Heyooo ! Oui c'est moi je suis ici et encore vivante lol. C'est encore les vacances pour moi et j'ai décidé d'en profiter pour enfin avancer dans l'histoire. Je suis sincèrement désolée pour cette attente, c'était le rush ces dernières semaine mais aujourd'hui tout va mieux et je reprends petit à petit l'écriture de mes fics. Voici donc le chapitre numéro 19 avec (enfin) le passé de Lexa expliqué de bout en bout. Je vous souhaite une très bonne lecture !


[…] Raven ferma les yeux, mais elle n'avait plus aucune force pour refuser. Shaw l'aida à se redresser afin de l'asseoir sur son lit, ouvrit la bouteille et la donna à Raven qui la but d'une traite sous son regard toujours inquiet. Après avoir vidé la bouteille, Raven la lui rendit et Miles se releva.

- Super. Et mange ton repas ce soir. Si tu fais pas ça pour toi, fais-le pour… je sais pas. »

Puis il quitta sa cellule et l'enferma à l'intérieur. Le bruit des clés s'entrechoquant lorsqu'il cella sa cellule l'acheva un peu plus. Raven passa une main sur son visage et se rallongea sur son lit, l'esprit vide, tout comme son ventre. « Si tu fais pas ça pour toi, fais-le pour… Luna. » Elle se redressa légèrement et se laissa tomber sur le sol avant de ramper avec difficulté vers son repas, constitué d'une bouillie verte aux odeurs étranges, une bouille jaune déposée juste à côté, un verre d'eau et un gâteau sec dans un sachet. Miam. Elle prit la cuillère en plastique déposée à côté du plateau et commença à manger. Elle se retint de vomir plusieurs fois, mais elle réussit à avaler tout ce qu'il y avait dans sa bouche. De chaudes larmes coulaient le long de ses joues pour se déposer sur son plat. Elle sentait le sel de ses larmes sur sa langue mais peu lui importait. Elle voulait sortir d'ici le plus vite possible pour retrouver les autres et Luna mais aussi et surtout pour se venger de lui.


Chapitre 19 : De rouge et de noir.

Jour numéro 16

Lorsqu'elle posa l'arrosoir sur le côté de la cour, un frisson désagréable balaya son corps, la faisant légèrement sursauter. Les périodes de canicules n'étaient qu'un lointain souvenir, le froid arrivait déjà à grand pas sur la côte est des Etats-Unis.

« 'froid hein ? lui lâcha Octavia qui posa son arrosoir à côté du sien.

- Ouais, râla Anya, je regrette déjà le soleil.

- Il va falloir se battre pour garder le bronzage, rigola la brune.

Le sourire que lui adressait la jeune Blake lui glaça le sang. Elle n'était décidément pas jolie à voir. Octavia avait des cernes monstrueux qui coulaient sous ses yeux qui avaient perdu leur éclat bleuté, laissant apparaître un gris terne et sans émotions. Ses cheveux étaient mal attachés et la terre qui salissait son visage n'était pas cachée par son sourire forcé. Elle allait très mal. Voilà une semaine que Raven avait été amenée au trou et elles n'avaient aucune nouvelle de la jeune latina. Anya regardait Octavia droit dans les yeux pendant plusieurs longues secondes avant que la plus jeune dévie son regard pour le reposer sur les arrosoirs. Elle se gratta l'arrière de la nuque, elle avait compris qu'Anya avait remarqué qu'elle n'allait pas bien. Mais au fond, même si la fausse blonde ne le laissait pas paraître, son état était le même, voire pire que celui d'Octavia. Elle était perdue mais surtout inquiète. Anya avait l'habitude de passer beaucoup de temps en compagnie de la brune au sourire aussi réchauffant et réconfortant que son pays natal. Jamais elle n'aurait pensé que leurs discussions sur les circuits électriques et les clés à molettes lui manqueraient autant. Mais avec le temps, Anya avait appris à cacher ses sentiments et ses émotions. Elle voulait être forte pour Octavia.

- Elle va s'en sortir, hein ? marmonna la Blake.

Anya releva la tête en sa direction, un peu surprise.

- Bien sûr, répondit-elle sans hésitation. Raven est une battante, elle va y arriver.

La petite brune lui répondit d'un sourire faible illustrant une once d'espoir.

- Bon aller, on va ranger tout ça et aller prendre une bonne douche ! répliqua Anya après avoir lâché un long soupir.

- Je te suis !

Elles retournèrent dans le local de jardinage et rangèrent les outils. Quelques secondes plus tard, Bryan fit irruption dans le local. Les deux détenues se retournèrent dans sa direction, curieuses.

- Blake, tu es convoquée au bureau de Jaha, dit-il. Je vais t'accompagner.

Octavia fronça les sourcils puis son regard alterna entre Bryan et Anya qui haussa les épaules. Elle salua son amie et suivit le garde jusqu'au bâtiment. Elle le suivit jusque dans le couloir de l'administration avant qu'il ne s'arrête devant la porte du bureau de Jaha. Il toqua doucement et après avoir entendu le « entrez » il pénétra à l'intérieur du bureau.

