Demande à genoux – Scène 1

Pairing : Harry Potter / Lucius Malfoy


Cela faisait maintenant deux ans que le Seigneur des Ténèbres, alias Lord Voldemort, avait été détruit par Harry Potter.

Deux ans que le monde sorcier était en liesse et que la paix semblait se construire petit à petit mais durablement. Du moins la plupart le pensaient.

Les derniers mangemorts qui avaient pris la fuite après la mort de Lord Voldemort, avaient été attrapés par les aurors et jugés. Les héros récompensés et le monde sorcier reconstruit.

La vie semblait reprendre son cours.

Harry avait aujourd'hui 19 ans. Voilà deux ans, qu'il errait comme une âme en peine dans sa maison du 12 Square Grimmaurd, hérité de son défunt parrain, Sirius Black.

Deux ans qu'il se renfermait et ne voyait que très peu ses amis. Ginny venait encore régulièrement, sûrement dans l'espoir de récupérer son ancien petit ami, qui depuis la fin de la guerre n'était pas revenu vers elle.

Mais Harry était le plus souvent apathique et ne s'intéressait à rien.

- Tu m'écoutes ? Lui parvint la voix exaspérée de Ginny depuis le salon du Square Grimmaurd.

Harry soupira et reposa sa tasse de thé matinale sur la table de la cuisine.

- Tu disais, Gin ?

La rouquine serra les dents mais ne fit pas de réflexion.

- Harry, tu ne peux pas continuer à vivre dans ce taudis qui pu a magie noire et la crasse aussi. Et puis Kingsley attend toujours que tu acceptes son offre de prendre la direction du département des aurors. Il est temps que tu sortes la tête de l'eau, Harry.

Harry soupira de plus belle et plongea son regard éteint et las dans celui de la rouquine.

- Je ne veux plus devenir auror, Gin. J'en ai fait assez pendant la guerre et depuis que je suis entré dans le monde magique d'ailleurs. Pesta Harry, sombrement. Kingsley, comme tous les autres, veut profiter de ma foutue notoriété pour redorer l'image du ministère. Je n'ai pas les capacités et encore moins la formation pour diriger le département des aurors, c'est ridicule.

- Accepte au moins de me laisser vendre cette foutue baraque pour toi. On pourrait aller s'installer quelques temps dans un des cottages des Potter pour te laisser le temps de reprendre pied. Proposa la rouquine d'un ton larmoyant.

Harry fronça les sourcils. Il détestait quand les gens faisaient ça, décider pour lui. Dumbledore, paix à son âme de manipulateur, l'avait trop fait dans le passé, comme beaucoup d'autres. Et puis, il n'avait pas accepté de se remettre avec Ginny, alors il ne comprenait pas son comportement.

- Tu n'es pas une Potter et encore moins ma femme. Tu n'as aucun droit et aucun pouvoir sur les biens et le patrimoine qui est mien. Dit froidement le survivant.

Ginny déglutit difficilement en sentant l'aura de magie sombre s'enrouler autour d'elle.

Quand l'Avada de Voldemort s'était retourné contre lui après avoir percuté son Expelliarmus, il avait comme «avalé» toute la magie du sombre sorcier. Involontairement bien sûr. Mais les faits étaient là. Harry avait encore gagné en puissance et il ne parvenait pas du tout à maîtriser la magie sombre du mage.

- Harry, ce n'est pas ce que je voulais dire, se rattrapa la jeune femme, suffocante. J'essaye juste de t'aider. De t'aimer. Pourquoi tu me repousses ?

Harry eut un gloussement sombre et acide qui pétrifia la jeune femme.

- M'aimer ? Comment tu veux m'aimer Gin ? Demanda l'ancien gryffondor, un rictus moqueur et le regard froid. Toi et moi n'avons rien en commun, tu n'es qu'une petite fille à sa maman, à peine sortie de Poudlard qui pense pouvoir se glisser dans le lit du Sauveur ? Quel plaisir ce serait pour toi de pouvoir dilapider ma richesse et te comporter comme une lady de pacotille pas fichu de tenir un rang qu'elle aura spolié.

Ginny était livide. Elle avait l'habitude des mots durs du brun depuis deux ans mais ne voulait pas abandonner.

- Harry, ce n'est pas toi qui parles.

- Ne parle pas de ce que tu ne comprends pas, sombre idiote. Claqua la voix coléreuse du brun. IL est mort, je l'ai tué. Comme les autres. Tu ne peux pas comprendre.

- Alors, explique-moi. Et quels autres ? S'empressa de dire Ginny qui voyait enfin une ouverture.

- Qu'est-ce que tu veux savoir Ginny ? Dit Harry d'une voix douloureuse. Que je ne suis plus le même depuis que j'ai tué ? Que j'ai ressenti du plaisir quand son corps a touché le sol et s'est évaporé au vent ? Que sa magie gronde en moi et que je ne trouve pas le moyen de la canaliser ? Que j'ai des envies de meurtres, de sang et que je ne sais pas si ça vient de moi ou de lui ? Que veux-tu entendre Ginny ?

La jeune femme était pétrifiée au milieu de la cuisine. Elle voulait savoir, certes, mais elle ne s'attendait pas à ça. Où était passé le heureux gentil et naïf, innocent.

- Harry, on peut t'aider. Dit elle d'une voix tremblante. On peut trouver quelqu'un…

- Qui « on » ? Ceux qui se disent de la lumière mais qui ont utilisé un gamin pour sauver leurs peaux ? Ceux qui courent après ma notoriété ? Où ceux qui en profitent sans se soucier de moi comme ton frère ? Comment va Ronald, Ginny ? Et Hermione ? Demanda Harry d'un ton moqueur.

Ginny soupira et passa une main tremblante sur son visage blême.

- Harry tu les repousses. Hermione, Ron, ma famille… tu les tiens éloigné de toi, comment veux-tu qu'ils…

- Menteuse ! Pesta durement Harry. J'ai essayé de leur parler au début. Mais ils étaient trop occupés par leur pathétique carrière et leur misérable petite vie pour s'intéresser à celui qui a permit qu'ils aient tout ça.

- Harry…

- Vas-t-en !

- Harry…

- J'ai dit vas-t-en, Ginny ! Hurla Harry en envoyant une vague de magie ténébreuse qui propulsa la jeune femme hors du 12 Square Grimmaurd.

Perdu dans les méandres de ses sombres pensées et de plus en plus agité par le tumulte de sa magie, Harry commença à faire les cents pas dans la cuisine du manoir Black.

C'est ainsi que le trouva Draco, quelques heures plus tard.

Le jeune héritier Malfoy avait réussi, grâce au témoignage de Potter, à échapper à la prison, et depuis il vivait en France avec sa mère. Alors que son père croupissait à Azkaban.

