Bonjour tout le monde.

Nous voilà arrivés à la fin du voyage. Je me suis bien amusée à écrire cette AU, j'espère que vous avez pris du plaisir à le lire.

Je tenais vraiment à tous vous remercier pour vos favs et vos reviews et, même tout simplement, pour le fait que vous me lisiez. Ça m'étonne toujours un peu que les idées qui sortent de mon esprit puissent plaire à ce point.

Je suis consciente que certains vont trouver la transition entre le dernier chapitre et celui-ci, un peu abrupt, mais c'est comme ça que je me l'étais imaginé. Désolée pour ceux que j'aurais déçu.

Bonne lecture (et peut-être à bientôt pour de nouvelles aventures dans ce fandom).


Pourquoi est-ce que les chauffeurs de taxi se sentaient obligés de discuter avec leurs clients était une chose qu'Erik n'avait jamais compris. D'autant plus quand ledit client avait très clairement montré qu'il n'avait pas du tout envie de tenir la moindre conversation. Et qu'il ne répondait qu'avec des grognements.

Mais ça n'avait pas suffit à décourager l'homme chauve et bedonnant qui conduisait un des véhicules les plus sales qu'Erik ai vu. Et c'était peu dire, il avait voyagé dans des endroits où le fait de trouver un taxi était un miracle.

Il avait eu le droit au prix de l'essence qui ne faisait qu'augmenter. À ces nouvelles voitures hybrides qui tombaient en panne pour un rien. Il était même resté assis pendant les cinq minutes durant lesquelles son tortionnaire avait comparé les mérites de son compteur mécanique aux gadgets qui équipaient maintenant ses collègues, bien trop facile à pirater à son goût.

Mais pas un mot au sujet des Kaijus, ni de la bataille qui avait abouti à la fermeture de la faille, huit mois auparavant. Les gens avaient la mémoire courte. Bien trop courte. Le nouveau sujet de préoccupation des foules était les mutants désormais. Il ne faisait aucun doute à Erik que, d'ici peu, des premières mesures seraient prises à l'encontre de son peuple.

Charles, l'éternel optimiste, n'en était pas aussi certain.

Charles. Qui hantait pratiquement toutes ses pensées lorsqu'il était éveillé et habitait chacun de ses rêves.

Erik observa la route par la fenêtre du véhicule. L'environnement urbain avait laissé place à un paysage beaucoup plus vert depuis une vingtaine de minutes. Il devrait arriver au manoir d'ici peu.

C'était la première fois qu'il venait jusqu'ici et il ignorait encore quoi en penser. Ses rencontres avec son ancien copilote avaient toujours eu lieu à New York, quand ils arrivaient à synchroniser ses passages en ville avec l'emploi du temps surchargé du tout nouveau directeur d'école.

Ils n'avaient pas reparlé de cette dernière mission qu'ils avaient effectué ensemble. Erik s'était juste pointé au laboratoire à l'heure voulue, il s'était équipé et il était monté dans le Cerebro.

Il ignorait encore comment ils avaient tous réussi à rentrer vivant de cette bataille. Ils avaient fait face à trois Kaijus, spécialement envoyés pour les détruire. Et la barrière psychique s'était montrée si puissante qu'elle avait provoqué des saignements de nez à Erik à travers la dérive. Mais Charles avait tenu bon. Il avait levé cette foutue protection rien qu'avec la force de son esprit et il avait permis à son copilote d'envoyer une bombe de l'autre côté.

Ils avaient sauvé le monde. Et à peine quelques mois plus tard, le monde était passé à autre chose.

Le taxi s'arrêta enfin devant d'immenses portes de fer forgé. Erik descendit du véhicule avec son sac et se pencha à la fenêtre du passager. Le chauffeur regardait, perplexe, son compteur. Il tapa une fois dessus puis se tourna vers lui :

"Ça fera trente dollars."

Bien moins que le prix réel de la course. Mais après avoir passé dix minutes à vanter l'exactitude de son précieux compteur, il ne pouvait pas annoncer qu'il y avait une erreur. Peut-être que la prochaine fois, il utiliserait un de ces nouveaux gadgets numériques. Erik ne pouvait rien contre eux, à la différence de ce modèle. Il lui avait suffit de ralentir la rotation d'un seul rouage pour fausser le résultat.

