disclaimer: les personnages ne m'appartiennent pas, la série non plus, c'est seulement avec mon imagination que je brode autour de la création de Laurie McCarthy.
~ Je suis contente de revenir avec une nouvelle fanfiction, Nous sommes environ un après les événements de la saison 1, Henri est vivant et n'est jamais devenu fou et il règne toujours sur la France avec Catherine. Il faut aussi préciser que Catherine a bel et bien été enfermée par Henri mais l'histoire autour de Richard n'a jamais existé. ~
Bonne lecture.
...
Le roi de France s'écria: «C'est impossible! »
-Les chiffres ne mentent pas votre Majesté...
Les coffres du royaume étaient vides, cela n'était pas la première fois que cela arrivait mais la nouvelle qui contrariait vraiment Henri était la suivante: le royaume d'Espagne ne leur donnerait plus un seul sou. C'était la nouvelle que venait d'apporter l'ambassadeur Espagnol.
Selon ses mots «bien que le roi Philippe soit pourvu de sentiments très amicaux envers sa belle-famille et qu'il ait été ravi d'aider financièrement l'allié catholique qu'est la France, il ne peut plus se permettre de vider ses coffres pour faire vivre un pays qui n'est pas le sien »
Quel petit bâtard prétentieux et indigne!- pensa Henri- il est riche comme Crésus et avait promis, en épousant leur fille Liza , qu'il serait ,en échange, un soutien financier pour la France. Sornettes!
-Que l'on escorte l'ambassadeur espagnol hors de ma vue et qu'on aille dire à la reine Catherine que je l'attend de toute urgence dans mon bureau!
Henri hurlait quasiment sur ses serviteurs, serviteurs qu'il ne pourrait peut-être bientôt plus payer...
Quand Catherine fit son apparition dans le bureau du roi, celui-ci était toujours aussi énervé et paniqué. Sa femme venait à peine de mettre un pied dans la salle qu'il hurla:
-L'espagnol nous coupe les vivres!
-Je sais. J'ai reçu un rapport de votre entrevue avec l'ambassadeur... Ne devriez-vous pas rencontrer vos conseillers?
-Pour que tout le pays soit au courant que nous n'avons plus un sou? Non, j'ai pensé que personne n'était plus capable que vous de trouver une solution pour la France.
Catherine eut de grandes difficultés à réprimer son sourire car bien qu'elle ne l'avouerait jamais, elle appréciait assez de se sentir indispensable.
-J'ai de nombreux talents Henri, mais faire apparaître de l'argent n'en fait pas partie...
-J'ai pensé à augmenter les impôts
-Les impôts sont déjà trop importants, on se retrouverait avec une révolte paysanne à gérer!
-On peut fiancer certains des enfants...
-Non.
-Demander de l'aide a des alliés politiques?
-Quels alliés? La moitié des pays nous détestent et les autres sont ruinés...
-Et le Vatican? Nous sommes de fervents catholiques!
-La seule chose que nous accordera le Vatican c'est la promesse qu'il prierons pour nous...
Henri soupira.
-Il ne nous reste plus qu'à demander de l'argent aux Médicis
-Ma famille n'est pas notre réserve d'or personnelle Henri. Ils n'accepteront pas de vous donner un seul centime. A moins que..
Henri la pressa:
-À moins que quoi?
-Et bien, pourquoi votre père m'a-t-il choisi comme fiancée pour vous?
Il réfléchit à une manière de répondre à cette question sans être trop grossier, mais Catherine le devança:
-Il m'a choisie dans le but de me prendre mon argent comme on trairait une vache laitière.
Henri rit à l'image mentionné par sa femme mais comprit rapidement où elle voulait en venir.
-Mon père était un homme rusé, il a du se réserver le droit de se servir dans les caisses d'or des Médicis. Il ne m'aurait pas fait épouser une roturière si notre mariage ne mettait pas la France à l'abri de la crise financière.
Catherine grimaça à l'utilisation du terme «roturière » mais ne releva pas.
-Et si un tel accord existe, il est forcément mentionné dans notre contrat de mariage!
Ils se ruèrent presque simultanément sur la malle en acajou dans le coin du bureau qui contenait les documents de leur contrat de mariage. Le contrat était démesurément long et entièrement rédigé en latin, leur travail s'annonçait compliqué mais si leur hypothèse se révélait exacte, ils pourraient tout simplement forcer les Médicis à leur donner de l'argent.
Le roi et la reine annulèrent donc tout leurs rendez-vous de l'après-midi pour fouiller dans leur contrat de mariage.
Au bout de plusieurs heures à lire, en latin de surcroît, des pages entières consacrées à des échanges de terres et de parcelles, Henri entendit sa femme pouffer de rire, les yeux rivés sur le document.
-Qu'y a t'il de si drôle?
Sa femme lui indiqua du doigt le paragraphe en question et traduit les mots à haute voix: «Dans le cas malheureux ou l'un des des deux époux briserait la close sainte de la fidélité, la famille de l'autre époux serait en droit d'exiger un dédommagement financier pour irrespect des règles de Dieu et du mariage » Elle avait récité ses mots d'une voix teintée d'amusement.
-Les Médicis sont déjà immensément riches, mais il n'y aurait pas assez de place dans tout Florence pour entreposer leur or s'ils avaient utilisé contre vous ce paragraphe!
Henri grimaça à la moquerie, se posant cependant la question de qui avait fait ajouter cette close, étant donné que ce n'était certainement pas son père, l'homme le plus infidèle de la terre, qui avait eu cette idée là.
Ils continuèrent la lecture, attentifs mais perdant espoir à chaque nouvelle page qu'ils lisaient sans rien trouver qui les aiderait. Soudainement, Henri remarqua que Catherine semblait s'être arrêtée de tourner les pages, il leva les yeux et la questionna:
-Vous avez trouvé quelque chose?
-Non non, je suis simplement étonnée de lire que...
Elle marqua quelques secondes de silence puis demanda:
-Étiez vous au courant que ce contrat vous conférait le droit de me répudier et de demander le double de ma dot à ma famille si je ne vous fournissait pas un héritier avant notre troisième année de mariage?
Henri hésita, puis répondit simplement:
-Oui, mon père m'en avait informé.
-J'ai mis 10 ans à vous donner un enfant...
-En effet, oui.
Catherine le fixait d'un regard intrigué, presque soupçonneux, elle attendait qu'il dise quelque chose, qu'il lui explique la raison pour laquelle il avait gardé pendant 7 longues années une femme incapable de procréer alors qu'il avait le pouvoir de la répudier et de s'enrichir par la même occasion. Mais Henri ne dit rien d'autre que:
-Qu'importe, cela ne nous aide pas! Rien dans ce contrat ne fait peser sur les Médicis un quelconque devoir de nous aider financièrement.
Henri préférait revenir au sujet qui les préoccupait. Il n'avait pas vraiment la force de s'engager avec Catherine sur une discussion sur leurs jeunes années...
-Qu'allons nous donc bien pouvoir faire Catherine pour convaincre votre famille de nous donner de l'argent...
Les lèvres de Catherine s'étirèrent en un petit sourire.
-On va demander très gentiment, j'espère que vous avez perfectionné votre Italien Henri...