Bonjour ou Bonsoir. J'écris une nouvelle histoire. Bien-sûr, je n'ai pas oubliée ma toute première histoire, Aisheteru ! Elle est toujours en écriture ! Bref ! Les personnages risque d'être OCC. Cette fanfiction sera basé sur une vingtaine de chapitres et c'est aussi un défi lancé par ma sœur, Rouge. Je me suis basé sur plusieurs films et dramas pour l'écrire et j'espère que cela va vous plaire !

Titre : Lettre d'amour.

Rated : K+

Chapitres : Environ une vingtaine

Genres : OCC, Romance, School.

Couple : Ace x Luffy

Résumé : Luffy est persuadée qu'elle va rester seule toute sa vie. Parce qu'elle n'est encore jamais sortie avec un garçon. Parce que lorsqu'elle tombe amoureuse, c'est du copain de sa meilleure amie. Mais où est son prince charmant ?

Bonne Lecture !


Chapitre 1 : Rentrée.

Mon cher Acer, mon ordinateur, luit doucement dans l'obscurité de ma chambre. Je caresse les touches du clavier, l'écran noir, quand soudain mon père jaillit dans l'embrasure de la porte entrouverte, le téléphone en main.

-Elle ne perd pas de temps, Nami ! Tu viens à peine de rentrer !

-Alors enfin de retour ? Tu m'as manqué tu sais ! A-t-on idée de rester deux mois à Saint-Malo !

-Si tu crois que j'ai eu le choix !

J'entends sa voix qui baisse d'un ton :

-Écoute, j'ai quelque chose à te dire...

Maintenant, je n'entends plus que son souffle. Au bout d'une éternité, elle reprend :

-J'avais hâte de t'en parler... Il m'arrive un truc, sensationnel... j'ai rencontré un garçon super, il s'appelle Sabo et...

-Ah non ! Ne me dis pas que c'est reparti ! La dernière fois, il avait vingt-cinq ans, et tu as pleuré quand il t'a dit que tu étais trop jeune pour lui, parce que toi, bien sûr, tu n'avais pas remarqué...

-Mais si, j'avais remarqué, mais je voulais faire comme si...

-Tu veux toujours faire comme si ! La fois d'avant c'était Maped, et il n'avait pas le droit de te retrouver le samedi à cause du shabbat, et tous les samedis tu attendais un coup de fil qui ne venait pas... Et avant Maped, tiens je ne me rappelle même plus ! Enfin qu'importe, ce sont des amours impossibles ! Alors, dis-moi, il est quoi maintenant ? Terroriste peut-être ? Ou braqueur de banque ? Ou drogué ?

Je l'entends roucouler comme un pigeon content. Je sens qu'elle va se surpasser.

-Rien de tout ça ! Il est normal, celui-là. Enfin, normal comme nous. Et on sera dans le même lycée. Il a seize ans comme nous, il habite à Saint-Chamond comme nous, son père est gynécologue. Ils viennent de Toulouse !

Elle glousse.

J'avais raison : ça s'annonce fort.

-Là, tu m'épates ! Tu es sûre qu'il n'a pas un vice caché, je ne sais pas moi, quelque chose d'implacable, du genre j'ai une maladie grave et il me reste trois mois à vivre ?

Elle ne rit plus. J'y suis peut-être allée trop fort ? Mais j'y connais rien, moi, à l'amour ! Je n'ai jamais été amoureuse. Je ne vis que par procuration. Je suis l'oreille fidèle, la confidente des mauvais jours, parfois des bons. Mais surtout des mauvais. Quand les jours sont bons, on m'oublie. Le bonheur ne se raconte pas, paraît-il.

-Bon, je te crois, il doit être super... Je suis contente pour toi.

Silence sur la ligne. Elle attend que je lui parle. De moi. Le problème, c'est que je n'ai rien à dire. Question amour, c'est zéro pointé. Je n'ai rencontré personne à Saint-Malo cet été, pas même un quelconque Anglais qui serait tombé follement amoureux d'une bronzée de mon espèce. Je me suis contentée d'errer, douloureuse et mélancolique, le long de la grève, espérant tomber sur le garçon idéal. Genre : je trébuche, il me rattrape, me serre dans ses bras, il est beau comme un dieu et il murmure « Je vous attendais ».

Et Nami pendant ce temps rencontrait Sabo. Elle a toujours eu de la chance.

Nami insiste :

-Et toi ? Raconte ! Je parie que tu as rencontré des tas de gens intéressants...

Elle ne peut pas imaginer le désert, glacial, de cet été.

Je m'entends prononcer :

-Moi aussi, j'ai du neuf.

Exclamation au bout du fil :

-Raconte !

Sa voix me parvient, tout émoustillée :

-Il est beau au moins ?

J'opte pour l'esquive.

-Mieux que ça, tu peux même pas te le représenter...

Elle se tait. Je l'ai eue à l'esbroufe. Même avec les copines, on ne peut pas être naturelle. Et, au lieu de lui dire la vérité, la pure, la simple vérité, je lui annonce quasiment que j'ai rencontré le futur père de mes enfants.

