Et voilà, c'est bien la fin des Erotes de Jade, du moins... La partie principale ! Car oui, j'ai encore beaucoup à dire sur ce trio et il y aura donc une partie secondaire qui retracera la vie des Erotes de la fin de la guerre au moins jusqu'au prologue de cette histoire. Ca sera léger, avec pas mal de lemon, des tranches de vies des Erotes pour voir comment ils ont évolués ensemble et individuellement. Rien de grandiose, mais ce sont des choses que je souhaitais écrire mais qui n'ont pas leur place dans cette première partie (car après j'ai toujours l'impression que cela traîne en longueur alors que l'histoire principale est terminée). Alors je vous retrouverais peut-être pour cette deuxième partie !

Hitori : Sev a toujours été bien plus Gryffondor qu'on ne le croit, et il sait également en tant qu'espion que même si nous avons envisagés toutes les possibilités, il y a parfois des alternatives qui ne font nullement partie de ce que nous avions imaginés ! Et cette bataille ne faisait sûrement pas partie de ce qu'il avait imaginé ! ;)

Bonne lecture à tous et on se retrouve en bas !


Épilogue

3 ans plus tard

POV Harry

Les cartons étaient presque terminés, il ne nous restait plus que nos affaires de Poudlard, tout ce que nous avions entassé dans un coin pour ne plus jamais y retoucher pendant presque deux ans. Jusqu'à ce jour. Je savais qu'il n'y avait quasiment rien à garder dans ma valise, je n'y avais laissé que de vieux livres de cours ainsi que mes tenues. Sauf celle de septième année qui trônait toujours dans notre armoire, nous aimions parfois nous rappeler le bon vieux temps…

Les affaires d'Hermione, c'était une tout autre histoire ! Elle avait tellement de choses que je me demandais bien comment tout avait pu rentrer dans sa valise ! Un sortilège d'extension à la Hermione, bien évidemment, mais depuis combien de temps avait-il été posé ? Deuxième ou troisième années, Hermione avait toujours tout transporté avec elle, même ses cours des années passées !

- C'est qu'elle est puissante, ma sorcière… Surtout quand il s'agit de transporter tout son bordel inutile…

- Qu'est-ce que tu dis ?

Hermione avait beau être dans la pièce voisine, il fallait qu'elle m'entende à ce moment-là. Le rire de Severus me fit comprendre que je n'avais peut-être pas été aussi discret que je l'aurais voulu.

- Rien, rien… Je me demandais juste ce que… mais putain Hermione c'est quoi tout ce bordel ? T'es pas censée être la plus organisée de nous deux ? Il y a même une vieille paire de chaussettes là-dedans ! Ah non ! criai-je en ressortant l'objet bien caché dans la chaussette. J'ai retrouvé le sex-toy perdu ! Merlin soit loué, nous ne l'avions pas égaré dans le château et finalement Rusard ne l'a pas trouvé !

- Tu l'as retrouvé ? demandèrent Hermione et Severus d'une même voix.

À peine deux secondes plus tard, mes deux Erotes étaient dans la pièce. Nous avions cru perdre ce sex-toy il y a deux ans, quand Hermione et moi avions fait notre dernière année à Poudlard, juste après la guerre.

- Tu l'avais mis dans cette chaussette !

- Ah oui ! Je m'en souviens maintenant, j'avais complètement oublié ! avoua Hermione, un peu gênée.

- Toi, tu as oublié ? demandai-je avec amusement. Hermione Granger a oublié une telle chose ? Ce n'est pas un bout de parchemin ou un stylo !

Je ne vis pas l'oreiller m'arriver en pleine tête, mais je sentis la pointe du meuble me tapant douloureusement la tête.

- On était en pleine révision des ASPIC ! Je ne peux pas non plus…

- Ça va, Harry ?

Les mains de Severus me relevaient alors que mes yeux ne faisaient que voir du blanc et du noir, le coup à la tête avait été plus sévère que je ne l'avais moi-même pensé. Je m'étais évanoui un petit moment puisque quand j'ouvris de nouveau les yeux, Hermione me regardait avec inquiétude alors qu'une main massait mon cuir chevelu, là où la douleur s'amenuisait de plus en plus.