On ne pouvait pas dire que les deux jeunes étaient devenus amis mais Harry avait plaidé sa cause pour qu'il puisse quitter le pays avec sa mère et reconstruire sa vie loin de la mauvaise pub, comme le disait le brun.

- Hey le balafré! Claqua la voix inquiète du blond.

Harry sortit de ses sombres pensées en entendant la voix familière de son ancienne Némésis.

- La fouine ? Dit Harry étonné, en parvenant plus ou moins à se calmer. On peut savoir ce que tu fais chez moi.

- J'ai à te parler. Dit simplement Draco d'un ton moqueur. D'ailleurs, je te remercie, voir la belette femelle vautrée, les quatre fers en l'air sur ton perron était le meilleur moment de ma journée.

- Merde. Soupira Harry en comprenant qu'il s'était encore laissé envahir par la magie du Lord Noir. Tu voulais quoi ? Et qu'est-ce que tu fous en Angleterre ?

Draco grimaça en entendant le ton un peu cavalier employé par le gryffondor. Mais ce n'était pas le moment de s'en offusquer, il avait besoin du survivant.

- Le Magenmagot a refusé la demande d'appel de mon père. Ils ont fait pression sur ton super ministre Shakelbolt qui est un lâche, qui n'est pas foutu de prendre position.

- Et ? Ton père est coupable, je ne vois pas comment tu pouvais t'attendre à ce qu'il s'en sorte pour bonne conduite au bout de deux ans de prisons. Dit Harry en se laissant tomber sans grâce sur sa chaise.

D'un geste de la main, sans baguette, Harry leur servit une tasse de thé.

- Merci. Dit Draco en s'installant face à lui. Je sais que mon père est coupable, Potter mais l'est-t-il assez selon toi pour être embrassé ?

Draco espérait vraiment que le gryffondor ne réponde pas dans l'affirmatif.

- Ton père a pris la marque quand il avait dix-sept ans. Il a servi les intérêts de Voldemort toutes ces années, pendant une puis deux guerres. Il a menti, manipulé, graissé des pattes, utilisé l'imperium à tour de bras, faillit me tuer, deux fois. Il a sûrement torturé, tué et en plus il a du y prendre goût. Dit froidement Harry.

- Mais c'est que tu es bien renseigné Potter ? Mais dis-moi, et toi? Contra Draco d'un ton impérieux et froid, que Harry trouva mal copié sur son paternel.

- Quoi moi ? Déglutis Harry.

- Quand tu as lancé le doloris sur ma tante au Ministère, tu as aimé ? Quand le Lord t'a possédé ce même soir et t'a montré tout ce que tu pourrais avoir en le suivant, qu'as-tu ressenti ? Quand tu as vu Nagini mordre Le père de la belette, as-tu ressenti du plaisir, de l'envie, ou du pouvoir peut-être ? Quand tu as regardé Pettigrow s'étouffer jusqu'à la mort avec sa propre main en lui réclamant sa dette de vie, quel est le sentiment qui bouillait en toi ?

- Ce n'est pas pareil. Admit Harry à demi mots.

Draco sembla un instant surpris que le précieux sauveur du monde sorcier admette une chose pareil quand il s'attendait plutôt à le voir nier avec force.

- Mon père n'a pas tué et n'a pas non plus utilisé la torture. En fait mon père est un putain de manipulateur dominateur, maniaque du contrôle et rusé qui prend son pied dans les intrigues politiques. C'est un mage noir puissant venant d'une longue lignée pure et intellectuellement et magiquement très douée. Et qui accessoirement, est respectueux des anciennes traditions et exècre le fait que les nés moldus polluent notre monde avec leur façon de vivre et leurs traditions sans chercher à s'intégrer et à en apprendre plus sur le monde qui les accueille. Mais ce n'est pas un tueur.

- Tu veux me faire croire que ton père est innocent ? Ou mieux, qu'il est un agneau qui ne ferait pas de mal à une mouche ? Il a essayé de me tuer par deux fois ! Finit Harry en hurlant. Il ne savait pas pourquoi le sujet Lucius Malfoy avait toujours été un terrain glissant pour lui. Depuis leur première rencontre quand il avait 13 ans et qu'il avait libéré Dobby.

- Je ne te ferai pas cet affront. Mon père est loin d'être un enfant de cœur. Mais ils vont lui donner le baiser du détraqueur pour meurtres. Et mon père n'a jamais tué. Vas-tu le laisser perdre son âme Potter ?

- Ses actions ont tué, elles. Contre attaqua Harry avec un sourire satisfait. Comme si la discussion et le débat l'amusait.

Draco était presque sûr que c'était le cas. Il y avait toujours eu un truc étrange entre son père et Potter. Comme un lien, quelque chose qui les ramenait toujours l'un en face de l'autre. Son père l'avait souvent poussé à se rapprocher du survivant. Le gryffondor était une sorte d'obsession malsaine ou un truc du genre, pour son père.

Il avait une théorie à vérifier et pour ça il fallait que Potter rencontre son père seul à seul. Jusque-là ça n'avait jamais été le cas, il y avait toujours eu une personne ou un elfe avec eux. Il était presque sûr d'avoir touché quelque chose, mais il avait désespéramment besoin de Potter. Et puis son père était peut-être un bâtard sans cœur mais c'était son père. Dans l'ensemble il l'avait toujours aimé et protégé, même face à Voldemort alors qu'il était pieds et poings liés, surtout après son échec au ministère.

- Le simple fait que tu sois venu au monde a causé un nombre incalculable de morts. Tes parents, ton parrain, Lupin, Diggory, mon parrain, Dumbledore…

- Stop. Dit froidement Harry en peinant à se contenir.

- Aurais-je touché un point sensible ? Se moqua le Serpentard.

- Je ne vois toujours pas en quoi ça me concerne. Pour ma part, ton père peut se faire embrasser ou croupir le restant de sa vie à Azkaban, je m'en moque.

Draco sentait qu'il ne pourrait plus compter sur le complexe du sauveur du brun. C'en était fini du petit héro lumineux. Il fallait qu'il tente le tout pour le tout. Et puis il sentait que le lien étrange entre son père et le balafré faisait quand même son effet auprès de Potter, même s'il le cachait habilement.

- Il peut t'aider à comprendre ce qu'il se passe en toi. Il saura t'expliquer le phénomène qui t'a fait absorbé involontairement la magie du Lord. Il pourra t'apprendre à la canaliser.

- Pourquoi ? Comment ? Demanda Harry avec une certaine impatience teintée de soupçon.

Draco sembla réfléchir un instant. Devait-il mentir ? Il fallait qu'il invente un truc au moins pour le titiller et le pousser à aller voir son père. Ce dernier faisait le reste. Iil n'était pas prêt à devenir orphelin de père.

