Disclamer : Le monde et les personnages ne m'appartiennent pas !
Titre : Une situation inattendue
Auteur : Ange Phoenix Blodeuwedd
Résumé : Depuis la mort de son parrain, Harry pouvait clairement dire que sa situation "familiale" s'était considérablement dégradée. Mais lorsque Dumbledore lui apprit que Snape et Malfoy Junior allaient habiter chez ses moldus durant l'été, il se demanda s'il était maudit…
Beta : Kinai
Note : À partir de maintenant et pour rassurer mes lecteurs, je vais poster mes avancées pour que vous sachiez où j'en suis dans toutes mes fanfictions !
- La vengeance des Malfoy, chapitre 8 : Commencé (1000 mots environ)
- Il ne faut pas mentir, chapitre 2 : En cours (2000 mots environ)
- Les 100 façons de dire "Je t'aime", chapitre 2 : En cours (1000 mots environ)
- Le coup du Destin, chapitre 3 : Pas commencé
- Social Work, chapitre 8 : Pas commencé
- J'aurai mon indépendance, chapitre 9 : Haru est en train de l'écrire
- La prise en charge, chapitre 2 : En scénario
- Certe Vivere, chapitre 2 : Pas commencé
- Echec et Mat, chapitre 1 : En cours (1000-2000 mots environ)
- Une mission pour l'éternité, chapitre 2 : En cours (200 mots)
- Retour à la réalité, chapitre 2 : En cours (1100 mots environ)
- La Douleur, ensemble, chapitre 2 : En cours (1000 - 2000 mots environ)
- Une situation inattendue, chapitre 3 : Pas commencé
- Être un bon fils, chapitre 3 : En cours (200 - 300 mots)
- Pour oublier, chapitre 3 : Pas commencé
- Toujours en vie, chapitre 3 : Pas commencé
- Entre Amour et Guerre, chapitre 2 : Commencé
- L'honteux secret, chapitre 2 : Pas commencé
- La douleur de trop, chapitre 2 : Pas commencé
Une situation inattendue, chapitre 2
Cette nuit avait été horrible. Il avait l'impression de ne pas avoir fermé les yeux. Son placard, son refuge, ne lui permettait malheureusement pas d'étendre ses jambes – certes, il était toujours petit, mais il avait grandi au moins un peu -. Surtout que le matelas ainsi que sa petite couverture qu'il avait de ses un an à ses onze ans avaient disparu, ne lui laissant qu'un sol dur et poussiéreux. Il avait passé la nuit contre le mur, passant la nuit à se réveiller entre deux cauchemars ou des douleurs dues à ses récentes punitions. À une époque, il aimait ce placard mais aujourd'hui, il avait l'impression d'être avalée par sa noirceur étouffante.
- Potter, s'exclama son oncle en donnant de multiples coups sur sa porte, le faisant sursauter. Sors d'ici immédiatement ! Tu devrais déjà avoir préparé le petit-déjeuner pour nous et tes monstres.
Le brun ne voulait pas voir ses « invités », ni leur air moqueur en voyant ses vêtements qui devaient être tachés de sang. Qu'est-ce que les gens penseraient en apprenant que leur « sauveur » était battu par des moldus ? Tremblant malgré lui face à cette question – et sa grande fatigue -, il se redressa difficilement, ne voulant pas faire attendre sa « famille ». En sortant de son ancien refuge, le rouge et or fut aveuglé par la lumière du Soleil qui avait envahi la maison.
- Dépêches-toi le monstre, j'ai faim, grogna Dudley en s'installant directement dans la cuisine, devant la télévision.
Ce fut ainsi que le brun prépara le petit-déjeuner, résistant à l'envie de prendre un petit morceau de bacon ou de boire du jus d'orange. . Des bruits à l'étage puis dans les escaliers lui appris que les deux Serpentard étaient enfin réveillés. Mettant les assiettes sur la table, Harry allait se diriger vers le frigo pour sortir tous les jus, confitures mais son oncle entoura son poignet presque délicatement avant de serrer davantage.
- Cela ne change absolument rien, siffla celui-ci avant de le lâcher comme s'il était contagieux.
Déglutissant, le brun hocha brièvement la tête, mettant les diverses boissons sur la table avant de s'écarter, se mettant dans un coin tandis que Severus et Draco s'installaient à table. Durant quelques instants, le silence fut lourd. Personne ne souhaitait faire d'effort. Alors comme à son habitude, Dudley décida d'allumer la télévision d'une main tandis que de l'autre, il claquait des doigts avant de pointer son verre. Aussitôt, le brun prit un pichet de jus d'orange et en versa dans le verre avant de se reculer, la tête basse, ne voulant pas affronter leur regard.
De son côté, Severus avait contracté sa main autour de son verre. Lorsqu'il regardait son élève, celui-ci était remplacé par une femme qui avait bien vécue, elle avait les cheveux noirs et longs, la peau pâle bien qu'agrémentait de bleus de diverses couleurs. Sa mère… Il avait l'impression de voir sa mère en Potter tandis que Vernon était le parfait représentant de son père. Il devait se lever et partir avec son filleul ainsi que Potter. Malheureusement, c'était son seul refuge et il avait promis à Albus de ne rien faire.
