Bonsoiiir ! Et joyeux Noël à tous !
Le dernier chapitre du Chant de Noël de Tony Stark est enfin là, un peu tardivement mais je n'ai pas eu une seconde à moi aujourd'hui ! Enfin bref, voilà le dénouement de notre histoire !

Réponse à la review de Greynono : "Merci pour ta review et tes compliments, ils me touchent, j'espère que la fin te plaira ! :)"

Enjoy !


La magie de Noël

Tony savait ce qu'il devait faire et comment mais il avait peur de commettre une erreur, une fois encore, et de foutre en l'air définitivement sa relation avec Steve et avec ses amis. Il revoyait sans cesse l'image de son petit ami dans les bras d'un autre et cela le motivait à bien faire car cela l'angoissait encore plus que la vision de son double amorphe dans son fauteuil à la limite de l'overdose. Il ne voulait pas de cet avenir ni pour lui, ni pour son petit ami. Ils étaient faits pour être ensemble et rien ni personne ne changerait ça. Tony allait faire en sorte que les choses rentrent dans l'ordre.
Pour arriver au plus vite à la ferme des Barton dans l'Iowa, Tony savait qu'il devait y aller en armure. Ça n'était pas très pratique, d'autant que cela allait un peu froisser le costume gris perle qu'il avait choisi de mettre, mais tant pis, il devait parler à Steve le plus tôt possible. Il glissa quelque chose dans la poche de sa veste puis sortit sur la plateforme d'atterrissage afin d'équiper son armure. Il n'y avait pas de temps à perdre car il avait pas mal de route à faire.

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Tony atterrit dans le jardin de son couple d'amis vers 23h15. Il laissa son armure sur la terrasse, à l'abri de la neige qui tombait lentement. Il se plaça devant la porte d'entrée de la maison des Barton et tenta de lisser tant bien que mal les plis de son habit. La porte était décorée d'une belle couronne en sapin, sur laquelle des nœuds papillon et des petites clochettes étaient accrochées. Son cœur battait la chamade, il avait l'impression de jouer sa vie sur ce qui allait se passer ensuite. Ceci dit, dans un sens, c'était un peu le cas. Il inspira un grand coup et frappa trois fois contre la porte en bois. Quelques secondes s'écoulèrent et son pouls s'accéléra davantage. La porte s'ouvrit alors soudainement pour laisser place à un Clint portant un bonnet de Père Noël et qui parut très surpris de trouver le génie sous son porche.

- Oh, Tony… Bonsoir ! Je ne m'attendais pas à… Enfin je pensais que…

Le voyant en difficulté, ne sachant pas vraiment quoi dire, Tony aida son ami en prenant la parole.

- Salut, Clint. Joyeux Noël. Je suis venu pour parler à Steve, si c'est possible.

L'archer lança un drôle de regard à son ami.

- Euuh, oui, j'imagine. Je vais le chercher.

Il regarda encore une fois Tony comme s'il était la chose la plus improbable qui soit (pour lui ça devait probablement être le cas) puis repartit à l'intérieur sans même penser à faire entrer le milliardaire. Quelques secondes passèrent avant que Steve n'apparaisse devant lui. Comme dans le souvenir que lui avait montré l'Esprit du Noël présent, Steve portait un costume complet bleu cobalt à revers noirs, une chemise blanche et un nœud papillon noir. Tony adorait le voir en costume et il dut sacrement se retenir pour garder ses mains pour lui. Le blond avait une expression neutre sur le visage. Il n'y avait pas de colère mais on ne pouvait pas non plus y voir du soulagement. Tony comprit alors qu'il devait bien choisir ses mots s'il voulait que la balance penche de son côté.

- Tony. Clint m'a dit que tu voulais me parler ? Ça m'arrangerait que tu fasses vite. Je dois terminer ma tasse de lait de poule tant qu'il est encore chaud.

Aïe. Les choses ne partaient pas sur une bonne note. Mais Tony le méritait après tout. Et puis il savait que Steve voulait qu'il lui montre qu'il était important pour lui. Et il savait aussi que sa présence ici lui faisait plaisir, malgré son apparente indifférence.

