Titre : Le père invisible

Rating : M

Image de couverture : Moi-même, EpsilonSnape

Pairing : Harry/Théo, Harry/Severus

Disclaimer : L'histoire est mienne, ainsi que l'image de couv, mais je ne suis malheureusement pas la créatrice de l'Univers d'Harry Potter et de ses personnages.

Statut : Terminée (9 chapitres)

Résumé : Une histoire d'amour à sens unique est compliqué. Avec deux c'est encore pire. Se voiler la face n'est pas toujours la bonne solution. Slash, Snarry, Théory, M-preg. (Cette histoire est triste mais je promet un happy end.)

NdA: Je n'ai pas grand chose à dire, mise à part que je publierais tous les samedis et que j'espère que cette histoire vous plaire

Bêta : Merci à Pauu-Aya qui a fait une petite relecture pour les incohérences et me rassurer au cours de l'écriture et un grand merci à JustPaulInHere pour sa relecture qui rendra cette fiction lisible x)


Chapitre 1

« Ça ne marchera pas n'est-ce pas ? » demanda Harry avec anxiété.

« Non… » répondit l'homme brun qui le serra un peu plus fort dans ses bras.

« Notre relation avait une date de péremption… » souffla Harry en dessinant des courbes invisibles sur le torse de son amant.

« On le savait, Harry… On savait que ça ne pourrait pas durer… »

« J'avais espéré qu'on pourrait le surmonter. »

« Moi aussi. Tout cela est si malsain. »

« Oui… »

Harry embrassa le torse glabre et se redressa dans le lit. Il s'étira et se retourna pour regarder Théo.

« Alors c'était la dernière fois ? »

« Et quelle dernière fois ! » s'exclama Théo en laissant son regard descendre sur le corps nu de son amant. « C'était exceptionnel comme d'habitude. »

« Sauf la fin… » chuchota Harry morose.

« Ne t'en veux pas... » dit Théo en se redressant à son tour pour l'enlacer, collant son corps nu et chaud contre le sien. « Ce n'est pas la première fois que ça t'arrive et je l'ai fait de nombreuses fois également… Non vraiment Harry, ne t'en veux pas. »

« C'est dur, » murmura simplement Harry.

« Je sais, » répondit Théo en frottant son nez contre sa tempe.

« Tu sais que je t'aime ? » dit subitement Harry en se retournant pour se mettre à genoux face à Théo.

Ils étaient sur leur lit habituel de la salle sur demande, dans l'âtre ronronnait un feu réconfortant, faisant face à un canapé douillet. Une porte menait à une petite salle d'eau sans prétention. Simple. Essentiel. Ça avait toujours été comme ça depuis qu'ils étaient ensemble. La pièce était un mélange de bleu et d'argent et ne comportait que le strict minimum pour une belle soirée en amoureux, malgré le fait qu'ils ne soient pas vraiment amoureux.

« Je le sais, » répondit Théo avec un sourire triste. « Je t'aime aussi. C'est juste que nous ne nous aimons pas de la bonne façon… »

Harry soupira et caressa le visage de son amant, plaçant son front contre le sien.

« J'ai vraiment crié son nom au moment de l'orgasme ? » murmura-t-il.

« Comme souvent. Comme moi j'ai l'habitude de crier le prénom de Draco… Ce n'est pas de notre faute. Ne culpabilise pas. Tu sais aussi bien que moi que l'on ne choisit pas la personne qui fait battre notre coeur. »

« J'aimerais tellement ! » s'énerva Harry en se relevant subitement. « J'aimerais tellement que le simple fait de te voir toi, m'apporte des papillons dans le ventre. J'aimerais que nos baisers ne soient pas amers, que notre bonheur ne soit pas altéré par deux fantômes. Je les déteste ! » dit-il, tête basse, en ramassant ses vêtements.

« Dis-toi que si nous n'avions pas été chacun amoureux d'une personne qui ne peut pas nous aimer, nous n'aurions jamais été ensemble. Et nous avons vécu de belles choses, non ? »

« Bien sûr Théo, » répondit Harry avec un sourire. « C'est assez étrange… Je ne te considère pas comme un frère, vu toutes les choses que nous avons pu faire, ni comme mon meilleur ami, ni même comme un amour, mais tu es pourtant la personne que j'aime le plus au monde. Qu'es-tu pour moi ? »

« Pourquoi tout mettre dans des cases ? » demanda Théo en se relevant à son tour pour s'habiller. « Nous nous aimons, c'est tout ce qui compte. »

« Tu es beau, tu es gentil, tu es intelligent, tu es amusant… Qu'est-ce qui cloche chez moi ? Pourquoi suis-je amoureux d'un vieil homme cruel et sarcastique ? »

« Pourquoi suis-je fou amoureux de mon meilleur ami cent pour cent hétéro ? Je n'ai pas de réponse Harry… »

Ils se préparèrent l'un et l'autre tranquillement sans un mot et sans même se regarder, dans une ambiance calme mais pleine de tristesse. Lorsqu'ils eurent fini, ils partirent en direction de la porte.