- Parce que le jour de ses vingt-six ans, il a tué son père et le même phénomène a eu lieu.

Harry écarquilla les yeux. Abraxas Malfoy avait donc été tué par son fils et non d'une vulgaire Dragoncelle ? Est-ce que Draco disait la vérité ou tentait-il n'importe quoi pour sauver la peau de son père.

Draco laissa Harry réfléchir pendant plus de vingt minutes avant de commencer à gigoter mal à l'aise.

- Je veux le voir avant de faire quoi que ce soit. Lâcha finalement le brun.

L'héritier Malfoy lâcha un soupir de soulagement tout sauf discret. Indigne des Malfoy, certes, mais il n'avait pas pu le retenir.

- Je ne peux pas faire grand-chose pour t'aider à ce niveau-là.

- Je m'en occupe. Retourne en France.

- Mais…

- Si Kingsley ou un quelconque membre du Magenmagot se rend compte que tu es revenu en Angleterre, ils vont me bloquer en jouant sur le fait que tu pourrais me manipuler. Expliqua Harry ,un brin agacé.

Draco acquiesça et quitta le manoir sans un mot de plus. Il fallait qu'il prenne son mal en patience et qu'il fasse confiance à Potter. Ça c'était plus difficile.

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Harry transplana directement dans le bureau du ministre Shakelbolt, déclenchant toutes les alarmes du ministère.

- Harry, par Merlin, tu ne peux pas transplaner comme ça dans mon bureau. Pesta Kingsley en renvoyant ses aurors attitrés d'un geste de la main.

- La preuve que si, je viens de le faire. Railla Harry en s'asseyant. Ta sécurité laisse à désirer, Kings.

L'ancien auror et maintenant ministre de la magie leva les yeux au ciel. Il n'était toujours pas à l'aise avec le regard sombre et torturé qu était celui du jeune homme, depuis la fin de la guerre.

- Tu te décides enfin à accepter la proposition du directeur de la justice magique, de prendre la tête du bureau des aurors ?

- Le directeur de la justice magique ? Dit moqueusement Harry. Ne tourne pas autour du pot et reconnais que tu es celui qui veut me voir prendre un poste pour lequel je ne suis pas qualifié.

L'ancien auror soupira en se pinçant l'arête du nez.

- Harry je sais que certaines personnes ne sont pas…disons… très honnêtes avec toi depuis la fin de la guerre. Mais je ne me sens blessé quand tu me mets dans le même panier. Je suis d'accord sur le fait que tu n'es pas qualifié pour ce poste, mais je ferai le nécessaire pour que Robard reste à la tête du bureau des aurors en doublon avec toi le temps de te former.

- Tu as été auror Kinglsey. Tu sais que ça prendra des années. Et Gaïwan Robard n'est plus tout jeune. Tout ce qu'il veut c'est que je prenne sa place pour pouvoir prendre sa retraite. Et de toute façon je ne compte pas devenir auror ou travailler d'une quelconque manière pour le ministère.

Kinglsey soupira de plus belle.

- Dans ce cas que comptes-tu faire ?

- Je ne sais pas encore. C'est en réflexion. Mentit Harry. En deux ans, il n'avait pas encore pris le temps pour se questionner sur son futur. Il y a deux ans il ne pensait pas avoir de futur. Et quand il voyait ce que devenait le monde sorcier, il imaginait difficilement un futur plaisant et heureux pour lui.

- Je suppose que tu n'es pas venu juste pour papoter ?

- J'ai besoin d'aller à Azkaban. Lâcha Harry de but en blanc, le regard sérieux.

Le ministre écarquilla les yeux sous la surprise.

- Azkaban ? Mais que veux-tu aller faire à Azkaban ?

- Je dois rencontrer Malfoy. Avoua Harry tout en réfléchissant à la suite. Peut-être aurait-il dû réfléchir a un plan avant de foncer tête baissé. Snape se serait encore gaussé de lui et de son impulsivité toute gryffondorienne. Mais Snape était mort. Pensa sombrement Harry.

- Pour quelle raison ? Harry tu dois comprendre que je ne peux pas te laisser prendre de risque avec un prisonnier aussi dangereux qui a été condamné au baiser du détraqueur.

- Que veux-tu qu'il me fasse ? Il est dans un quartier de haute sécurité où la magie est bloquée, il vit avec la présence des détraqueurs depuis deux ans, il est sûrement fou à l'heure qu'il est.

- Justement, quel intérêt trouvera tu à le rencontrer ? Demanda suspicieusement Kingsley.

- J'ai besoin de lui poser quelques questions.

- On fait un deal. Tenta Kingsley. Tu as deux jours jusqu'à l'exécution de sa sentence, je te laisse une heure par jour pendant ces deux jours pour tenter de lui soutirer tout ce que tu peux qui peut nous être utile et lui poser tes questions. Après ça tu acceptes de faire la formation des aurors pendant un an.

Harry rigolait intérieurement. Est-ce que Kingsley le pensait aussi faible et naïf ?

- Vendu. Accepta Harry, en ayant aucunement l'intention de respecter sa part du marché.

- Je vais devoir te demander un serment inviolable Harry. Lâcha Kingsley. Ce n'est pas rien ce que tu me demandes.

Harry acquiesça et sortit sa baguette. Comment pouvait-il lui demander une chose pareil. Il était dégoûté. Heureusement qu'il pourrait se débarrasser du serment plus tard.

- Moi Harry James Potter, m'engage à suivre la formation des aurors pendant un an contre un droit de visite au prisonnier Malfoy.

Kingsley sourit et entraîna Harry vers le bureau des aurors afin de récupérer un portoloin pour Azkaban.

Deux jours, pensa Harry. Il allait devoir convaincre rapidement Malfoy Senior de cracher le morceau sinon il était mal. Surtout qu'il allait devoir régler certaines choses afin d'échapper à ce foutu serment inviolable.

Profitant que Kingsley discutait avec le chef des aurors, Harry tourna deux fois sa chevalière Potter afin de prévenir Gringott qu'il avait besoin d'un rendez-vous en urgence. Il se détendit quand il sentit la brûlure de l'anneau en réponse. Ragnok était toujours aussi rapide.

- Voilà, Harry. Ce portoloin se déclenchera demain à 08h00. Tu devras venir chercher le prochain chaque demain avant d'y aller. Ça te va ? Dit Kingsley.

- Je n'ai pas trop le choix. Grogna Harry, de plus en plus irrité.

Sans un regard pour le ministre, Harry transplana juste devant les portes de Gringott.

Il salua d'un signe de tête les deux gardes sorciers postés devant la banque et marcha tranquillement jusqu'au bureau du Seigneur Gobelin : Ragnok Patte de Poule.

