Coucou et bienvenue ! Cette fanfiction, comme vous pouvez le constater, est une tentative de Self-Insert. Je ne vais pas prétendre réinventer le genre ni quoi que ce soit de comparable. Je veux juste écrire mon histoire self-insert, avec mes interprétations, mes extrapolations, mes personnages parfois OC (parce que les OC c'est bien). Je ne prétends pas que l'héroïne de cette histoire aura des compétences parfaitement équilibrées (en même temps on est dans Naruto, aka LE manga où tout devient de plus en plus pété), ni qu'elle sera exceptionnellement bien construite, ni même que cette fanfiction sera meilleure que les autres. Tout d'abord parce que Dreaming of Sunshine, la fiction qui a inspiré celle-ci (il y aura donc des points communs, je vous en avertis), est mille fois meilleure que tout ce que je pourrais écrire sur le sujet, et ensuite parce que je ne suis pas fan du fait de décider qu'une fiction est meilleure qu'une autre. Malgré tout ça, j'espère que vous apprécierez suivre les aventures d'Hitomi dans le monde des ninjas !

Disclaimer : Tout est à Masashi Kishimoto, sauf Hitomi, parce que sinon ce serait bizarre quand même, non ?


Ce fut dans le chaos et le bruit que je repris connaissance. Mon dernier souvenir était celui de mon lit d'hôpital, d'un long son trop aigu qui se fondait dans le noir, et une envie désespérée d'avoir une seconde chance, d'être une meilleure personne. Oh, je n'avais pas été mauvaise… Mais j'avais été banale. Tellement banale. Une petite traductrice qui peinait à s'en sortir au point d'oublier tout ce qu'elle avait aimé dans ce travail, sans réels amis, sans chat même depuis que j'avais dû rentrer à l'hôpital. J'avais toujours été malade, je savais que ce jour viendrait. J'avais juste espéré ne pas mourir seule, en vain.

Je ne comprenais pas ce qu'il se passait autour de moi. Des mains aux proportions inimaginables me portaient comme si je n'avais pas pesé plus lourd qu'une bouteille de lait, je ne voyais rien, ce que j'entendais était confus, comme si j'étais plongée dans de l'eau – ce n'était pas le cas : je respirais. Et puis les mains me déposèrent sur une chaleur, une douceur qui ressemblaient à l'infini et tout en moi s'apaisa.


Il me fallut plusieurs mois pour comprendre dans quel monde j'étais revenue à la vie. Tout d'abord, je dus en effet comprendre que j'avais été réincarnée. Je n'étais qu'un bébé, faible, vulnérable, incapable de communiquer autrement qu'en pleurant, et je pleurais beaucoup, les nerfs mis à vif par une sensation insupportable de présence étrangère dans tout mon corps, comme si mon système sanguin avait un jumeau, et que celui-là, je pouvais le sentir. Cela me rendait folle, même si je ne souffrais pas vraiment. C'était plutôt… C'était plutôt que je sentais ce système réagir au moindre de mes gestes, même ceux qui étaient involontaires.

Il me fallut donc plusieurs mois pour comprendre. C'était tellement… Tellement aberrant ! Revenir à la vie, passe encore, mais revenir à la vie dans un monde fictif ? Enfin, plus si fictif que ça… Je compris en voyant mon père – j'apprendrais plus tard qu'il s'appelait Shikano Nara – partir de la maison dans son uniforme de Jônin. Ce serait la dernière fois que je le verrais. Comme bien d'autres, il mourut cette nuit-là, lors de l'attaque de Kyûbi, alors que je hurlais de terreur, toute raison oubliée, avec l'impression que ma peau, et même l'intérieur de mon cœur, brûlaient par la faute de ce chakra maudit.

Ce fut ce jour-là que je compris et acceptai. Je n'avais pas d'autre choix, de toute façon. J'appris le nom de ma mère quand son père – mon grand-père – vint la voir à la maison le lendemain. Il revenait d'une longue mission quand Kyûbi avait attaqué, et avait failli mourir lui aussi. J'étais dans les bras de ma mère – Kurenai, elle s'appelait Kurenai – quand cet homme nous apprit la mort de mon père. Ma mère ne hurla pas, ne s'effondra pas. Une larme roula sur sa joue, cueillie par l'homme, et il la serra dans ses bras, en faisant attention à ne pas m'écraser. Il la berçait un peu comme Maman me berçait parfois, en lui répétant qu'il était désolé et qu'il aurait aimé la sauver.

Ce soir-là, dans mon petit lit contre celui de Maman, je pris une décision. Les souvenirs du manga étaient encore frais dans ma mémoire : je les avais relus à l'hôpital avant de mourir. Peut-être était-ce pour cela que je me retrouvais dans ce monde en particulier ? Je n'aurais sans doute jamais de réponse, mais cela ne m'empêchait pas de commencer à planifier. Une fois le choc de ma renaissance passé, une fois la sensation du chakra dans mon corps dominée, j'avais l'esprit libre et clair pour me remémorer les évènements, avec le plus de détails possibles. Je ne pouvais bien entendu rien écrire pour l'instant, mais j'avais une bonne mémoire – je pouvais remercier mes cours de théâtre pour cela – alors je me contentais de me répéter en boucle ces listes d'évènements jusqu'à ce qu'elles soient gravées dans ma mémoire, jusqu'à ce que je puisse me les réciter en dormant, et je me jurais de devenir capable de changer les choses. Je me souvenais que l'homme que ma mère aimerait dans quelques années allait mourir des suites de ces évènements. Je devais empêcher ça, parce que j'aimais ma mère et que je voulais qu'elle soit heureuse.