- Il ouvre les yeux ! Ça va mieux ? Je suis désolée, Harry !

- Je t'en veux tellement, Hermione… On a cherché ce sex-toy pendant des semaines ! Je crois bien que Severus et moi méritons une compensation !

- Je suis parfaitement d'accord avec Harry ! répondit rapidement Severus dont la main dans mes cheveux se fit encore plus douce. Harry et moi avons donné tellement d'énergie à retrouver ce sex-toy… et comme tu l'as dit toi-même, les ASPIC étaient si proches… nous aurions pu occuper notre temps libre autrement…

La voix de Severus s'était faite plus basse et suave, signe que notre temps libre n'aurait certainement pas été occupé par les révisions de nos ASPIC. Surtout que c'était arrivé que début janvier et que les révisions d'ASPIC étaient dans mon esprit uniquement parce qu'Hermione ne parlait presque plus que de ça. Heureusement que nous étions déjà tous les trois accrocs au sexe, car elle aurait bien été capable de faire une croix dessus pour passer plus de temps à la bibliothèque !

- Quand il s'agit de recevoir des faveurs sexuelles, vous trouvez toujours le moyen d'être d'accord ? s'insurgea faussement Hermione.

- Faut bien qu'on s'entende sur quelque chose, n'est-ce pas Sev ?

- Exact ! C'est toi qui grognes chaque fois qu'on se prend la tête, non ? Tu ne vas tout de même pas nous refuser la seule chose sur laquelle Harry et moi sommes d'accord ?

- On n'a pas le temps, j'aimerais qu'on pose nos valises avant la nuit ! Je me ferais pardonner ce soir, promis !

Hermione partit, l'air désespéré, comme chaque fois que Severus et moi nous amusions à la rendre folle. Mais puisqu'elle faisait pareil avec Severus ou moi, elle ne s'en formalisa pas et nous savions qu'Hermione allait s'abandonner à nous avec le plus grand des plaisirs.

- Il fonctionne encore ? demandai-je à Severus.

- Oui !

Le regard de Severus croisa le mien et nous savions exactement ce que nous allions faire ce soir, rendre Hermione folle de plaisir et cela allait sûrement commencer avec des liens et ce sex-toy !

HPHGSS HPHGSS

Nous avions bien plus de cartons que je ne l'avais pensé, pas qu'avec Hermione et Severus ce n'était pas organisé de toute manière, mais cela avait pris du temps. L'année précédente, Severus avait quitté les appartements du Directeur de Poudlard quand nous avions réussi à tout mettre en place pour qu'il puisse rester Directeur tout en pouvant habiter ailleurs. Pas qu'habiter à Poudlard ne nous aurait pas plu, mais nous étions tout de même trois, et la place avait rapidement manqué. Nous avions donc déménagé au Square Grimmaurd, mais le problème de place allait revenir sur le tapis dès que nous voudrions des enfants. Chercher une grande maison ou un manoir avait été la décision la plus sage pour notre avenir.

Et nous l'avions trouvé, notre manoir, il n'avait rien d'extravagant outre sa stature. Vous pouviez être intimidé par sa taille mais une fois que vous rentriez à l'intérieur, vous étiez obligé de tomber amoureux de ce manoir. Et c'est exactement ce qu'il s'était passé pour nous trois.

Le grand miroir à double sens qui avait donné l'accord à Severus de ne pas avoir l'obligation d'habiter à Poudlard avait été installé dans le bureau de Severus, la pièce juste à côté de notre chambre. La deuxième partie de ce miroir se trouvait sur la porte de son bureau à Poudlard, ainsi, il pourrait parler à son visiteur et même transplaner au besoin. Les Erotes de Jade étaient les seuls à pouvoir transplaner à Poudlard, et ce, uniquement parce que leur puissance commune le leur permettait, Severus avait été si fier quand il avait réussi à le faire. Je me souviendrais à jamais de son regard quand il était revenu nous voir au Square Grimmaurd pour nous faire transplaner avec lui. Il pouvait tout aussi bien utiliser la cheminette pour s'y rendre, mais c'était tout de même une activité dont vous vous passerez bien, surtout si cela devait être fait rapidement à peine réveillé. Bien sûr, cela arrivait de moins en moins, la guerre était terminée et le monde sorcier se rétablissait petit à petit, les élèves étaient bien entourés et Severus avait mis plusieurs choses en place pour aider tout le monde à se remettre de la guerre, élèves comme employés.