- Bonjour, Seigneur Ragnok.

- Bonjour Lord Potter-Black. Sourit à son tour le gobelin en lui faisant signe de s'asseoir face à lui.

- Désolé pour l'urgence mais certains événements récents me posent quelques problèmes que je vais devoir régler disons, peu légalement. Dit Harry avec un sourire mesquin qui trouva reflet sur le visage de la créature.

- Je vous écoute.

- Comme je vous l'ai expliqué quand on s'est rencontré lors de mes dix-huit ans, à la réception de mon héritage et de mes titres, j'ai comme qui dirait absorbé la magie de Voldemort. Le gobelin acquiesça et l'invita à poursuivre. Le fait est que j'ai caché à tout le monde cela ainsi que le fait que j'ai hérité des coffres Serpentard.

- C'est à mon avis une bonne chose. Je doute que la population sorcière prenne bien le fait que vous soyez plus ou moins l'héritier de Lord Voldemort. Même si vous n'êtes qu'un héritier par victoire par le sang. Aussi fou qu'il a été sur la fin, c'était au début un jeune homme plein de caractère et d'ambition. Il s'est perdu dans les méandres du pouvoir. Soupira le Gobelin.

- En effet. Le fait est que je n'arrive pas à maîtriser ce qu'il se passe en moi. Avoua Harry. J'ai besoin du savoir de quelqu'un qui se trouve à Azkaban. Du moins son fils prétend qu'il saura m'aider, me guider. Ça ne m'enchante pas, mais je n'ai pas le choix. Je ne suis pas mécontent d'avoir perdu ma naïveté et mon côté influençable et d'avoir enfin ouvert les yeux sur ce qui m'entoure, mais je ne veux pas devenir un second Voldemort. Grimaça Harry avec une pointe d'amusement ;

- Il est possible en effet, que Lord Malfoy ait le pouvoir de « dominer » votre magie. Sourit le gobelin en taisant l'ambiguïté de sa remarque.

Harry ne parut même pas étonné de la compréhension et de la perspicacité du seigneur Ragnok. Il fronça tout de même les sourcils de suspicion à sa remarque.

- Mais ?

- Mais, Lord Malfoy est un manipulateur. Et on parle ici du haut de la coupe. Même Dumbledore fait office de débutant à côté de lui. Sans parler de son besoin de...dominer chaque situation. Je me suis toujours demandé comment il a pu se laisser ainsi rabaissé par le seigneur des ténèbres, avec un caractère pareil...Ricana le gobelin.

- Je sais. Soupira Harry. Je n'ai pas vraiment de plan.

- Puis-je vous donner un conseil, Lord Potter-Black ? Un conseil qui peut paraître disons...déplacé ?

- Allez-y. Accepta Harry. Après tout, tout conseil était bon à prendre vu sa situation actuelle.

- N'allez pas le rencontrer à Azkaban en vous montrant en position de force. Il doit se sentir affaibli et au plus bas là-bas. Laissez le reprendre le pouvoir. Redonnez-lui le contrôle.

- Il va me bouffer tout cru si je fais ça. Pesta Harry. Une scène plutôt lubrique mettant en scène Malfoy Senior fit intrusion dans son esprit, qu'il s'empressa de chasser.

- Pas si vous savez lui donner l'impression qu'il a le contrôle tout en faisant en sorte de l'intéresser.

- Et comment je fais ça ? Grimaça Harry.

- Vous êtes un homme puissant autant magiquement que politiquement. Vous êtes très séduisant et charismatique. Vous êtes intelligent, cultivés depuis que vous avez rattrapé tout votre retard de connaissance, et vous avez de quoi négocier.

- Pas vraiment. J'ai déjà dû faire un serment pour avoir 2h de visite.

- Parce que le nouveau ministère comme l'ancien, pense pouvoir vous manipuler. Et pour le moment c'est une bonne chose.

- Je vois. Me cacher dans la lumière ? Passer pour un abruti manipulable, héro du monde sorcier et faire mes coups en douce ?

- Très exactement, Lord Serpentard. Lâcha le gobelin en déposant une énorme chevalière aux armoiries de la maison Serpentard.

Harry ricana. Celui-ci avait bien compris ses intentions. Il enfila la chevalière qui scanna sa magie tumultueuse avant de se fixer. Ainsi il mettait en sommeil ses titres Potter et Black et privilégiait ceux de Lord Serpentard afin de casser le serment inviolable. Après tout le serment avait été fait au nom de Harry James Potter.

- Quels prénoms utiliserons-nous ?

- Emerald Marvolo Serpentard. Dit Harry en regardant son sang couler sur le parchemin.

- Joli pied de nez My Lord. Sourit mesquinement le gobelin.

Harry pouffa et se sentit d'un coup plus libre. Le tout allait être de ne pas se perdre en route.

- Bien. Tout est en règle. Veillez bien à cacher la bague pour le moment. Et pour Lord Malfoy ? Ses comptes sont toujours gelés.

- Le ministère peut mettre main basse dessus ?

- Bien sur que non. Se vexa le gobelin.

- C'est bien ce que je pensais. Sourit Harry, amusé par l'égo du directeur de Gringott. Je verrais avec lui ce qu'il veut faire.

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Harry pesta quand la sensation désagréable du portoloin peina à s'estomper. Il jeta un coup d'œil autour de lui et renifla.

- Si avec ce temps affreux et toute cette eau, je ne suis pas malade. Pesta le gryffondor en s'approchant de la berge.

- C'est sûr que vous n'êtes pas beaucoup couvert, my lord. Se moqua un auror plutôt massif dans une sorte de petit ferry.

- Je n'avais pas prévu qu'il fasse ce temps-là. Pesta Harry en resserrant les pans de sa cape autour de lui tout en analysant les alentours.

- Je vous emmène jusqu'à là-bas et il faudra m'envoyer un patronus quand vous voudrez revenir. Expliqua l'homme en déclenchant le mécanisme.

Harry acquiesça et se tut le temps du trajet.

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- Malfoy, tu as de la visite. Claqua la voix rauque du pochtron qui servait de gardien.

Lucius se leva du coin où il se tenait, afin d'éviter les courants d'air et fronça les sourcils en se demandant qui avait bien pu obtenir un droit de visite. Sûrement pas sa garce d'ex-femme qui s'était empressée de fuir le pays et de demander le divorce alors qu'il était enfermé. Et son précieux fils ne devait pas avoir ce genre de pouvoir.

- Vous avez une heure, Lord Potter. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, envoyez-moi un patronus. Puissant et doué comme vous êtes, vous devriez vous en sortir. Dit le gardien d'une voix aguicheuse. Ou du moins l'intention semblait y être même si le résultat était horrible, selon Malfoy Senior.