- Monsieur, Octavia Blake, reprit Bryan.

- Bien. Tu peux retourner à ton poste. »

Bryan le salua poliment et quitta le bureau en fermant la porte derrière lui. Octavia le regarda partir et une fois la porte close, elle se tourna vers le directeur du pénitencier.

Jour numéro 161

Il alluma une cigarette et expira la fumée dans l'air. Il tourna les yeux vers le soleil qu'il plissa immédiatement à cause de la luminosité de l'astre qui atteignait son apogée en cette belle journée d'octobre, même s'il était de moins en moins présent. En effet, les périodes de canicule n'étaient qu'un lointain souvenir. Il sorti son téléphone portable et regarda la météo des prochains jours et en effet, comme il l'avait prévu, des averses et des petites tempêtes allaient être de la partie pour le reste de la semaine. Mais alors qu'il commençait à se perdre sur internet en regardant des tornades de feu sur YouTube, une voix familière l'appelant lui fit se retourner,

« Roan.

- Lexa ? dit le garde qui voulut jeter sa cigarette mais la jeune détenue secoua la tête.

- Ça va, j'te balancerai pas, dit-elle d'un ton calme mais froid.

Roan la fixa un long moment, se demandant les raisons de sa présence, puis fouilla dans les poches de son uniforme pour y sortir son paquet. Il en tendit une à la Woods qui haussa les sourcils, étonnée.

- J'te dois bien ça.

Lexa prit la cigarette et se pencha vers le garde qui l'alluma à l'aide d'un biquet lui aussi sortit de sa poche. Après quelques minutes de calme seulement bercée par le souffle de la détenue et du jeune garde, celui-ci se tourna un peu plus vers elle, prêt à lui poser une question.

- Tu devrais lui dire.

- De quoi ? répondit Lexa quelque peu troublée, à qui ?

- A Clarke. Ce que tu es.

Lexa secoua la tête tout en levant les yeux au ciel.

- C'est hors de question. Et puis qui es-tu pour me dire ça ? On va se parler franchement.

Elle avança d'un pas dangereux vers lui, ses yeux accrochés au sien. L'atmosphère se tendit, Roan inspira un bon coup, lui montrant qu'il avait le pouvoir. Mais l'éclat qui brillait dans les émeraudes de la brune ne tarissait en rien. Il y avait eu une dinosaure où un volcan en face d'elle, ça aurait été la même.

- Tu m'as sauvé la vie Lexa, je t'en dois bien une. Et si je dois te donner un conseil aujourd'hui…

- Ne faire confiance à personne ?

- Ne faire confiance qu'aux bonnes personnes.

Lexa releva doucement la tête en plissant les yeux. Elle avait beaucoup de mal à cerner le garde qui pourtant, ne pouvait être plus clair.

- Je ne te demande pas de me faire confiance, loin de là, ajouta Roan qui croisa les bras, simplement, je sais que tu as une bonne relation avec la fille du Docteur Griffin.

- Tu ne sais rien.

- J'en sais plus que n'importe qui ici, Lexa. »

La dernière phrase qu'avait prononcé Roan avait sonné dans la tête de Lexa comme le son d'une cloche annonciatrice. Peut-être était-ce le déclic. La jeune femme, fatiguée par ce genre de conversation, salua poliment son vis-à-vis avant de sortir de la salle, un peu sonnée. Peut-être avait-il raison, au final. Il n'y avait qu'une seule façon de le savoir. Elle pénétra dans l'enceinte de la prison par la porte principale et jeta un bref coup d'œil à la pendule qui trônait fièrement devant les portes du réfectoire. Il était aux alentours de quinze heures et Clarke devait être en train de se reposer dans son box. Elle se dirigea donc vers son dortoir d'un pas déterminé et lorsqu'elle arriva devant le lit de la blonde, celle-ci, qui était en train de discuter tranquillement avec Octavia, leva un œil vers la nouvelle venue.

« Hey Lexa, dit Clarke avec un énorme sourire.

- Bon je vais vous laisser, j'ai rendez-vous avec le conseiller, dit Octavia dans un soupir.

Elle tapa dans la main de Lexa pour lui dire au revoir puis sortit du dortoir, laissant les deux jeunes femmes seules.

- Qu'est-ce qui t'amène ? demanda Clarke en posa rapidement ses lèvres sur la joue de la brune.

- Il faut que je te parle… ça te dis d'aller dehors ?

- Oui pas de soucis, répondit la blonde avec une pointe d'inquiétude.

Une fois dehors, elles s'assirent sous l'arbre fétiche de Clarke. Après plusieurs longues secondes de silence bercée par le bruit des feuilles volants au vent, Lexa se racla la gorge.

- Il faudra peut-être que… je te dise tout. A propos de moi.

Clarke se tourna vers elle, les sourcils froncés.

- Tu n'es pas obligée.

