Bonjour à tous et bienvenue sur cette fanfiction.

Le prologue se chargeant de placer le contexte, je vous laisse le lire. Je me contenterai juste de préciser que cette histoire se base sur le canon, et que s'il s'agit d'un Voldemort / Hermione elle fait aussi beaucoup intervenir Harry, Ron et Ginny.

Contrairement à ma précédente fanfiction, l'histoire n'est aujourd'hui par entièrement écrite (même si le plan en est finalisé), et je posterai donc plutôt toutes les deux semaines, le jeudi.

Bien sûr, l'univers et les personnages appartiennent à la talentueuse J. K. Rowling, seule l'histoire m'appartient.

J'espère que cette histoire vous plaira, et je remercie par avance ceux qui laisseront une review.

Bonne lecture,

Perhentian

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Prologue – 31 Octobre 2040

Il n'y avait aucun doute pour Harry qu'Halloween, ou Samain comme l'appelaient les sorciers les plus pédants, portait malheur.

D'abord la mort de ses parents, signant le début d'une dizaine d'années de misère chez les Dursley. Ensuite le troll lors de sa première année à Poudlard, bien que cela lui ait permis de forger cette merveilleuse amitié avec Ron et Hermione. Puis il y avait eu l'ouverture de la chambre des secrets la deuxième année, et de cet évènement-là absolument rien de bon n'en était ressorti. Quoique. Peut-être la destruction de l'un des Horcruxes de Voldemort maintenant qu'il y réfléchissait.

Et l'année d'après il y avait eu l'attaque de la grosse dame par Sirius Black. Si au final l'évènement ne le visait pas, il avait tout de même été effrayé sur le moment. Et l'année d'encore après, il avait été nominé en tant que quatrième champion pour ce fichu tournoi des trois sorciers, menant tout droit à la mort de Cedric Diggory, et à la résurrection de Voldemort. Cette fois-ci, il n'y avait clairement eu aucun effet secondaire positif. Définitivement pas une bonne soirée d'Halloween.

Et sa malchance ne s'était pas finie avec la chute de Voldemort, non. Ginny avait été sérieusement blessée lors d'un match de Quidditch le 31 octobre 2004, alors qu'elle reprenait tout juste après la naissance de James. Elle s'était définitivement arrêtée peu après cela, même si c'était surement plus pour préparer la naissance de Albus qu'à cause de cet accident.

C'était aussi le jour d'Halloween qu'il avait appris quelques années plus tard que Drago Malefoy était nommé ambassadeur du Royaume-Uni magique à la confédération internationale des sorciers. Certes déjà à cette époque il ne détestait plus l'ancien Serpentard, voir même il entretenait des relations cordiales avec lui, mais cela prouvait tout de même qu'Halloween n'avait jamais été une bonne journée pour lui.

Et ce 31 octobre 2040 était bien pire que tout ce qu'il avait vécu jusque-là. Ce n'était pas seulement sa vie qui était en danger. Mais aussi celles de sa famille, de ses amis, de ses connaissances. Depuis quelques années déjà, la population sorcière se battait désespérément contre l'anéantissement de leur monde. Et il semblait qu'aujourd'hui sonnait le glas de leur existence.

Un intense sentiment de frustration envahit Harry. Ils avaient vu les signes de ce dérèglement bien trop tard pour le contrer efficacement. Et même lorsque toutes les langues de plomb du ministère avaient fini par s'affoler, il avait fallu des mois pour que les gouvernements magiques finissent par réagir. Et il avait encore fallu quelques autres mois pour que leur coopération soit efficace.

Mais même ainsi, ils n'étaient pas assez à lutter. Entre Grindelwald qui avait décimé une partie de l'Europe de l'Est, et Voldemort qui avait ensuite fait de même au Royaume-Uni, la population sorcière avait du mal à se reconstituer. Surtout qu'une guerre magique avait aussi éclaté entre le Japon, la Chine et les Etats-Unis dans les années deux mille trente, réduisant aussi la population de ces trois pays. Résultat, les cinq régions magiques les plus puissantes étaient aujourd'hui bien loin d'être aussi peuplées qu'elles auraient dû.