- Oui, je… Est-ce que je peux rentrer d'abord ? Il fait un peu froid dehors.

Le blond sembla hésiter un dixième de seconde avant de le laisser pénétrer dans le hall de la maison. Un peu plus loin, il put apercevoir la longue table d'invités en train de déguster leurs desserts dans la bonne humeur. Il capta le regard de Natasha qui semblait clairement lui dire qu'elle allait lui faire regretter d'être né. Il détourna aussitôt les yeux pour éviter de croiser les foudres de quelqu'un d'autre. Il se recula dans un recoin pour être à l'abri des regards et attendit que Steve le rejoigne après avoir fermé la porte.

- Je t'écoute, dit le super soldat un peu trop froidement au gout du brun.

Tony inspira un coup. Il décida en premier de jouer la carte de la flatterie. Il n'avait pas spécialement à se forcer pour ça.

- Tout d'abord, il faut que je te dise que tu es magnifique dans ce costume. Le bleu est vraiment la couleur qui te va le mieux et qui fait ressortir tes yeux.

Le génie s'obligea à s'arrêter. Il aurait pu encore délivrer une longue louange à la beauté de son petit ami mais eu peur d'en faire des tonnes.

- Merci, Tony, j'apprécie. Et toi tu es…

Steve le détailla de la tête aux pieds, un sourcil relevé. Apercevant son regard, Tony s'empressa d'expliquer :

- J'ai pris l'armure pour venir… Ça explique que je sois un peu froissé.

- Tu es venu en armure ? Répéta le blond surpris, les deux sourcils haussés cette fois.

- Je serai bien arrivé en traîneau volant tiré par des rennes mais je ne suis pas vraiment dans les bonnes grâces du Père Noël en ce moment pour lui emprunter alors…

Un sourire étira les lèvres de Steve malgré le ressentiment qu'il pouvait avoir envers son petit ami. Et Tony se réjouit intérieurement d'avoir pu alléger ne serait-ce qu'un peu la tension. Le sérieux revint entre eux et Tony fit marcher ses neurones rapidement. Finalement, il se jeta à l'eau.

- J'ai été la personne la plus stupide du monde.

- C'est pas le premier qualificatif qui me serait venu à l'esprit, fit remarquer le blond.

- S'il te plait Steve, ne me coupe pas.

- Désolé.

- D'abord, tu dois savoir que tout ce que je te t'ai dit dans l'atelier, je ne le pensais pas. Mon sang n'a fait qu'un tour quand tu as commencé à me parler de Noël, je me suis énervé et ma bouche a dit des choses affreuses. C'était de la méchanceté gratuite, pour que tu me laisses tranquille avec cette histoire. Et c'était la pire des façons de faire. Je suis terriblement désolé, Steve, pour la manière dont je t'ai engueulé et pour les paroles blessantes que je t'ai dites.

Tony fit une pause pour reprendre son souffle. Steve l'écoutait avec attention, ne laissant rien trahir de ce qu'il pensait. Le génie était inquiet de dire quelque chose de travers et de foutre en l'air ses chances de se faire pardonner. Il rassembla ses idées et reprit :

- Bien évidemment que tu me rends heureux, à chaque seconde de ma vie ta présence fait de moi la personne la plus heureuse du monde. Quant à ce que tu représentes pour moi… Tu n'es pas un élément de déco, non, tu es l'homme de ma vie. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne. Tu es tout pour moi. Et j'ai besoin de toi car sans toi je ne serais probablement qu'une loque sur un fauteuil, complètement ivre. Tu es mon phare, Steve, et tu es une personne incroyable. Tu es généreux, attentionné, aimant, passionné… Et moi j'ai failli te perdre à cause de mon comportement égoïste. Pour le coup, je mériterais bien le trophée du type le plus crétin de l'univers. Tu sais ce qu'on dit : on ne réalise pas la chance que l'on a d'avoir quelque chose jusqu'à ce qu'on ne l'ait plus. Imaginer ma vie sans toi, c'est comme imaginer l'enfer, les deux sont la même chose.