Hermione avait rangé une partie de ses livres dans la bibliothèque que nous avions installée dans son bureau et une pile de papier attendait déjà qu'elle se penche dessus. Elle était entrée au Ministère juste après ses ASPIC et elle montait les échelons à une vitesse impressionnante. Bien sûr, nous savions qu'être des Erotes de Jade nous conférait des droits supplémentaires aux yeux du monde sorcier, nous étions puissants, nous avions définitivement mis fin à la guerre et nous étions ambitieux. Hermione devait sûrement une partie de son ascension à notre réputation, surtout qu'à présent nous ne nous cachions absolument plus, mais elle le devait également à elle-même. Elle avait tellement travaillé, elle voulait faire tellement pour ce monde que nous ne doutions pas qu'elle deviendrait un jour Ministre de la Magie.

Puis, il y avait mon bureau où les cartons s'accumulaient contre le mur. Le bureau était déjà installé uniquement parce que la société magique où nous avions acheté une grande partie de nos nouveaux meubles était venue et nous les avait installés à la vitesse de l'éclair. J'avais bien plus important à installer que tous mes papiers concernant le Magenmagot, c'était qu'avoir des responsabilités au Ministère en tant qu'héritier des Potter et des Black était vraiment ce que j'avais imaginé, l'enfer !

- Harry, es-tu sûr de la cabane ?

- On ne peut pas y poser tes précieux cartons contenant tes affaires de Quidditch…

- Alors que cette cabane est prête à s'envoler ? me demandèrent les jumeaux.

- On devrait plutôt la détruire !

- Et en construire une plus grande et plus belle !

- Mais surtout bien plus solide !

- Que dirait ton équipe en voyant cette cabane ?

- Je ne veux pas avoir de problèmes avec les Hippogriffes Juniors d'Angleterre !

- Tu as raison, Fred ! Ils sont nos futurs clients !

- Ça va ! J'ai compris ! dis-je exaspéré. Explosez cette cabane si vous le souhaitez et posez ça dans mon bureau !

Les jumeaux rirent alors que je partais retrouver le salon pour voir les cartons restant, un mal de tête se faisait déjà sentir, comme chaque fois que je parlais avec les jumeaux et qu'ils étaient trop excités. Qu'importe ce qu'ils pouvaient bien faire à cette fichue cabane tant qu'ils sortaient dehors et ne revenaient pas avant une bonne heure ! Le coup que j'avais reçu à la tête avait laissé un fond de mal de tête qui ne semblait pas vouloir partir et vu que Severus était lui-même très pris avec le déménagement de ses précieuses potions, je ne voulais pas l'embêter.

- Que se passe-t-il, Harry ? Je ne t'ai jamais vu perdre patience aussi vite avec les jumeaux…

- Oh rien… J'ai juste… juste mal à la tête.

Hermione s'avança vers moi avec inquiétude, exactement ce que je ne voulais pas. Mais je commençais vraiment à avoir mal, je pouvais chaque pulsation de mon cœur au niveau de mes tempes. C'était comme si mon cerveau gonflait à chaque battement, et je n'avais qu'une envie, qu'il éclate enfin !

- Pourquoi tu ne l'as pas dis, je suis sûre que Severus…

- Est très occupé avec ses potions. Ne t'inquiète pas, Hermione. Je lui demanderais quand il aura fini. Tu sais comme moi que déranger quelqu'un manipulant une caisse de potion dangereuse serait suicidaire, encore plus si c'est Severus !