« Tu seras toujours là n'est-ce pas ? » demanda Harry avec appréhension.

« Bien sûr, je serai toujours là quand tu auras besoin de parler de ton amour secret pour le terrible Severus Snape, » ricanca Théo, bien que leur situation ne soit pas des plus drôle.

« Et moi je serai là lorsque tu voudras parler du blondinet prétentieux Malfoy, » ricana Harry avant de retrouver son sérieux. « Dis-lui Théo… Il faut que tu lui dises. Même s'il est hétéro, qu'importe ? Au moins il arrêtera de te raconter les détails de chacune de ses histoires sans lendemain. »

« Nous en avons déjà discuté et je ne lui dirai pas, » déclara Théo avec un sourire doux qui fit fondre le coeur d'Harry.

Cette façon de sourire l'avait tellement surpris lorsqu'il avait commencé à voir le Serpentard. Elle lui rappelait souvent Remus. Il était tout aussi doux et intelligent, même s'il était plus vicieux, noble et provoquant.

« Je ne peux pas le voir s'éloigner de moi pour une chose aussi ridicule… Je l'aime, lui non, et alors ? Je ne veux pas perdre son amitié pour ça. Mon coeur se gorge de tout ce qu'il peut prendre de lui et le sexe, je le trouve avec toi, ou bien avec d'autres hommes maintenant… Que demander de plus… Et puis… Le courage n'est pas ma plus grande qualité. Toi, tu pourrais lui dire. »

Harry s'étrangla de rire. C'était un rire sinistre qui ne lui allait pas du tout.

« Je suis courageux mais pas inconscient. Si je lui dis une chose pareille, il va me transformer en potion après s'être moqué publiquement de moi. »

Théo lui fit un sourire triste.

« Nous sommes perdus, » dit-il en ouvrant les bras pour partager une dernière étreinte avec Harry.

Il s'appliqua à ne pas laisser les larmes couler sur ses joues, car il était un Serpentard fier et ne s'abaissait pas à cela, mais il avait le coeur lourd et une boule dans le fond de la gorge. Il ne pouvait pas l'expliquer, laisser Harry partir, malgré le fait qu'ils ne soient pas véritablement en couple et que son coeur soit à quelqu'un d'autre, était douloureux.

Il fourra son nez dans les cheveux ébouriffé d'Harry et y sentit encore une fois son odeur douce et chaude. Il aimait vraiment les moments tendres avec lui…

« Merci pour tout Théo, » murmura celui-ci. « Tu as été toutes mes premières fois, et jamais je ne le regretterai… »

« Moi non plus Harry… »

Ils se regardèrent dans les yeux pendant quelques secondes et approchèrent leurs lèvres pour un tendre baiser d'adieu. Aucun des deux n'avaient véritablement envie de s'éloigner, mais ils durent s'y résoudre après un instant.

Harry, avec un sanglot étouffé et un dernier regard à son amant, ouvrit la porte qui donnait sur le couloir du septième étage et la referma lentement derrière lui.

Ce fut dans un état misérable qu'il pénétra dans la salle commune de Gryffondor. Personne ne fit vraiment attention à son humeur, pas même Ron qui jouait tranquillement aux échecs avec Seamus et le vit arriver du coin de l'oeil.

« Tu étais encore avec ton Serpentard ? » ricana-t-il, mécontent.

« Mon Serpentard s'appelle Théo, Ron, » cracha Harry avec hargne. « Et tu seras heureux d'apprendre que nous avons rompu il y a quelques minutes. »

Ron sursauta, comme la plupart des personnes dans la pièce, et leva le regard vers son meilleur ami. Il vit immédiatement les yeux rouges et humides, la posture tendue, les poings serrés et se releva pour réconforter Harry.

Certes il n'aimait pas que celui-ci sorte avec un Serpentard, mais il connaissait son attachement pour lui et n'aimait pas le voir malheureux.

Lorsqu'il essaya de s'approcher, Harry grogna et recula avant de lui tourner le dos et de monter dans son dortoir. Il n'avait envie de parler à personne et surtout pas à Ron qui, s'il se montrerait compatissant, se délecterait intérieurement de cette rupture. Avant de fermer la porte du dortoir, il l'entendit hurler quelque chose sur le fait de tuer ce serpent vicieux.

Harry ne se faisait pas de soucis pour ça. Le rouquin était effectivement capable d'aller attaquer un Serpentard sans véritable autre motif que de l'avoir émotionnellement blessé, mais Harry savait aussi que Théo serait parfaitement capable de se défendre. De toute façon, après une telle journée, il se sera probablement isolé et lorsqu'il réaparaitrait, il serait en compagnie de Malfoy et Zabini au minimum.

