Bonjour à tous, voici l'ultime chapitre. Le titre ici prend tout son sens, car à l'origine, je voulais en faire une songfic. Cela m'aide toujours à trouver l'inspiration. Je ne suis pas vraiment fan des One Direction mais j'aime particulièrement cette chance que je trouve très belle. J'en ai par conséquent incorporé quelques paroles dans cette dernière partie. J'ai pleuré en écrivant les derniers mots, donc je préviens d'avance, ce n'est pas hyper joyeux.

Merci à tous ceux qui ont suivi. Je réitèrerai probablement l'aventure dans le fandom Teen Wolf. Si vous avez des demandes particulières n'hésitez pas à me les envoyer, si elles m'inspirent je pourrai en faire quelque chose.

Rating: M

Chapitre 3 : This is the end

Alors que Peter était en train d'agoniser sur la banquette arrière de la voiture, Derek indiqua à Stiles une nouvelle direction. «

- On va où ? demanda le conducteur de la Rosco.

- Chez Peter, je suis le seul à connaître son adresse. Il y sera en sécurité un moment. »

Ils s'enfoncèrent à nouveau dans la forêt, mais dans une portion que ne connaissait pas Stiles. Ils tombèrent tout à coup sur une immense maison moderne au milieu des arbres. «

- Sympa, il se la joue Twilight, commenta Stiles.

- On aime les investissements immobiliers dans la famille. »

Ils portèrent le corps inerte du loup à l'intérieur et l'étalèrent sur la grande table de granit qui trônait à l'étage inférieur. «

- Stiles, retire-lui son tee-shirt.

- Heu… il me faudrait des griffes pour ça. »

Derek lui lança un couteau de cuisine avec lequel il lacéra ce fichu col en V. Il avait espéré pouvoir le déshabiller dans d'autres conditions. «

- Derek ? Qu'est-ce que tu fous ?

- Découpe son pantalon, il faut qu'on s'occupe de toutes les blessures !

- J'aurais vraiment aimé un peu d'intimité pour faire ça… Merde, Derek, il se réveille !

- Stiles… est-ce que tu es en train de me… déshabiller ? souffla Peter.

- T'emballes pas beau gosse et évite de bouger. Derek, ramène toi, je ne vais pas avoir la force de retirer les flèches sans les casser.

- Ok, tiens-le bien.

- Facile à dire quand on a une force surhumaine.

- Alors détourne son attention ! »

Stiles se positionna sur le côté, plaqua les épaules de Peter sur le granit gelé et l'embrassa à en perdre haleine. Une faible poigne maintint le visage de Stiles en place pour approfondir le baiser. «

- Ce n'est pas vraiment ce que j'envisageais comme diversion, mais ça fera l'affaire, grogna le plus jeune des deux loups en retirant les flèches unes à unes. »

Une fois les flèches retirées. Derek s'approcha avec un chalumeau. Aconit signifiait forcément cautérisation par le feu. «

- Je ne suis pas très chaud pour le feu, protesta faiblement Peter. J'ai assez donné. »

Les yeux de Stiles virèrent à nouveau au vert et il émit un grognement agressif. «

- Peter, arrête de faire ta femmelette. Si tu meurs, je demande à Parrish d'aller chercher ton joli petit cul en Enfer pour que je puisse te tuer moi-même. Derek, donne-moi ce chalumeau, c'est moi qui vais le faire.

- Tu progresses petit louveteau, il y a quelques temps tu serais tombé dans les pommes rien qu'à la vue des blessures de Peter, se moqua Derek en lui tendant l'instrument de torture. Et en plus tu as réussi à réduire au silence notre Alpha ici présent. Oui, Peter, je suis au courant mais on en parlera plus tard. Allez, au boulot gamin, invectiva le loup en allant maintenir son oncle.