Des représentants de tous les pays étaient arrivés depuis quelques jours au Pays de Galle, pour tenter de confiner la source magique qui menaçait de détruire leur monde. Plus que ce que Harry avait espéré, mais ce n'était visiblement pas suffisant. Autour de lui, les rangs s'étaient déjà éclaircis, emportés par la puissance brute qui se dégageait de la source. Quant à l'équipe d'experts qui devait se charger de sceller la source, elle avait été totalement décimée quelques minutes plus tôt.

Il avait fait tout ce qu'il avait pu pour les protéger pourtant, dirigeant l'équipe internationale d'aurors déployée sur place. Il avait entrainé ces aurors, répétant autant que possible toutes les manœuvres devant protéger les briseurs de sorts et les langues de plombs lors de leur travail. Mais de ces aurors il ne restait quasiment plus personne non plus. Seuls ses plus proches amis étaient encore debout à côté de Harry, et la situation était bien trop critique pour penser à mettre en place une quelconque coordination.

Ils ne se battaient même plus dans l'espoir de sceller la source, mais simplement pour survivre.

– Harry !

Harry évita d'un bon un énorme rocher qui volait vers lui et renvoya immédiatement un sortilège le réduisant en poussière. Autour de lui le chaos était en train de se déchainer. Il voyait à peine Hermione, Ron, Ginny, Neville et Luna qui se démenaient eux aussi à quelques mètres de lui. Encore aujourd'hui ils étaient tout aussi proches que quarante-deux années auparavant lors de la bataille de Poudlard, et ce sentiment était la seule chose positive qu'il ressentait actuellement.

Sa femme Ginny, toujours aussi belle, lançait ses sortilèges à une vitesse impressionnante, et Harry prit une seconde pour dévier un projectile qui venait vers elle. L'ouragan magique devenait de plus en plus puissant en face d'eux, de plus en plus instable, et la rage de Harry redoubla. Il savait que ses enfants étaient aussi en train de lutter sur l'un des autres côtés. Ses enfants, ses neveux et nièces, ses autres amis, sa belle-famille. S'ils n'étaient pas déjà morts, cadavres parmi tous ceux jonchant le sol autour de lui. La douleur qui l'étreignit à cette pensée lui fit raffermir sa prise sur sa fidèle baguette en bois de houx.

Il ne se laisserait pas faire. Il n'avait pas lutté avec autant d'acharnement contre Voldemort pour laisser le monde qu'il avait construit être réduit en poussière par une vulgaire éruption magique, quels que soient les noms techniques que Hermione donnait au phénomène. C'était trop injuste. Il se devait de trouver un moyen d'arrêter cela.

– On ne tiendra pas ! entendit-il Hermione hurler.

– Tais-toi et fais quelque chose, répliqua Ron.

Hermione ne lança même pas un regard noir à Ron, ce qui prouvait à quel point la situation était grave. Il avait fallu vingt années de mariage, deux enfants et quinze années de divorce pour que Ron ne se sente plus diminué par l'intelligence de Hermione, et que Hermione prenne enfin avec humour les remarques de Ron. Mais ici il ne s'agissait malheureusement pas d'humour et Harry vit son amie redoubler d'acharnement.

Cependant, si Hermione affirmait qu'ils ne tiendraient pas, cela n'était vraiment pas rassurant. Après tout, elle était celle qui avait fait le plus d'études sur cette source magique, repoussant autant que possible les limites connues de la magie. Elle leur avait permis de gagner du temps, mais pas assez visiblement.

– Harry, Ron, rapprochez-vous, ordonna Ginny.

Ses cheveux roux flamboyaient littéralement autour d'elle.

– On ne peut pas abandonner Neville et Luna, répliqua Harry en maintenant sa position.

Ils s'étaient repartis de manière uniforme sur tout le contour de la source de magie, et s'il bougeait, il mettrait en danger ses autres amis. Il refusait d'abandonner qui que ce soit. Il jeta un regard inquiet sur sa gauche, là où se trouvaient Neville et Luna. Il semblait y avoir énormément d'agitation à côté d'eux et ils peinaient visiblement. Harry joignit son bouclier aux leurs pour leur prêter main forte.

– Attention ! lui cria Ron.

Une énorme fissure apparut sur le champ de force qu'ils avaient mis en place, et celui-ci s'effondra brutalement juste à sa gauche. Harry évita la collision en se jetant sur le côté, et se retrouva de facto plus proche de Ginny, de Ron et de Hermione.

