Disclaimer : Sword art online et son univers appartienne à Kawahara Reki. Je ne fais aucun bénéfice sur cette fiction.

Pairing : Eugeo x Kirito

Remarque : Le premier chapitre est soft, mais vous aurez une scène hot pour le second chapitre entre 2 hommes. Ne me tapez pas, Kirito appartient à Asuna.


L'amant nocturne,

4e mois de l'année 380 du Calendrier du Monde des Hommes.

Une nouvelle journée venait de s'écouler dans la capitale Centoria, laissant place à une nuit sombre.

Cela faisait presque deux ans qu'Eugeo rencontra son partenaire, Kirito. Ensemble, ils avaient quitté son village natal, Rulid, pour intégrer la prestigieuse Académie Impérial d'Escrime. Ils s'étaient entraînés toute une année pour parvenir à figurer parmi les douze meilleurs bretteurs de leur promotion et ainsi obtenir de nombreux avantages dus au rang d'épéiste d'élite. De cette manière, ils bénéficiaient d'un dortoir qui leur était entièrement réservé avec une grande salle d'entraînement on leur avait également déchargé des corvées, imposait par le règlement strict de l'académie. En contrepartie, ils avaient dû choisir, parmi les meilleurs nouveaux aspirants, des disciples. Ses élèves assistaient leur mentor tout en recevant leur renseignement.

La première se nommait Tizée Shtolinen, une noble de rang six qui suivait les enseignements d'Eugeo. La seconde, Lonie Arabel, possédait le même rang que sa camarade et elle avait été désignée pour seconder Kirito. Cette position au sein de l'académie sonnait comme une source de tracas pour ses deux hommes issus du peuple. Si le premier s'en sortait plutôt bien dans son rôle, l'épéiste noir profitait de la moindre occasion pour se soustraire à ses obligations. Ces deux garçons se portaient une profonde amitié qui ne s'était jamais effritée, même quand Eugeo rappelait son partenaire à l'ordre.

Cependant, ce soir-là, Eugeo remarqua le visage attristé de son camarade.

Il le voyait perdu dans ses pensées avant de l'entendre marmonner une phrase incompréhensive. Le seul mot qu'il reconnut fut le nom d'une fille, Asuna, dont il ne connaissait pas l'origine. Bien évidemment, Eugeo avait essayé de découvrir plus sur ce nom, car son partenaire était un égaré de Vector et qu'il ne se souvenait plus de sa vie avant leur rencontre.

La légende populaire voulait que, parfois, le dieu des ténèbres, Vector, kidnappât des individus. Ce qu'il faisait d'eux était un mystère. Cependant, il les renvoyait loin de chez eux tout en effaçant leur mémoire. Le fait que son partenaire se rappela un nom était, dans un sens, un miracle, et il pensait qu'il était la clef pour lui permettre à Kirito de se souvenir son passé. Or, Kirito éluda toujours ses questions en l'invitant à s'entraîner à l'épée.

— Kirito, tu vas attraper froid, si tu laisses la fenêtre ouverte.

Le jeune homme tourna son attention vers le garçon aux cheveux châtains. La lueur nostalgique avait disparu de son regard pour lui faire un grand sourire.

— Pardon. C'est vrai que cette nuit, il fait un peu frisquet.

Kirito ferma la fenêtre et rejoignit son partenaire au milieu de la pièce. Sur la table basse, il voyait le livre d'enseignement des arts sacrés refermé, signe que son ami avait étudié en vue de l'examen prévu le lendemain. L'instant d'après, un sourire malicieux se dessina sur le visage de l'étrange étudiant.

— Eugeo, tu étudies toujours aussi sérieusement.

— Évidemment, je te rappelle que l'examen de demain concerne tout le semestre. Je te conseille d'en faire autant.

Kirito haussa les épaules avec désinvolture, ce qui provoqua un soupir exaspéré envers son partenaire.

Le bretteur à l'uniforme bleu se demandait comment son compagnon parvenait à figurer parmi les meilleurs avec son air insouciant. Pourtant, ce dernier réussissait avec prouesse ses examens, là où il devait étudier avec sérieux.

— Tu n'as pas à t'en faire. Je réussirais le test, comme toujours.

— Te connaissant, tu vas encore avoir la moyenne, Kirito.

— Je trouve que c'est largement suffisant.

Eugeo claqua de la langue, exaspéré, et il baissa la tête.