Le sourire amusé d'Hermione me fit croire que j'avais réussi à lui faire oublier mon mal de tête, mais je savais au fond qu'Hermione n'oubliait jamais rien, outre pendant les ASPIC…

HPHGSS HPHGSS

POV Hermione

Harry repartait déjà vers l'étage, plusieurs cartons le suivant de près. Je n'aimais pas le laisser ainsi, il avait vraiment l'air de souffrir et ils n'avaient jamais laissés les jumeaux exploser quelque chose sans savoir exactement ce qu'ils voulaient faire en détail. C'était bien trop dangereux de laisser Fred et George faire ce qu'ils voulaient. Bien qu'ils s'étaient légèrement calmé depuis la bataille finale, quand Fred avait été sauvé in extrémiste par Ron qui lui, perdit la vie.

Ron avait combattu du côté de Voldemort, plusieurs personnes l'avaient vu lancer des maléfices, dont des sortilèges de morts contre des élèves de Poudlard, des membres de l'Ordre ou même des Aurors. Nous n'avions jamais su s'il avait tué quelqu'un ce jour-là, les sortilèges fusaient de partout et nous n'avions pas vraiment eu le temps de regarder autour de nous outre pour sauver notre peau. Cependant, Fred, George et Percy avaient croisé Ron dans Poudlard, un mur avait explosé et Ron avait simplement eu le temps de pousser Fred pour se faire ensevelir à sa place. Fred avait été légèrement blessé, rien qui n'avait pu être soigné, contrairement à Ron. Empêchant ainsi sa famille de lui demander pourquoi il avait ça, pourquoi sur toutes les décisions qu'il avait pu prendre depuis qu'il nous avait trahis. Mais il était mort, emportant avec lui les réponses à nos questions…

Un léger bruit d'explosion se fit entendre dehors, je n'avais pas à m'inquiéter, je savais de qui cela venait. Mais alors que je regardais à nouveau Harry, je compris enfin ce qui me perturbait depuis tout à l'heure, Panache n'était nulle part en vue. L'écureuil n'avait jamais vraiment quitté Harry depuis qu'il l'avait créé, se manifestant même quand Harry était en phase de réveil ou encore sur le manche de son balai quand il faisait du Quidditch, mais là, je ne le voyais pas. Et en y réfléchissant bien, je ne l'avais pas vu depuis un bon moment. Sans demander à Harry, je fis le choix d'aller chercher Severus, un petit papier fait avec ma magie s'envola vers Severus.

- Que se passe-t-il, ma belle Erote ? demanda Severus en s'approchant vers moi, le sourire aux lèvres.

- Harry a mal à la tête et semble vraiment souffrir, mais il ne veut pas te déranger alors que tu ranges tes potions. Et je ne me souviens pas d'avoir vu Panache depuis un bon moment.

- Idiot !

Severus s'inquiéta tout aussi rapidement que moi. Il était peut-être rapidement parti après notre arrivée pour aller ranger ses potions, mais nous étions tout de même restés un petit moment ensemble après que j'ai fait mal à Harry. La magie des Erotes avait dû le guérir en partie, mais s'il n'allait pas bien c'est que le choc avait été bien plus grave que nous ne l'avions pensé.

- Harry ? appela Severus avec une voix inquiète. Harry ? Espèce de crétin décérébré ? Par Merlin ! Harry !

Harry était au sol, inconscient. Nous avons accouru jusqu'à lui, vérifiant qu'il respirait encore, ce qui heureusement était bien le cas. Nous devions l'amener à Ste Mangouste le plus rapidement possible, Severus le prit dans ses bras et nous avons transplané directement à l'accueil. Il y eut des hoquets surpris mais nous n'y avons pas prêtés attention, il y avait bien plus urgent. En comprenant qui nous étions, les sorciers et sorcières s'écartèrent pour nous laisser passer, il y avait au moins du bon à avoir eu sa photo à la une de la Gazette du Sorcier pendant des mois, et il ne faisait aucun doute que nous allions avoir le droit à un article demain.

- Bonjour, votre nom ?

- Voici Hermione Granger et je suis Severus Snape, nous amenons Harry Potter. Nous l'avons retrouvé inconscient dans son bureau alors qu'il souffrait de maux de tête depuis au moins une heure, voire plus. Il s'était cogné la tête il y a environ cinq heures, ne s'était pas évanoui mais était étourdi. Il ne saignait pas, je lui ai administré un baume de résorption des hématomes et il semblait aller mieux.