- Qu'est-ce qui vous fait croire que je vais aller là-bas, siffla Severus, les yeux plissés.
Sirotant tranquillement son thé, Albus redressa la tête, les yeux légèrement pétillant et pris la parole :
- Parce que c'est l'endroit le plus sûr pour votre filleul ainsi que pour vous, parce que vous m'avez promis à la mort de Lily que vous étiez prêt à TOUT tant que Voldemort perd à la fin et parce que je vous le demande.
Au fil des arguments, le visage de Snape s'était contracté jusqu'à devenir impassible. Comment, par Merlin, ce vieux fou avait-il pu atterrir à Gryffondor ? Cela le dépassait complétement.
- Promettez-moi seulement une chose, exigea l'ancien professeur de métamorphose, la famille d'Harry est particulière. J'ai réussi à les convaincre de vous accueillir… Mais s'il venait à se passer quelque chose les poussant à vous mettre dehors, je n'interviendrais pas.
- Et pourquoi ça ? demanda Severus.
- Je vous ai suffisamment donné de chance de vous en sortir, Severus, se contenta de dire Albus en plongeant son regard dans le sien.
- Vous avez un nouvel espion, c'est ça, n'est-ce pas ? grogna le professeur de potion.
L'homme n'était pas stupide. Il savait très bien que la seule raison pour laquelle Dumbledore l'avait protégé toutes ces années, c'était uniquement pour redevenir le Grand Sauveur. Avant de devenir le héros de la dernière guerre, Albus était un simple professeur qui se fichait des règles et des avis – un Gryffondor en somme – mais lorsqu'il avait gagné, lorsqu'il avait reçu les reconnaissances de toute la population sorcière, les multiples invitations aux divers évènements… quelque chose avait changé. Albus Dumbledore aimait ça… Il aimait être l'homme de la situation. Cependant, un nouveau mage noir était apparu et un enfant d'un an était devenu le héros qu'il aurait dû être. Et malgré ses sourires, ses yeux pétillants, Severus savait. Il savait à quel point l'article de la première page sur lui, les interviews, … toutes ses futilités lui manquait.
- Pas encore, répondit le vieillard avec un sourire de papi gâteux, mais ça ne serait tarder.
Hochant la tête de mauvaise grâce, il quitta le bureau du directeur sans savoir dans quelle galère il allait s'embarquer.
Draco, quant à lui, continuait de manger comme si de rien n'était, il voulut même faire comme Dudley et claquer des doigts, mais Severus agrippa sa main avant qu'elle se lève, plantant légèrement ses ongles dans la peau de son filleul.
- Tu me fais… commença à se plaindre le blond.
- Si tu fais ne serait-ce qu'essayer de faire ça, menaça le potioniste d'un murmure, le regard plantait dans celui de son vis-à-vis, je ferai en sorte que tu te souviennes de cette menace.
Effrayé mais trop fier pour le montrer, le jeune Serpentard hocha la tête en arrachant son poignet de l'emprise de son parrain avant de se servir lui-même sans remarquer qu'Harry avait entendu… tout entendu. Alors sous le coup de l'humiliation, celui-ci avait fermé les yeux et serra les poings, résistant à frapper Malfoy. Ce n'était qu'un crétin, qu'un enfant arrogant qui croyait que la Terre tournait autour de lui et de ses humeurs.
- Retourne dans ta chambre, exigea Pétunia, te voir te morfondre dans ce coin m'empêche de manger.
Hochant la tête, Harry quitta la pièce encore une fois sans manger. Mais une fois arrivé aux escaliers, il ne savait pas quoi faire : devait-il retourner dans son placard ou aller dans l'ancienne salle de jeu de son cousin ? Optant pour le deuxième choix, le brun se dépêcha de monter. Décidant de profiter d'être seul, il se jeta sur la planche mal clouée pour récupérer ses potions. Cependant, le rouge et or remarqua que quelqu'un y avait touché. Immobile durant quelques instants, il décala légèrement ce qui cachait ses trésors pour découvrir que quelqu'un avait fouillé dans ses affaires : les fioles avaient été bougées, son album feuilletait et sa baguette avait disparu. Littéralement furieux, le Gryffondor vit que ses mains tremblaient et que des petites étincelles s'en échappaient. Mais il n'entendit pas les bruits dans les escaliers, ni la porte qui s'ouvrait.
- Potter, commença Severus dans l'intention de le sermonner pour sa baguette.
- Fermez-la, siffla froidement Harry en se redressant, plongeant un regard légèrement rouge dans celui, surpris de son professeur. Je vous accueille avec courtoisie dans ma maison malgré notre animosité et vous, tout ce que vous trouvez à faire, c'est de fouiller dans mes affaires ? Vraiment ? Rendez-moi ma baguette immédiatement !
Haussant un sourcil face à cette « explosion » typique des Gryffondor, il allait s'avancer pour lui faire à son tour la morale lorsque la baguette de l'arrogant gamin vola de ses capes jusqu'à la main de celui-ci.