Steve ne disait rien, mais plus Tony parlait, plus il voyait dans les yeux azur de l'émotion et de la douceur.

- Quant à Noël, continua le milliardaire, tu as raison, il est temps que je me fasse une raison, et que je tourne la page sur l'accident de mes parents. Tu avais raison aussi de dire que je ne détestais pas réellement cette fête mais plutôt ce qu'elle représentait pour moi. Mais à partir d'aujourd'hui, je veux qu'elle représente autre chose. Je veux me faire des souvenirs avec toi et nos amis, je veux connaître ce que les gens ressentent habituellement pour les fêtes de fin d'année.

Le silence retomba une fois encore entre les deux hommes. Ils ne se lâchaient pas du regard. De cette manière, Tony pensait pouvoir montrer à son petit ami la sincérité de ses mots car s'il y avait bien quelque chose qui ne mentait pas, c'était les yeux.

- J'ai un cadeau pour toi. Enfin, ça n'est pas le cadeau initialement prévu, celui-là est resté à la Tour. Non, ce cadeau-là est un peu plus spécial et personnel. Pour te prouver que tout ce que je viens de dire, ça n'est pas des paroles en l'air et que tu représentes vraiment tout pour moi.

Tony sortit alors une petite boite noire de la poche de sa veste. Elle était délicatement enroulée d'un ruban blanc.

- J'aimerais que tu l'ouvres maintenant.

Steve, toujours sans mot, prit la petite boite dans sa main, légèrement tremblante, comme s'il s'agissait de la chose la plus fragile et la plus précieuse qui pouvait exister sans pour autant lâcher Tony des yeux. Ce dernier comprit que ses paroles ne l'avaient pas laissé insensible. Puis, lentement, Steve tira sur le ruban blanc qui se défit facilement. Il souleva le couvercle de la boite et y découvrit alors un médaillon en argent. Tony guettait le moindre changement d'expression sur le visage de son petit ami. Allait-il aimer ? Comment allait-il le prendre ? Il angoissait au point de s'en donner mal au ventre. Il n'aurait jamais cru qu'offrir un cadeau à Steve le mettrait dans un état pareil. Le super soldat comprit rapidement que le bijou s'ouvrait et découvrit à l'intérieur deux photos. Celle sur la partie gauche représentait Tony enfant, Howard, qu'il reconnut également très bien malgré les quelques années supplémentaires qu'il avait par rapport à l'époque où ils s'étaient connus, et une femme qu'il identifia comme étant Maria Stark, il avait vu très peu de photos d'elle mais le blond décela des ressemblances dans le visage de la mère et du fils. Et puis, qui d'autre cela pouvait-il être s'il ne s'agissait pas de sa mère ? Les trois souriaient, ils avaient l'air heureux d'être ensemble. Sur la partie droite du médaillon, la photo montrait Steve enlaçant Tony. Elle avait été prise par ce dernier. Le blond se souvenait bien du moment où il l'avait faite. Ils étaient allés se balader à Central Park et, alors que Steve admirait les cygnes sur l'eau, Tony avait voulu lui faire une blague en s'immortalisant tout sourire avec Steve derrière, le visage ébahi à la simple vue des oiseaux blancs. Mais le génie avait sous-estimé les réflexes de son petit ami ainsi que le fait que le blond commençait à le connaître par cœur, et, juste au moment de prendre la photo, Steve avait déjà rejoint Tony dans son dos et avait passé ses bras musclés autour de ses épaules, offrant à l'objectif son plus beau sourire. Steve sourit en repensant à ce moment.

- Ma mère m'a offert ce médaillon avec notre photo de famille, quand j'étais petit, à Noël également. Elle me disait qu'avec lui, j'aurais toujours ma famille auprès de moi, dans mon cœur, qu'il symbolisait les liens et l'amour que nous nous portions. Et maintenant, il est à toi Steve, parce que c'est toi maintenant qui est ma famille, tu as ta place dans ce bijou pour toujours. C'est avec toi que je veux être, avec toi que je veux vieillir et que je sois maudit si jamais je refais le con.