Alors je me noyais dans ces listes à en perdre tout sens commun. Ma mère, plus tard, me confia que pendant les mois qui suivirent, elle craignit que je sois devenue apathique à cause de la mort de mon père. En vérité, je m'étais surtout sentie triste en miroir avec sa tristesse à elle. Mon père, Jônin tout comme elle, avait souvent été en mission les quelques mois précédant sa mort. Et même si je me souvenais de chaque instant depuis ma renaissance – je pouvais remercier mon âme d'adulte dans un corps d'enfant pour cela – c'était à ma mère que je vouais un amour absolu.


Les années passèrent lentement. Ma mère était restée proche de la famille de mon père. Même si je ne portais pas leur nom, car mes parents n'étaient pas mariés, j'étais une Nara par le sang, et c'était tout ce qui comptait à leurs yeux. Je passais une bonne partie de ces quelques années auprès de Shikamaru Nara, un enfant paisible, tout comme moi, mais également avec certains de ses cousins et cousines. Parfois, des membres du clan qui m'appréciaient tout particulièrement m'emmenaient voir les cerfs. Ils n'étaient pas si farouches, habitués qu'ils étaient à la présence humaine, et quand j'étais chanceuse, je pouvais les toucher.

Enfin, j'atteins l'âge de quatre ans, et je pus commencer à apprendre à lire. Je n'avais que de très faibles notions de japonais avant d'arriver dans ce monde, aussi dus-je apprendre au même rythme que tous les enfants. Heureusement, à quatre ans, je connaissais assez de mots et de grammaire pour m'en sortir de manière satisfaisante. À quatre ans, donc, je commençai à apprendre à lire, poursuivant ma mère sur mes petites jambes partout dans la maison en la suppliant de me prendre sur ses genoux et de m'aider à lire le conte que j'avais réussi à attraper dans la bibliothèque avec un peu d'aide de mon chakra – ce qu'elle se garderait bien de savoir. Et quand on avait fini, quand elle se croyait tranquille, j'attendais un peu, et je recommençais. Au-delà du caractère que mon acharnement présageait, je voyais bien que cela la faisait rire. Et ce qui la faisait rire me rendait heureuse.

À cinq ans, je commençai à écrire. C'était difficile pour mes doigts trop courts, trop maladroits. Même écrire dans mon ancienne langue – c'était la manière la plus sûre que j'avais trouvée pour encoder mes notes pour l'instant – me faisait mal, pour un résultat brouillon, loin de mon écriture d'autrefois. Alors pour ce qui était du japonais… J'y passais des heures et des heures.

Et puis le jour vint. Ce fut Maman qui me l'annonça après le repas, alors que je terminais mon dessert. La soirée avait été paisible : Shikaku Nara était venu nous voir pour nous apporter un plat cuisiné par son épouse Yoshino en trop grande quantité, et je l'avais tanné pour qu'il me montre sa technique de manipulation des ombres, avec des exclamations de joie quand il s'exécuta. Je savais que mon sang me permettrait un jour d'apprendre ces techniques, même si elles ne feraient jamais partie de moi comme ça pouvait être le cas pour un Nara de la branche principale, comme Shikamaru, mais cette technique semblait tellement merveilleuse, tellement utile, et je gardais en tête comme une partie de moi les évènements à venir. J'aurais besoin de toutes les armes que mes alliés voudraient bien me donner, et de tous les alliés que je pourrais me mettre dans la poche.

— Hitomi, tu m'as toujours dit que tu voulais devenir un ninja. C'est toujours vrai ?

J'avais hoché la tête sans même prendre le temps de réfléchir. Je deviendrais un ninja et je sauverais l'homme qui rendrait ma mère heureuse au-delà de tout. Et le père de Shikamaru, que j'en étais venue à apprécier et qui, je m'en souvenais, mourait également. C'était étrange comme ces personnages que je ne connaissais auparavant qu'à travers leurs dessins devenaient réels désormais. De vraies personnes avec qui je nouerais des liens. De vraies personnes que j'aurais envie de sauver. Cela devenait réel, terriblement réel.

— Bon, alors c'est décidé ma puce. Demain, tu commences l'Académie. Tu es contente ?

Je hochai la tête avec un sourire enthousiaste, mais derrière, je pus presque sentir mes méninges se mettre à tourner à plein régime. C'était le premier pas et je devrais donner tout ce que j'avais pour devenir la meilleure possible. Ce n'était qu'en m'améliorant sans cesse que j'avais une chance, une faible chance d'accomplir les objectifs que je m'étais fixés et ceux que je me fixerais encore dans les années à venir.


Voilà, c'est tout pour ce premier chapitre. On commence en douceur comme vous pouvez le constater. J'espère que ça vous a plu ! N'hésitez pas à laisser une review : je répondrai en MP aux personnes qui ont un compte et en public avant le chapitre suivant aux personnes qui n'en ont pas. À bientôt pour la suite de cette fanfiction !