Il entendit la porte d'une chambre s'ouvrir et cela lui fit relever la tête. Il remarqua l'absence de son partenaire et en voyant sa chambre ouverte, il comprit qu'il s'y était rendu. La bouche ouverte, il allait pester contre lui jusqu'à ce qu'il revienne à nouveau dans le salon commun muni d'une bouteille verte.

— Mais... que. Qu'est-ce que tu as là, Kirito ?

— J'ai acheté cette bouteille tout à l'heure, au magasin. Je me suis dit qu'on pourrait l'ouvrir au prochain examen.

— Non, mais, Kirito, tu es fou ! Et si les professeurs découvrent qu'on a apporté un peu d'alcool dans nos chambres.

— Tu comptes le leur dire ?

— Non. Mais si Tizée ou Lonie l'avaient découverte.

— Je l'avais bien caché, il n'y a aucun risque.

L'assurance de son compagnon de chambre le fait rouler des yeux. Eugeo manqua même de tomber de fauteuil quand il le vit poser l'objet de son larcin et deux verres sur la table basse. Il l'observa, légèrement irrité, ouvrir la bouteille. Puis, Kirito versa le liquide translucide rouge dans chacun des verres et il te tendit avec malice.

— Tu ne vas pas me laisser boire seul ?

Eugeo le toisa sévèrement avant de prendre le verre. En le voyant prendre une première gorgée, il se disait que seul Kirito pouvait avoir ce genre d'idée. Il ne se souciait jamais des conséquences de ses actes. Il admirait cet état d'esprit, qui était également la philosophie de leur style de combat, « Le style de l'école Aincrad », dont Kirito semblait être le seul dépositaire. Malgré tout, il savait son compagnon sérieux dans ses responsabilités et le montrait à sa manière.

Le châtain posa le bord du verre contre les lèvres et but à son tour. La sensation de brûlure et le goût amer provoquèrent un frisson électrique dans sa gorge. L'alcool lui faisait légèrement tourner la tête, mais la sensation ne lui était pas désagréable.

— Alors, tu en dis quoi ? questionna Kirito, intrigué.

— Ce n'est pas mal.

Eugeo reprit une seconde gorge de son verre à la joie de son compagnon.

De fils en aiguille, les deux bretteurs continuèrent, tout en racontant leur entraînement avec leur mentor qui s'était déroulé l'année précédente. Ils connaissaient ces situations, et pourtant, la forme du récit changea légèrement qu'à leur habitude. Un rire amusé sur les lèvres de Kirito se montra franc, mais il avait quelque chose d'étrange. Eugeo mit un certain temps avant de comprendre qu'il chercha à oublier quelque chose. Il comprit que Kirito était légèrement émoustillé avec l'alcool.

— Bon. On va arrêter là, Kirito. Je t'accompagne dans ta chambre.

Kirito eut un mouvement de protestation avant de le lui laisser le plaisir de l'aider. L'épéiste sombre semblait comprendre lentement sa situation. Ce lapsus de lucidité rassura le châtain qui passa son bras par-dessus son épaule. Il l'accompagna jusqu'à son lit avec un peu de difficulté. Il le posa sur la couette et Kirito bascula sur le côté en lui faisant dos.

— Je te dis bonne nuit, Kirito. Et rappelle-toi que demain, nous avons un examen.

Un grognement désappointé résonna dans la pièce. L'état de son meilleur ami attrista son compagnon.

En le voyant ainsi, Eugeo le trouva légèrement fragile, recoquiller contre lui-même. À tout moment, il s'attendait à ce qu'il sanglote. Il avait dû repenser à ce nom, « Asuna » pour être dans cet état. Il posa la main sur sa chevelure de jais et se surprit de la trouver agréable. Il sentait ses muscles se détendre avant de le voir fermer les yeux.

Il resta un long moment dans cette atmosphère avec une pression dans le ventre. Cette « Asuna » devait être importante pour son partenaire. Il souffrait de son absence et il ne pouvait rien faire. Il se sentait démuni surtout que son compagnon l'aidait pour retrouver Alice, son amie d'enfance emportée par un chevalier intègre dans la cathédrale Centrale de l'Église de l'Anxione.

— Parfois. Tu es cruel, Kirito, murmura Eugeo, le cœur serré. J'aimerais que tu me laisses t'aider, des fois.