En plus, Hermione était aussi dans la salle commune et elle arriverait très certainement à calmer son petit ami.

Non, Harry ne voulait pas s'occuper de ça maintenant. Il voulait rester seul et pleurer la perte de cette relation qui le faisait enfin se sentir bien. Qui compensait un peu le fait qu'il ne pourrait jamais sortir avec l'homme qu'il voulait réellement.

Malgré la disparition de Voldemort lors de la bataille au département des mystères, sa relation avec son professeur ne s'était pas amélioré.

Snape était apparu au milieu du combat, il avait projeté Harry derrière lui et l'avait défendu corps et âme contre ses anciens coéquipiers, avouant clairement sa véritable allégeance. Il avait pris bon nombre de sorts à la place de son élève mais n'avait jamais montré de faille, il avait été courageux, stratège et combatif.

C'était à ce moment là que Harry avait commencé à voir son professeur autrement.

Oh, ça n'avait rien de romantique au début, il avait juste perçu des choses qui avaient jusque-là été cachées par la haine qu'il éprouvait pour lui. Les mois passant, Harry avait beaucoup réfléchi à ce qui s'était passé. Il revoyait sans cesse cette bataille derrière ses paupières closes et ne pouvait s'empêcher d'être attiré par ce qu'il voyait. Ce courage indéniable lui avait laissé des frissons, les flammes dans ces yeux lui réchauffaient le ventre et la menace coulant de son être lui donnait de délicieuses sueurs.

Ce fut au alentour de noël, durant sa sixième année, qu'Harry s'était rendu compte qu'il était irrémédiablement amoureux de son horrible professeur de potion.

Trois mois plus tard, alors qu'Harry faisait d'énormes efforts en cours pour plaire à cet homme, son binôme, Hannah Abbott, avait fait une grosse erreur dans leur potion qui avait explosé et provoqué de lourds dégâts. Aussitôt, Snape avait pris Harry à parti et l'avait insulté, lui et tous ses proches, médisant sur ses parents, injuriant son intelligence et l'humiliant.

Cela avait été rude.

Harry était parti du cours, cachant ses larmes et son désespoir, avant de s'effondrer dans une alcôve.

C'était là que Théo l'avait trouvé. Le jeune homme avait vu sa détresse et, la connaissant lui-même, avait voulu lui apporter son aide. Oh oui, Théo connaissait très bien cette souffrance, car il la portait seul depuis la quatrième année. Depuis qu'il s'était aperçu qu'il était amoureux de son meilleur ami et depuis que celui-ci avait commencé à flirter outrageusement avec tout ce qui portait une jupe.

Théo était quelqu'un de discret et très observateur, il avait remarqué les regards enamourés d'Harry à son professeur et bien qu'il soit Harry Potter, bien qu'il soit un Gryffondor, bien qu'il soit l'ennemi de Draco, Théo s'était dit qu'il pourrait peut-être avoir un allié, ou au moins un ami…

Cela avait tout de suite collé entre eux, ils étaient devenus proches au grand détriment de leurs amis respectifs qui continuaient de se haïr. Et après quelques semaines, juste avant les vacances d'été, ils s'étaient mis à sortir ensemble, pensant pouvoir combler ce vide chez l'un comme chez l'autre. Ils avaient vite franchit les étapes physiques, mais jamais, ni l'un, ni l'autre, n'avaient pu se débarrasser de l'image de ceux qui faisaient battre leur coeur.

Après presque un an de cette relation étrange et malsaine, bien qu'agréable, ils y mettaient un terme et ça faisait mal. Très mal.

Harry entendit quelqu'un qui essayait d'ouvrir ses rideaux scellés par un sort. Il savait qu'il serait tranquille et que personne, à part un professeur, ne pourrait les ouvrir. Il entendit des voix, des plaintes, mais n'y fit pas attention. Il n'avait pas envie de parler, pas envie d'écouter, il voulait juste pleurer la perte de cette relation et faire une croix définitive sur celle qui n'existerait jamais.

.oOo.

Le lendemain matin, ce fut un Harry Potter morose qui descendit pour le petit déjeuner. Ses deux meilleurs amis étaient à côté de lui, en silence, respectant sa tristesse. Ils n'avaient pas posé de question et il leur en était reconnaissant.

Comme tous les jours en entrant dans la Grande Salle, son regard se tourna instinctivement vers la table des professeurs, où il remarqua que le Professeur Snape parlait tranquillement avec le directeur. Depuis bien longtemps maintenant, Harry avait abandonné la surprise qu'il ressentait lorsqu'il le trouvait beau. Pour lui, Snape était beau. Il avait aussi abandonné son combat intérieur qui lui demandait de lutter contre ses instincts et se laissait maintenant flotter dans les sentiments qu'il ressentait.

