Bonsoir, on se retrouve pour un nouveau chapitre de SOY, j'espère qu'il vous plaira. Merci aux reviews, follow et favs ça fait plaisir. Je m'excuse aussi de ne pas avoir posté mais en ce moment je suis vraiment occupé sur la publication de HBHE, dont je poste un chapitre par jour.
J'espère que ça vous fera plaisir quand vous recevrez la notification.
Je rappelle bien évidemment que c'est une traduction, que l'histoire originale est de Shayalonnie, je ne fais que traduire pour partager son oeuvre, aucun mérite ne me revient. Je vous invite donc à aller mettre également son "Storm of yesterday" en fav pour lui montrer votre soutien.
Merci beaucoup, bonne lecture à vous,
Lovlove0989
15 novembre 1981
Appartement de Sirius Black
Après avoir pris quelques muffins pour le petit-déjeuner, James dit au revoir à Hermione et dit à Sirius d'aller se faire voir, puis il disparut dans la chambre pour nourrir Harry et, avec un peu de chance, le calmer pour qu'il se rendorme un peu. Au moment où les paupières d'Harry se fermèrent, James essuya les miettes autour de sa bouche et le mit dans le berceau qu'ils avaient métamorphosé.
Il sépara alors son muffin en deux, se forçant à manger, car sinon, les potions antidouleur le rendraient malade. Son dos, bien que guéri, lui faisait encore mal à cause des nouveaux os qui avaient repoussé et du manque d'activité durant son séjour à St Mangouste. "Des exercices de renforcement, mais rien d'épuisant", avait dit le guérisseur. James était attristé par le fait que "rien d'épuisant" signifiait clairement plus de Quidditch. Donc il ne pouvait même pas demander à Hermione et Allie si elles avaient pris son balai à Godric's Hollow. À vrai dire, il n'avait ni regardé ni demandé.
Maintenant, le Quidditch semblait stupide. Voler semblait inutile. Tout semblait stupide, inutile et sans intérêt. Tout, sauf garder Harry en vie, en sécurité et... heureux. Cela semblait un peu exagéré pour le moment, mais dormir et ne pas pleurer était déjà une grande amélioration pour lui.
Il soupira et avala sa potion antidouleur, s'étouffant un peu au goût, se demandant s'il n'était pas trop tôt pour une bière au beurre. Il savait qu'il y avait du jus de citrouille dans l'armoire réfrigérante, mais il ne pouvait pas se résoudre à l'ouvrir et à voir la tarte à la mélasse et à la citrouille de Lily sur l'étagère. Allie les avait ramenées intactes du cottage, et James ne pouvait pas se résoudre à admettre qu'il n'entrerait plus jamais dans la cuisine pour voir Lily devant le four, couverte de farine, en train de lécher quelque chose de sucré sur ses doigts. Ses cheveux ne seraient plus jamais maintenus en queue de cheval avec des mèches rouges tombant sur les côtés de son visage. Elle ne portera plus jamais son vieux tablier ridicule dont les coutures se déchiraient, malgré le nombre de sorts de réparation qu'elle avait mis dessus.
Il rampa sur le sol et se tortilla pour se mettre dans une position qui n'était pas douloureuse sur le dos, en inclinant ses bras et ses jambes de manière à étirer ses muscles atrophiés, inutilisés par les nouveaux os auxquels ils étaient attachés. Il prit une profonde inspiration et la laissa lentement s'échapper.
"Tu expires trop vite", dit Lily, en ouvrant un œil pour le regarder fixement alors qu'il était assis, les jambes croisées devant elle, en souriant. "Et ta posture est atroce. Si tu ne prends pas ça au sérieux, James, alors pars."
"Je prends ça au sérieux, regarde, tu vois ?" dit-il, en lui montrant son sourire. "C'est mon visage sérieux."
Lily essaya de retenir un sourire. "C'est ton visage de fauteur de troubles."
"Lil", se plaignit-il. "C'est ennuyeux."
"C'est du yoga."
Il gémit. "Laisse ça aux Moldus de faire des exercices qui ne sont même pas des exercices."
Elle grogna. "Si tu le faisais bien, tu serais en train de rire de cette affirmation en ce moment même. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de balai et de balles volantes que c'est moins bénéfique que du quidditch, James. Maintenant, tais-toi", dit-elle, en fermant les yeux une fois de plus alors qu'elle tendait les bras au-dessus de sa tête. "C'est censé être une fusion de l'esprit et du corps."
Il sourit, en regardant les fines lignes de son cou descendre jusqu'à ses seins, pleins et ronds dus à la grossesse. Il s'assit et se pencha vers elle. "Je préfère de loin la fusion du corps et de l'esprit", dit-il en la prenant dans ses bras et en repoussant ses ricanements de protestation.