- Je vous remercie, auror Marchebank. Répondit Harry avec un ton mi-séducteur mi-moqueur.

Lucius grinça des dents en entendant ça. Ce vulgaire moucheron pathétique n'avait pas le droit et encore moins le rang pour pouvoir flirter avec SON ennemi personnel. Sa Nemesis foutrement bandante.

Une fois la porte refermée sur lui, Harry s'avança et planta son regard émeraude dans celui acier de son vis-à-vis.

- Lord Malfoy. Salua respectueusement Harry même si l'envie de lui balancer un sarcasme ou un sort, au choix, était très forte. Mais Ragnok avait raison, il devait réussir et pour ça il fallait qu'il redonne le contrôle à ce fichu aristocrate prétentieux et arrogant. Facile à dire, pensa Harry.

- Lord Potter. Lâcha froidement Lucius la voix rauque et douloureuse à cause du manque d'eau, de nourriture, du froid mais surtout de son manque d'utilisation depuis deux ans.

Harry prit quelques secondes pour observer le patriarche Malfoy. Malgré le manque de nourriture et d'hygiène, le père de son ancienne Némésis était encore un bel homme. Un connard. Mais un bel homme.

- Ce que vous voyez vous satisfait, Lord Potter. Grimaça Lucius en sentant comme des lames de rasoirs dans sa gorge.

- Si par là vous me demandez si je me satisfais de votre déchéance, non pas spécialement. Avoua Harry. Mais vous payez pour vos mauvais choix.

Harry lança un sort sans baguette sur la gorge du blond pour l'hydrater ainsi qu'un sort pour le réchauffer.

Lucius grimaça imperceptiblement. Touché ! Et en plus ce morveux s'occupait de lui discrètement comme s'il ne pouvait pas le sentir. Comme s'il ne frémissait pas d'envie quand sa foutue magie venait le titiller.

- Que me vaut la visite du sauveur du monde sorcier, de la groupie de la sorcière de moins de quarante ans ? Se moqua Lucius. Oh oui ça faisait du bien. Par Salazar, il aimait ces joutes et ces jeux de sarcasmes avec ce foutu morveux. Il se sentait revivre.

Harry soupira et montra l'unique chaise d'un geste nonchalant.

- Je peux ?

- Mais je vous en prie. Accepta Lucius d'un ton mordant qui hérissait les poils du gryffondor. Vous m'excuserez, Lord Potter mais mes conditions de détentions ne me permettent pas de vous offrir le thé.

Harry pouffa involontairement devant le sarcasme. Cet homme n'avait pas son pareil pour vous sortir ce genre de vanne tout en restant digne.

Lucius fronça les sourcils face à cette réaction inattendue et s'assit sur sa banquette, le dos contre le mur de pierres froides, lui arrachant un frisson.

Le lord blond profita du silence du plus jeune pour l'observer. Potter avait grandit magnifiquement. Cette aura sombre et puissante autour de lui était...excitante et galvanisante. Il avait toujours été obsédé par ce morveux. Différemment au fil des années évidemment mais Potter était et resterait une obsession étrange pour lui. Quand il était enfant, c'était son courage et sa répartie, cachés sous une bonne dose d'arrogance et parfois d'insolence qui l'amusait. Et sa magie l'appelait. Rien que pour la ressentir, il avait fait mine de lui lancer un avada après les épisodes de la chambre des sorciers. Il n'avait pas prévu que ce soit son stupide elfe de maison qui réagisse mais ça avait fait quand même réagir la magie de Potter et il avait pu la goûter.

À chacune des rencontres, il provoquait le gamin qu'il était à l'époque pour le faire réagir et se gargariser des flux de magie qu'il était trop jeune pour empêcher de fuiter. La rencontre au ministère où il devait récupérer la prophétie avait été différente. Il le cherchait, il le provoquait pour le faire réagir afin que lui, Lucius Malfoy, soit la personne sur laquelle le morveux portait son attention. L'intérêt avait été plus...charnelle après ça. Le morveux avait 16 ans et commençait à devenir un homme. Et sa magie pulsait tout autour de lui, puissante et chaude. Puis le seigneur des ténèbres est mort, propulsant involontairement sa magie à l'intérieur de Potter.

Quand Lucius l'avait vu de loin, après les combats...par Merlin, même de loin il avait eu du mal à résister et à ne pas faire demi tour. Mais il devait mettre son fils en sécurité.

Il ne savait pas pourquoi le sauveur du monde sorcier était là et comment. Mais il allait lui montrer qui était Lucius Malfoy. Il allait l'entourer autour de son doigt et le placer sous son pouvoir, le faire sien.

Harry fronça les sourcils en voyant l'éclair de désir et de convoitise passer dans le regard de métal en fusion du blond. Il l'avait dit à Ragnok, il le savait, il ne ferait pas le poids contre Malfoy. Faire face et tenir tête aux mangemorts ou même à Voldemort c'était une chose mais Malfoy. Ce foutu sorcier avait toujours eu un pouvoir étrange sur lui. Comme s'il y avait une connexion et que son corps, son cœur et son âme étaient tenus dans le creux de la main du sombre sorcier.

Le gryffondor déglutit quand Malfoy se leva d'un pas digne malgré son état et glissa deux doigts sous son menton pour ancrer son regard dans le sien. Harry frissonna au touché.

- Que puis-je faire pour vous Lord Potter ? Susurra Lucius d'une voix suave quoiqu'un peu rauque.

Lucius se retint de fermer les yeux en sentant la magie du plus jeune mélangée à celle de son ancien maître, percuter la sienne et se mouvoir langoureusement contre elle. C'était sensuel, chaud, excitant. Foutrement excitant.

Harry paniqua et se releva d'un bond, en s'éloignant du blond. Il ne comprenait pas pourquoi sa magie faisait ça. C'est comme si la magie du blond dominait la sienne. Mais ce n'était pas possible, il était plus puissant que Malfoy depuis qu'il avait récupéré la magie de Voldemort.

- Comment ? Que…

Lucius ricana en prenant place sur la chaise que le gryffondor venait de quitter.

- Quelle éloquence ! Se moqua le blond sans quitter l'autre du regard.

- Je vous emmerde Malfoy. S'énerva Harry.

Lucius éclata de rire, faisant soupirer Harry de lassitude.

- Surveillez votre langage, jeune homme. Dit Lucius d'une voix moqueuse. Et dites-moi plutôt pourquoi vous êtes là.

Harry se calma en prenant plusieurs grandes inspirations et s'appuya contre le mur derrière lui.