- Les gars je…. Ahhhhhhhhh »

Peter s'était évanoui sous le coup de la douleur. Stiles en avait profité pour nettoyer le sang qui le maculait, alors que Derek l'avait déposé sur l'élégant canapé en cuir qui ornait le salon. Stilinski parcouru la bâtisse à la recherche de la chambre et d'une couverture qu'il revint déposer sur le corps de Peter. «

- Tu sais, il n'en a pas besoin, déclara Derek. Notre température corporelle est plus élevée que la vôtre.

- Je sais, mais le voir en sous-vêtements ça me déconcentre un peu.

- Je vois, sourit Derek. Je peux te laisser prendre soin de lui ? Je pense qu'il va avoir besoin d'une baby-sitter pendant quelques jours. Tu veux que je prévienne ton père et que je te ramène quelques affaires ? Il faut que j'arvertisse Scott et Argent que de nouveaux chasseurs sont en ville. »

Les doigts de Stiles caressèrent la mâchoire proéminente de Peter. «

- Je veux bien, merci Derek.

- Stiles ?

- Oui ?

- Peter a fait de choses vraiment moches… j'ai eu du mal à lui pardonner pour ma sœur mais il n'est plus cette personne. Il y a du bon en lui et je suis heureux que tu arrives à voir ça. Il deviendra un homme meilleur à ton contact. Je n'aurais pas parié sur toi comme personne compatible avec lui, mais je suis sûr que tu seras parfait. Et tu respectes notre famille… »

Autant de compliments de la part du plus jeune Hale relevaient du miracle. Stiles murmura un vague « merci Derek » avant de se lover aux pieds du canapé. Le sol était froid, mais Peter irradiait de chaleur. Le jeune homme avait dû s'assoupir car quand il ouvrit les yeux, des doigts caressaient ses cheveux. «

- Pet', t'es réveillé ?

- Tu m'appelles Pet' maintenant ? Je vois que ça rapproche de me trouver à moitié mort, répondit une voix faible, amusée.

- Tu m'as foutu la trouille, et à Derek aussi… Putain Peter, on a cru qu'on t'avait perdu ! »

Des larmes perlèrent au coin des yeux de Stiles. Peter l'attira à lui, et le jeune homme se lova contre lui, la tête sur son torse, veillant à ne pas lui faire mal, ses blessures étaient encore à vif. Le loup passa la couverture sur leurs deux corps et murmura : «

- On ne se débarrasse pas aussi facilement de l'Alpha de la meute… et de la famille.

- Je ne suis pas un Hale, Peter.

- Tu pourrais le devenir…, dit l'aîné en tentant de se lever. »

Stiles rallongea doucement Peter. «

- Pas question de bouger, tu as besoin de repos pour cicatriser. Tu restes dans ce canapé, tu prends cette télécommande et tu trouves un film sympa pendant que je nous prépare à manger.

- Le loup Alpha s'occupe de nourrir la meute, sourit Peter.

- Je n'ai rien d'un loup, ni d'un Alpha.

- Oh que si mon louveteau, tu es déjà presque un loup et tu es mon Alpha, le mien. Ces yeux verts, c'est une couleur qui te va bien, tu le sais ça ?

- Arrête ça, ça ne ta va pas d'être romantique, plaisanta l'adolescent.

- Tu as raison, c'est pour ça que… tu vas me faire la cuisine sans cet horrible tee-shirt, déclara le plus vieux en lui lacérant son vêtement.

- Pervers !

- C'est pour avoir découpé tous mes vêtements devant Derek.

- Techniquement, il en reste un, souligna Stiles avec un regard appuyé.

- Et c'est moi le pervers ? File faire à manger ! rit Peter en faisant apparaitre ses pupilles rouges. »

Stiles ouvrit quelques placards et trouva du riz, des haricots, des tomates et du maïs, assez pour préparer du chili con carne. Alors qu'il évoluait dans la cuisine, il sentait le regard brûlant de Peter parcourir son corps. Il pouvait sentir son désir. Il était flatté qu'un homme comme Peter puisse désirer un gamin gringalet comme lui. Il sentait aussi sa douleur et cela lui faisait regretter d'avoir un jour refusé la morsure, il ne pouvait pas le soulager… Il apporta deux assiettes qu'il posa sur la table basse. «

- Tu peux te redresser ? »

Devant la grimace de son Alpha, Stiles l'aida à s'asseoir et s'inquiéta devant la quinte de toux qui le secoua. Ils mangèrent en silence devant la télé un moment, mais les bras de Peter se mirent à trembler. «

- Pet' ?