- Si je mets ma baguette sous ce parquet, ce n'est pas pour qu'un professeur arrogant aille y mettre son gros nez, ajouta le brun en mettant son réceptacle sous la planche. Croyez-vous que cela me fait plaisir de ne pas la garder sur moi, professeur Snape ? Si jamais mon oncle tombe sur ma baguette, il la briserait et si cela venait à arriver à cause de vous, je vous suggère vivement de faire attention à la vôtre.
- Monsieur Potter, coupa froidement Severus. Si vous venez encore à m'insulter, les Dursley ne seront rien à côté de moi.
- Vraiment ? s'étonna faussement Harry tandis que la lueur rougeâtre s'intensifiait. En plus d'être un mauvais professeur, vous battez des enfants vous aussi ?
Durant quelques secondes, le brun crut voir sur le visage de son professeur de l'étonnement et un soupçon de douleur. Comme si cette accusation lui faisait physiquement mal. Mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir davantage que Malfoy rentrait à son tour dans sa chambre avant de s'immobiliser en le voyant.
- Qu'est-ce que tu fais dans notre chambre, demanda Draco, les sourcils froncés.
- Tu veux dire « ma chambre » ? rétorqua Harry, rien, si ce n'est une mise au point. Étrangement, je ne pense pas que mon album photo remplie de clichés de mon père intéresse Monsieur Snape. Si tu touches encore une fois à mes albums ou à quoi que ce soit qui m'appartient, tu dors dans le cabanon du jardin.
- Tu crois vraiment, commença à ricaner la fouine.
- Tu n'es pas dans ton manoir, Malfoy, siffla le rouge et or. J'en n'ai rien à foutre de qui tu es, de l'argent que tu as dans ton compte ou du sang qui coule dans tes veines.
Sans s'en rendre compte sa magie, aussi furieuse que lui, avait serré légèrement le cou de Malfoy, l'empêchant de déglutir correctement. Il se sentait tellement blessé et humilié que ces personnes aient pu assister au traitement que lui réservait sa famille… Le rouge et or avait si mal qu'il ne faisait pas attention à sa magie et ses actions.
- Calmez-vous Potter, ordonna Severus, le regard fixé sur le Gryffondor.
- Sinon quoi ? demanda curieusement Harry en plongeant un regard presque entièrement rouge dans celui de son professeur qui recula face à cela.
- Sinon vous allez tuer Draco, répondit simplement le potioniste.
Aussitôt, l'étau autour du cou de l'élève de Serpentard disparut tandis que les iris du brun redevenaient verts. Comme s'il sortait d'une transe, Harry se tourna vers les deux Serpentard voulant s'excuser ou du moins faire quelque chose, mais avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, il s'évanouit, percutant durement le sol.
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- Potter est devenu fou, dit Draco tandis que son professeur se précipitait au côté du Gryffondor. C'est la seule explication.
N'écoutant pas les paroles de son filleul, Severus posa son oreille sur le torse de son élève et n'entendit… rien. Si ce n'était un grand silence qui n'avait pas lieu d'être. Inquiet, le professeur se mit en califourchon sur Potter et commença à faire un massage cardiaque sous les yeux effrayés de Draco.
- Mais… commença le blond. Qu'est-ce que tu fais ?
- Le cœur de Potter ne bat plus, souffla Severus. Je ne peux pas tout faire tout seul, tu dois m'aider.
- Comment ? demanda son filleul en approchant de Potter, déglutissant difficilement.
Il n'aurait jamais pensé qu'une personne comme le Gryffondor pouvait mourir, comme n'importe quel humain. Pour lui, Potty était en quelle que sorte immortel. Peu importe Voldemort, les mangemorts, son père ou lui, le brun était comme une mauvaise herbe. Mais la forme inerte en face de lui venait de lui prouver le contraire. Et étrangement, il n'était pas aussi satisfait qu'il le voudrait.
- Tu dois l'aider à respirer, ordonna Snape.
- Et comment je suis censé faire ça ? demanda son filleul tandis que ses mains tremblaient légèrement.
- En faisant du bouche-à-bouche, dépêche-toi ! siffla le directeur de sa maison.
Retenant les protestations qui lui venaient à l'esprit – ainsi qu'une grimace à cette idée -, Draco posa sa main sur son front, tirant le visage du brun vers l'arrière tandis que sa deuxième main se posait sur son menton pour maintenir sa bouche ouverte. Prenant une respiration légèrement tremblante, le Serpentard posa ses lèvres sur celles du Gryffondor et souffla. Aussitôt fait, Severus reprit les compressions thoraciques et ils firent ça durant de nombreuses secondes qu'ils leur parurent être des heures.
- On pourrait appeler, commença Draco.
- Albus a bien précisé qu'on serait seul et les moldus ne peuvent rien faire face à un problème dû à la magie, interrompit Snape, épuisé. Allez Potter…
Mais rien ne changea…
Et voici le deuxième chapitre, vous en pensez quoi ? Vous aimez ?
N'hésitez pas à me donner votre avis avec vos reviews !
À la prochaine !