Son regard se dirigea ensuite vers la table de Serpentard où Malfoy devait encore se vanter de la nuit merveilleuse qu'il avait passé avec une quelconque Serdaigle sous le sourire faussement ravi de Théo.

Seul Harry voyait la tristesse dans ses beaux yeux bleus alors que Malfoy faisait des gestes significatifs et offensant, certainement pour ridiculiser la pauvre femme qui avait eu le malheur de l'accepter dans sa couche.

D'un pas décidé, Harry s'approcha de la table des Serpentards, laissant derrière lui ses deux amis et sans un regard pour qui que ce soit, enlaça Théo par derrière en enroulant ses bras autour de ses épaules. Des murmures résonnèrent dans la Grande Salle, car si aucun d'eux n'avait jamais fait taire les rumeurs sur leur relation, ils ne s'étaient jamais prouvé leur affection en public pour autant.

« Qu'est ce que tu fous Potter ? » cracha Draco.

« Je réconforte un ami qui en a besoin, » répondit Harry sans même le regarder.

Alors que Draco vociférait, Harry se pencha pour que sa bouche soit près de l'oreille de Théo.

« Et je prouve à mes amis que tu n'es pas le grand méchant de l'histoire. N'oublie pas que moi, je sais ce que tu ressens Théo, je comprends et je te soutiendrai toujours, » murmura-t-il.

Son ancien amant soupira de plaisir et posa sa main sur la sienne.

Après quelques secondes supplémentaires d'étreinte réconfortante, Harry se redressa et repartit en direction la table des Gryffondors sous les murmures insistants des personnes qui avaient assisté à la scène.

Il ignora les regards inquiets de Ron et Hermione et se contenta de s'installer à la table pour commencer son maigre repas.

Il vit Théo faire un sourire distrait à ses amis et demander à Draco de poursuivre son explication sur ce qu'il avait fait la veille. Harry savait que ça ne l'intéressait pas réellement, mais pour tout dire, il était persuadé qu'il ne l'écoutait pas non plus. Tout deux pensaient à la nuit qu'ils avaient passé et c'était réconfortant de savoir qu'ils n'étaient pas seuls.

Harry ne mangea pas grand-chose. Un demi toast grillé et un œuf dur furent les seules choses qu'il put avaler.

Il savait pourquoi.

Dans quelques minutes, il aurait son premier cours de la journée et ce premier cours, était celui de potion. Il n'avait pas hâte de revoir le visage sévère de son professeur. Même s'il le voyait en ce moment et que c'était plutôt agréable, c'était uniquement dû au fait que le venin distillé par sa bouche ne lui était pas directement adressé et c'était un soulagement. En classe en revanche… Il en prenait pour son grade et de façon quasi-quotidienne, cela devenait insupportable.

La fin d'année approchant, Harry ne savait pas vraiment comment aborder cette période. Il était déchiré entre la tristesse de ne - certainement - plus jamais revoir son professeur mais en même temps, il avait une touche d'espoir joyeux en pensant qu'il pourrait peut-être tourner la page. C'était hautement déstabilisant et il essayait de ne pas vraiment y penser, se plongeant dans ses devoirs et ses entraînements de Quidditch.

« Tu ne veux rien nous dire ? » demanda Hermione d'une voix faible.

« Pas vraiment… » répondit-il simplement.

« Nous sommes tes amis Harry ! Tu devrais pouvoir nous dire toutes ces choses ! Tu ne nous fais pas confiance ? »

« Bien sûr que si 'Mione mais… »

Harry soupira.

Il savait qu'il malmenait ses amis depuis longtemps. Il ne leur parlait pas, ne leur confiait pas ses secret, ni même sa relation avec Théo : ils l'avaient découverte par hasard en regardant sur la carte du Maraudeur.

En même temps, après la réaction de Ron suite à cette révélation, il n'était pas près de lui annoncer qui était la personne pour qui son coeur battait réellement. La guerre qui s'était déroulée n'avait pas favorisé son ouverture d'esprit en faveur les Serpentards, voyant bien que la quasi-totalité des Mangemorts venaient de là. Malgré qu'il ait vu Snape se battre avec rage pour leur camp, c'était pour lui un retournement de veste de dernière minute, après avoir compris que Voldemort ne gagnerait pas.

Hermione, quant à elle, était plus tolérante et essayerait de trouver quelque chose à faire ou à dire pour l'aider. Il n'en avait pas envie. Il ne voulait pas d'aide. Aussi bizarre que cela pouvait paraître, il voulait rester triste. Rester en bas pour ne pas retomber… C'était son état d'esprit pour aujourd'hui. Demain… Il verrait.