- Mais tu mérites de savoir Clarke. Ecoute… je tiens beaucoup à toi. J'en connais pas mal des choses sur toi et… tu ne sais même pas comment j'ai atterri ici.

- C'est vrai… ça me rend curieuse mais tu sais, j'attends juste que tu me le dises.

- Je sais. Bon, accroche-toi bien, je vais tout te dire. »


J'enfilai mes chaussures de sport et leva la tête pour vérifier si j'étais toujours dans les temps.

17 janvier, 06;20.

J'étais dans les temps. Je me lève du canapé et me dirige vers les portes manteaux pour attraper le mien.

« Gustus, j'y vais !

- Fais attention à toi Lexa ! »

Je le remercie et sort de notre appartement miteux du Queens. J'ai horreur de ce quartier. Les canalisations sont toujours pétées, ça fuit de partout, nos volets sont des planches de bois récupérés dans les poubelles, il y a des trous dans les murs qu'on est obligés de reboucher nous-mêmes pour éviter les cambriolages et certains sont entassés par dizaines dans des studios d'une trentaine de mètres carrés parce que le loyer est trop cher. Moi-même je vis avec trois autres personnes, Nyko, Gustus et Tris. Nyko et Gustus sont deux frères ébénistes qui ont accepté de recueillir et d'aider deux enfants, deux rescapés d'une fusillade ayant eu lieu du Baisley Pond Park il y a des années. Ces deux hommes sont comme des pères pour moi. Je leur en serais à jamais reconnaissante.

Une fois dans la rue, j'avance presque à pas de course vers la bouche de métro la plus proche. J'ai horreur d'être dans la rue à cette heure-ci. Même si je suis née et ai grandi dans ce quartier que je connais par cœur, je suis consciente que lorsque le soleil n'est pas dans le ciel, sortir est déconseillé.

Je sors du métro et arrive enfin devant le collège dans lequel je travaille en tant que professeur d'EPS. J'avais réussi à décrocher ce travail après m'être battue pour avoir une licence à l'Université. Tout ce que j'ai, je l'ai eu en me battant. Dans la vie, rien n'est facile. Et même si j'adore mon métier, je ne gagne pas assez pour subvenir à tous mes besoins.

Alors qu'est-ce que je fais ? Je deale.

Encore une journée de travail pleine, contrairement à mon portemonnaie, et je sors du collège complètement vidée. J'arrive devant mon bâtiment, pénètre à l'intérieur et gagne mon appartement avant d'y poser toutes mes affaires et changer de tenue.

Puis je sors une nouvelle fois. Je me rends au pied de mon bâtiment et m'assit sur les marches, puis je prends mon téléphone et branche mes écouteurs avant de les mettre dans mes oreilles. Je ferme les yeux et laisse la musique se charger d'alléger mon esprit et lorsque je les ouvris, un léger sourire naquit sur mon visage. Il neige. La première neige de l'année. J'ai l'air d'une enfant en regardant les flocons tomber sous mes yeux. Jusqu'à ce qu'une silhouette se présente devant moi. Pas besoin de parler. Je ne retire même pas mes écouteurs et prends les billets qu'il me tend. Toujours en silence, je lui donne deux sachets de came fraîchement préparée dans mon appartement quelques minutes plus tôt. Quelques secondes plus tard, comme si de rien n'était, je ferme de nouveau les yeux.

La plupart de l'argent que je me fais en faisant ça sert à améliorer le niveau de vie de Tris. Elle est en train de travailler d'arrachepied pour entrer à l'Université, comme moi il y a quelques années de ça.

Je me lève des marches avant de m'engager dans la rue. Je ne vais pas directement rentrer chez moi, je vais plutôt me rendre chez mon boss. Parce que oui, plus des trois quarts de l'argent que je me fais lui revient, mais hors de question de se plaindre. Je gagne presque plus par mois en faisant trois fois rien – certes c'est plus qu'illégal – qu'en travaillant. J'arrive devant un appartement assez similaire au mien, non sans avant croisé des gangs en groupe, des prostituées ou encore des enfants qui ramassaient des balles d'arme à feu utilisées. J'entre après avoir discrètement tapé le code d'accès au hall et monta les marches de l'escalier pour arriver au troisième étage. Je n'ai même pas besoin de toquer que la porte s'ouvre déjà. Je souris légèrement lorsque je le vois.

« Bonjour Lexa ! me dit-il d'une voix enjouée.

- Salut Titus. » répondis-je avant d'entrer à l'intérieur de l'appartement.