- Ça brûle, ça me brûle de partout ! Ahhhh

- J'ai peut-être une idée pour t'aider. »

En urgence, Stiles transporta Peter jusque dans sa chambre, attrapa une serviette dans la salle de bain et l'étala sur le lit. «

- Allonge-toi sur le dos, j'arrive. Je fais vite »

L'hyperactif fonça dans la cuisine, où après quelques secondes de recherches il trouva du curcuma et du miel pour confectionner un rapide remède naturel que lui avait enseigné Deaton. Le curcuma pour ses propriétés anti-inflammatoires et antalgiques et le miel pour son pouvoir anti-bactérien et anti-fongique. Il prépara une sorte de pâte, dont il remplit une tasse et fila rejoindre Peter. «

- Stiles ? Qu'est-ce que tu fiches ?

- J'ai préparé un truc qui peut t'aider. Tu me fais confiance ?

- Bien sûr crétin.

- Alors essaye de te détendre, je vais passer ça sur tes blessures. Ça devrait apaiser ta douleur et aider ton corps à cicatriser plus vite. Si tu te tiens bien, je peux transformer ça en massage. »

Stilinski plongea ses doigts dans la pâte de miel et l'étala doucement sur les blessures marquant le torse de Peter. Quand il voyait qu'il lui faisait mal, il dérivait intentionnellement vers ses mamelons qu'il s'amusait ensuite à lécher sensuellement. L'avantage d'un remède naturel était qu'il était comestible. Nom de dieu, il commençait déjà à se sentir à l'étroit dans son pantalon, et il eut le plaisir de constater que c'était également le cas de Peter. «

- Hannn… Stiles, t'arrêtes surtout pas.

- Je n'en ai pas l'intention. »

Il badigeonna ensuite les cuisses du loup, qu'il massait lentement, pour essayer de faire passer les douleurs musculaires qu'il pouvait ressentir. «

- Dis Stiles, tu ne veux pas monter plus haut ?

- Je ne sais pas si tu l'as mérité.

- Stiles, grogna Peter, pupilles rouges et canines dehors.

- Doucement grand méchant loup, rit le plus jeune, c'est un peu nouveau pour moi tout ça. »

Stiles fit lentement glisser le boxer du loup, libérant le membre prisonnier. De sa main droite il saisit la verge fièrement dressée, de la gauche il massa ses bourses. «

- C'est mieux comme ça… mon loup ? sourit le plus jeune.

- Beaucoup, mais tu peux faire encore mieux que ça.

- Je ne vois pas ce que tu veux dire, ironisa Stiles en approchant ses lèvres du sexe de Peter.

- Espèce de petit… ahhhh. »

Stilinski venait de le prendre entièrement en bouche avec un bruit de succion diablement obscène. Il entama des mouvements de va-et-viens lents, beaucoup trop lents pour Peter. Quand l'Alpha se libéra, Stiles alla lui faire couler un bain. Peter avait insisté pour lui retourner la faveur, mais le jeune homme l'avait fait taire avec un baiser en lui disant qu'ils auraient tout le temps pour cela plus tard. Aujourd'hui, il prenait soin de lui.

Ce soir-là avait été leur premier véritable instant d'intimité. Si Stiles avait pris les reines quand il s'occupait de lui, Peter avait vite repris son rôle d'Alpha par la suite. Ses blessures s'étaient refermées au bout de quelques semaines mais il conservait une vilaine toux. S'il pouvait en dissimuler les effets à son jeune compagnon, il n'avait pas fait illusion auprès de Derek. Un soir où il était seul chez son neveu, ce dernier en avait profité pour parler sérieusement à son oncle.