Puis il entendit Ginny pousser un cri déchirant. Harry darda son regard vers l'endroit du désastre, espérant voir Neville se relever avec le calme tranquille qui était le sien, et Luna réapparaitre dans un mouvement aérien.

Mais il n'en fut rien et Harry sentit son cœur se briser en morceaux dans sa poitrine. Pas Neville et Luna. Ils avaient survécu à leur expédition au département des mystères. Ils avaient survécu à la bataille de Poudlard. Ils étaient tous les deux parents, grand-père même pour Neville. Ils ne pouvaient pas mourir comme ça, sans qu'il n'ait rien pu y faire.

Harry se crispa de colère. La dernière fois qu'il s'était senti aussi impuissant, c'était face à Voldemort, et il avait espéré que cette sensation soit derrière lui pour toujours. Qu'ils puissent tous vivre longtemps et en paix. C'était ce qui avait motivé sa carrière d'auror tous les jours de sa vie d'adulte.

– Expulso ! lança-t-il sur un débris qui volait vers eux.

– Confringo ! compléta Ron à côté de lui.

Il entendit d'une oreille Hermione et Ginny psalmodier de concert un enchantement dans ce qui lui semblait être du grec ancien. Voldemort lui avait ruiné une partie de sa scolarité, et il avait ensuite été tellement pris par son métier d'auror qu'il n'avait finalement jamais vraiment eu le temps de s'intéresser à toute la complexité des enchantements. Il regrettait bien sûr de ne pas pouvoir aider Hermione et Ginny, mais il ne pouvait actuellement rien y changer. Alors il se contenta de protéger ses amies avec Ron pendant qu'elles consolidaient le champ de force.

Il avait du mal à suivre leurs mouvements de baguettes, et au bout d'un moment même Ginny abandonna, laissant Hermione continuer seule, rejoignant Harry et Ron pour la protéger. Mais Harry pouvait voire la transpiration sur les tempes de son amie, la rigidité de sa posture, l'extrême concentration de son visage. Il commençait lui aussi à réaliser que l'ennemi contre lequel ils luttaient était définitivement trop gros pour eux. Que leur lutte était sans espoir.

Malgré tous les efforts de Hermione, de plus en plus d'explosions magiques se produisaient autour d'eux, et Harry, Ron et Ginny commençaient à avoir du mal à se défendre. L'épaule gauche de Ginny se retrouva en sang quelques instants plus tard. Puis ce fut Ron qui poussa un cri de douleur après un impact sur son genou. Ils enchainaient pourtant les sortilèges aussi vite qu'ils le pouvaient, mais ce n'était pas suffisant.

Un rocher percuta Hermione, qui se retrouva projetée au sol et perdit un instant le fil de son sortilège. La source de magie trembla, et un grondement impressionnant en sortit. Les arbres autour d'eux furent arrachés de la terre, des dizaines d'éclairs touchèrent le sol et un Feudeymon enflamma l'herbe tout autour de la source. Puis Hermione recommença ses enchantements, et les différents phénomènes se calmèrent légèrement.

Jusqu'à la prochaine éruption, qui envoya des débris en plein dans leur direction. Harry lança son bouclier devant Ginny, qui elle maintenait une barrière contre le Feudeymon tout autour d'eux. Il vit trop tard l'éclair arriver droit sur lui. Il sut avec une étrange lucidité qu'il ne pourrait l'éviter, que ce serait sa fin, qu'il allait mourir. Il eut à peine le temps de penser avec douleur qu'il allait abandonner ses amis et sa famille au pire moment avant de fermer instinctivement les yeux.

Et de les rouvrir quelques secondes après sans n'avoir ressenti aucune douleur. L'éclair était à quelques millimètres de son visage, complétement figé, et Harry cligna bêtement des yeux, avant de reprendre ses esprits et de se dégager vivement de sa trajectoire, sa baguette pointée devant lui. Mais ce qu'il découvrit autour de lui le perturba de nouveau. Tout s'était figé. Il pouvait voir Ginny, Ron et Hermione immobilisés en pleine action. Des débris suspendus en plein air. Et même une brume violette en train de sortir de la baguette de Hermione.