-Il habite à Saint-Malo ou il passe juste ses vacances là-bas comme toi ?

Je fonds en larmes avant de raccrocher.

Je ne suis même pas capable d'avoir un petit copain en imagination. N'importe quelle fille aurait inventé une relation idyllique, du type coup de foudre « mais tu comprends il est australien, ou néo-zélandais ou papou, et il est rentré chez lui, mais on s'écrit, on se maile, on se téléphone, on se reverra l'année prochaine, c'est l'amour à vie ».

Je ne suis même pas fichue d'inventer une histoire d'amour.

Je vais insérer un CD de Maître Gims dans l'appareil. J'aime sa voix. J'ai un drôle de rapport avec les voix... Je suis capable de tomber amoureuse d'une voix.

-Il y a quelque chose qui te chiffonne ?

Nous sommes à table. Mon père me scrute :

-Tu es fais une tête ! D'habitude tu es plutôt contente de retrouver ta chambre, tes copines... au fait, comment va Nami ?

Je lance d'un ton rogue qui découragerait n'importe qui :

-Elle va bien, très bien même.

-Et puis encore ? Elle va bien, ça ne veut rien dire !

-Elle va bien, ça veut dire que tout tourne... Elle s'est très bien amusée, sans moi, je ne suis pas indispensable à son bonheur...

Ses yeux noirs pétillent.

-Tu n'étais pas là, elle a bien le droit de se distraire !

Il passe une main dans mes hideux cheveux noir corbeau mais n'ajoute rien. Il n'est pas très loquace, mon père.

Je mastique mon steak en pensant à la beauté rousse et longiligne de Nami, ses rondeurs impeccables, et ses yeux bruns clairs... La beauté en 1,70m et 55kg. Sportive, musclée mais avec du charme. Moi : cheveux noirs, yeux noirs, peau bronzée.

Moi, j'ai le plus adorable des pères, mais je voudrais AUSSI l'amour. Disons, depuis quelque temps. Avant, au collège, je n'y pensais pas. Je regardais les amours des autres, que je trouvais stupides.

Décidément, ce steak est insipide, dur et filandreux.

-Je te laisse débarrasser ? Je dois sortir, mais je ne rentrerai pas très tard... Appelle-moi sur mon mobile s'il y a urgence!

Je hais les mobiles. Tous les mobiles, le mien que j'ai perdu et le sien qui ne permet pas de le localiser dans l'espace. Mais suis-je bête ! Mon père n'a qu'un endroit au monde : son cher et bien-aimé laboratoire où il analyse sang, urines, et j'en passe. Mais d'habitude, le jour où je rentre de vacances, nous passons la soirée ensemble... Sans doute a-t-il un virus urgent à identifier...

Il enfile sa veste : il est plutôt pas mal pour son âge. On ne lui donnerait pas quarante ans. À peine deux fils gris dans ses cheveux noirs. Il se penche vers moi pour m'embrasser. Je respire son eau de toilette.

Il a changé de marque et il ne m'a pas demandé mon avis !

C'était pourtant notre rituel : tous les deux mois à peu près, virée chez Séphora, je hume les parfums, j'en choisis deux, un pour lui, un pour moi. Le tout dure au moins une heure.

Si je ne peux même plus lui choisir ses parfums, je sers à quoi ?

Sur ces pensées positives, je réintègre ma chambre et je me précipite sur Acer. Lui, il a toutes les patiences. Il peut tout entendre.

Je me lance.

J'écris. Une histoire. Je ne sais pas laquelle. Ne m'en demandez pas trop ! On verra quand ce sera fini. Au moment du point ultime.

J'éteins.

Me couche avec les quatre feuillets que l'imprimante vient de cracher.

Je lis. À voix haute. Je suis seule dans l'appartement. Deux cents mètres carrés pour étaler ma voix, ma vie.

« Ma chérie amour,

Tu n'es partie que depuis quelques minutes et déjà l'océan me semble amer. Les vagues rugissent de colère, le sable est trempé de larmes, les rochers aiguisent leurs arêtes dans l'air qui annonce l'hiver.

Sans toi, je n'existe pas. Tu donnes vie à mon corps, mon âme, mes espoirs. Tu es mon corps, mon âme, mon espoir.

Un jour, nous vivrons ici, tous les deux, face à l'îlot de Chateaubriand. Hors du temps. Nous aurons une vieille, très vieille maison fermée par une grille rouillée, un jardin avec des arbres sans âge, et des chambres innombrables que nous peuplerons de nos rêves. Je te dessinerai, et te peindrai, je te rendrai éternelle et belle comme la vie.

Sur cette plage, tu marchais vers l'océan, dans le froid et le vent, et je t'ai suivi. Sans réfléchir. Cela me semblait évident.

Nous sommes ressortis ensemble. Cela aussi semblait évident. Nous n'avons pas réfléchi. Nous sommes des êtres d'intuitions.

Charles »

Je fini par m'endormir sur les feuillets trempés.


-END-


J'ai dix chapitres écrit à l'avance. Ils seront postés toutes les deux semaines.

Reviews ?

Au prochain chapitre, Monkey D.