Titus, un homme plutôt âge, chauve et très imposant, est quelqu'un de très respecté au sein de mon quartier. Il fait partie des gros revendeurs de notre réseau et m'avait proposée de travailler pour lui pour me sortir de la merde. J'avais eu beaucoup de mal à l'accepter, mais il avait fallu que je fasse ce sacrifice pour avoir une vie à peu près décente. Mon père était un néo-zélandais qui avait rencontré ma mère lorsque celle-ci s'était rendue en nouvelle Zélande pour une mission de charité. Lorsque j'avais trois ans, ils avaient décidé d'emménager aux Etats-Unis, attirés par le rêve américain et s'étaient heurtés à la dure réalité. Ils avaient fini dans les bas quartiers de New York, mais ne sombraient pas dans la pauvreté. Tous les deux avaient trouvé un travail qui leur convenait plus ou moins. Mon père était mécanicien et ma mère caissière dans un petit supermarché. Mais alors qu'on se baladait tranquillement Baisley Pond Park, ma vie fut bouleversée. Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. Les coups de feu incessant, les cris, le sang. J'avais réussi à me cacher avec Tris qui était encore toute petit à l'époque, ainsi qu'avec un autre. Mes deux parents furent tués. J'avais tout perdu ce jour-là.

Des fusillades, j'en ai connu d'autres. Bosser dans le domaine sombre et sale de la drogue nous pousse parfois à commettre l'irréparable. Je n'ai jamais tué personne, mais l'utilisation des armes à feu n'a plus de secret pour moi. Je me promène toujours avec un 9mm dans les poches. Juste au cas où.

Bref, je progresse au sein de l'appartement et me rendis immédiatement dans la cuisine/salle à manger. Il y avait quelques personnes qui déballaient et préparer la drogue pour qu'elle soit vendue. Une journée comme les autres. Titus m'invita à le suivre dans son bureau après que j'aie salué quelques têtes connues. Il ferma la porte de celui-ci et s'assit avant de prendre quelques papiers dans les mains.

« On a quelques problèmes en ce moment, démarra le chauve.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? demandai-je.

- Les Azgeda commencent à empiéter sur notre territoire et nous avons perdu quelques clients, certains étaient importants.

Je grimaçai. Les Azgeda étaient nos ennemis numéro un, depuis toujours. Un gang très dangereux, principalement composé de gens issus du nord du canada et des pays d'Europe du nord. Ce gang était le plus puissant au niveau de l'armement et ils se révélaient être aussi bon en stratégie. Si vous aviez le poing et le cerveau, vous étiez imbattables.

- Je t'ai choisi pour participer à une mission visant à les affaiblir, continua Titus en plongeant son regard froid dans le mien.

Je dégluti difficilement. Les missions n'étaient jamais une partie de plaisir, même pour quelqu'un comme moi qui aimait l'aventure et la baston. Il y avait toujours quelque chose de grave qui en découlait. D'un côté comme de l'autre. Mais je n'avais pas peur. Si j'étais là, c'était parce que je l'avais décidé.

- Qu'est-ce qu'il faut faire ?

- On a réussi à localiser l'un de leur point de réception, m'expliqua-t-il, il faudra juste que vous détourniez les prochaines arrivées.

- C'est… c'est tout ?

- On ne sait jamais ce qui vous attend. Je te donne ce papier, toutes les informations sont dessus, coordonnées, heures, dates, armes et coéquipiers. Si vous réussissez, vous serez tous promus.

Je pris le papier entre mes mains et le rangea immédiatement dans ma poche.

- Bien, tu peux partir Lexa.

- Merci…

- Fais attention. »

J'hochais la tête et sorti du bureau, la boule au ventre et la main tenant fermement ce morceau de papier. Une fois à l'extérieur, je décidais de rentrer directement chez moi afin de découvrir le contenu du papier. Une fois les escaliers de mon immeuble montés, la porte d'entrée passée et ma chambre pénétrée, je me jetais sur mon lit, essoufflée. Je déplie le papier et découvrit les informations que m'avaient données Titus.

Le lendemain, je me réveillais et comme d'habitude, j'avais un mal de crâne exécrable. J'avais mal dormi à cause des voisins qui avaient sûrement encore dû se balancer des chaises dessus au vu du bruit qu'ils avaient fait. Je me levais de mon lit, encore un peu dans les vapes et alla saluer mes deux camarades avant de me faire un café et manger les restes d'hier soir. J'avais une journée de repos aujourd'hui, j'en profitais pour passer une partie de la journée assise sur le canapé à regarder des séries et la seconde partie, j'avais décidé de sortir un peu dehors. Tris voulait qu'on aille faire un tour au bar du coin histoire de sociabiliser un petit peu. Je n'aime pas vraiment parler aux gens, mais Tris avait la fâcheuse habitude d'arriver à ne rien me faire refuser. Nous descendions alors, vêtus de nos plus chauds manteaux et de nos plus belles bottes. C'était histoire de, j'étais habillée comme une poubelle, mais pour sortir aux Grounders, je n'allais pas faire d'histoire. Tris poussa les portes du bar avec détermination. Malgré son jeune âge, elle avait une certaine envergure et un charisme à toute épreuve. Elle n'avait pas peur de ce genre d'endroit, au contraire, elle les adorait. Elle s'avança vers le bar et commanda un Coca cola en toute sérénité pendant que je me tournais vers une tête connue. Je m'approchais du jeune homme qui m'avait aussi remarqué et qui m'adressa un magnifique sourire en guise de salutation.

« Salut Lincoln, dis-je en m'asseyant à sa table.

- Heyy, tu as l'air d'être en forme.

