plus de ce que je devenais.
Mon pied droit me grattait. Il frissonnait avec entrain en compagnie de mes autres cellules excitées. Les effets s'étaient estompés. Ils fuyaient à leur tour.
Ça devrait me suffire…
Peut-être mon esprit pensait-il se dissuader d'une quelconque connerie avec ce genre de pensées. Mais, si je cherchais un minimum dans ce qu'il me restait de nette, je le savais. Il était indéniable que les effets étaient volages et que, bientôt, je souhaiterais les retrouver avec force et énervement. Cela ne durait jamais éternellement, n'est-ce pas ?
« Clarke ? »
Il était réveillé.
« Clarke ? Est-ce que ça va ? J'ai cru entendre quelque-chose… Il s'inquiétait à longueur de journée, c'était son rôle ici.
- Oui… ma voix ne pouvait tromper un sourd. Oui, ne t'inquiète pas, je me suis juste cognée contre un meuble.
- D'accord. »
Je pouvais discerner sa présence, coincée derrière le bois bon marché, il ne me croyait pas.
Mes mains agrippaient le mur avant de me porter triomphalement.
Je tenais debout, cependant, jetant un regard vitreux sur ma poitrine, je remarquais que j'y avais laissé quelques traces jaunâtres de mes déboires. Il fallait se débarbouiller avant toutes autres choses.
« Rejoins-nous dans la cuisine quand tu seras prête. »
Il n'attendait aucunes réponses. Ses pas résonnaient dans le long couloir pour s'éteindre un peu plus loin, dans notre centre hiérarchique abandonné.
Mon seul réflexe de petite conne perdue avait été de fermer la porte de l'armoire, rageuse. Elle se moquait de mes faiblesses, de mes manques de raisonnement et de mes pleurs. Je la haissais toujours, de jours en jours, d'âmes en âmes évanouies. J'allais devoir nettoyer mes erreurs dès le matin… Le regard du bleuté me jugeait tout autant. Je n'avais pas de temps à perdre en sa compagnie. Pas maintenant, du moins.
Mes membres écorchaient me menait à un tas épart explosé sur le sol. J'avais du les balancer hier soir, sans conviction, persuadée de ne pas les abîmer encore plus qu'ils ne l'étaient : Mon vieux tee-shirt blanc était devenu gris, mon sweat-shirt noir semblait s'effiler depuis des années, mon treillis vert ressemblait à une bâche, et, enfin, mes chaussures de sécurité paraissaient avoir traverser les âges pour me rejoindre dans cette piaule miteuse.
Les bras chargeaient, je traversais le couloir pour me retrouver en tête à tête avec mon reflet dans le miroir de la salle de bain. Fermant à clé une nouvelle fois, je m'emprisonnais aux côtés d'une ombre que je ne reconnaissais même plus.
Mes clavicules ressortaient.
Bien plus qu'auparavant. Je m'en étais accoutumée, mais les voir apparaître ainsi remuait sans cesse un petit quelque chose au fin fond de mes tripes. Mes épaules s'étaient affaissées depuis le début de tout ce merdier, meurtries à leur tour. Mes veines saillantes transpercées sans peine ma peau translucide. Je n'avais pas repris de couleur, ça ne m'attristais pas réellement.
Il n'y avait que mon visage que je n'osais pas fixer. Je sentais que mon estomac n'était pas encore prêt à cela, et puis, mon armoire n'oserais accueillir un nouvel intrus. Une odeur terrible de pisse résonnait près de mes narines. On avait pas le choix et aujourd'hui la corvée ne me revenait pas.
Ma vessie libérée d'une charge douloureuse, je changeais de sous-vêtement, optant pour ceux qu'on avait récupérés dans le dressing de l'ancienne locateure de cet appartement. Je devais avouer que cette femme, morte ou vivante, avait de bon goûts.
Désolé…
Je ressentais à peine l'effet du froid qui remonter le long de mes jambes mises à nues. Ces sous vêtement me brûlaient déjà l'épiderme, pourtant, je prenais sur moi pour enfiler sans un bruit mon treillis par-dessus. Mon futur côté de mal-propre m'interpellait et me fusillait du regard. Pas de temps à perdre avec ça. Ma mère m'aurait foudroyée du regard.
Tu me manques, excuses-moi pour tout.
Un seau d'eau traînait près du lavabo hors service. Ce n'était pas ma corvée normalement, mais j'avais été la récupérée le soir précédent sur le toit du bâtiment. Heureuse de pouvoir observer autre chose que la mort droit dans les yeux, je pouvais apercevoir des étoiles, mortes pour la plupart mais toujours aussi scintillantes. Je les remerciais pour cela quelques fois, de rares fois. Bloquées dans l'antre de la mort, elle paraissait pourtant tellement puissantes de vie.