Il était clair que Severus n'aimait pas perdre son temps, encore moins avec notre amant inconscient dans ses bras. Comme d'habitude, il avait été clair, concis et avait été droit au but. Alors que je me sentais de plus en plus coupable, puisque c'était par ma faute si Harry s'était cogné la tête, la médicomage de l'accueil appela quelqu'un derrière elle et nous avons été dirigés par une autre personne dans l'une des salles de consultation de Ste Mangouste.

À peine cinq minutes plus tard, un Médicomage vint nous voir et ausculta Harry. Je ne faisais que regarder Harry, je sentais que notre magie le soignait mais alors pourquoi était-il toujours inconscient ? Et pourquoi était-il aussi mal ? Habituellement, il ne faut que peu de temps pour nous soigner, je n'avais pas pu blesser Harry à ce point-là…

- Il a un traumatisme crânien que votre magie est actuellement en train de soigner. Savez-vous comment cela est arrivé ?

J'avais réexpliqué l'histoire, Severus me prit dans ses bras quand il comprit ma grande culpabilité.

- Tu n'y es pour rien, Hermione. Ce n'était qu'un accident.

- Votre compagnon a raison, Monsieur Potter n'a pas pu se faire cette blessure avec un simple coup sur la tête. Il a dû chuter violemment et je pense que cela date d'au moins deux jours.

- Il a donné un cours de vol, il y a deux jours. Mais il ne nous a pas parlé de chute, répondit Severus en me regardant pour confirmer.

- Quoi qu'il en soit, il ne devrait pas tarder à se réveiller. Je reviendrais dans quinze minutes pour voir les améliorations.

Le Médicomage nous laissa seuls avec Harry, c'était tellement inquiétant de le voir ainsi, inconscient. C'était une image que j'avais eu peur de voir pendant la guerre, mais pas maintenant, alors qu'elle était terminée. Il était inconcevable que nous ayons pus survivre à la guerre mais que nous perdions Harry ainsi, alors que nous étions plus heureux que jamais, n'est-ce pas ?

- Pourquoi notre magie ne l'a pas soigné ?

- Je ne sais pas… ça devait être grave… Mais on ne l'a pas beaucoup vu.

- C'est vrai, avoua Severus avec remords, j'ai passé ses trois derniers jours à emballer soigneusement mes potions et ingrédients pour le déménagement. Et le reste du temps, j'ai répondu à des courriers et j'ai essayé de prendre de l'avance pour qu'on puisse profiter de nos vacances…

- Et j'ai fait pareil. J'ai fini tard jeudi et je suis partie tôt vendredi, je vous ai à peine parlé !

- Je ne m'étais pas rendu compte qu'on avait passé si peu de temps ensemble ces derniers jours.

- Arrêtez, vous allez me faire pleurer, grogna Harry en gémissant de douleur. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- Tu t'es évanoui ! Tu n'aurais pas oublié de nous dire que tu avais chuté, y'a environ deux jours ?

Harry nous lança un regard penaud, il nous avait donc bien caché quelque chose mais je n'avais même pas la force de lui en vouloir. Nous n'avions pas été assez présents pour soigner Harry et c'était bien pire que son omission.

- Pendant le cours de vol, l'un de mes élèves a paniqué et m'est tombé dessus.

- La vérité, Potter ! grogna Severus en croisant les bras.

J'étais tout aussi inquiète que Severus, Harry n'avait jamais eu aucun problème à aider ses élèves. Il dirigeait d'un côté un petit club pour enfant entre huit et onze ans pour leur apprendre à jouer au Quidditch et de l'autre, il donnait des cours de vol à des adultes pour ceux voulant apprendre mais n'ayant jamais été à l'aise sur un balai. C'était comme un passe-temps pour Harry, lui qui faisait du vol sa passion, le reste du temps, il était dans son bureau ou au Ministère pour essayer d'instaurer ou d'abroger des lois.

- Oui, bon d'accord… J'étais dans l'Allée des Embrumes et alors que je regardais dans une boutique, je me suis fais attaqué par un petit groupe de sorciers. J'ai réussi à éviter plusieurs sortilèges et j'en ai lancé quelques-uns également mais le bruit a attiré du monde et ils ont réussi à s'échapper. Pas avant d'avoir réussi à m'éjecter contre le mur.