James laissa ses membres toucher le sol et lutta pour les faire bouger à nouveau. Tout était une lutte et il voulait juste ramper sous le lit et laisser l'obscurité l'avaler tout entier. Seul Harry le faisait bouger, le faisait avancer et le faisait lutter pour respirer.
Et chaque respiration lui faisait très mal.
Il se réveilla des heures plus tard et regarda le berceau vide. Paniqué, James se leva et fit une grimace de douleur, il avait mal au dos, plus à cause de son sommeil sur le sol que de sa récente blessure.
"Calme-toi, mon pote", dit Remus, en se penchant vers lui et en posant une main sur son épaule.
James se retourna pour voir son ami assis sur le lit du bas, Harry à côté de lui, détruisant tranquillement un des vieux manuels scolaires de Sirius de Poudlard avec un crayon vert cassé, faisant des bruits sourds chaque fois que le bâton de couleur entrait en collision avec le papier.
"Combien de temps ai-je dormi ?" demanda-t-il.
Remus fronça les sourcils. "Toute la journée. Sirius a donné à manger à Harry juste avant que j'arrive. Je suis presque sûr qu'il va avoir un problème de diabète dans une heure ou deux", remarqua-t-il. "Je vais aller chez l'épicier plus tard dans la soirée après le dîner."
James fit un signe de tête, en frottant ses yeux pour éviter qu'il ne s'endorme à nouveau. "Ne serait-il pas plus intelligent de faire les courses avant le dîner ?"
"Nous sortons", répondit Remus. "Hermione est passée au ministère, elle s'est fait une nouvelle amie et nous a invités. C'est sa première vraie sortie depuis... enfin, depuis qu'elle est arrivée ici, et elle voulait que nous soyons là avec elle. Sans doute au cas où elle dirait des choses sur l'avenir sans faire exprès", dit-il en riant.
James se leva, sans prêter attention à Remus, et entra dans les toilettes adjacentes, donnant un coup de pied dans la porte à moitié fermée pendant qu'il pissait. Il appuya son front sur son bras, se posa sur le mur devant lui et soupira en essayant de dissiper la somnolence qui accompagnait les potions antidouleur.
Après avoir tiré la chasse d'eau et s'être lavé les mains, il grogna devant l'absence de serviettes sèches, se rappelant que Lily en gardait toujours une bleue à l'arrière de la porte, juste pour lui, puisque celles qui étaient accrochées sur l'étagère étaient "pour les invités". Essuyant ses mains mouillées sur le devant de son t-shirt, il retourna dans la chambre et se glissa sur le lit à côté de Harry, examinant le dessin, maintenant déchiré et coloré.
"Amusez-vous bien."
Remus fronça les sourcils. "Tu devrais sortir avec nous."
"Je ne veux pas."
"Tu sais que ce serait bien pour toi. De l'air frais, en bonne compagnie, de la vraie nourriture", l'encouragea-t-il.
James haussa les épaules. "Je suis bien ici."
"Tu n'es pas bien ici. Ce serait normal si on était au lendemain des faits, mais... ça fait deux semaines et tu as passé la plupart du temps enfermé tout seul à l'hôpital. Tu ne peux pas rester enfermé ici, seul, et te mettre à l'écart du monde, mon pote."
James tendit la main, tirant Harry contre sa poitrine, ce qui fit rire le garçon. "Je ne suis pas seul. J'ai mon fils."
Remus rétrécit son regard. "Harry a besoin de sortir aussi. Il a besoin de savoir qu'il est en sécurité. Toi, Lily et Harry étaient enfermés dans ce cottage pendant plus d'un an. Et je sais maintenant que tu as prêté la cape à Dumbledore, pour je ne sais quelle raison", dit-il, en levant les yeux au ciel, "donc tu n'as pas quitté la propriété depuis au moins six mois. Ce n'est pas sain. Tu ne peux pas..."
"Il l'avait demandé."
"Quoi ?"
"Dumbledore a demandé à étudier la cape. Je ne sais pas pourquoi", dit James avec un haussement d'épaules.
Remus soupira et pinça l'arête de son nez. "Viens avec nous. S'il te plaît."
James passa une main dans ses cheveux, les emmêlant davantage. "Donne-moi une bonne raison."
Le loup-garou sourit. "La nouvelle amie d'Hermione est Emmeline Vance."
Un sourire ravi et malicieux s'afficha rapidement sur le visage de James.
Le chaudron baveur
"Une moyenne décevante ?!"