Il tendit les billets au chauffeur qui partit en maugréant. Il resta seul devant la grille. Il aurait pu attendre ici, à hésiter pendant des heures, mais une voix s'immisça dans son esprit.

Je suis heureux de te voir, mon ami.

Je ne suis pas ton ami.

De l'amusement accompagna la pensée suivante.

En effet. Ami est bien trop réducteur.

Il s'était habitué à avoir Charles dans son cerveau, ils conversaient ainsi quand la distance ne leur permettait pas de se voir. Ils ne faisaient pas que discuter d'ailleurs.

La porte s'ouvrit sous l'effet de son pouvoir. Mais ce n'était pas le combat habituel, le résultat de trop de colère et de rage, une bataille contre le métal qui la composait. Non, cette fois, c'était comme si une brise avait soufflé sur la porte et qu'elle s'était ouverte de sa propre volonté. Lui qui avait l'habitude de devoir soumettre le métal, de se battre jusqu'à obtenir l'effet voulu, était abasourdi devant la facilité avec laquelle Charles arrivait à maîtriser un pouvoir qui n'était pas le sien.

Comment as-tu fais ça, Charles ?

Je te l'ai déjà dit des centaines de fois, Erik, tu ne trouveras la pleine maîtrise de ton pouvoir qu'à l'exact milieu entre la rage et la sérénité.

Avoir Charles dans sa tête n'était plus un problème, mais qu'il parvienne à se servir de ses capacités, mieux que lui, ne lui plaisait pas.

Tu y arriverais aussi bien si tu n'étais pas aussi têtu.

Je ne suis pas têtu. Et sors de ma tête, Charles.

Si tu veux. Je suis en cours, mais Hank t'attend dans le hall d'entrée, il te montrera ta chambre.

Erik ressentit une pointe de déception à l'idée d'avoir ses propres quartiers. Il avait pensé qu'il partagerait ceux du directeur de l'école. Puis il souffla. Il n'était pas une adolescente avec un crush, putain.

Il attrapa son sac et entra enfin dans le domaine. La porte se rebella contre son pouvoir quand il la referma derrière lui. Il traversa les jardins qui entouraient l'imposante bâtisse placée en leur centre.

Comme Charles lui avait annoncé, Hank l'attendait aux pieds d'un immense escalier. Leurs salutations furent tout sauf chaleureuses et le jeune professeur le quitta après l'avoir installé dans une chambre, petite, mais décorée avec goût.

Erik s'assit sur le lit et se demanda à nouveau si c'était une bonne idée d'être venu. Il entendait les cris des enfants, de jeunes mutants, alors qu'ils couraient et jouaient dans les jardins ou la maison.

Il ne faisait pas partie de ce monde. Peut-être qu'à un moment, il aurait pu. Mais il avait brûlé trop de ponts pour espérer retourner à ce genre de vie. Même s'il le voulait. Et il ne le voulait pas. Ce n'était pas pour lui. Quel que soit l'attrait que pouvait représenter Charles.

La guerre n'était jamais loin. Surtout de lui. Et il savait, sans l'ombre d'un doute, que lorsque l'humanité le déciderait, elle attaquerait les mutants. C'était la façon d'agir de l'homo sapiens quand il faisait face à ce qui était différent. À ce qu'il ne pouvait pas contrôler.

Incapable de rester immobile plus longtemps, il se leva et s'approcha de la fenêtre.

Des enfants jouaient au basket sur le terrain juste en dessous. Certains avaient l'âge de Nina. Enfin l'âge qu'elle aurait eu si le passé d'Erik ne l'avait pas rattrapé. L'âge qu'elle aurait eu si des monstres n'étaient pas venu l'arrêter.

Les deux chandeliers au dessus du manteau de la cheminée se mirent vibrer et Erik prit une profonde inspiration. Ces monstres avaient payé. Sans les ressources de Shaw, il avait eu du mal à retrouver le chef de patrouille mais il avait réussi. Ce qu'il avait fait ensuite le hanterait probablement jusqu'à la fin de ses jours.