«

- Peter, tu as été voir Deaton ? Tu sais s'il peut faire quelque chose ? Stiles est peut-être trop humain ou trop amoureux de toi pour le voir, mais tu t'affaiblis de jour en jour.

- Non, Deaton ne pourra rien pour moi.

- A quel point… demanda le plus jeune des deux, sans véritablement formuler sa question complète.

- A chaque fois que je tousse, je crache des montagnes de sang noir. Les flèches recouvertes d'aconit ont dû endommager mes poumons. Il me reste quelques semaines, tout au plus. Le vœu de tous va enfin se réaliser, le diabolique Peter Hale va aller rôtir en Enfer. »

Derek se contenta de lever les yeux au ciel. Peter sentait sa peine, il en était touché mais eu la retenue de ne pas le faire remarquer. «

- Et… tu comptes le dire à Stiles ?

- Lui dire et le faire partir, je refuse de le laisser me voir mourir.

- Il ne t'abandonnera jamais, commenta simplement Derek.

- Et bien je vais l'y forcer.

- Et tu te feras du mal en faisant ça, tu mérites de… de partir avec quelqu'un qui t'aime Peter. »

Le bêta retint un sanglot. Il savait que Peter n'aimerait pas le voir triste pour lui, et Derek Hale ne devait pas pleurer. Quinze jours après cette discussion, Peter était de plus en sujet à des situations de détresse respiratoire, il savait que le compte à rebours avait commencé pour lui et Stiles avait fini par le remarquer. Alors il l'avait fait venir chez lui, un soir. Quand il avait essayé de l'embrasser, il l'avait arrêté. Il avait immédiatement senti une montée d'adrénaline et de peur chez Stiles. «

- Je t'en prie Peter, ne me fais pas le coup du : il faut qu'on parle.

- Stiles…

- Qu'est-ce que j'ai fait ? C'est parce que je suis humain ? Transforme-moi alors ! C'est parce que je côtoie trop Scott alors que je fais parie de la meute Hale ? Je ne le verrai plus. Si c'est parce que je ne te l'ai jamais dit, je te le dit, je t'aime Peter Hale. Mais… mais… me fais pas ça, je t'en supplie… »

L'Alpha ne put s'empêcher de réagir face à la détresse de son compagnon et le pris dans ses bras pour l'embrasser. «

- Stiles, si tu m'aimes, tu dois partir.

- Tu vas mourir, c'est ça ? Je ne suis pas idiot Peter, réagit l'étudiant en retenant ses larmes. C'est l'aconit ? Tu as les poumons touchés. Je sais que tu t'enfermes dans les toilettes quand tu as des crises de toux et si tu dois mourir je… je veux être là, avec toi.

- Stiles, je suis ton Alpha, tu dois m'écouter ! rugit Peter, faisant apparaitre yeux rouges et crocs. Tu dois partir, tu dois me laisser, je n'en ai plus pour longtemps, ne rends pas es choses plus difficiles ! »

« It's inevitable everything that's good comes to an end »

Stilinski décida de ne rien dire pour le moment. Il s'éloignerait, il lui laisserait de l'espace, mais il ne pouvait pas totalement l'abandonner, c'était au-dessus de ses forces. Il prit la main de Peter et l'emmena dans l'immense bureau qu'il s'était aménagé à l'étage. Il adorait cette pièce, sa grande baie vitrée offrait une vue imprenable sur la fôret. «

- Stiles, pars s'il-te-plaît, souffla faiblement le plus âgé avec moins de conviction.