Steve n'arrivait toujours pas à décocher un mot. Des larmes commencèrent à se former à la commissure de ses yeux alors qu'il regardait tour à tour Tony et le médaillon.

- Joyeux Noël mon amour, acheva enfin le génie.

Sous l'émotion, Steve porta une main à sa bouche, ne retenant plus ses larmes. Il referma son poing sur le médaillon qu'il porta ensuite sur son cœur.

- Merci Tony, bredouilla-t-il. Joyeux Noël à toi aussi.

Il passa le bijou autour de son cou, puis, sans plus attendre, le super soldat prit son petit ami dans ses bras, le serrant presque à l'étouffer. Mais cela ne dérangea pas le milliardaire qui enfouit son visage dans le cou de son petit ami, profitant de son odeur, de son étreinte. Il n'avait jamais été aussi heureux d'être là où il était.

- Je t'aime tellement, Tony.

Ce fut au tour du brun d'être ému. Après tous les souvenirs qu'il avait vus, la peur qu'il avait ressenti de perdre Steve, entendre ces mots apaisait son cœur et permit à la tension nichée dans ses épaules de se dissiper lentement. Le blond se détacha de sa moitié pour faire se rencontrer leur regard. Il caressa tendrement la joue du génie du bout de son pouce.

- Qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis aussi radicalement ? Le questionna-t-il alors.

Un sourire énigmatique passa alors sur le visage du brun.

- Disons que les Esprits de Noël et leur magie y sont pour quelque chose.

Visiblement satisfait par cette réponse, Steve pouffa. Puis, sans attendre davantage, il se pencha et offrit à Tony un baiser passionné qu'il n'était pas prêt d'oublier. Tout comme cette soirée d'ailleurs.

- Ton lait de poule risque certainement d'être froid maintenant, fit remarquer le génie, l'air faussement embêté.

Steve éclata de rire, lui aussi devait enfin sentir la tension s'en aller après leur dispute. Pour toute réponse, il l'embrassa encore et encore. Puis Tony emmêla ses doigts aux siens et lui dit :

- Je pense que j'ai quelques mots à dire aux autres également. Et puis, j'aimerais bien goûter à du dessert s'il y en a encore.

Steve acquiesça, toujours un sourire placardé aux lèvres. Tony sentait son ventre gargouiller, avec toute cette histoire, il n'avait pas pu manger en fin de compte. Il se dirigea donc avec le blond dans le salon, où tous les convives se turent aussitôt lorsqu'ils aperçurent Tony. Tous les visages étaient braqués sur lui.

- Bonsoir tout le monde. Je tiens à m'excuser pour cette soudaine intrusion dans votre soirée. Pour ceux que je ne connais pas, je suis Tony, le petit ami de Steve et accessoirement l'ami de ces gens-là.

Tony désigna de la main la troupe de super-héros présents autour de la table. Il eut quelques sourires en guise de réponse.

- Je… je sais très bien que je n'ai pas été le petit ami et l'ami idéal ces derniers temps, et que j'ai toujours été exécrable pendant la période de Noël. Je suis ici pour vous dire que j'en suis désolé et que c'est terminé. Vous n'avez plus à avoir peur de me parler de Noël ni quoi que ce soit qui s'y rapporte, vous pourrez toujours compter sur ma présence si vous décidez de m'inviter et bien sûr, Steve et moi organiserons des fêtes également à la Tour.

Le blond pressa la main de son petit ami dans la sienne pour lui montrer sa gratitude.

- On est content que tu aies finalement ouvert les yeux Tony, lui répondit Natasha.

- Tu nous manquais pendant nos petites réunions, intervint Bruce.

- C'était pas pareil sans toi, il n'y avait pas la petite pointe de sarcasme dont tu sais si bien faire preuve… surtout envers moi, renchérit Scott.

- Bienvenue parmi nous, Tony, ajouta à son tour T'Challa.