- Mais, j'ai rien senti… m'exclamai-je de surprise, on avait toujours tendance à ressentir les émotions fortes des deux autres Erotes mêmes après tout ce temps. Et pourquoi tu n'as rien dit ?

- C'était pour ton cadeau d'anniversaire, Hermione. J'étais tellement heureux que j'ai préféré bloquer mon esprit pour que tu ne me poses pas de questions. J'ai rien dit pour les mêmes raisons… et aussi parce qu'il n'était rien arrivé de grave. C'était qu'une bande de jeunes voulant se mesurer à Harry Potter.

- Attends… Tu n'es pas en train de me dire que cette bande d'idiots est encore en âge d'aller à Poudlard ?

Même moi je savais que Severus, malgré son ton calme et bas, était à deux doigts de craquer. Il avait toujours été protecteur envers nous et savoir qu'il avait dans son école des élèves assez inconscients pour attaquer quelqu'un en pleine rue le rendrait très certainement fou de colère. Ils allaient très certainement être en colle pour l'année entière. Peut-être était-ce justement pour cette raison qu'Harry n'avait rien dit, il avait toujours tendance à être gentil, un peu trop même, alors que Severus ne laissait rien passer.

- Quand on sort d'ici, on va directement au Ministère pour porter plainte !

- Mais…

- Là, c'était toi, Harry ! Mais voyant que tu leur avais tenu tête, qui te dit que leur prochaine proie ne sera pas un moldu, ou même qu'ils essaieront à Poudlard ! Il est hors de question qu'on laisse passer ça ! Ils étaient combien ? Je veux la liste complète de ces petits cons !

- Huit.

- Huit ?

Le Médicomage revint à ce moment-là et bien que Severus ne fit plus aucune réflexion, son regard disait qu'il n'en avait pas terminé. Après qu'Harry ait avoué une nouvelle fois toute l'histoire au médecin, celui-ci commença un questionnaire d'Harry, il le devait en cas d'agression et il l'enverrait lui-même aux Aurors quand il aurait terminé de le remplir. Quand il partit, Severus se tenait toujours dans son coin, les bras croisés. S'il l'avait pu, il serait sûrement parti faire un tour, mais la santé d'Harry dépendait de notre présence à ses côtés. Alors, il ne parla plus, ce qui ne fit rien pour alléger l'atmosphère, Harry se sentait très mal et Severus était en colère. En soit, une belle journée de déménagement si l'on n'oubliait pas le fait qu'Harry serait sûrement mort si nous n'étions pas les Erotes de Jade !

- Harry, tu ne peux pas omettre de nous dire une telle chose, dis-je calmement en m'asseyant sur le bord de son lit. Tu aurais voulu être informé s'il nous était arrivé la même chose, c'est pareil pour nous. Tu n'as rien à nous caché, tu le sais bien, nous sommes là pour te soutenir et t'épauler et t'être fait assommer alors que tu étais attaqué par huit sorciers n'a absolument rien de honteux.

- Mais c'était des gosses, Hermione !

- Et alors ? Ils étaient huit ! Et nous ne sommes plus en guerre ! Même si nous avons gardé l'habitude de faire attention, nous ne sommes plus aussi alertes et nous ne voulons plus l'être, Harry. Les gens ont le droit de se balader dans les rues sans se faire attaquer, et nous aussi.

- Oui, je suis désolé, admit Harry avec tristesse. Je me sentais honteux d'avoir été blessé, je voulais pas qu'ils aient trop de problèmes et je ne voulais pas que tu découvres pourquoi j'étais dans cette ruelle.

- Je te pardonne, Harry.

Je n'avais pas compris jusqu'à ce que le Médicomage passe à quel point nous avions été proches de perdre Harry, qu'est-ce qu'il nous serait arrivé si cela avait été le cas ? Je n'osais l'imaginer, nous serions détruits… Severus devait parler, il regardait Harry d'un air toujours en colère mais également torturer, je n'étais pas certaine de savoir contre qui tout cela était destiné, mais je savais que je n'allais pas tarder à le savoir.