- Je partirai, mais offre-moi une dernière nuit ensemble, offre-nous ça Peter. S'il-te-plaît… »

Hale hocha faiblement la tête en signe d'assentiment. Il pouvait bien accorder ça à son compagnon, et lui aussi en avait envie. Il ne voulait pas que tout s'arrête comme cela, mais le destin en avait décidé autrement. Arrivés dans le bureau, Stiles entraîna son amant vers le sublime piano à queue Steinway qui trônait au milieu de la pièce. «

- Tu me joues quelque chose ? Je ne t'ai jamais entendu en faire, réclama Stilinski. »

L'Alpha s'installa devant l'instrument et posa ses doigts sur les touches d'ivoire. Il entama une mélodie douce, presque mystique. Il s'agissait de The Sixth Nation, du compositeur japonais Joe Hisaishi. Stiles n'était pas très bon en musique classique mais Peter, qui lui avait avoué aimer l'animation japonaise, lui avait beaucoup parlé de cet artiste. Il se dirigea vers la bibliothèque qui recouvrait un pan de mur entier. Il chercha un instant l'énorme dictionnaire que lui avait déjà montré son loup garou et l'ouvrit. Il était creux et renfermait une excellente petite bouteille de whiskey. Il se saisit de deux verres dans le placard de gauche et leur servit une rasade chacun. Il posa un verre devant Peter et alla se positionner derrière lui. Sa main défit sa coiffure parfaite pour se perdre dans ses cheveux. Hale, qui connaissait le morceau par cœur, rejeta la tête en arrière, yeux fermés. Il reposait désormais contre Stiles. Il ne put retenir une larme, que le jeune homme saisit du bout des doigts. Maintenant qu'il avait trouvé la paix, une meute et un compagnon, la vie lui retirait tout. Il savait qu'il payait probablement pour ses erreurs passées.

« Unexplainable the love that only we could understand »

La main de Stiles dériva dans le cou de son amant. Là, il sentait les pulsations de son cœur. Il baissa la tête et se noya dans ses cheveux. Il posa son verre et s'agrippa à son tee-shirt pour se laisser aller à pleurer totalement. Alors que Peter faisait retentir la dernière note, d'une main il fit pivoter Stiles et l'amena sur ses genoux. «

- Peter… fais-moi l'amour s'il-te-plaît. »

Hale souleva son amant et l'allongea sur le canapé. Les hauts des deux hommes disparurent rapidement, suivi par le reste des vêtements. Très vite, poussés par le sentiment d'urgence de la vie de Peter qui touchait à sa fin, ils ne firent plus qu'un. Alors que Stilinski sentait son amant proche de la délivrance, il le ralentit. «

- Doucement Pet'…

- Qu'est-ce qu'il y a, je te fais mal ? »

Stiles lui signifia d'un mouvement de tête que tout allait bien. Il prit le visage de Peter en coupe, l'embrassa avec une douceur infinie et murmura : «

- Pet' mords-moi.

- Haaan… Stiles, tu… tu es sûr de toi ?

- Fais de moi un membre du clan Hale, mords-moi.

- Je ne serai plus là pour t'apprendre à te contrôler…

- Je sais… Derek le fera. Allez mords-moi, laisse-moi t'appartenir. »

Au bord du gouffre, Peter donna un ultime coup de butoir à son compagnon et planta profondément ses crocs dans son trapèze. Sur ce geste, ils atteignirent la jouissance ensemble.

« One more taste of your lips just to bring me back
To the places we've been and the nights we've had
Because if this is it then at least we could end it right »

Quand ils se redressèrent, Peter alla chercher un linge humide dans la salle de bain pour nettoyer la morsure de son amant. Il s'allongea à nouveau dans le canapé et amena Stiles contre son torse pour s'occuper de lui. «

- Ça ne te fait pas trop mal ? demanda-t-il.

- Non, c'est supportable pour l'instant.

- Promets-moi d'aller voir Derek à la prochaine pleine lune, et déclare-toi auprès d'Argent, ça serait dommage qu'il te tue par inadvertance, plaisanta-t-il avec un sourire.