Tony sourit au chaleureux accueil de ses amis. Il sentit qu'il était exactement là où il devait être : aux côtés de son petit ami, entouré de ses amis, dans la joie, la gaieté et la bonne humeur. N'était-ce pas ce que tout homme recherchait ?
Après quoi, Tony fut invité à les rejoindre à table. Il prit place à côté de Steve et on lui donna une bonne part de tarte aux noix de pécan faite par Laura. Un fou rire s'empara du groupe lorsqu'ils réalisèrent que Clint était toujours choqué depuis que Tony lui avait dit "Joyeux Noël" un peu plus tôt.

- Tu me l'as détraqué, Tony, lui avait reproché Laura en rigolant.

La fin de la soirée passa rapidement. Aux alentours de minuit, l'archer était allé coucher ses enfants qui malgré qu'ils aient décidé d'attendre le Père Noël pour le surprendre, dormaient déjà profondément. Tous les invités avaient été convié à rester dormir sur place. Seuls les proches de Laura s'en allèrent car ils habitaient dans les environs. Steve et Tony eurent droit à une des chambres d'amis. Tony était exténué, mine de rien, faire des voyages dans les souvenirs du passé, du présent et du futur n'était pas de tout repos, en plus de toutes les émotions par lesquelles il était passé.

- J'ai oublié ton cadeau à la maison, fit remarquer Steve quelques minutes plus tard, alors qu'ils étaient tous les deux couchés, blottit l'un contre l'autre.

- Je pourrais rapidement passer à la Tour demain matin pour récupérer le tien et le mien, proposa le brun.

- Merci encore pour ton cadeau, mon cœur, dit le super soldat en touchant distraitement le médaillon qu'il avait toujours autour du cou. Tout ce que tu m'as dit tout à l'heure, j'avais besoin de l'entendre, tu sais. Je… j'étais plus sûr d'où on en était.

Tony se redressa pour regarder le blond dans les yeux.

- Je sais, je n'arrête pas de repenser à ce que je t'ai dit dans l'atelier. J'ai été un vrai monstre. Je suis tellement désolé. Je serai plus là pour toi désormais, plus à l'écoute, je te le promets. Je veux qu'on se concentre sur notre avenir ensemble maintenant.

Pour toute réponse, Steve colla ses lèvres aux siennes. Puis, Tony s'endormit dans les bras de son bien aimé, un sourire de bien-être au visage.

Le lendemain matin, comme promis, Tony se leva tôt pour faire un allé retour à la Tour pour se changer et pour récupérer son cadeau et celui de Steve que ce dernier lui avait dit avoir rangé dans la penderie de leur chambre. Le blond dormait encore. C'était bien la première fois qu'il se levait avant son petit ami. Il déposa un baiser sur sa joue puis s'envola en direction de New-York.

Le génie fut de retour juste à temps avant que les enfants ne se lèvent. Les cadeaux avaient été posés sous le sapin et il en profita pour poser les deux qu'il avait avec les autres. Clint et Laura étaient dans la cuisine, en train de préparer le petit déjeuner.

- Salut, Tony ! Bien dormi ? Demanda l'archer.

- Parfait, merci !

- C'est cool que tu sois là, tu sais ? Ça nous fait plaisir à tous. Et Steve, il n'était plus le même après que tu sois arrivé. Ça faisait longtemps que je ne l'avais plus vu sourire ainsi.

Tony allait lui répondre quand un cri s'éleva derrière lui. Les trois enfants débarquèrent en trombe dans le salon en courant et en s'exclamant en découvrant la multitude de cadeaux colorés au pied du sapin. Tony s'en serait voulu d'avoir rater le visage émerveillé de ces enfants. Ils se précipitèrent pour regarder les étiquettes sur les paquets et commencèrent à compter combien il y en avait pour eux.
Peu à peu, les autres adultes se levèrent. Steve, vêtu d'un pull en laine crème et d'un pantalon de jogging, s'approcha du brun le visage illuminé.

- Salut toi, murmura-t-il à son oreille en déposant ensuite un baiser sur son front.