Merci.
Mes mains apportaient de fines gouttes sur mon visage, le débridant légèrement et lui permettant de se libérer de la sueur longuement accumulée. Ma nuit avait été mouvementée, douloureuse.
Crève.
Des gouttelettes.
Elles s'écoulaient unes à unes, traçant des sillons impartiales le long de ma gorge. J'avalais ma salive. Mes mains s'agglutinaient une nouvelle fois dans l'eau, stagnant des secondes durant. Couler aurait pu m'aider.
Mon torse se prosternait un peu plus, rapprochant mes conneries du froid mordant. Celui-ci, dans un jet mal contrôlé, nettoyait.
Des gouttelettes s'aplatissaient contre le coton bleu de ma culotte.
Une des serviettes encore propre terminait d'épousseter le désastre précédent.
J'apportais ensuite mon tee-shirt, couvrant d'un voile suspicieux mes os délaissés. Mon sweat rouge terminait d'enterrer le tout. Ils faisaient la paire ces deux cons.
Un instant j'osais m'inspecter de haut en bas. Mon visage semblait potable dans son ensemble, bien que des tranchées se creusaient, toujours aussi conquérantes, sous mes yeux. Cependant, il n'y avait plus aucunes traces de mes vomissements et mon teint reprenait une couleur tirant plus sur le tiède que sur le blanc cadavérique. Je m'en étais sortie. Les séquelles internes, pécheresses d'un état noyé, ne me transcendaient pas. Il n'y avait rien de grave chez moi, il n'y avait rien de grave dans mon organisme.
Joie.
Je n'étais pas encore suffisamment folle pour qu'une femme bonne ait le souhait de me planter un poignard dans le coeur.
Ma toilette rapidement exercée, j'étais parti les rejoindre.
La porte de la cuisine était grande ouverte.
« Je sais pas si c'est une bonne idée de passer devant le parc Abraham, c'était le bordel avant même que l'infection n'arrive à Arkadia…
- On pourrait couper par le Harmony alors. »
Elle clignait vaguement des yeux, acquiesçant à sa façon face à cet avis.
Elle se grattait toujours le crâne, pensive. Son crayon papier se retrouvait souvent coincé entre ses dents. Une ride se creusait depuis quelques semaines déjà le long de son front, comme annonciatrice de son rôle dans le groupe. Sa fameuse carte griffonnée et mâchouillée par son ancien canidé ne manquait pas d'attirer son attention ce matin. Il fallait, ou plutôt, elle devait, absolument tout connaître, tout planifier, tout contrôler. Pour elle, le moindre écart n'était qu'un accident de plus pouvant vous propulser droit dans la bouche de ces choses.
Droit devant les yeux aguicheurs de la mort et de ses nouveaux fidèles désarçonnés.
Elle ne m'avait pas encore vue, contrairement à son voisin.
Debout, le corps échoué contre l'un des meubles de cette cuisine austère, il me fixait.
En cette moche mâtinée, il buvait un demi-café au goût habituel de gerbe. Mon sourcil gauche me retenait de faire une mauvaise blague.
Une fossette se levait, démarquant les limites de son amitié, de sa gentillesse.
« T'en penses quoi ? » me demandait-il, posant sa tasse contre le bois.
La contre-maître levait brusquement ses yeux aux éclats chocolats pour les planter sur ma silhouette. Le crayon glissait de ses lèvres pastels et craquelées, avant de s'écraser sur le papier chiffonné. Aucunes expressions transparaissaient sur son visage aux traits tout aussi tirés que les miens.
« Bien dormi ? Questionnait-elle, empruntant l'expression soudaine d'une adolescente.
- Comme d'hab, et toi ?
- Comme d'hab aussi. »
On le savait, personnes ne dormaient vraiment.
Dans un mouvement de tête, elle déplaçait des mèches de cheveux trop aventureuses de devant ses deux amandes. Elle se grattait encore la tête. Ça l'obsédait vraiment de savoir par où on allait passer.
« Alors, t'en penses quoi ? »
Mes pieds s'actionnaient pour me pousser à entrer.
Je passais dans le dos de la travailleuse acharnée pour rejoindre son observateur maladif. Mes yeux comprimés de fatigue s'aventuraient sur ses cheveux. Ses anciennes racines noires commençaient à faire leurs grands retour, bousculant la couleur blonde presque platine qui le rendait si reconnaissable en ces temps étranges. Le blond lui allait bien au teint, c'était dommage d'observer cette fuite intempestive. Il allait bientôt retrouver sa couleur originale, je me demandais bien ce que cela allait donner.
Un début de barbe marquait le dessous de son nez.