- Oui c'est journée de repos aujourd'hui !

Je commandais une bière classique et commença à discuter avec Lincoln. C'était un jeune homme très talentueux et loyal. Je l'appréciais énormément. Nous avions fait connaissance dans ce même bar, il m'avait aidé lors d'une bagarre avec d'autres gangsters assez peu puissants qui ne cherchaient qu'à faire des dégâts sans grand importance. Depuis ce jour, je le croise souvent ici et à d'autres coins de la ville. C'est un gendarme engagé et il sait que je trempe un petit peu dans les sales affaires du côté sombre du quartier. Mais il ne m'a jamais parlé de ça, même s'il savait que c'était mal.

- On m'a proposé un nouveau taff, me dit-il après avoir bu une gorgée de son whisky coca.

- Oh c'est bien ça, dis-moi tout.

- Une prison pour femme à sécurité minimale, me dit-il sans grande conviction.

- ça n'a pas l'air de te plaire.

- Je ne sais pas. J'aime bien bouger, être sur le terrain, pas à surveiller des femmes en prison toute la journée…

- Coirs-moi, les femmes c'est un vrai défi, répondis-je avec une pointe d'ironie.

- Tu as peut-être raison.

J'entamais ma bière qui venait de m'être servie en regardait du coin de l'œil, mon ami. Gendarme engagé, voilà qui aurait été une bonne idée. J'aurais vraiment dû me lancer dans ça en premier lieu. Lincoln allait sûrement avoir une carrière exemplaire.

Le lendemain était le jour de la mission. J'avais été affiliée avec un bleu du nom de Gabe et une tête brûlée qu'ils appelaient Harpie. Quel nom débile, on n'est plus à l'époque où les gens se donnent des surnoms pour avoir l'air badass. J'espérais juste au fond de moi-même que tout allait bien se passer pour récupérer les marchandises. On était tous là, avec le même objectif. Monter en grade, comme nous l'avais promis Titus. Nous étions arrivés devant une petite fabrique d'affiches publicitaires au sud du quartier. Jusque-là, tout était normal. Faire passer de la drogue par de la marchandise basique et peu surveillée était une technique classique. J'observais le bâtiment de loin et me tourna vers le bleu qui avait été choisi par mon boss pour ses capacités de piratage informatique. Il pianotait sur son petit ordinateur à la recherche des failles de sécurité et de caméras de surveillance.

« Ok, lança-t-il avec fierté, j'ai désactivé toutes les caméras de surveillance de la zone. Vous pouvez y aller.

- Ok. »

Le plan était simple. Je devais surveiller les alentours pendant que Harpie brûlait la moitié de la marchandise puis nous allons échanger et je devais récupérer la seconde partie et l'amener à notre point de rendez-vous où nous allions la donner à Titus.

Nous laissions donc Gabe seul et avancions vers le bâtiment. Il y avait une personne à l'entrée arrière de celui-ci. Je l'éliminais sans problème et laissa Harpie entrer à l'intérieur. J'attendais alors, devant la porte. Je détroussais tout de même ma victime et je trouvais une arme et 20$. Après quelques minutes d'attentes passées plutôt vites, Harpie tapa deux fois contre la porte. J'entrais donc à mon tour et nous échangions. Mais lorsque l'on se croisa, un bruit métallique scinda l'air dans un bruit froid grinçant. Elle venait de se faire empaler par un un carreau. Sous mes yeux. Elle tomba raide et se noya dans son sang. Il était trop tard. Guidée par mon instinct de survie, je courrais à l'intérieur de la pièce et me cachais derrière une caisse de marchandise qu'elle n'avait pas brûlé. Ça puait le cramé, les flammes s'élevaient encore à l'intérieur de l'entrepôt, on ne voyait rien mais entendait des bruits de pas qui résonnaient dans la pièce au rythme des craquements du feu. Il y avait bien de monde, je repérais au moins 5 personnes. Putain de merde, c'était un piège. Il m'était impossible de m'attaquer à autant de personnes qui étaient sûrement toutes armées, bien plus que le mec que j'avais éliminé en arrivant. Je décidais de me déplacer doucement dans la pièce et pris le maximum de drogue que je pouvais dans les poches de mon manteau qui se retrouvaient bien vites remplies. Alors que je m'apprêtais à quitter les lieux, un des mecs me trouva et tira en ma direction. Je traversais avec une vitesse éclair, les questions mètres qui nous sépara tout en évitant ses balles et l'assomma d'un coup de poing en plein visage. Je ne l'aurais tué que s'il avait vu mon visage. Je réussis enfin à sortir de l'entrepôt, la drogue en main.


« Bien. »

Titus fit poser la drogue que j'avais ramenée et me regarda avec inquiétude.

- Harpie a clamsé, un carreau dans le cœur.

- Je vois… Maintenant, fais-toi discrète pendant les prochaines semaines. Les représailles sont impardonnables chez eux. »

Je le saluais avant de sortir de son bureau. Des représailles, j'en n'avais pas peur. Je savais me faire discrète et me cacher le temps qu'il le fallait.