- Votre fils prétend que vous pouvez...m'aider à dominer ma...nouvelle puissance magique, enfin je veux dire que vous savez comment faire. Je le soupçonnais de m'avoir menti pour tenter de me manipuler afin de sauver votre peau mais… Hésita Harry en voyant le sourire moqueur du blond.

- Mais vous venez de comprendre que ce n'est pas un quelconque savoir ou une quelconque capacité que je pourrai avoir qui pourrai vous permettre d'apprendre à dominer cette magie. S'amusa Lucius en insistant le mot dominer. Vous venez de comprendre que JE suis celui qui peut dominer votre aura Potter. C'est ma propre magie qui domine la vôtre en la faisant se pâmer devant la mienne comme une catin en chaleur.

Harry serra les dents. Bien sûr qu'il avait compris ça. Mais l'admettre c'était autre chose. Et puis quoi encore « une catin en chaleur » ? Bon d'accord sa magie se comportait comme une garce en manque depuis qu'elle était en contact avec celle de Malfoy. C'était un truc de dingue.

Lucius se leva et approcha tellement que son torse frôlait celui du brun qui suffoqua. C'était comme si l'infime contact entre leur deux corps ouvrait un canal, un pipeline géant permettant à son flux magique de percuter Malfoy et de s'unir à sa magie.

Le blond sourit et se pencha tout près de l'oreille de son cadet, trop près, pensa Harry en suffoquant de plus belle.

- On ne domine pas une telle puissance magique, Lord Potter. Souffla Lucius. On domine le corps qui lui sert de véhicule.

Lucius se retenait difficilement de trembler tellement la sensation de la magie du brun se lovant contre la sienne était puissante. Il sentait son membre durcir et sa peau se parsemer de frisson.

- Je… J'ai besoin...Bafouilla Harry, rouge comme une tomate.

- De quoi Potter ? Susurra Lucius, un rictus vainqueur aux lèvres. Il se rapprocha encore pour se coller complètement contre le brun qui était à mille lieux de là, complètement en dehors du temps et de l'espace et littéralement dominé par sa propre magie et par l'aura du blond.

- De… de réponses. Gémit Harry avec difficultés en sentant le membre gonflé du blond se presser contre sa propre érection à travers leurs pantalons.

- Posez les questions. Mais c'est donnant donnant, Lord Potter. S'amusa Lucius en reprenant le contrôle de ses émotions et en se calmant difficilement. Il retourna s'asseoir sur la chaise bancale et croisa les jambes pour tenir en place l'énorme érection qui déformait son pantalon de toile.

- Je vais faire en sorte de vous éviter le baiser du détraqueur, mais je ne pourrais pas vous obtenir d'être libéré. Dit Harry en reprenant difficilement le contrôle de ses émotions.

- Trop facile. Ricana Lucius. Je me moque de ça, je veux autre chose. Lucius savait qu'il parviendrait à manipuler le brun pour avoir ce qu'il désirait et en plus d'obtenir sa libération. Il saurait se rendre indispensable pour Potter.

Harry savait qu'il tentait de le manipuler, mais il n'arrivait pas à s'en sentir mal ou à s'en offusquer.

- Qu-est-ce vous voulez ? Demanda Harry.

- Demandez-le à genoux Potter. Dit Lucius d'une voix rendue rauque par le désir.

Harry écarquilla les yeux en comprenait le sens de la demande. Et la demande du blond se répercuta directement dans son pantalon. Il n'était pas sorti de l'auberge.

- Vous êtes un grand malade, si vous pensez que je vais accepter ça. S'indigna Harry sans grande conviction.

- Tsss tsss tsss. Allons, Lord Potter, soit votre bouche ment, soit votre corps n'est pas d'accord avec vous. Dit Lucius en baissant le regard sur l'érection qui déformait le pantalon du brun.

Harry grogna et resserra les pans de sa cape sur lui.

- Simple réaction physique. Contra Harry de mauvaise foi.

Lucius laissa un sourire éblouissant s'étaler sur son visage, perturbant un peu plus Harry.

Fallait-il que son corps et sa magie aient le béguin pour Lucius foutu Malfoy. Pensa Harry.

- Vous avez besoin de moi, Potter. J'ai la solution. Demandez-le. S'amusa encore Lucius.

- J'ai… Hésita Harry. J'ai besoin de votre aide.

Lucius secoua la tête, le sourire aux lèvres, visiblement très amusée et stimulé par la situation.

- Pas comme ça, Potter. Dit-il en décroisant les jambes et en les écartant légèrement sans bouger de sa position assise, droit et fier.

Harry ne put s'empêcher de baisser les yeux et sentit un coup de chaud en voyant la forme du membre engorgé à travers la fine toile de la tenue de prisonnier.

Il savait qu'il était perdu. Il le savait depuis le moment où la fouine avait débarqué dans sa cuisine. Il avait eu beau dire ce qu'il voulait et renâcler autant qu'il voulait, il avait décidé de céder dès le début. Sa fierté et la peur de souffrir dans cette histoire de dingue, étaient les seules choses qui le retenaient encore un peu.

De toute façon qu'avait-il à perdre aujourd'hui ?

- Rien. Tu n'as rien à perdre, chaton. Approche. Lâche prise. Tu sais que je suis en mesure de canaliser cette noirceur en toi, tu sais que ta magie se calme au contact de la mienne. Et tu sais que je saurai prendre soin de toi. Susurra Lucius d'une voix suave. Il n'était plus loin d'obtenir ce qu'il voulait. Il le savait. Il fallait que le morveux capitule. Il le fallait. Il devait le dominer, le faire sien. Il en crevait d'envie depuis des années.

Harry lui balança un regard noir autant pour l'utilisation de la légilimencie alors que la cellule était censée bloquer la magie, que pour le surnom.

Il fit un pas en avant, hésitant. Lucius se figea imperceptiblement, ce n'était pas le moment de le brusquer. Le morveux était comme un animal sauvage qu'il fallait dompter.

Harry fit deux pas de plus sans quitter Lucius du regard et en se mordillant la lèvre. Le geste mit le blond au supplice. Oh oui il allait se faire un plaisir de mordre cette bouche appétissante quand il serait dehors. En attendant il avait besoin de le soumettre. Il fallait qu'il soit sien d'une manière ou d'une autre avant de partir d'ici, sinon, Lucius savait que la bande de gryffondors pathétiques reprendrait le dessus sur lui.

Lucius leva lentement sa main vers le jeune sorcier, tout doucement pour ne pas l'effrayer.

Harry se stoppa, comme en transe et baissa les yeux sur cette main avant de replonger son regard brûlant dans celui de son vis-à-vis. Tout en ignorant la main tendue, dernière petite rébellion, il se laissa tomber à genoux et soupira de bien être quand la main de Lucius se glissa avec douceur dans ses cheveux.