Tournant sur lui-même, il scruta les environs, cherchant ce qui pouvait bien être la source de cette étrange situation. Il fit plusieurs tours avant de se retrouver soudainement face à face avec une jeune femme habillée tout en noir, de longs cheveux noirs cascadant sur ses épaules, qui le regardait avec une expression pincée. Seules ses nombreuses années en tant qu'auror l'empêchèrent de sursauter à son apparition soudaine.

– Stupefix, lança-t-il.

Mais rien ne sortit de sa baguette et l'expression de la jeune femme se fit encore plus mécontente.

– Harry Potter, fit-elle d'une voix qui lui parut bizarrement irréelle.

– Cet endroit est dangereux madame, je vous demande d'en partir au plus vite, répondit Harry.

La jeune femme ne bougea pas et Harry fronça les sourcils. Il avait clairement plus urgent à faire que de bavarder avec des inconnues. Ses amis étaient en train de mourir. Tout le monde était en train de mourir. Il jeta un coup d'œil inquiet vers la source magique, mais même celle-ci semblait s'être figée. Sa prise sur sa baguette se raffermit. Si cette personne était la raison pour laquelle la source s'était figée, elle devait posséder une puissance impressionnante. Et il ne savait toujours pas ce qu'elle faisait là. Il allait de nouveau lui demander de partir lorsqu'elle parla.

– Je viens t'accorder un souhait, en tant que maître de mes trois reliques, avant de te renvoyer parmi les vivants, fit elle d'un ton légèrement trainant.

Harry la regarda comme si elle était dérangée.

– Vos trois reliques ? demanda-t-il avec étonnement.

Elle se contenta d'acquiescer sèchement et Harry haussa les sourcils.

– Attendez, les reliques de la mort ? Vous êtes la mort vous ?

Il était perplexe. Il savait qu'il ne fallait pas se fier aux apparences, mais la mort n'était-elle pas censée être une sorte de squelette imposant tenant une faux ? Ou n'importe quelle autre apparence terrifiante ? La mort éclata d'un rire qui lui fit froid dans le dos.

– Je peux si tu veux, fit-elle simplement.

L'instant d'après un immense squelette flottait devant lui, vêtu d'une cape semblable à celle des détraqueurs, et portant une faux qui paraissait particulièrement aiguisée. Même l'air autour semblait s'être soudainement refroidi.

– Mais je préfère cette apparence, précisa-t-elle en se retransformant de nouveau en jeune femme. Au moins personne ne hurle en m'apercevant. Bien que cela ne change finalement rien à leur destin.

Harry se racla la gorge, ne sachant pas vraiment quoi dire pendant un instant. Il avait l'impression de nager en plein délire. La mort n'était pas réelle. Les reliques étaient de puissants artefacts, il ne pouvait le nier, mais Harry n'avait jamais pensé qu'elles puissent vraiment venir de la mort. C'était une simple légende, un simple conte pour enfants.

– Je ne possède plus les reliques, indiqua-t-il finalement.

C'était encore ce qui lui avait paru le plus sensé à répondre. Des trois objets, il avait remis la baguette de sureau dans la tombe de Dumbledore, laissé la pierre de résurrection dans la forêt interdite, et transmis la cape à son fils James.

– Cela ne change rien. À partir du moment où les trois ont été en ta possession au même moment, tu es devenu le maître de la mort.

La mort avait prononcé le mot maître avec un dédain certain mais Harry l'ignora, essayant de comprendre tous les tenants et les aboutissants de cette information. Il se demanda aussi pourquoi la mort semblait d'une humeur aussi cassante, avant de se souvenir que selon le conte les trois frères lu avaient extorqué les reliques contre son grès.

– Alors, que souhaites tu ? demanda de nouveau la mort. Je ne peux me permettre de perdre trop de temps aujourd'hui.

Elle fit un geste désignant la situation tout autour et Harry frissonna. Il était évident que c'était la fin, qu'ils avaient échoué. Il essaya de réfléchir au meilleur souhait possible, regrettant de ne pas pouvoir demander l'aide de Hermione pour cela. Elle était la meilleure pour trouver les bonnes solutions, mais elle n'était présentement pas avec lui, et il allait devoir comme toujours improviser.

– Je ne veux pas que cette catastrophe se produise, fit-il finalement.