Une semaine s'était écoulée depuis la mission et je n'avais pas eut de nouvelles de Titus depuis. J'étais dans mon bar préféré, toujours avec Tris qui jouait avec Lincoln au billard. Mais alors qu'ils étaient en plein milieu de leur partie, ma camarade s'approcha de moi, légèrement paniquée.

« Lex, j'ai oublié mes dix dollars sur la table du salon avant de partir ! Tu peux aller les chercher ?

Je grognais. Flemme un peu, mais bon, je ne pouvais rien lui refuser.

- J'arrive. Tu ne sors pas toute seule d'accord ?

- Oui ! »

Je sortais du bar, mon gros manteau fermé et mes mains dans mes poches. J'avançais dans les ruelles à une vitesse plus élevée que celle de la marche basique. Il devait être vingt-et-une heure, ça craignait déjà. J'aperçut mon immeuble au loin et avant que je ne traverse la rue, une force phénoménale m'attrapa par le cou, ma bouche fu couverte et je fus traînée dans un coin de la rue. Putain de merde. On me jeta au sol et je me relevais doucement, prête à faire face à mes agresseurs.

« J'vais pas y aller par quatre chemins ma grande. Vivre ou mourir.

- T'es qui ? demandais-je avec agression.

- Calme toi.

- T'es seul ?

- Ouais.

Comment lui faire confiance ? J'étais sûrement cernée par au moins cinq gars. Je n'avais pas le choix.

- T'as détruit toute notre marchandise tu t'souvient ?

- Pas vraiment.

Il s'approcha dangereusement de moi mais contre toute attente, son aura ne dégageait rien de mauvais. Il ne semblait pas vouloir me frapper.

- J'ai négocié avec la boss et j'ai réussit à la convaincre de te laisser en vie.

- Pourquoi ?

Je n'avais pas vu son visage jusqu'à ce qu'il me le dévoile en se mettant sous la lumière du petit lampadaire situé au bout de la ruelle. Roan.

- Parce que tu vas nous être utiles. Tu vas… nous rembourser tout ce que tu nous as pris.

- Comment ?

- Le casino du Angel Street.

Un braquage. J'aurais dû le voir venir. Beaucoup de monde me connaissais pour mes braquages, plus que pour toutes mes autres missions. Il était vrai que j'aimais bien m'immiscer avec discrétion dans des lieux où un carreau de carrelage avait plus de valeur que la vie d'un homme et m'emparer des objets trop chers afin de les revendre où de les donner à Titus. Mais là, il me demandait de m'attaquer à un gros morceau. J'avais déjà tenté le coup du casino il y a plusieurs mois, je n'avais pu voler que le butin d'une machine à sous et il ne s'élevait pas à plus de 1200 dollars.

- Combien ?

- Tu nous dois 100 000 dollars ma grande.

Je fermais les yeux et les rouvrit quelques secondes plus tard. Sa main entre-ouverte était devant mon visage, tenant un morceau de papier à moitié déplié.

- Les instructions. » me dit-il avec autorité.

Je souriais faiblement. Le coup du petit morceau de papier était un classique chez nous. Tu lisais les instructions, les mémorisait, les brûlait et on n'en parlait plus. Une vie menée par des actions éphémères aux conséquences souvent lourd était celle que je menais. Et je tenais encore beaucoup trop à la vie pour la laisser maintenant. Cet homme m'avait donné une chance, j'avais de l'honneur, j'allais faire ce qu'il me demande.

Je pris le papier et me leva. Il me fit un bref coup de tête, signe que je pouvais partir et je me remis en marche vers mon appartement. J'étais encore dans la merde.


Je remis ma casquette correctement. La mission se déroulait avec succès depuis plusieurs minutes déjà. Contrairement à ce que j'avais cru, le topo était très simple. IL suffisait que je me déguise en employée et chargeait les camions de poubelles bien évidemment détournés par les Azgedas avec des sacs d'argent que j'avais volé petit à petit, dans les machines à sous. Une fois le premier camion chargé, je retournais à l'intérieur du casino pour me changer. Il fallait que je m'habille en femme d'affaire pour pénétrer dans la salle des machines et de jeux. Roan me donnait les instructions par téléphone grâce à une bande réseau non brouillée. Ils faisaient désactiver les caméras de surveillance lorsque je bidouillais les machines pour récupérer les sous afin de les amener à l'extérieur. J'avais compté 75 mille dollars depuis que j'avais commencé. C'était presque finit. Il fallait encore que je charge un camion. La tension était à son comble, je voyais le regard des autres gens de plus en plus appuyés sur moi. J'avais rarement effectué une mission aussi silencieuse et discrète, tout allait pour le mieux et pourtant, j'avais comme un mauvais pressentiment. Les casinos étaient les véritables tanières de la corruption, la police n'allait pas venir, c'était sûr, mais je ne pouvais pas m'empêcher de trembler en portant le sac rempli de sous que je venais de remplir. Je m'avançais dans un des couloirs de l'arrière du casino qui menait aux poubelles mais je fus interrompue par deux grandes silhouettes, sûrement un couple plus riche que le quartier entier réunit. Ils me fixèrent avec un air hautain, mais peu étonnant.

