Plusieurs heures après le coup de téléphone, Scott, Allison, Claudia, Noah et Derek attendaient le médecin dans la salle d'attente. Derek était le seul à faire les cent pas, mille pensées lui traversant l'esprit. Ils étaient seuls dans cette petite pièce car elle était réservée aux familles des policiers qui se retrouvaient ici.
— L'opération s'est bien passée, dit le médecin en arrivant. On a réduit la fracture de sa jambe et on a pu remettre les os de sa main en place. Il faudra du temps et de la patience pour que tout soit à nouveau opérationnel. Il a des bleus, des écorchures et des brûlures partout sur le corps. Il a également deux côtes fêlées. Il s'en sort bien au vu du niveau de sadisme dont le tortionnaire a fait preuve sur ses victimes précédentes.
— On peut le voir ? demanda Claudia.
— Oui, il est encore endormi pour au moins une heure. Mais il est dans la chambre au bout du couloir. La vingt-quatre.
Derek prit ses jambes à son cou et alla rapidement à la chambre indiquée. Il entra sans faire de bruit et s'installa près du lit, prenant la main valide de l'endormi. Les autres arrivèrent peu après et s'installèrent dans les fauteuils, en attendant le réveil de Stiles. Claudia se releva et posa sur le lit la peluche loup que son fils affectionnait tant -car offerte par l'homme qu'il aimait-. Derek fut surpris de la voir, pensant que le britannique l'avait jeté à la poubelle. Il sourit attendri de savoir qu'il comptait encore pour Stiles. Du moins, encore un peu.
Au bout d'un moment, Noah proposa d'aller boire un café ; seul Derek refusa. Dès que la porte fut refermée, Stiles montra des signes de réveil donc Derek commença à caresser les cheveux du châtain pour lui montrer qu'il était là, qu'il n'était pas seul. Les paupières papillonnèrent puis s'ouvrirent sur des iris whisky fatiguées et surprises. Derek fit un sourire rassurant.
— Tu... tu fais quoi ici ? hésita Stiles.
— Repose-toi. Je reste là. Je ne pars pas.
— Pourquoi ?
— Parce que... dit Derek en prenant une grande inspiration. Parce que j'ai joué au con avec toi et je m'en suis rendu compte trop tard. Je t'avais déjà perdu et je t'avais fait du mal alors que ce n'était pas le but. Je me suis voilé la face trop longtemps et aujourd'hui, c'est terminé. Je suis gay et grâce à toi, je l'assume complètement. Et si je suis venu à Londres, c'est parce que c'est la première équipe à m'avoir voulu pour mon talent et non par intérêt. Et je suis aussi là pour toi.
— Pour moi ?
— Oui pour toi. Parce que... Parce que... Parce que je t'aime tout simplement.
— Moi aussi, répondit simplement le blessé.
Derek allait poser ses lèvres sur celles du plus jeune quand la porte s'ouvrit sur Allison et Scott. La jeune femme s'approcha rapidement et prit Stiles dans ses bras.
— Tu m'as aussi manqué Alli.
— Je t'interdis de me refaire peur. Plus jamais, tu entends ?
Stiles hocha la tête et supplia du regard Derek pour qu'il l'aide mais ce dernier tourna la tête, comme un traître.
— Viens Scott, allons chercher à boire et à manger.
Ils partirent sans que quelqu'un puisse réagir. Allison avait l'air habituée à ce comportement tandis que Stiles fut surpris. Elle s'assit et prit sa main.
— Comment tu te sens ?
— Ça va... La morphine fait effet donc je n'ai pas à me plaindre. Dis, je peux te poser une question ?
— Bien sûr. Tu n'as pas besoin de poser la question et tu le sais.
— Ne me frappe pas s'il te plaît. Mais tu as pris du poids, non ? Est-ce que tu...
Allison se mordit la lèvre et détourna le regard. Stiles n'était pas profiler pour rien et comprit immédiatement.
— Tu es enceinte ?
— Oui...
— Mais c'est génial ! Je suis heureux pour toi ! Scott... est au courant ?
— Maintenant, il l'est, dit la jeune femme en soupirant.
— Maintenant ? demanda Stiles perdu.
— Je lui ai envoyé plein de signaux mais il n'a rien compris. Je lui ai montré la photo de la première échographique et il a juste ri, en disant que le haricot était joli.
— Le haricot ? dit Stiles en se mordant la lèvre pour ne pas rire.
— Oui... Un haricot. Et si tu ris, je t'émascule, le menaça-t-elle.
— Je n'ai rien fait ! s'exclama Stiles.
— Tu te retiens !
Stiles secoua la tête et fut sauvé par Derek qui revenait avec Scott. Il se déplaça légèrement sur le côté et invita Derek à s'asseoir. Ce dernier posa les achats sur la table et prit place aux côtés du blessé. Puis Scott lui tendit un frappé à la banane que Stiles prit avec un immense sourire de remerciement. Il sirota la boisson lactée puis au bout d'un moment, il regarda intensément Derek.
— Stiles ? demanda Derek. Un problème ?
— Embrasse-moi s'il te plaît.
Derek sourit puis posa ses lèvres sur celle du garçon qu'il aimait. Le baiser se fit tendre et se prolongea.
Stiles se sentit à sa place et voyait enfin un avenir s'ouvrir à lui. Un avenir plein de promesses et de bonheur...
FIN