« Théo et moi avons rompu car nous ne sommes pas amoureux l'un de l'autre, » déclara-t-il précautionneusement à ses amis. « Nous étions bien ensemble mais nous savions que ça ne durerait pas et nous nous sommes mis d'accord pour rompre. Nous avons tout de même vécu une belle histoire et c'est pour cette raison que nous sommes tristes l'un et l'autre. Il ne m'a pas fait de mal, bien au contraire. »

« Alors… » hésita Hermione. « C'est juste un chagrin par lequel tu es obligé de passer et nous ne pouvons rien faire pour t'aider ? »

Harry sourit devant l'analyse très studieuse de son amie.

« C'est ça… Laissez-moi juste un peu de temps et tout ira bien, » acquiesça-t-il avec un sourire tendre.

« Très bien Harry… » répondit Ron avec réticence.

Après quelques secondes d'un silence pesant, il ouvrit de nouveau la bouche et dit avec entrain.

« Ces saucisses sont délicieuses ! »

Hermione lui mit un coup de coude dans les côtes pour son manque d'éducation, ce qui le fit gémir de douleur. Après des regards espiègles croisés, le trio éclata de rire.

Malgré tout, Harry aimait énormément ses amis.

.oOo.

La fête battait son plein dans la Grande Salle.

Les étudiants de septième année étaient enfin diplômés et fêtaient l'événement à coup de Bièraubeurre et de rosé pétillant, sous la surveillance distraite des professeurs du château.

Harry n'était pas vraiment d'humeur à faire la fête. Il était venu sans cavalière - ou plutôt cavalier - et passait son temps à boire au bar. La quantité d'alcool contenu dans chaque verre était minime, mais le fait qu'il n'ait pas mangé et que Seamus ait ajouté de la liqueur dans son dernier breuvage le faisait légèrement tanguer. Il regardait ses deux meilleurs amis danser sur la piste, profitant avec insouciance de cette dernière soirée avant de plonger dans le monde des adultes.

Ils étaient mignons ensemble. Hermione se lâchait enfin et dansait comme une diablesse au son des Hydres des Ténèbres. Ron, quant à lui, plutôt mal à l'aise, se contentait de se balancer d'un pied sur l'autre, complètement hypnotisé par les mouvements de la robe fluide de sa petite amie. Ils ne faisaient pas attention à Harry, mais il ne leur en voulait pas. Ils profitaient tout simplement.

Théo de son côté, était assis à table avec Zabini et ils regardaient aussi la piste où Draco dansait un slow langoureux malgré la musique entraînante, avec une jeune blonde pulpeuse vêtue d'une robe vert Serpentard.

Harry avait pensé que peut-être, après cette soirée désastreuse, ils auraient pu passer un moment intime en souvenir du bon vieux temps, mais c'était définitivement une mauvaise idée. Ils étaient toujours proches mais avaient bien fait de rompre, sans aucun doute.

Après un dernier regard vers les professeurs où l'homme qu'il cherchait manquait encore à l'appel, Harry finit son verre et partit en direction de la porte. Il avait besoin d'air et tenait à profiter de la présence de tout le monde dans Grande Salle, ou les dortoirs, pour faire un dernier tour du château. Depuis des semaines maintenant, il pensait au moment où il quitterait Poudlard, ce qu'il laisserait derrière lui, ce qu'il ne reverrait plus… qui il ne verrait plus. Ainsi, une douce nostalgie s'était emparée de lui et avec l'alcool, cette nostalgie devenait amère. Il savait que c'était mieux pour lui, mais avait aussi du mal à s'y résoudre.

Il passa tout d'abord au troisième étage, revoyant la quête désastreuse de la pierre philosophale avec ses deux meilleurs amis. Il alla ensuite dans les toilettes de Mimi Geniarde et pensa même rouvrir la chambre des secrets pour quelques minutes, juste le temps de se souvenir… Après avoir décidé que c'était une mauvaise idée, il passa à l'infirmerie, l'endroit où Albus Dumbledore leur avait demandé à demi-mot de remonter le temps en troisième année. Il retrouva ensuite le placard où Rita Skitter l'avait enfermé pour faire une interview dégradante, puis la salle sur demande où il avait dispensé les cours de l'AD. Cette salle lui rappela les bons moments passés avec Théo et il décida d'aller visiter l'alcôve où celui-ci l'avait retrouvé la première fois. Cette visite mena Harry dans les donjons, devant la salle de potion.

Cette salle… cette salle où il avait rencontré son professeur de potions et où il avait appris à le haïr dès la première seconde. Cette salle où il s'était fait insulter, humilier, rabaisser. Cette salle où il avait commencé à regarder plus attentivement. Cette salle où il avait remarqué pour la première fois les doigts longs et fins, où il avait senti l'odeur chaude et enivrante, où il avait remarqué les yeux noirs et la passion qui les envoûtaient. Cette salle…

Harry laissa ses doigts courir sur le bois noir de la porte, laissant échapper un souffle tremblant. Après quelques instants, il se retourna et marcha droit devant lui. Il laissait derrière lui des souvenirs plus ou moins heureux, plus ou moins tristes, mais c'était une bonne chose pour lui. Pour avancer. Pour s'ouvrir au monde.