Il me proposait la fin de sa tasse, le bras tendu et une fossette aguicheuse de façon menteuse. Je refusais d'un signe de tête bestial. Il haussait les épaules.
Il finissait toujours par le boire d'une longue gorgée goulue, je ne souhaitais pas lui briser son seul plaisir.
« Le Harmony est une meilleure idée, l'auteur de la proposition me remerciait. Mais on pourrait aussi passer devant le vieil hôtel, près du snack.
- Pas con. »
La femme qui planifiait tout trouvait mon idée '' pas con ''. Une sorte de fierté poignante tentait de se frayer un chemin jusqu'à mon globe frontal pour s'improviser comme un triomphe matinal. Un '' pas con '' de la part d'Octavia pouvait vous pousser à faire n'importe quoi. Souvent ce n'importe quoi n'apportait rien de bon. C'était sûrement pour cette raison que je décidais simplement de venir m'asseoir, aux côté du méticuleux observateur, plutôt que de me fondre en compliment intérieur.
Il proposait du regard de manger un vieux bout de viandes séchées que nous avions réussi à subtiliser lors de notre dernière sortie. Je secouais le visage de droite à gauche.
« Tu devrais en prendre un peu, t'as pas l'air en forme,
- Tu parais aussi blanc qu'un linge Collins, son regard ne fléchissait nullement face à l'utilisation de son nom de famille. Je ne penses pas que tu puisses me donner des conseils.
- Comme tu voudras. »
Ses mains replaçaient avec soins la tasse fendillait sur le meuble. Je regrettais immédiatement mon ton froid, mais que pouvais-je dire ? Avais-je au moins le droit de lui avouer que je ne pouvais rien avaler, pour le moment, car mon œsophage me brutalisait bien trop ? Cela aurait causé beaucoup d'interrogations tiraillantes pour son esprit stressé.
Il rejoignait alors Octavia d'un pas traînant. Je m'en voulais, au fond. Il ne méritait pas tout ça, personnes n'en avait le droit, pas maintenant que nos vies ne tenaient qu'à une morsure.
« On va passer devant l'hôtel dont parlait Clarke, ça va certainement nous ralentir un peu mais ce sera moins dangereux que d'emprunter les grandes avenues,
- Et il y aura moins de voitures abandonnées,
- Exactement. » affirmait Octavia en fixant le plus vieux qui s'installait sur la chaise en face de lui.
Le parquet grinçait sous le poids du nouvel arrivant. La chaise ripait simplement le sol de ses quatre membres anciens.
Je ne savais pas vraiment à quoi aller servir notre nouvelle expédition dans le centre-ville. Peut-être qu'il nous manquait des vivres, ou encore de l'essence ou bien des pansements. Fixant les deux jeunes aussi concentrés sur la carte, je préférais m'abstenir de poser une quelconque question.
Je mourrais de soif.
À ma gauche, une des gourdes du groupe m'appelait. Elle avait les moyens de me soulager un minimum, tendant le bras, je m'apprêtais à l'attraper quand l'ombre d'une forme s'implantait dans le vide, au-dessus de moi. Consciente de la panique qui commençait à m'étreindre, j'étouffais un cri avant de reculais machinalement en arrière, en direction de la silhouette qui produisait ma crainte.
« Clarke ! » s'empressait de souffler une voix au-dessus de moi.
Me tournant sans un bruit, je tombais face au visage emplit de cambouis de Bellamy. Il souriait maladroitement, désolé de provoquer une terreur aussi fine chez moi.
« Tu veux ma mort ? » ne pouvais-je m'empêcher de bredouiller avec vexation et froideur feinte.
Il me dévisageait un instant, puis, m'adressant un nouveau sourire d'excuse, il attrapait du bout des doigts la gourde derrière mon dos.
« Je ne voulais pas te faire peur, désolé. » disait-il simplement.
Derrière la tonne d'huile moteur qui couvrait son visage, je pouvais apercevoir ses yeux briller. Au chocolat habituel se mêlaient de confus éclats d'or. Je me perdais un moment dans leur contemplation, les sourcils fronçaient, me disant que la couleur des iris du garçon changeait assez souvent pour réussir à perturber mon esprit. Fermant les paupières d'appréciations, il buvait deux grandes gorgées d'eau avant de reposer la gourde avec boucan. Lui qui avait l'habitude d'être discret soupirait d'une joie peu commune avant de s'accoudait au meuble à son tour.