Erik ?

C'était Charles. Il avait ressenti le pouvoir d'Erik et était inquiet pour ses élèves.

Tout va bien. Je ne ferai rien à ta précieuse école.

Je sais. Ce n'est pas elle qui me préoccupe. C'est toi.

Erik se demandait tout le temps comment Charles faisait. Comment il parvenait, jour après jour, à avoir le cœur sur la main, où tout le monde pouvait le voir et le blesser. Ça demandait un courage dont lui-même était incapable.

Retourne à ton cours. Nous parlerons ce soir.

Il passa le reste de l'après-midi à la fenêtre, à observer un monde dont il ne faisait pas partie.

Charles vint le chercher dès qu'il le put. C'est à dire vers dix-neuf heures, après que tous les élèves de l'institut aient défilé dans son bureau.

Il ne dit pas un mot, pas avant que la porte de ses quartiers privés ne se soit refermée derrière eux.

Et quand le son de la cliche se fit entendre, un seul mot franchit ses lèvres.

"Charles."

Et avant même que le télépathe réponde, il l'avait déjà embrassé. La passion, la tension qui semblait toujours exister entre eux prit le dessus. Ils ne s'étaient pas vu depuis des semaines, juste un passage éclair à New York entre deux avions.

Erik tira sur la chemise de Charles et en fit sortir les pans de son pantalon. Il posa ensuite le bout de ses doigts sur la peau chaude de son amant. Il le sentit frissonner contre lui. Il en voulait plus. Beaucoup plus. Il le voulait nu, au milieu de ses quartiers. Ses mains redescendirent rapidement. Alors qu'il allait ouvrir le bouton et la fermeture éclair, Charles stoppa leur baiser et s'écarta légèrement.

Il dit, haletant :

"Pas tout de suite, Erik. Ce soir."

Hors de question. Son sang bouillait de désir, comme à chaque fois qu'il voyait l'autre homme..

"Maintenant. Ça fait bien trop longtemps. Je ne veux pas attendre."

Le rire de Charles était chaleureux. Riche. Parfait. Il augmenta la température du brasier qui avait élu domicile dans le bas du ventre d'Erik.

"Tu es pire que certains de mes élèves. Un peu de patience. Il y a des choses dont nous devons parler avant."

Ses mains s'étaient à nouveau posées sur les hanches de Charles. Il tenta de l'attirer contre lui, mais rencontra de la résistance.

Il se pencha en avant, espérant pouvoir atteindre les lèvres de son amant avec les siennes. Il n'eut pas cette chance.

"Pendant alors. Utilisons ta télépathie, qu'elle te serve à autre chose que de m'ennuyer."

" Tu n'avais pas l'air si embêté que ça la dernière fois. Tu sais lorsque tu étais à Tel Aviv ? "

Ces mots furent accompagnés d'une image très détaillée de lui-même, allongé sur son lit d'hôtel, son caleçon autour de ses chevilles et la preuve de son orgasme en train de refroidir sur ses abdominaux. Il ne s'était même pas touché une seule fois. Il avait joui uniquement grâce aux pensées que Charles lui avait envoyé.

Ça n'aida absolument pas sa libido à se calmer.

Mais Charles avait profité de sa perte d'attention pour s'éloigner. Il s'était approché d'une meuble bas, sur lequel trônait un plateau contenant, entre autre, une bouteille en cristal. Il versa un peu du liquide ambré dans deux verres et en déposa un sur l'accoudoir d'un des énormes fauteuils posés devant l'âtre.

Il alla ensuite s'asseoir sur le second, son propre breuvage à la main et posa son regard bleu azur sur Erik, toujours planté à quelques pas de la porte.

"Tu l'as trouvé ?"

La question lui fit l'effet d'une douche froide.

Il savait qu'il n'avait aucune chance de complètement l'éviter mais il avait espéré pouvoir profiter un peu de son amant avant. Amant qui le regardait actuellement avec un mélange de pitié et d'appréhension.