Harry était en train de retourner dans son dortoir, lorsqu'il entendit le bruit d'une chute. Il était loin dans les cachots, rejoignant un passage secret qui le mènerait au quatrième étage et s'arrêta net, en alerte, une main sur sa baguette.

« Merde… » entendit-il marmonner un peu plus loin.

Il dégaina sa baguette et murmura un Lumos, avançant lentement jusqu'à un renfoncement sur la gauche. Là, il vit un homme qu'il reconnaissait parfaitement, essayant lamentablement de se relever alors qu'il était vraisemblablement tombé à genoux.

« Professeur ! » souffla Harry en se précipitant sur lui pour l'aider.

Au moment où l'homme fut relevé, il s'arracha violemment de la poigne de son élève.

« Potter ? » ricana cruellement le professeur Snape.

« Je voulais juste vous aider, » répondit Harry avec hargne alors qu'intérieurement il rêvait de se mettre en boule pour ne plus souffrir.

« Qui te dis que j'ai besoin de ton aide ? » demanda sournoisement Snape.

Harry fut si surpris par le tutoiement soudain qu'il ne répondit pas, les yeux légèrement écarquillés et la bouche entrouverte.

« C'est ça… » ricana Snape à nouveau. « Le grand Potter au service des autres, c'est ce qu'ils pensent tous, mais moi je sais qui tu es, je sais ce que tu vaux, » continua-t-il en s'approchant d'un pas félin.

Harry était statufié sur place, essayant de savoir ce qui se passait. L'alcool n'aidait pas alors qu'il avait l'impression que l'odeur de Snape était la seule chose qu'il pouvait encore sentir. Il sentait bon. Il sentait l'alcool.

« Je sais ce que tu cherches. Je sais ce que tu veux, » dit l'homme en se plaquant contre son dos, posant une main ferme sur son ventre. « Je t'ai vu Potter. Dans la salle sur demande. C'était toi qui en demandait encore, pas vrai ? »

Le ton était hargneux, méchant, mais Harry s'en moquait, il n'entendait rien, ne voyait rien. Tout ce qu'il faisait, c'était ressentir. Ressentir ce corps chaud contre lui, cette forme contre ses fesses, cette odeur partout sur lui, autour de lui.

« Et tu sais quoi ? » murmura Snape à son oreille. « Je vais te l'offrir. Pour la gloire de Serpentard, je vais baiser un Gryffondor. Mais d'abord… dis-moi que tu le veux, » demanda-t-il sournoisement.

« Je le veux, » répondit Harry à voix basse.

« Pardon ? » demanda l'homme d'une voix faussement naïve avant de passer sa langue sur le pavillon de son oreille.

« Je le veux, » répéta Harry avec plus de force, frissonnant comme jamais.

« Tu veux ça ? » demanda Snape en poussant son sexe encore couvert sur les fesses de Harry.

« Oui… » gémit celui-ci.

« Courageux Gryffondor, » railla Snape.

Il murmura un sort et aussitôt, ils furent nus dans les courants d'airs froids des cachots, leurs vêtements enchevêtrés à leurs pieds.

Harry frissonna et fut vite entouré par des bras forts. Le corps derrière lui se mit à se mouvoir langoureusement, faisant passer son sexe entre ses fesses.

« Je vais te réchauffer moi, » grogna l'homme de sa voix moqueuse quoique légèrement altérée par le désir.

Avec ça, il repoussa Harry vers le fond de l'alcôve, le pencha sur un banc en pierre et sans préparation, avec un simple sort de lubrification, le pénétra rapidement.

Harry voulut hurler mais préféra mordre sa lèvre jusqu'au sang. Il n'était plus vierge depuis un moment et aimait les rapports plutôt brusques, même si celui-là l'était un peu trop. Il fut surpris lorsque Snape attendit un peu pour qu'il s'habitue, avant de commencer à s'enfoncer en lui à un rythme effréné.

Ça ne durerait pas longtemps, Harry en avait bien conscience. L'alcool, le sexe rugueux, Snape… tout était réuni pour lui faire voir des étoiles en quelques secondes.

Ils ne parlèrent pas alors qu'ils poussaient en rythme, se contentant de gémir et grogner jusqu'à ce que les étoiles commence à danser devant les yeux d'Harry. Ce fut à cet instant que Snape parla d'une voix rauque et essoufflé, continuant sa besogne.

« Tu vois Potter, rien de mieux qu'un Serpentard. Ce n'est pas la petite queue flasque de Black qui te ferait ressentir ça. »

Avant qu'Harry n'ait eu le temps de comprendre réellement le sens de ces mots, Snape reprit :

« J'ai toujours rêvé de te baiser, James Potter. »

Sur ces paroles, il se tendit, déversant sa semence dans le corps d'Harry qui, toute excitation perdue, haletait de souffrance.