- Et toi, Severus ? Tu veux bien me pardonner ?

- Tu sais ce qui me rend le plus en colère, Harry ? demanda Severus en s'approchant d'un pas. C'est que j'aurais dû être avec toi dans cette ruelle, on devait aller chercher ce cadeau ensemble. Puis, j'ai été trop occupé à emballer mes potions et on a passé moins de temps ensemble. Je suis en colère parce qu'une bande d'idiots t'ont envoyé valser si fort que l'os de ton crâne s'est fracturé, que tu as sûrement eu des séquelles neurologiques que notre magie a soignées hier et avant-hier. Mais ladite magie n'a pas pu faire entièrement son travail parce que nous étions bien trop occupés tous les trois chacun de notre côté. Et ça aurait été ça le souvenir de nos derniers instants ? Chacun dans son coin a préparé ce qui est pourtant l'un des pas les plus importants que nous faisons pour notre avenir ?

Tout ce que disait Severus ne faisait que rendre les choses encore plus réelles et effrayantes, Harry avait bien failli mourir aujourd'hui, même la guerre nous avait épargné ça. Severus se pencha vers Harry, il posa son front contre le sien comme il me le faisait si souvent quand je lisais dans mon fauteuil.

- Tu m'as fait tellement peur, Harry. Je vous aime trop pour imaginer ma vie sans toi ou Hermione.

- Je t'aime aussi, Severus.

Je vins les entourer de mes bras, murmurant les mêmes mots. Panache apparu de nouveau sur les genoux d'Harry, comme s'il n'avait jamais disparu, c'était au moins le signe qu'Harry allait mieux à présent, ce qui était rassurant. La magie des Erotes de Jade nous apportait tellement…

HPHGSS HPHGSS

Nous avions pu partir après une petite heure non sans un rendez-vous pour le lendemain. Et notre retour à la maison se fit après un détour chez les Aurors pour identifier les attaquants. Severus avait découvert avec colère que c'était des élèves qui provoquaient déjà des problèmes à l'école, certains étaient des enfants de Mangemorts encore trop jeunes pour aller à Poudlard au moment fort de la guerre. D'autres étaient juste des suiveurs et s'étaient laissés enrôlés sur le mauvais chemin. Cela n'excusait pas tout, mais Severus comme les Aurors ne pouvait pas laisser ça passer. Ils avaient déjà vu de trop nombreux élèves de Poudlard aller à Azkaban ou morts suite à la guerre, si l'on pouvait changer les choses maintenant, alors personne n'allait traîner des pieds. On ferait notre possible pour qu'il n'y ait plus de Seigneur des Ténèbres ou de Drago Malfoy, l'un était mort et l'autre recevrait prochainement le baiser du détraqueur pour sa participation active à la guerre dans le camp des Mangemorts les plus fidèles malgré son jeune âge. Plusieurs années étaient passées, la guerre devait définitivement cesser si notre monde voulait prospérer, nous voulions des enfants et il était hors de question qu'ils naissent dans un monde encore en guerre…

Ce fut un peu morose que nous rentrions à la maison, si j'y prêtais attention, je pouvais sentir notre magie soigner Harry. Le Médicomage nous avait laissé sortir mais voulait tout de même s'assurer qu'Harry n'aurait aucune séquelle de l'attaque. Et nous aussi. Nous avions retrouvé Fred et George, toujours dans le jardin à construire l'une des plus grandes cabanes de jardin que j'ai pu voir de ma vie. Vu la taille, c'était plutôt les vestiaires d'une équipe de Quidditch ! Ils n'avaient même pas remarqué notre absence, et notre retour non plus ! C'était pour le mieux, depuis la mort de Ron pendant la guerre, ils étaient très inquiets pour ceux qu'ils considéraient comme leur famille, même s'ils essayaient de ne pas le montrer. Et nous nous inquiétions pour eux comme s'ils étaient réellement de notre famille, ce qui était un peu le cas vu toutes les fêtes que nous faisions ensemble.