Erik sentit la colère monter en lui. Il n'avait pas besoin qu'on s'inquiète pour lui. Et il voulait encore moins qu'on s'apitoie sur son sort.

Il se dirigea à son tour vers le fauteuil, attrapa son verre et le vida d'un trait.

Cet idiot d'optimiste ne savait rien. Il n'était qu'un coup d'un soir qui s'était transformé en plusieurs coups d'un soir. Mais ça ne lui donnait pas le droit de lui faire la morale ou la leçon. Qu'il garde ça pour ses élèves.

Erik retourna se servir un verre. Il versa plusieurs centimètres du délicieux whisky et alla s'asseoir sur le fauteuil en face de Charles.

Ce dernier l'observait calmement. Il devait percevoir la colère d'Erik, mais comme toujours, elle ne l'inquiéta pas. Il était le seul à ne jamais s'en alarmer. Comme s'il savait qu'il ne risquait rien de la part d'Erik.

Ce qui était vrai, même si cela le peinait grandement.

Il aimerait tant pouvoir l'envoyer se faire foutre. Lui dire qu'il se moquait de son avis et que ça soit la vérité. Réussir à rester loin de lui, loin de son esprit vif, loin de sa chaleur, de son amitié. Loin de sa douceur aussi. Loin de ses yeux, de son corps.

Assez loin pour qu'il ne l'entende pas quand Erik répondit :

"Oui. Il y a quinze jours."

Charles resta silencieux. Ils savaient tous deux ce qu'Erik avait fait à tous ceux qui avaient participé à l'assassinat de sa femme et de sa fille. Parce que l'enquête avait beau avoir conclus à un accident, pour lui, c'était un meurtre. Ils étaient venus le chercher, lui. Et comme ils n'arrivaient pas à l'arrêter, ils lui avaient enlevé ce qui lui importait le plus. C'est ce que faisait l'homo sapiens. Ils prenaient ce qu'ils voulaient, sans en considérer les conséquences.

"Et ?"

"Pourquoi ne lis-tu pas dans mes pensées, Charles ? Tu aurais ta réponse."

"Parce que j'estime que tu as besoin de le dire. De mettre des mots dessus."

Il avala une grande lampée de whisky. Il ne voulait pas en parler, c'était derrière lui.

Charles sirotait son verre, comme s'il avait tout son temps, comme s'ils n'avaient pas beaucoup plus agréable à faire que de ressasser tout ça.

"Il a une femme et deux enfants. Deux filles. La plus petite a moins d'un an."

Charles ne disait toujours rien.

"Il vit à côté de Pasadena. Il est policier. Je l'ai suivi pendant une semaine au moins. C'est un bon flic. Apprécié de ses collègues. C'est un bon père aussi et un mari attentif."

"Tu utilises le présent."

À sa grande honte.

Maintenant Nina et Magdalena ne pourraient pas reposer en paix. La colère reprit le contrôle. Il cracha :

"Je n'ai pas pu. Je suis faible. Elles ne trouverons jamais le repos maintenant. Je l'ai laissé en vie."

"Je ne les connaissais pas, mais je suis certain qu'elles n'auraient jamais voulu que tu t'engages dans cette voie, surtout pas pour elles."

"Tu ne les connaissais pas en effet, alors ne fait pas comme si tu pouvais savoir ce qu'elles auraient pensé. Ou voulu. C'était mon rôle de les protéger. Mon rôle de les venger."

"Au contraire. Je sais très exactement ce qu'elles auraient souhaité. Parce qu'elles t'aimaient. Tout comme moi. Et que ça me peine de te voir vivre ainsi."

Le regard d'Erik plongea brusquement dans celui de Charles. Ils n'avaient jamais parlé de sentiments. Ils étaient amis - il était maintenant prêt à l'accepter et à l'avouer - et ils baisaient. Mais ils n'avaient jamais parlé de plus.

Charles se pencha en avant.

"Je suis content que tu l'ai laissé vivre, Erik. Pas parce que je ne suis pas capable de supporter l'idée que tu ai tué des gens, mais parce que, de toi même, tu as arrêté de suivre ce chemin destructeur. Tu peux te poser maintenant. Où tu veux. Peut-être même ici, si tu le souhaites."