Alors que l'homme allait empoigner le sexe d'Harry pour le finir, celui-ci le repoussa violemment et s'éloigna de son chemin, les larmes coulant librement sur son visage.

« Pot… » haleta le Maître des Potions, le visage légèrement rouge et les cheveux en bataille.

L'instant fut comme suspendu alors qu'Harry réalisait qu'il venait de passer du plus beau moment de sa vie à son pire cauchemar. Snape avait voulu de lui pour quelques minutes, avait ravi son corps, bien que ce ne soit pas de la meilleure façon, et il avait aimé. Tout cela avant de se rendre compte que celui que désirait réellement l'homme était en réalité James Potter, son père, mort depuis plus de quinze ans.

Snape devait réaliser son erreur car, malgré le visage embué par l'alcool, une lueur de compréhension s'alluma dans ses yeux.

Harry, soudainement dégrisé et plus honteux que jamais, bondit sur la pile de vêtements pour tirer une baguette, n'importe laquelle. Il regarda les yeux de Snape avant de lancer un sort qu'il avait appris pour son admission au concours des Aurors.

« Obliviate ! » murmura-t-il.

Il eut un sanglot en voyant le corps tomber sur le sol, et ne pensa même pas à admirer la silhouette qu'il avait tant convoité alors qu'elle était là, offerte devant lui. Tout ce qu'il voulait, c'était rentrer chez lui, noyer sa honte et son chagrin, oublier cet instant où il avait cru…

Avec un nouveau sort murmuré, Harry remit leur vêtements et s'approcha du corps inconscient de son professeur. Il s'abaissa et, presque amoureusement, posa la baguette noire dans sa main droite, savourant le contact chaud une dernière fois. Il n'avait pas longtemps avant que l'homme ne se réveille et avant ça, il voulait faire une chose dont il avait rêvé. Après tout, Snape ne le saurait jamais…

Avec délicatesse, il se pencha et posa chastement ses lèvres humides de salive et de larmes sur celles fines et sèches de son professeur, scellant ainsi la fin d'une histoire trop longtemps rêvée.

.oOo.

Le lendemain, Harry ne parla à personne. Pas même à Théo qui le regardait avec inquiétude.

Il n'avait pas pleuré, n'avait pas été en colère, n'avait même pas réfléchi à ce qui c'était passé. Il se contentait de se dire que cela avait été un rêve, vite transformé en cauchemar. Mais il ne voulait pas parler pour partager la tristesse, la nostalgie ou la joie des autres étudiants. Le lendemain, il entrerait au Ministère pour sa formation d'Auror, et il se mettait en condition pour réussir tout ce qu'il entreprenait. À aucun moment il n'avait pensé que quitter Poudlard serait si simple et pourtant, lorsque les portes se fermèrent, il n'avait jamais été aussi serein, laissant derrière lui ces années d'adolescence qui avait été bien trop pénibles d'après lui.

Il voulait réussir sa vie d'adulte, son travail, et peut-être un jour trouver l'amour. Mais pas maintenant…

Dans le train, Harry se contenta de regarder par la fenêtre, écoutant ses amis jouer, raconter des souvenirs et manger des sucreries avec entrain. Lui ne pensait qu'à sa formation, son avenir, sa vie future. Hier soir, une fracture s'était faite dans sa vie. Il entrait dans le monde des adultes et rassemblait tout son courage pour commencer cette nouvelle vie de la meilleure des façons.

Quelques heures après le départ du train, Théodore Nott ouvrit la porte du compartiment.

« Tu veux quoi Nott ? Si tu cherches les Mangemorts, c'est de l'autre côté du wagon, » dit méchamment Ron.

« Sérieusement Weasley, je ne comprendrais jamais comment la magie a pu créer un homme avec aussi peu d'intelligence que de richesse… » répondit négligemment Théo en avançant dans le compartiment pour s'asseoir en face d'Harry et créer une bulle de silence autour d'eux pour ne plus entendre les menaces du rouquin retenu par ses amis.

« Que se passe-t-il ? » demanda Théo à Harry sans détour.

« Rien, » mentit le Gryffondor.

« Je te connais et je sais que si tu te fermes comme ça c'est que ça a un rapport avec lui. »

Harry se tendit. Il n'en avait parlé à personne. N'avait même pas pensé à tout ça, mais face à Théo… il était totalement désarmé.

« Il s'est passé quelque chose. »

Ce n'était pas une question mais une affirmation et Harry sentit ses défenses se fissurer.

« C'est vrai, mais- »

« Tu le lui as dit ? » demanda Théo avec un mélange d'impatience et de respect.

« Non… » marmonna Harry. « Il ne m'en a pas laissé le temps… »

« Alors dis-moi ! » dit Théo en s'avançant pour prendre ses mains tremblantes.