« Excusez-moi, dis-je en tentant des contourner, en vain.

Je ne voyais pas le bout du couloir, le manque cruel de luminosité y jouait pour beaucoup. Il n'y avait que les petits néons rouges situés le long du sol qui éclairait l'endroit, lui donnant une atmosphère sanglante et peu accueillante. Je déglutis difficilement. En temps normal, ce genre de personne ne me faisait ni chaud ni froid, mais ils étaient bien déterminés à ne pas bouger et au vu du contexte, j'étais pressée et chaque seconde valait de l'or pour moi.

- Je peux savoir ce que tu fais ici toute seule ? me demanda la femme de sa voix irritante et irritée.

En levant les yeux vers eux, je compris de quel type de personnes il s'agissait. Des trafiquants d'humains, ceux-là puaient à des kilomètres. Ils étaient de la pire espèce et j'ai su bien vite qu'ils étaient là pour moi. Ils s'en contrefichaient de ce que je faisais, ils me voulaient moi. Ils avaient dû me voir à l'œuvre toute la soirée et me repérer avant de me coincer dans ce maudit couloir teinté de rouge et de noir que je sentais se rétrécir autour de moi. J'étais coincée mais bien déterminée à ne pas lâcher le gros sac que j'avais dans les mains. Pour rien au monde.

- Je suis pressée, dis-je d'une voix qui me trahis puisqu'ils ne bougèrent toujours pas.

Et d'un réflexe que je béni au fond de moi, j'évitais l'énorme main de l'homme qui avait tenté de s'emparer du col de mon petit polo de travail. Pas de doutes, ils allaient me choper si je ne partais pas. Sans lâcher mon sac, je les contournais avec une vitesse fulgurante puis commençais à courir le long de ce couloir sans fin. Une fine couche de brume m'indiqua que la sortie était proche. Une fois dehors, je paniquais légèrement en voyant que le camion de poubelle n'était pas là et que mes deux agresseurs étaient toujours derrière. Je posais le butin au sol et me retourna, prête à les éliminer, car je n'avais pas le choix. Ils arrivèrent, mais ils n'étaient plus deux, mais cinq. Je pris une grande inspiration puis m'avançais vers eux en remontant les manches de mon polo.

- Abandonne gamine ! me lâcha l'homme. Viens avec nous !

- Dans tes rêves ! » hurlais-je.

Trois silhouettes avancèrent vers moi, deux femmes et un homme. J'évitais leurs coups et en assomma une avant de reculer. Ils étaient rapides et probablement meilleurs que moi. Un éclair pourfendu le ciel de sa lumière avant qu'un grondement annonciateur d'orage détonne. La pluie ne tarda pas à venir. La deuxième personne se jeta sur moi, j'évitais sa première attaque avec justesse mais pas la deuxième, son genou heurta mon ventre et je manquais de m'écrouler au sol. A la place, je donnai un coup de boule à mon adversaire qui recula avant de lui donner un violent coup de pied sur le thorax. Un petit coup entre les jambes l'immobilisa. Le troisième vint à la charge, elle était plus vive, plus rapide. Je restai à distance et cherchai un moyen de m'en débarrasser. Je me positionnai derrière les poubelles et en poussa une dans sa direction, dans l'espoir de la ralentir un petit peu, mais ce fit plus de vacarme qu'autre chose et elle me lança un petit sac poubelle pour me faire baisser ma garde. Cela fonctionna puisqu'elle débarqua juste après que j'aie évité son projectile pour me frapper en plein visage. Je tombais avec lourdeur, sonnée par ce coup et pivota sur le côté pour éviter un second coup qui m'aurait été fatal. Je me relevais avec difficulté.

Boum.

« Ahhhhh putain ! »

Une douleur vive et indescriptible traversa mon mollet gauche de part en part. Je me tournais vers le bruit sanglant de cette détonation qui faisait écho dans la ruelle de l'arrière du casino comme si l'on avait sonné les cloches de la mort. Du noir, puis la lumière des éclairs me fit découvrir la femme de toute à l'heure, un flingue pointé dans ma direction à la main. Elle venait de me tirer dessus, dans la jambe. Après ça, elle jeta l'arme à même le sol. Je ne pouvais plus bouger, la douleur m'avait électrisée et immobilisée pour de bon. Je m'écroulais au sol et serra ma jambe tout en me mordant l'intérieur de la joue pour ne pas hurler. Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter cela ? Les deux personnes s'avancèrent vers moi, les yeux remplis de mauvais présages et une fois qu'ils furent à quelques centimètres de moi, ils s'arrêtèrent brusquement et relevèrent les yeux. Ils se regardèrent un court instant avant de faire demi-tour et de disparaître à l'intérieur du casino. Qu'est-ce qu'il venait de se passer ? Pourquoi avaient-ils disparu ? La troisième personne que j'avais affrontée déguerpis aussi vite que ses boss, me laissant seule, blessée et assise à même le sol dans une ruelle sale. Mon sang se mélangeait aux flaques d'eau formée par une pluie abondante et froide. Je tremblais comme une feuille mais je refusais de rester pourrir ici. Je tentais de me relever, mais je finis par ramper en direction du flingue que la femme avait lâché par terre, puis mit sac d'argent et le mis sur mes épaules. Mais je ne savais quelle force, je me relevais en m'appuyant sur une des poubelles qui était encore debout et traversa la ruelle à une vitesse peu convaincante. Il fallait que je me barre, les Azgedas avaient visiblement disparues et j'étais seule au monde. Au bout de la rue, des gyrophares me figèrent sur place.