"Tu ne veux pas de moi près de tes précieux élèves, Charles."

"Je pense que tu as énormément à leur apporter."

"Je ne me vois pas enseigner, je n'aurai jamais la patience."

"Qui te parle d'enseigner, il y a plein de choses à faire ici. Prof de sport, jardinier, cuisiner, mécanicien, réparateur, amant du directeur."

La dernière proposition avait été annoncée sur le ton de la plaisanterie, mais il y avait une vulnérabilité dans la voix de Charles. C'est ce qui poussa Erik à étudier sa proposition, même si ce n'était que pour trouver des argument afin de la refuser.

"Il y a des dizaines de raisons pour lesquelles c'est une très mauvaise idée. Des centaines mêmes."

"Et il y a en a encore plus à rester. Erik, ces enfants ont autant à t'apporter que toi à leur donner. Ils te montreront que certaines choses dans ce monde sont bonnes et méritent que l'on agisse pour les préserver. Tu as besoin de retrouver foi en l'humanité."

"Charles, l'humanité veut notre extinction."

"Non, Erik. L'humanité a peur, c'est à nous de lui montrer qu'elle a tord à notre sujet. Et puis …"

Charles se tut. Il était rare qu'il ne termine pas ses phrases ou ses pensées. Erik se pencha en avant, les yeux fixés sur l'autre homme. Ce dernier poussa un profond soupir et reprit :

"Si tu continues à vivre ainsi, si tu t'obstines à suivre ce chemin, si tu ne trouves pas quelque chose de bon, de sain à laquelle te raccrocher, nous allons finir par nous retrouver face à face dans une bataille. Je ne veux pas me battre contre toi."

Il sourit, ce petit sourire en coin qui rendait Erik dingue.

"A moins que ça soit entre des draps."

Erik n'avait pas de projet pour l'avenir, n'en avait plus depuis cette horrible journée, quand sa femme et sa fille s'étaient éteintes. Seule sa vengeance, sa colère et sa haine l'avaient fait avancer. Mais ce que Charles lui proposait, quelque soit le poste qu'il choisisse, avait un certain attrait, ne serait-ce que pour le sexe , les discussions interminables et les parties d'échec.

Et ce futur potentiel qu'il décrivait, la possibilité de se retrouver en tant qu'adversaires sur un champs de bataille ne l'attirait pas. Charles avait sauvé la terre d'une invasion d'alien, il pourrait certainement empêcher une guerre entre humains et mutants.

Peut-être que le télépathe avait eu raison lorsqu'il était venu lui parler le matin avant qu'ils ne détruisent la faille.

Peut-être qu'Erik avait du bon en lui, caché par la colère. Peut-être que Charles l'avait poussé à évoluer. Il l'avait certainement déjà changé. Il y a quelques mois, il serait revenu de Pasadena avec du sang supplémentaire sur ses mains. Enfant ou pas.

Peut-être qu'il devrait faire plus confiance à Charles.

Ce dernier se leva et s'approcha. Il prit le verre qu'Erik tenait toujours à la main et le posa au sol. Il s'assit ensuite sur ses cuisses et entoura sa nuque de ses deux bras. Il arrêta ses lèvres à quelques centimètres des siennes.

"Reste. Au moins une paire de jours. Tu peux réfléchir ici à ce que tu vas faire ensuite."

Erik n'arrivait pas à vraiment se concentrer avec le corps de Charles si proche du sien. Il avait envie de l'embrasser, de le serrer contre lui et de le porter dans sa chambre. Il le ferait ensuite hurler de plaisir de manière à ce que tous les élèves, tous les professeurs sachent que leur précieux directeur était bien loin d'être l'homme sage et propret qu'ils croyaient. Jusqu'à ce qu'ils sachent qu'il lui appartenait. Maintenant et jusqu'à ce que Erik parte.

S'il partait un jour.

Alors qu'il se relevait, Charles dans ses bras, ses cuisses autour de sa taille, et se dirigeait vers la chambre adjacente à grandes enjambées, Erik se dit que rien n'était moins sur.