Severus ne reprit pas le rangement de ses précieuses potions, ce qui prouvait son dévouement et son inquiétude envers Harry. Pour ne pas nous quitter, nous étions allés tous les trois dans notre chambre pour ranger nos affaires. La journée se déroula donc tranquillement, nous commencions une nouvelle vie ici et nous ne pouvions être plus heureux que d'être tous les trois. Nous naviguions tous les trois de pièce en pièce pour installer ce que nous pouvions tout en laissant dans un coin ce qui devait encore être réfléchi.

Fred et George ne revinrent que quand la nuit était tombée et nous les avions invités à manger après ce dur labeur. La cabane dans le jardin n'avait plus rien de petite et au vu de leurs regards fiers, on ne doutait pas que l'intérieur devait être à leur image, démesurée. Les jumeaux avaient été les seuls à ne jamais nous avoir jugés pour nos choix, et cela sous-entend surtout le fait que nous aimions Severus. Avant même de savoir que nous étions l'un des trios des Erotes de Jade, ils n'avaient fait aucun commentaire, n'avaient jamais dévoilé notre secret et n'avaient jamais semblé dérangés par ce fait. Cela n'avait peut-être rien était pour eux, mais pour nous et surtout pour Severus, cela avait beaucoup compté.

- C'était succulent ! Merci beaucoup ! Ce n'est pas qu'on s'ennuie de votre présence… Mais on doit y aller !

- Voir si le magasin est encore debout avec Lee seul aux commandes !

- Et on compte être à nouveau tontons dans pas longtemps.

- Alors faut que vous vous entrainiez ! On va avoir besoin de votre intelligence, puissance et ingéniosité combinées pour faire de bonne recrue pour l'entreprise Weasley !

- Aucun de mes enfants ne vous aidera à détruire mon école ! répondit Severus d'un air renfrogné auquel on croirait presque.

- On en reparlera dans 20 ans !

Les jumeaux partirent par la cheminée tout en riant, continuant d'imaginer nos enfants les aider à inventer de nouveaux concepts de farces. Et bien qu'ils ne faisaient à présent pas seulement des farces, Fred et George adoraient toujours autant ça et personne ne les freinerait dans leur imagination ! Pas même Severus qui découvrait chaque année de plus en plus de produits Weasley pourtant officiellement interdits à Poudlard. Personne n'apprendrait jamais qu'en réalité, Severus attendait d'être de retour à la maison pour les essayer !

- Ils ont tout de même raison, admit Harry d'un air sérieux, il faut qu'on s'entraine…

Le regard qu'Harry et Severus se lancèrent avant de me déshabiller du regard me fit penser que je leur devais beaucoup pour avoir égaré le sex-toy dans ma propre valise.

- Je monte les derniers cartons au grenier, on verra bien dans quelle tenue je vous retrouverai dans notre chambre…

Les cartons furent rapidement montés, un peu trop, puisque l'un d'entre eux manqua de tomber sur le côté alors que plusieurs livres en sortaient. Je les remis rapidement dans le carton, remarquant à la dernière minute qu'il y avait les carnets de dessins de Ron. Je n'avais pas vu ses dessins depuis le jour où nous avions découvert sa trahison, c'était il y a tellement longtemps à présent…

Le bruit à l'étage d'en dessous me rappela ce que je devais faire. Repositionnant les carnets de dessins dans le carton qui appartenait maintenant au passé alors que mon avenir était juste en bas de l'escalier. Je descendis quelques secondes plus tard, enlevant rapidement mes vêtements alors que je les faisais disparaître au fur et à mesure pour ne pas les laisser traîner par terre. Je fus rapidement nu, la jeune fille peu sûre d'elle était bien loin désormais. J'étais une sorcière qui avait déjà accompli beaucoup pour ce monde et je n'avais nullement l'intention de m'arrêter là, mais pour le moment, j'allais me laisser fesser pour avoir été une très mauvaise fille…

Fin


Et voilà, les Erotes de Jade sont terminés et je suis heureuse de vous avoir vu me suivre, vous questionnez (et me questionner), de m'avoir soutenu dans l'écriture de cette fanfiction. Je vous remercie tous et toutes et je vous dis à bientôt, peut-être, sur une autre fiction !

Bonne continuation à vous, bonne année et n'oubliez pas de vivre aujourd'hui avant d'imaginer le pire demain !