Ils prirent ensuite tous ensemble le petit déjeuner autour de la table mais qui fut rapidement écourté par les enfants, impatients d'enfin pouvoir déballer leurs cadeaux. Tout le monde s'installa dans les canapés et les fauteuils autour de la cheminée. En passant à côté de l'âtre, Tony remarqua qu'une grande chaussette à son nom était accrochée à côté des autres, celles qu'il avait vu dans le souvenir que sa mère lui avait montré sauf que la sienne n'y était alors pas. Clint avait dû la rajouter le matin. A moitié rentrée à l'intérieur de la chaussette, le génie remarqua une petite poupée de lutin au visage malicieux. Il n'y en avait un que dans la sienne. Songeur, il alla s'installer à coté de Steve et lui fit part de son interrogation par rapport au petit personnage. Le blond rigola alors et lui expliqua de quoi il s'agissait. C'était une tradition, surtout dans les foyers avec des enfants, qui voulait qu'un elfe invisible pour les humains et espion du Père Noël devait surveiller les enfants de la maison avant Noël afin de voir s'ils avaient été suffisamment gentils pour recevoir des cadeaux. Mais si le lutin ne retournait pas au pôle nord avant le lever du jour le 25, il serait transformé en poupée, visible aux yeux de tous devant attendre à nouveau la nuit suivante pour pouvoir repartir.
Tony trouva cette histoire marrante et il se rendit alors compte qu'il y avait probablement de nombreuses choses similaires liées à Noël qu'il ne devait même pas connaître. Il se promit qu'il demanderait à Steve tout ce qu'il savait sur les coutumes de Noël.
L'ouverture des cadeaux se déroula dans la bonne humeur. Les enfants comme les adultes exprimèrent leur joie en découvrant leurs présents. Steve fut ravi du matériel à dessin que Tony lui avait offert. Il s'empara d'ailleurs aussitôt de son carnet et d'un crayon et commença à tracer des choses sur le papier. Pendant ce temps-là, Tony ouvrit son cadeau. Il découvrit un beau pull en laine rouge foncé.

- Si j'avais su… Je t'aurais pris quelque chose d'un peu plus recherché mais… commença le blond en levant les yeux de son croquis.

- Il est parfait, merci Steve, le coupa net le milliardaire.

- Comme tu n'arrêtes pas de répéter que tu as froid…

Tony sourit à lui-même.

- Tu sais que je dis ça seulement pour que je puisse me blottir contre toi ?

- Ou alors tu es juste frileux mais tu refuses de l'admettre, le taquina le super soldat.

- C'est pas mon genre !

Tony enfila le pull. Il était très confortable et effectivement tenait bien chaud. Son petit ami avait également bien choisi la couleur.

- Mais que cela ne t'empêche pas pour autant de venir me voir si tu as froid, mmh ? Lui lança le blond avec un clin d'œil.

- On verra. Merci, mon cœur, je l'adore.

Les deux tourtereaux s'embrassèrent puis, tandis que Steve retournait à son œuvre, Tony se tourna vers le reste de ses amis et s'intéressa à ce qu'eux avaient reçu.

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Si, bien des années plus tard, quelqu'un avait demandé à Tony les souvenirs qu'il avait encore de cette journée, le génie aurait été capable de tout ressortir dans les moindres détails. Les cadeaux, les éclats de rire, l'excellent et copieux repas qu'il avait mangé, la complicité, les moments passés avec les gens qu'il aime, l'ambiance festive. Tout. Tony se souvenait de tout et il n'était pas près d'oublier ce Noël. D'autant plus que le dessin que Steve avait réalisé ce matin-là représentait l'ouverture des cadeaux avec tout le monde, il était désormais encadré et accroché dans leur salon à la Tour. Ce Noël-là était celui où Tony avait été capable de faire la paix avec son passé douloureux, de faire des adieux qu'il n'avait jamais pu faire à des proches et de s'ouvrir à ce que l'avenir avait à lui proposer et au bonheur. Le Noël où il était devenu quelqu'un de différent pour son propre bien mais aussi par amour, par amitié… et tout simplement, pour sa famille.


Et voilà ! J'espère que cette petite histoire vous a plu, j'ai en tout cas beaucoup aimé l'écrire. N'hésitez pas à laisser une petite review, ça fait plaisir à l'auteur (à moi quoi :')) ! Encore joyeux Noël à tous, et à bientôt ! :)