« Je l'ai croisé hier soir et il puait l'alcool… j'étais moi-même dans un état un peu flou… Il m'a dit qu'il savait ce que je voulais, qu'il m'avait vu dans la salle sur demande alors que j'en réclamait encore… »

Théo haleta et serra les mains d'Harry un peu plus fort. Celui-ci continua :

« Il m'a dit qu'il allait enfin baiser un Gryffondor. Il m'a demandé de le supplier pour ça et moi tout ce que je voulais, c'était d'en avoir plus. Il était contre moi, serré et je n'entendais pas ses mots horribles… Tout ce que je voulais, c'était lui… Je lui ai demandé de me prendre et il l'a fait… là. Au milieu des cachots glaciaux. Quand il est venu, il a dit qu'il avait toujours rêvé de baiser James Potter… »

Les mains de Théo se crispèrent sur les siennes et il respira profondément pour finir son histoire sans être affaibli par l'émotion.

« C'est à ce moment-là que j'ai repris pied, et que j'ai réalisé que depuis le début, il pensait que j'étais James Potter. Quand il a commencé à y voir plus clair lui même, je lui ai lancé un obliviate… »

« Tu… Tu as fait quoi ? » demanda Théo, les yeux écarquillés de stupeur.

« Je lui ai lancé un sort et je suis partit. »

« Tu es fou ?! Un obliviate mal fait peut avoir des conséquences très diverses. Il pourrait avoir perdu trop de mémoire ou même la retrouver dans quelques temps ! »

« Que voulais-tu que je fasse Théo ?! » demanda Harry avec hargne en arrachant ses mains de la poigne de son ex petit ami. « Il m'a baisé violemment, ivre, alors qu'il pensait à mon père ! Dis-le-moi Théo ! Qu'aurais-je pu faire ?! »

Après quelques secondes de silence, le Serpentard souffla longuement et s'approcha pour le prendre dans ses bras.

« Je sais pas Harry… Je sais pas… »

Dans le compartiment, tout le monde était silencieux en regardant le couple. Ils essayaient tous de comprendre l'interaction entre les deux anciens amants, essayant de lire sur leurs lèvres, de décrypter sur leur visage. Tout ce qu'ils voyaient étaient la douleur chez Harry et la compassion chez le Serpentard. Si bien que même Ronald avait arrêté de se débattre pour agresser le jeune homme.

« Veux-tu venir chez moi Harry ? » demanda Théo après une longue étreinte.

« Non merci… Je commence tôt demain pour ma formation au Ministère. Je vais juste m'écrouler chez moi et dormir jusqu'à ce que mon réveil me menace de doloris si je ne me lève pas. »

« As-tu trouvé un logement ? » le questionna Théo.

« Je n'ai pas encore eu le temps de chercher avec les ASPIC, » répondit Harry en haussant les épaules. « Je vais rester au Square quelques temps. »

« Ce n'est pas sain pour toi Harry… » le reprimenda le Serpentard. « Tu ne devrais pas vivre dans les vieux souvenirs de cette façon… dormir dans l'ancienne chambre de ton parrain n'est pas idéal. »

« Je sais… » répondit simplement Harry. « D'ici quelques mois j'aurais une certaine routine au travail et je pourrais me concentrer sur mon lieu de vie. Je le ferai je te le jure. »

« N'hésite pas à venir chez moi si besoin. Tu sais que j'ai largement la place pour t'accueillir, » dit Théo en embrassant sa tempe avant de s'éloigner.

« Je sais, » répondit Harry avec un sourire en se souvenant de la belle maison de ville que Théo avait achetée en vendant le manoir de son père, emprisonné à vie depuis la bataille du Ministère.

Il était seul décisionnaire car sa mère était décédée lorsqu'il était tout petit.

Avec un dernier baiser, sur la joue cette fois, Théo cassa sa bulle de silence et sortit du compartiment sans un regard pour les autres.

« Ça va vieux ? » demanda Ron après quelques secondes de silence gêné.

« Mieux, » répondit Harry en retournant son regard vers le paysage.

C'était le premier mot qu'il leur adressait depuis la veille et chacun savait qu'il ne fallait pas le pousser à plus. Ils reprirent donc leur conversation tout en gardant un œil discret sur lui.

Harry sourit en pensant qu'il avait tout de même des amis formidables.


Voilà, j'espère que ce début vous plaît. Snape n'est pas gentil, et je ne peux pas dire que ça va s'améliorer mais... Je n'aime pas le personnage de Snape niais. Il a eu beaucoup de problèmes dans sa vie et il n'est pas devenu un homme facile. Malgré tout, souvenez-vous qu'il est mon personnage préféré et que je n'aime pas le malmener. Je ne peux malheureusement pas vous rassurer sans vous spoiler. Juste, croyez-moi ;)

A samedi prochain.

Epsi.