- Je te le promets. Et si on prenait un bain ? »

Une longue heure plus tard, ils sortirent de l'eau et passèrent un peignoir. Alors, Peter fut pris d'une nouvelle crise et se précipita au-dessus du lavabo. Il toussait beaucoup et du sang noir s'écoulait de ses lèvres. Stiles sentit comme un coup de poignard dans sa poitrine. C'était difficile de voir le grand Peter Hale dans cet état. «

- Stiles, il est temps que tu partes.

- Non, tu m'as promis une nuit, je partirai demain matin. »

« If tomorrow you won't be mine
Won't you give it to me one last time »

Quelque part, Peter était reconnaissant de la résistance du jeune homme. Stiles attrapa une serviette et lui essuya les lèvres, il l'amena jusqu'au lit et heureux que Peter le laisse faire, il l'enlaça. Le plus âgé traça les contours de son visage du bout d'une griffe. «

- Tu feras un loup formidable, Stiles. Considère-toi comme un Hale désormais. Tu seras le nouvel Alpha du clan.

- Et je ferai revenir Cora. Je restaurerai la famille Hale à Beacon Hill et je massacrerai ceux qui t'ont fait ça… »

Stiles sentait à nouveau les larmes lui monter aux yeux. «

- Non mon louveteau, tu ne feras pas ça. Ne te mets pas en danger pour moi, ça ne me ramènera pas.

- Arrête de parler comme si tu étais déjà mort.

- Ça sera bientôt le cas.

- Tais-toi Peter…

- Je t'aime Stiles, sourit l'aîné. »

C'était la première fois qu'il lui disait ouvertement, et sur ces paroles que le sommeil les emporta.

Le lendemain matin, Stiles Stilinski avait tenu parole. Il avait passé de longues minutes sur le pas de la porte de l'appartement de Peter, accroché à ses lèvres, tentant de graver de manière éternelle ce sourire dans sa mémoire, ces yeux rieurs et pleins de chaleur quand on avait appris à voir au-delà des apparences. « Je t'attendrai de l'autre côté mon louveteau » avait été la dernière phrase de Peter à son attention. Quand il l'avait quitté, il semblait en paix. Cette dernière soirée ensemble lui avait fait du bien.

Stiles monta dans sa voiture, démarra en trombe et se força à ne pas regarder en arrière. Il ne vit pas la silhouette de Peter, un sourire attendri le regarder une dernière fois, mais il perçut comme une caresse sur sa peau un murmure lointain, un simple « merci ». La vision obscurcie par des larmes qu'il ne tentait même plus de retenir, il chercha le numéro de Derek sur son téléphone. Il se doutait bien du fait que loup sache tout… «

- Derek ?

- Stiles… tu sors de chez Peter c'est ça ?

- Oui… putain… oui.

- Viens au loft, ne reste pas seul.

- Derek, je ne veux pas qu'il parte seul. Il ne veut pas que je le vois partir mais… tu seras là pour lui toi, hein ?

- Oui, je te le promets. »

Arrivé au loft, Derek, qui n'était pas doué pour consoler et lui-même intérieurement terriblement affect, l'accueillit avec un petit reniflement. «

- Quelque chose a changé en toi Stiles. »

L'intéressé tira sur le col de sa chemise pour dévoiler sa morsure. «

- Je vais avoir besoin de toi Derek. »

Le loup hocha simplement la tête pour lui donner son assentiment.

Plusieurs jours plus tard, alors que Stiles passait sa colère sur l'un des punching-ball d'entraînement de Derek, ce dernier quitta l'appartement en trombe. L'étudiant l'arrêta sur le pas de la porte. «

- C'est la fin c'est ça ? demanda-t-il en serrant la mâchoire.

- Oui, répondit Derek, ému.

- Dis-lui que je l'aime… dis-lui que je l'aime…

- Je lui dirai. »

Alors, pour la première fois, Stiles Stilinski se transforma en loup. Pour quelques instants encore, il avait les yeux verts. Il poussa un hurlement déchirant, un hurlement à la mort.

« Oh baby let me love you goodbye »

FIN