- Si je fais ça je n'ai plus personne. Je les perdrai tous. Souffla presque inavouablement Harry, en relevant des yeux douloureux vers Lucius.

- Tu m'auras moi. Répondit le blond d'une voix sûre et déterminée. Tu les as en ce moment et pourtant tu n'es pas heureux. Ils ne pourront jamais t'apporter ce dont tu manques. Ils ne pourront jamais te comprendre et te rassurer. Ils ne pourront jamais te donner ce que tu as désespérément besoin. Ils te trahiront et brideront ton ambition et tes idées. Moi je le peux. Je suis tout ce dont tu as besoin, tu n'as rien besoin de plus que moi. .

Le ton était dur, froid et le visage du blond était impassible, mais Harry savait que les paroles étaient véridiques. Sa magie le sentait. C'était comme un serment.

Harry soupira une dernière fois. Lucius comprit qu'il avait gagné quand le plus jeune posa sa joue sur ses cuisses et ferma les yeux.

L'aristocrate profita du fait que le gryffondor avait les yeux fermés pour relâcher le souffle qu'il avait involontairement retenu. Ce foutu morveux aurait sa mort.

Harry garda les yeux fermés et commença à frotter sa joue sur la cuisse du blond puis enfouit son nez dans l'entre-jambe du blond, qui laissa un rictus victorieux étirer ses lèvres.

Le gryffondor lança un sort de nettoyage sur le blond et ouvrit la fermeture du pantalon, dévoilant un membre impatient et dure comme la pierre.

Il laissa sa langue pointer entre ses lèvres et goutta la peau chaude du membre, arrachant un grognement, fort peu aristocratique au blond.

D'un mouvement rapide, surprenant Lucius, Harry engloutit la verge et commença à la déguster comme si c'était le plus raffiné des mets.

Lucius était aux anges. Il avait réussi. Il avait enfin ce qu'il désirait depuis des années. Il était à lui.

Un sourire machiavélique s'étira sur ses lèvres et il rejeta la tête en arrière, profiter de la bouche amoureuse et chaude du gryffondor tout en glissant une main étrangement affectueuse dans les cheveux de son chaton.

- C'est bien Harry, lâche prise. Prends ce que tu veux et laisse-moi te donner ce dont tu as besoin. Soupira Lucius comme un mantra.

Harry redoubla de ferveur et de passion, sa magie pulsant autour de lui, rendant fou le patriarche Malfoy.

C'est ainsi que les trouva le gardien, choqué au possible, quand il ouvrit la porte à la fin de l'heure autorisée.

Lucius balança un sourire mesquin au gardien et releva le menton du plus jeune, qui libéra le membre dans un pop humide.

- C'est le moment de partir, chaton. Ordonna Lucius.

Le gardien commença à sortir sa baguette mais Harry avait déjà transplanné, embarquant Lucius avec lui.

- Ça brûle. Gémit Harry en se frottant le corps, étalé dans l'herbe humide du manoir Serpentard, au sud de l'Albanie.

Lucius fronça les sourcils et le souleva dans ses bras.

- Respire. C'est parce que tu as transplanné de façon brouillonne, dans la précipitation. Tu as trop tiré sur ta magie pour nous faire quitter Azkaban. Expliqua le blond en marchant à pas rapide, le gryffondor dans les bras comme s'il n'avait pas passé deux ans en prison, malnutri et maltraité.

- Comment tu peux être aussi en forme. Pesta Harry en se tordant de douleur dans les bras du blond.

- Ta magie m'a requinqué. Pas complètement, mais elle a fait le plus gros du travail. Tu peux me dire où on est ?

- Manoir Serpentard, Albanie. Grimaça Harry, livide tellement sa peau le brûlait.

Lucius haussa un sourcil surpris mais garda ses questions pour plus tard.

Arrivé devant la porte, Harry siffla en fourchelangue et l'énorme porte s'ouvrit dans un grincement. Lucius secoua la tête pour chasser les idées salaces qui lui passait par la tête en entendant le plus jeune siffler dans la langue des serpents et pénétra avec sa précieuse charge.

- Chambre, à gauche en haut des escaliers. C'est la seule qui est prête pour le moment. Souffla Harry avant d'abandonner et de tomber dans les pommes.

Lucius s'empressa de monter les marches, poussa peu dignement la porte du pied et posa son fardeau sur le lit.

- Elfe ! Appela Lucius d'une voix froide espérant que le gryffondor avait un elfe à disposition.

- Le seigneur Malfoy a appelé Ralf ? Demanda un elfe à l'air hautain qui plu tout de suite à Lucius.

- Ton maître à besoin de potions de régénération sanguine et de magie, une solution de force, un antidouleur et apporte-moi des vêtements. Si possible les miens ou ceux de ton maître magiquement retaillés, pas les fripes de n'importe qui.

- Le seigneur Malfoy autorise Ralf à pénétrer le manoir Malfoy ? Demanda l'elfe pour que les barrières du domaine Malfoy le reconnaissent.

- Moi, Lord Lucius Abraxas Malfoy, pater familias de la noble et pure maison Malfoy autorise les elfes des maisons Potter, Black et Serpentard à pénétrer sur les terres des Malfoy.

L'elfe disparut dans un pop sonore avant de réapparaître quelques secondes plus tard avec un des elfes Malfoy, les bras remplis.

Lucius donna les potions au jeune lord et utilisa sa baguette, étrangement docile, pour lui lancer quelques sorts de soins avant de se retourner vers les elfes.

- Je vais prendre une douche. Ralf prend des elfes avec toi et remettez ce manoir en état, ton maître est stable il ne devrait pas tarder à se réveiller. Et toi Pepsi tu vas voir le Seigneur Ragnok à Gringott et tu lui dis d'accéder à mon coffre et de prendre une des baguettes de secours dans le tiroir avec mon prénom. Et fais le venir ici. Lança Lucius froidement depuis la salle de bain.

Une fois propre et sec, Lucius enroula une serviette autour de sa taille et s'assit sur le lit à côté du brun qui commençait à se réveiller.

- Ça va mieux la belle au bois dormant ? Railla Lucius. Hors de question de montrer qu'il était inquiet.

- Merde ! Tu connais un conte moldu ? Ricana Harry avant de grimacer de douleur.

- Surveille ton langage. Et ce n'est pas un conte moldu espèce d'inculte. Je vais devoir refaire ton éducation avant que l'on commence.

- Qu'on commence quoi ? Demanda Harry sceptique.

- A mettre en route notre projet. Sourit machiavéliquement Lucius.

- On a des projets ?

- Reprendre la place qui nous est due et faire tourner le monde sorcier comme il le devrait.

- Oh merde ! Soupira Harry en se laissant tomber sur le dos. Je savais que tu n'allais pas réussir à te faire discret.