« GENDARMERIE, PLUS UN GESTE ! »

Hé merde. Les bruits et les coups de feu avaient dû interpeller la gendarmerie du coin. Je levais mes bras et abdiqua sans me battre. J'étais foutue dans tous les cas. J'avais au moins trente mille dollars et un flingue volé. Ma vie tout entière s'écroula. Je ferais les yeux avec force et entendit les gendarmes s'approcher de moi. Ils m'attrapèrent avec violence et me menottèrent sans hésitation. Ils me détroussèrent et s'emparèrent de tous ce que j'avais pris avant de me coller la joue contre le capot de la voiture. Je me mordais toujours les joues, le trou dans ma jambe commençait à avoir raison de moi.

« C'est pas joli tout ça ma p'tite dame, railla l'un d'entre eux qui déchargea le flingue.

- Putain…

J'valais reconnu cette voix.

- Lexa ?

- Lincoln ? »


« Lincoln m'avait soutenue pendant le procès et a fait en sorte que j'aille en sécurité minimale après un an de QHS.

- Tu es allée en QHS ? demanda Clarke, la voix tremblante.

- Ouais. C'était une étape obligée. Après ça, j'avais compris que les Azgeda avaient appelés la police pour me coincer. Ils n'allaient pas me lâcher.

- Donc tu connaissais aussi Roan…

Lexa hocha doucement la tête, les yeux rivés au sol, le regard vide, tout comme son esprit. Se rappeler de tous ces souvenirs était douloureux et la mettait dans tous ses états.

- Je n'ai jamais vu ta cicatrice, remarqua la blonde.

- Je mets toujours des grandes chaussettes pour la cacher. Elle est juste là.

Lexa leva sa jambe gauche puis retroussa son pantalon avant de baisser sa chaussette. Les yeux de Clarke s'écarquillèrent en voyant le trou qui devait faire deux centimètres sur deux centimètres. Cela avait bien cicatrisé mais Lexa avait dû souffrir. Instinctivement, elle passa ses doigts sur la jambe brûlante de la sportive qui ferma les yeux. Toucher sa blessure lui rappelait sans cesse la douleur, mais les doigts de Clarke avaient l'effet inverse. Elle se sentait bien, mieux, enfin guérie.

« Lexa… je suis désolée. » marmonna Clarke.

Elle l'a pris dans ses bras, comme si elle n'allait jamais la relâcher. Les battements de son cœur étaient en rythme avec les siens. Elle les sépara doucement, sans la lâcher pour autant, pris son visage avec une extrême délicatesse et posa un baiser doux mais rempli de tristesse sur son front avant d'y coller le sien. Le monde s'écroulait autour d'elles, Clarke était désespéré, désemparée, désarmée. Sa bouche s'ouvrit, mais alors qu'elle pensait qu'aucun mot n'allait y sortir, son cœur lui fit une surprise de taille compte tenu de la situation.

« Je t'aime. »

Elle avait soupiré ses mots, seule elle et Lexa les avaient entendus. Lexa qui n'avait pas bougé d'un cil suite à la déclaration de la blonde qui réalisait petit à petit l'ampleur des mots qu'elle avait prononcés. Plusieurs secondes s'écroulèrent avant que la sportive ne décide de bouger. Contre toute attente, elle se redressa légèrement et les rapprocher pour enlacer Clarke une deuxième fois. Cette fois, ce fut la brune qui la serra un peu plus fort. Clarke comprit qu'il s'agissait là de sa réponse.


Et voilà, ce chapitre est terminé. J'espère qu'il vous a plu ! Vous en avez pensé quoi du passé de Lexa ? Était-ce ce à quoi vous vous attendiez ? Vos retours sont très importants pour moi et c'est ce qui me fait continuer à écrire !

En tout cas je vous souhaite une très bonne fin de journée et on se revoit très vite avec la suite !

Réponses aux review :

Fanny : Bon, sur le coup on n'a pas de nouvelles de Murphy, mais Raven va essayer de se sortir la tête de l'eau. Elle aura du soutient.

Guest : C'est sûr, si les Blake arrivent à se réconcilier, ils pourront faire de grandes choses ! On espère le meilleur pour eux et pour Raven aussi. J'espère que ce chapitre t'as plu en tout cas !