Emmeline Vance était assise à côté d'Hermione à table, l'air complètement imperturbable alors que Sirius Black était debout, au-dessus d'elle et criant, ses longs cheveux noirs tombant du cordon de cuir avec lequel il les avait attachés. Elle leva les yeux, établit un contact visuel avec l'homme et sirota lentement son verre d'eau, le posa à nouveau sur la table avant de dire clairement : "J'ai fait semblant".
Sirius fit une crise de colère, comme James n'en avait vu depuis que Marlene McKinnon avait dit pour rire qu'elle attendait une demande en mariage de Sirius peu après la remise des diplômes. Sirius avait paniqué et s'était caché aux Trois Balais pendant six jours avant que Remus, James et Peter ne le retrouvent saoul alors qu'il suppliait Rosmerta de s'enfuir avec lui.
Emmeline et Sirius se disputaient depuis le moment où ils s'étaient assis à table, puis tout au long du dîner. Plus d'une fois, elle faisait allusion à son manque de prouesses au lit juste pour l'énerver, et Sirius mordait toujours à l'hameçon. À la fin du dîner, Frank et Remus avaient imaginé un jeu de boisson où ils buvaient à chaque fois que Sirius faisait référence à son pénis.
Incapable de suivre le métabolisme des loups-garous, Frank était plus qu'au fond du trou, bavant pratiquement sur la table pendant qu'Allie secouait la tête et passait ses doigts dans les cheveux de l'homme.
"Je suis vraiment content d'être sorti", dit James, en parlant à Hermione, qui avait l'air mortifiée que tous les membres du Chaudron baveur fixaient leur table à cause de Sirius et Emmeline. "Tu as apporté un bon divertissement, 'Mione."
Hermione cligna des yeux et regarda James. "Hermione", précisa-t-elle. " Peux-tu, hum... ne pas m'appeler... comme cela..."
"Hermione", corrigea James et fit un petit signe de tête pour s'excuser.
Elle sourit doucement puis devient rouge vif quand Sirius cria : "Tu as crié trois fois et c'était sous les gradins de Quidditch, ma belle !"
James rit et Remus se leva, mettant la main sur la bouche de Sirius pour tenter de le calmer, car Frank semblait prêt à vomir s'il était forcé de boire un autre verre de whisky pur feu. Tom, le responsable, ne semblait pas dérangé par le grabuge, il était plus amusé qu'autre chose. Sirius lutta contre l'emprise de Remus, mais fut subjugué par la force du loup-garou qui murmurait continuellement : "Chut... chut..." tout en caressant les cheveux de Sirius, ignorant le bruit qu'Allie faisait en riant derrière eux.
"Pas habitué à toute cette attention ?" demanda James à Hermione, qui se pencha pour enlever un hippogriffe empaillé à Harry et Neville, qui se battaient pour l'avoir. Sans un mot, James donna un coup de baguette magique, dupliquant le jouet, et en donna un à chaque bambin avant de se retourner vers Hermione qui souriait aux enfants.
Elle secoua la tête. "Pas comme ça, non", admit-elle. "Nous... umm... mes amis et moi", dit-elle, jetant un bref coup d'œil à Harry avant de se concentrer sur James. "Il n'aimait pas l'attention. À moins qu'il ne s'agisse de Quidditch", dit-elle, en roulant les yeux et en sirotant sa bière au beurre.
James leva les yeux, avec un éclat qu'il n'avait jamais eu auparavant. "Il jouait ?"
Elle s'arrêta à la vue de son intérêt soudain et enthousiaste puis elle sourit. "Oui", dit-elle. "Il jouait plutôt bien, en fait. Il était attrapeur. Le plus jeune depuis un siècle."
James regarda Harry, qui était occupé à mâcher la queue de l'hippogriffe empaillé tout en essayant de mettre une frite dans sa bouche. James se moqua de son fils et retira le jouet, ce qui permit à Harry de la mâcher facilement. "Qu'avons nous là", dit-il. "Un petit Attrapeur".
"Oh, je n'y crois pas mes yeux", dit Sirius. James et Hermione levèrent les yeux pour voir Sirius et Remus fixer l'entrée.
Hermione se retourna sur sa chaise pour découvrir ce qui avait détourné l'attention des sorciers, pour ensuite voir Severus Rogue debout sur le seuil de la porte. Ses yeux s'élargirent en état de choc à l'arrivée de son ancien professeur de potions et de l'assassin de Dumbledore. Elle se mit instinctivement entre lui et Harry. Le geste ne passa pas inaperçu à James, qui se leva de sa chaise pour se mettre à côté de ses amis.
Rogue ricana. "Potter".
James resplendit. "Rogue".