– Ah, non, fit la mort d'un ton presque joyeux. Pas possible, c'est contraire aux règles. Le souhait doit te concerner. Devenir riche, devenir immortel, tout ça tout ça.

Devenir riche était un souhait risible. Et devenir immortel n'avait aucun attrait pour Harry. Il ne l'avait jamais particulièrement souhaité, et sa vie n'avait pas de sens s'il la vivait seul.

– Tu ne seras pas seul tu sais. Cette catastrophe comme tu le dis, elle ne va pas détruire toute la population. Dans des centaines d'années, une nouvelle société existera de nouveau, sous une autre forme. Ce n'est pas si mal.

C'était la première fois que la mort prenait un ton presque aimable pour lui parler, mais cela ne changeait rien à la situation. Tout ce qui comptait pour Harry serait détruit aujourd'hui. Et ne jamais pouvoir mourir ? Cela lui semblait être un souhait plus que malsain. Pas naturel. C'était quelque chose que Voldemort avait poursuivi toute sa vie et qui n'avait fait que le rendre fou et signer sa défaite.

– Je ne souhaite pas devenir immortel, indiqua-t-il lentement.

La mort lui lança un regard qui signifiait clairement qu'il prenait trop de temps à réfléchir. Il jeta un regard triste à Hermione, visiblement au bout de ses forces mais se battant avec un acharnement digne de la lionne qu'elle était, avant de laisser son regard errer vers Ron, son ami le plus proche dans les bons comme dans les mauvais moments, et enfin vers Ginny, la femme qui l'avait rendu heureux au-delà de toutes ses espérances. Tous bientôt victimes de cette catastrophe qu'ils n'avaient pu contrer à temps.

Et enfin une idée germa dans son esprit.

– Est-ce que ce serait possible de retourner dans le temps ? demanda-t-il.

Ils pourraient changer les choses. Mieux anticiper.

– Pas plus loin que le moment où tu es entré en possession de la première de mes reliques, répondit la mort d'un ton égal.

Harry rassembla un instant ses souvenirs. Noël 1991. Le moment où Dumbledore lui avait offert la cape d'invisibilité. De quoi être en mesure d'empêcher la deuxième guerre contre Voldemort et toutes les morts qui allaient avec. Et de mieux préparer ensuite cette stupide catastrophe qui arriverait des années après.

– Ce n'est pourtant pas si compliqué Harry Potter, fit la mort avec impatience.

Il lui jeta un regard assassin. Evidement que pour elle tout devait paraitre simple. Un mortel qui meurt de plus ou de moins, quelle différence ?

– Etes-vous donc vraiment si pressée ? Je pensais qui vous aviez figé le temps, fit-il remarquer.

– Je n'ai guère envie de passer mon temps libre avec toi non plus.

Le regard qu'elle lui lança lui confirma que la mort n'appréciait pas vraiment l'idée qu'il puisse avoir rassemblé ses trois reliques. À moins que ce ne soit dans sa nature de n'avoir que faire des humains.

– Et je conserverai mes souvenirs si je retourne dans le temps ? demanda-t-il tout de même par précaution.

Le conte des trois frères lui avait appris que la mort offrait généralement des cadeaux empoisonnés.

– Oui. Et maintenant énonce ton souhait.

Son visage se faisait de moins en moins avenant – si tant est qu'il l'ait auparavant été – et Harry se fit la réflexion que le fait d'être le maître de la mort ne permettait visiblement pas le moins du monde d'avoir l'ascendant sur elle.

– Ton. Souhait.

Cette fois-ci l'air se glaça tout autour de lui et Harry prit une grande inspiration.

– Mon souhait est de retourner dans le temps, au moment où je suis rentré en possession de la première relique, a…

– Accordé, valida la mort avec ennui.

– … vec eux ! finit-il en désignant du doigt ses amis.

Il vit le visage soudainement scandalisé de la mort devant ce qui devait surement constituer une entorse aux règles, et l'instant d'après les alentours semblèrent fondre autour de lui. Il eut à peine le temps de penser que, si jamais son plan marchait, Hermione allait le tuer de ses propres mains, avant de finalement perdre connaissance.

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AN : Et voilà pour le prologue. À dans deux semaines pour le début de l'histoire.