Lucius ricana, le héros pas si lumineux n'avait rien contre un peu de chamboulement dans le monde sorcier… il sentait qu'il allait s'amuser.

- Qu'elles sont tes plans tordus ou tes projets ? Lâcha Harry sans ouvrir les yeux.

- D'abord dominer cette puissante et ô combien excitante magie qui est en train de me titiller. Dit Lucius en mordillant la clavicule du brun qui gémit.

- Ensuite ? Joua Harry.

- Ensuite te faire mien sauvagement jusqu'à ce que tu hurles mon nom et que je devienne le centre de ton univers. Dit sérieusement Lucius avant de suscoter le gland déjà rougit de son amant.

- En-Ensuite ? Bégaya Harry pas effrayé pour deux gallions mais foutrement excité.

Lucius remonta le long du corps désiré en mordillant la peau chaude du brun .

- Ensuite quand tu te seras un peu remis de tout ça, tu vas m'expliquer comment tu as fait main basse sur les elfes du Lord Noir et sur son patrimoine immobilier.

Harry se cambra en sentant un doigt magiquement lubrifié s'introduire avec impatience dans son antre inviolé.

- Lucius, je suis…paniqua Harry en sentant un second doigt, plus doux malgré tout.

- Je sais, chaton. Ma magie n'aurait pas autant de pouvoir sur la tienne si tu n'étais pas aussi pur. Admit Lucius avec envie. De savoir qu'il était le premier – et il comptait bien être le dernier – l'excitait encore plus.

Lucius plongea sur la bouche du brun pour la dévorer sans retirer ses doigts de son antre chaude et étroite. Il infusa un peu de sa magie, qui inonda littéralement le gryffondor.

La magie du plus jeune répondit en tentant de se mêler violemment à celle du blond. Ce dernier eut un mal fou à ne pas empaler le gryffondor d'un geste brusque en sentant sa magie vriller.

Lucius écarta doucement mais avec un brin d'impatience, les jambes de son amant et plongea en lui lentement mais sûrement. Il sourit en entendant gémir de plaisir et de contentement, sa magie calmant la douleur avant même qu'il ne la ressente.

Une fois entièrement enfouit dans le séant du plus jeune, Lucius ne put se retenir davantage. Il en rêvait depuis trois ans. Trois foutues longues années où il voulait soumettre et baiser ce foutu gryffondor. S'en était devenu une obsession.

- Hum. Lucius, plus vite. Gémit Harry en écartant les jambes au maximum.

Lucius oublia toute retenu et pilonna le plus jeune dans un rythme endiablé, cadencé par le bruit de ses hanches claquant contre le postérieur à croquer du brun.

Harry suffoquait tellement sa magie s'emballait. Plus le plaisir montait en lui et plus il sentait sa magie exploser.

À ce rythme, il ne fallut pas longtemps pour que les deux hommes explosent dans un concert de cris et de soupirs.

Lucius s'affala à côté de Harry, un sourire suffisant sur les lèvres.

Harry hésita à se coller au blond, soupirant de bien-être maintenant que sa magie était en paix.

- Ça a fonctionné. Elle est en paix. Dit Harry tout doucement, peu sûr de lui dans cette situation.

Lucius rouvrit les yeux et se tourna vers son amant.

- Évidemment que ça a fonctionné. Dit-il moqueusement avant d'attirer le brun sur son torse.

Celui-ci se blottit avec plaisirs contre son aîné et frotta son nez dans le creux de son cou.

- Leçon numéro 1 : tu veux, tu prends. N'hésite jamais. Ne te pose pas trente-six mille questions. Lâcha Lucius en caressant le dos de son amant. Il pouvait bien s'accorder un peu de tendresse si seul le gryffondor en était témoin.

- Même si ce que je veux te concerne ? Rigola Harry .

- Surtout si ce que tu veux me concerne. Mais, leçon n°2, tu peux obtenir tout ce que tu veux de moi en privé mais la seule chose que tu as de moi en public c'est ma loyauté discrète. Pas de marque d'affection, pas de mots doux, pas de sentimentalisme dégoulinant. Tu es un lord puissant et respecté, il en sera de nouveau de même pour moi bientôt, et tu dois savoir garder ton rang. Impassibilité est le maître mot. Personne en dehors de toi et moi ne doit savoir ce que l'on pense. On ne doit pas pouvoir lire en toi. Sauf moi évidemment.

- Même si tu es et restera un connard manipulateur et maniaque du contrôle, il existe quand même un Lucius privé et affectueux? S'amusa Lucius.

Lucius renifla dédaigneusement avant de claquer la fesse à sa portée.

- Je suis en train de te câliner après une merveilleuse partie de jambe en l'air et tu me demandes s'il existe une autre facette plus privée et affectueuse que celle que je montre en public?

Harry éclata de rire.

- Désolé. Mais affectueux et Lucius Malfoy dans la même phrase c'est surprenant. Mais je note que « câliner » fait partie de ton vocabulaire.

Lucius leva les yeux au ciel en soupirant de lassitude, mais son rictus amusé démentit tout.

- Si tu occupais cette merveilleuse et ô combien talentueuse bouche sur la ô combien magnifique et puissante érection que tu es en train de faire grossir en gigotant ? Ça t'évitera de dire des âneries. Nous avons un monde sorcier à révolutionner ensuite. Dit Lucius en haussant les sourcils de manière suggestive.

Harry secoua la tête mais décida de se venger en mettant le blond au supplice avec sa langue. Il n'était pas dit qu'il ne se rebellerai pas un peu.

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Voilà, petit délire que je viens décrire en deux heures. Je sais que j'ai une fic en pause et que je devrai travailler dessus, mais cet OS me trottait dans la tête depuis deux jours. Et puis je prépare mon départ pour le Portugal (plus ou moins définitif) donc je n'ai pas le temps de me poser sérieusement sur une fic longue. Je vous promets qu'aucune de mes histoires en cours ne sera abandonnée mais si ça prend des mois.

Cet OS m'a fait pensé à une autre scène avec un autre pairing peut-être même deux. Donc il est possible que je mette à la suite d'autres OS sur le même thème du « demande à genoux », perverse que je suis !

Sauf changement d'avis les prochains pairing de ce thème seront les suivants :

- Bellatrix/Voldemort

- Hermione/Snape

- Harry/Snape

- Harry/Voldemort

- Bellatrix/Hermione

- Harry/Bellatrix

- Greyback/Sirius

- Snape/Sirius

- Bellatrix/Lucius

- Snape/Voldemort

si vous voulez d'autres pairing sur le thème « demande à genoux », vous pouvez me laisser un commentaire avec le couple souhaité, je le ferais avec plaisir sauf si c'est un couple qui ne m'inspire pas.