Ce recueil regroupera des OS parlant de la relation si particulière entre Shizuo et Izaya. Ils seront tous réalisés lors des nuits du FoF. Il s'agit d'un jeu d'écriture où il faut rédiger un texte en 1h sur un thème donné. Si vous voulez plus d'informations, n'hésitez pas à me le demander !
Bien évidemment, Durarara! appartient entièrement à Ryōgo Narita.
Je vous souhaite une bonne lecture!
Thème : Genre
La femme parfaite
Le fait que Shizuo puisse encore marcher droit malgré la grande quantité d'alcool qu'il avait ingurgité était assez incroyable. Il sortait tout juste du Russia Sushi où Simon avait fini par le mettre dehors avant qu'il ne vide le bar. Tss, tout ça, c'était encore de la faute de ce sale parasite. Izaya était apparu en fin de soirée. Son sourire méprisant et son odeur de merde avaient tout fait de l'énerver très rapidement. Shizuo s'était donc mis à sa poursuite, tentant de le frapper avec le premier panneau de signalisation qui avait rencontré son chemin. Mais Izaya s'était enfui, encore. Il avait pu se soustraire sans peine à la colère du blond, encore. Cette habitude devenait de plus en plus pénible ! Ce que Shizuo ne donnerait pas pour pouvoir enfin lui infliger la correction qu'il méritait !
Ah ça, oui, il était en colère. En colère contre ce connard qui avait encore gâché sa soirée ! Bien qu'il n'avait pas eu d'autres projets que de trainer chez Simon de toute manière. Mais c'était quand même de sa faute ! C'était de sa faute si Shizuo perdait le contrôle de lui-même et usait de sa force surnaturelle, c'était de sa faute s'il buvait trop aussi. En tout cas, c'était plus agréable pour lui de le penser. Et surtout plus facile...
Mais alors qu'il rentrait chez lui, l'esprit embrumé par l'alcool, son humeur finit par se stabiliser de plus en plus, comme elle finissait toujours par le faire. Il n'était déjà plus vraiment en colère lorsqu'il croisa un groupe de jeunes femmes qui parlaient et riaient fort. Très fort. Shizuo fronça les sourcils et les regarda sans rien dire. Elles étaient jolies. Cette pensée lui vint un peu par surprise. Il n'avait pas l'habitude d'observer les femmes et d'avoir un avis sur leur physique. La plupart du temps, il avançait avec des oeillères et ne faisait attention à personne. Mais là, ouais... Elles étaient jolies.
Son coeur se serra un instant en pensant à l'appartement vide et froid qui l'attendait. Si seulement il pouvait être normal... Sans cette force monstrueuse... peut-être qu'il ne serait pas aussi seul. L'une des femmes leva alors les yeux vers lui et croisa son regard. Elle le reconnut immédiatement et tourna la tête, mal à l'aise. Shizuo ne dit rien, trop habitué par cette réaction. C'était toujours la même chose après tout, même avec les femmes qui s'intéressaient à lui. Il y avait toujours un moment où la peur apparaissait dans leurs yeux. Shizuo était connu dans le quartier pour ses accès de rage et sa puissance surhumaine. Alors il imaginait que c'était normal qu'on ait peur de lui.
Il continua donc son chemin en décidant de ne plus faire attention à elles. De toute manière, elles n'étaient pas son genre. Même si, dans le fond, il ne savait pas très bien quel style de filles exactement était son genre, il n'y avait jamais réfléchi plus que ça. Pensif, il ralentit un peu sa marche sans même s'en rendre compte alors que le ciel devenait de plus en plus noir.
Son genre, hein ? Eh bien, déjà, ce serait une femme qui n'aurait pas peur de lui. Indispensable. Il ne pourrait jamais être attiré par une femme qui le craignait. Mais en dehors de ça... Peut-être bien qu'il aimerait qu'elle soit brune. Ouais, il avait toujours eu un faible pour les brunes. Pour les intrépides aussi, celles qui étaient du genre à ne pas avoir besoin qu'on les protège. Indépendante. Pourquoi pas espiègle aussi. Shizuo pourrait aimer être taquiné si ce n'était pas fait méchamment. Il ne voulait pas quelqu'un de trop doux après tout, ni de trop gentil. Dans tous les cas, il apprécierait sûrement une femme qui savait ce qu'elle voulait et qui ne craindrait pas de tout faire pour atteindre son objectif. Et enfin, qu'elle sache le surprendre, qu'elle égaye son quotidien.
Un ricanement s'échappa alors de sa bouche. Ouais, voilà clairement le genre de femme qui pourrait lui plaire. Mais tout ça lui paraissait bien ambitieux. Et si tant est que cette femme existe, encore faudrait-il qu'il lui plaise en retour. Autant dire mission impossible.
Il secoua la tête tristement. La solitude n'était pas prête de le quitter. Et sans doute que c'était mieux comme ça parce qu'il ne pourrait jamais se le pardonner, s'il venait à faire du mal à quelqu'un qu'il aimait.
Toujours plongé dans ses pensées remplies de solitude, il finit par arriver à son appartement au bout de quinze bonnes minutes de marche. Il n'était pas mécontent d'être enfin chez lui, la fatigue s'étant fait ressortir de plus en plus fortement au court du trajet. Avachi par l'alcool, il prit alors à peine le temps de se déshabiller avant de se laisser tomber sur le lit. Les yeux fermés et l'esprit déjà bien ailleurs, il ne mit pas longtemps à s'endormir. Il commença alors, malgré lui, à rêver de cette femme parfaite. Il pouvait voir son sourire espiègle, son regard charmeur et ses cheveux bruns qui volaient au vent. De tout ça, il n'en garderait aucun souvenir le lendemain. Et pourtant, son rêve n'était pas si anodin que ça... Sa femme parfaite ressemblait étrangement à un homme qu'il connaissait bien... A un homme à qui il rêvait de plus en plus souvent. Et dans ces rêves, bizarrement, il ne haïssait plus autant que ça Izaya...