Je le rejoignais prudemment, n'osant rien dire. Il semblait si serein sur le côté que je me demandais même s'il était réellement au courant pour tout le bordel qui régnait dehors. Il reniflait un grand coup avant de se frotter le front, étalant encore un peu plus le liquide noir qui couvrait son visage. Il me désespérait parfois…
« Au fait… commençais-je à murmurer en fixant Finn et Octavia débattre avec ferveur quand à la route que nous devrions suivre. Je voulais m'excuser pour l'autre jour. »
Bellamy penchait la tête d'un air interrogatif.
« Quand j'ai pris le volant sans ton autorisation alors que c'est ton rôle habituellement… enfin je veux dire, je n'aurais pas dû. À cause de ça on a finit tous y rester. Je ne pensais pas qu'on aurait pu en croiser autant et- et j'étais au bord de la crise de nerfs. Quand je suis stressée je ne contrôle plus rien et je fais n'importe quoi, quitte à tous nous mettre en danger. »
Il buvait une nouvel gorgée.
« Enfin, excuse-moi, Bell'… » concluais-je dans un soupire.
Mon regard ne voulait pas quitter le sol. Tout avait été de ma faute, s'il n'avait pas réussi à me reprendre le volant des mains, je me demandais bien si on aurait pu survivre à cette horde. Je me dégoûtais tellement qu'en cet instant, je ne me rendais même pas compte que sa silhouette avait bougée.
Sa main était tendue devant mes yeux, un bout de viande dedans.
« Tu devrais manger un truc, ça te soulagera un peu, fais-moi confiance. »
Sans même osais une nouvelle fois refusé, je saisissais le bout de viande avant de venir lentement le mâchouillait. Le goût n'était pas excellent mais, comme le plus âgé me l'avait assuré, cela calmait les grognements de mon estomac et mon œsophage ne souffrait pas énormément. Il me suffisait de bien mâcher et de serrer les dents.
« Excuses acceptées… » ajoutait Bellamy à mi-voix.
Légèrement déboussolée et fatiguée, je voulais lui demander de quoi il parlait. Je ne comprenais pas. Il acceptait mes excuses, mais pas celles que je vansi tout juste de lui fournir. Il acceptait autre chose. Une ombre de sourire passait sur le visage de mon voisin, et soudain, il levait dans ma direction une main craintive et noircie. Après un moment d'hésitation, il finissait pas marquer ma joue d'un trait noir, sous l'oeil.
« Ça va aller… me glissait-il. Ça finira pas s'arranger. »
Il me contemplait avec une telle tristesse que pendant un long moment, j'avais la confuse impression que je n'étais pas la seule au bord du gouffre. Bellamy ne m'avait jamais donné ce genre de regard, et je ne comprenais pas ce qu'il lui prenait. Il n'était jamais triste, du moins, jamais devant nous.
« Bell', est-ce que ça va ? » murmurais-je, soudain inquiète de le voir dans cet état.
Le concerné ne me répondait rien et se contentait de sourire. Un sourire qui aurait pu me glacer le sang tellement il était feint. Je souhaitais lui demander ce qu'il lui arrivait mais il ne m'en laissait pas le temps. Il s'éloignait avant de s'asseoir à la table.
Il ne pouvait pas avoir ce genre de regard. Je devais divaguer de faim, de soif ou de fatigue.
Battant des paupières et mâchouillant mon bout de viande séchée, j'observais un instant le spectacle de débat que produisait les trois jeunes assit. Bellamy avait reprit son vieil air je m'en foutiste et '' la situation n'est pas si désespérée que ça ! ''. Finn fronçait les sourcils tout en haussant par moment les yeux au ciel face aux paroles du nouvel arrivant. Et enfin, Octavia jouait simplement avec son crayon, traçant des possibilités de parcours sur son antiquité de carte.
Avalant ma dernière bouchée, quelque-chose remuait soudain au fin fond de ma mémoire.
En vérité, si.
Bellamy m'avait déjà regardée comme ça.
Cela remontait au début de l'infection, lorsque nous faisions face, bloqués, à une dizaines de ces choses. Impossible de s'enfuir, impossible de survivre. Mon nouvel ami avait paru à la fois si triste et si… égaré. Sa soeur avait faillit mourir devant ses yeux.
Le désarroi que je venais de vivre m'était donc familier.
Cette souffrance provenait des tripes de Bellamy. Cette tristesse provenait de son coeur. Il le savait autant que moi, rien n'allait s'arranger. Nous allions crever, ensemble. Demain, aujourd'hui, dans les minutes qui suivraient, dans deux mois. Mais il était impossible que cela dure, il fallait toujours mourir, c'était la nouvelle loi en vigueur.
Mon coeur battait la chamade à ce constat.
Sans comprendre, je vomissais ce que je venais d'avaler dans le l'évier qui se trouvait dans mon dos. Les trois jeunes me fixaient sans expression.
J'allais crever.
Crève.
