Bonjour/bonsoir

Blabla TolkienEstate, loisir, pas de rémunération, toussa

Il y a plusieurs mois, j'ai participé à la feanorianappreciationweek sur tumblr et écrit un texte par jour sur chacun des membres de cette joyeuse famille. En anglais approximatif (d'ailleurs je les ai posté ici aussi donc si vous voulez les lire c'est possible). Et puis j'ai été prise par l'envie subite de les traduire et remanier un peu en français.
Lesdits textes avaient été écrits sous forme de poésie libre. En français, ça rendait souvent beaucoup moins bien parce qu'une bonne partie de l'effet rythmique reposait sur la brièveté de l'anglais, pratique pour une forme très hachée et hésitante. Bien sûr c'est possible aussi en français mais pas de la même façon.
Du coup j'ai abandonné la forme plus ou moins versifiée pour partir entièrement sur de la poésie en prose (avec donc une division des phrases et des paragraphes assez aléatoire). Bref! Tout ce blabla pour dire que la forme n'est pas exactement classique mais c'est toujours la seule à me venir quand je veux écrire sur cette fratrie.

Voici donc le premier texte (et aussi le plus court, pour une raison obscure) (le blabla est plus long ahah), bonne lecture :)


Chapitre 1 : Maedhros

.

Jusqu'à la fin du monde ! crièrent-ils et le feu dansait sur leurs lames en un écho ardent.

Rouge.

Il ne connaissait que cette couleur. Elle emplissait son regard, toujours, partout, jusqu'à finalement emplir son esprit et colorer sa vision.

Rouges étaient les flammes.
Rouge était la douleur.
Rouge était le monde : embrasé
par leur faute !
par leur rage !
par leur serment !

Jusqu'à la fin du monde…, murmurait-il à travers ses dents serrées. Pas de retour en arrière, parjurer était trop hideux pour eux, les fiers fils de Fëanor ! Ils devaient avancer, quoiqu'il advienne, et lui, l'aîné, devait les guider plus loin, plus loin, plus loin
plus loin
jusqu'à la fin du monde

qu'ils provoquèrent eux-mêmes.

Et le feu était partout…
Comme les flammes étaient hautes ! Mais ils ne devaient pas se détourner, les flammes ne laissent derrière elles que des cendres emportées par le vent, fragments gris et froids de ce qui fut
et n'est plus
car
car…

Mais quel choix avaient-ils ? Jusqu'à la fin du monde, ils avaient juré !
– ou jusqu'à ce que la mort les prenne.

Et l'aube pleura alors qu'un à un ils chutèrent : oh, pourquoi ne pouvait-il les protéger ? Quelle folie d'avoir cru que leurs péchés puissent être pardonnés. Les flammes les dévoreraient tous ! Et ils brûlèrent et brûlèrent et brûlèrent…

Seules les flammes pouvaient mettre un terme à leur folie ! Qu'il brûle entièrement ! Comme le fit son père ! Fils de Fëanor ! Fils d'un brasier inextinguible ! Jusqu'à la fin du monde !

Lui, qui était comme une flamme,
lui, qui se consumait de l'intérieur,
lui, devant qui tous fuyaient apeurés,
lui, qui était semblable au soleil levant,
lui, qui devait vivre pour toujours

Mais pour quoi devait-il vivre encore ?!

Cendres ! cendres ! Les cendres et la honte ! Ils avaient échoué ! Et la douleur, la douleur était tout ce qu'il lui restait, dévorante.

Lui, qui devait vivre pour toujours !
Lui, qui ne cessa jamais de brûler !
Lui – emporté par les flammes.

.

Rouge était le monde à son agonie

.

.

Aube.


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Moui bon, comme ffnet a souvent tendance à bousiller la mise en page, je me demande si ça vaudrait pas le coup de les poster aussi sur AO3 malgré l'absence de français pour avoir une version potable. M'enfin. Imaginez tout ça avec beaucoup plus d'espaces et de blancs.

Le texte suivant est prêt, je le posterai demain si j'y pense ;)