Bonsoir ici.
Comment allez-vous ? ici c'est la grande forme !
Pour des raisons d'organisation, je vais passer au mercredi pour les jours de publication, du moins pour un futur proche. Par contre, vous pourrez toujours compter sur un chapitre tous les 15 jours.
Nous avions abandonné Barnes après qu'il ait vidé a lui tout seul une base d'Hydra, il ne reste plus qu'à voir la réaction de Stark et de Steve. J'avoue que l'imaginer me fait toujours aussi rire. J'espère que vous y prendrez plaisir vous aussi.
Comme toujours, je remercie du fond du coeur tous mes lecteur et en particulier, tous ceux qui ont pris le temps de me laisser une gentille review : Amaeliss, Elvra, MERO Julie , Blue Lumen et SoleilBreton.
Bonne lecture.
Il fait noir dehors quand Barnes retourne à la voiture volée. Son avance de 20 minutes est en train de se réduire. Il veut être aussi proche de l'appartement que possible lorsque Stark recevra la vidéo.
Il est soulagé d'avoir enlevé la lourde veste en kevlar et d'avoir remis son manteau chaud. Il est encore plus heureux d'être dans la voiture, de pouvoir presser son mouchoir contre la plaie sur sa joue.
Les routes sont moins bondées, et Barnes est trop fatigué pour que sa colère se ravive. Il conduit. Il conduit vers la maison, et ça l'aide à se centrer et à se calmer de penser « maison ».
Tout ça l'accompagne pendant pratiquement tout le chemin vers Brooklyn - le froid du vent à travers la fenêtre cassée, le silence, et simplement conduire à travers la ville.
Du mois, jusqu'à ce que vingt minutes se soient passées, et que ses écouteurs deviennent dingues.
« C'est parti, sergent. » dit Bâtiment.
Suivi une minute plus tard par Stark hurlant :
« C'est quoi ce truc, putain ? JARVIS, fait suivre ça à Rogers. Rogers, allume ton ordinateur. C'est une vidéo de l'entrepôt. Tu vas tomber sur le cul. »
Suivi deux minutes plus tard par Rogers,
« C'est en direct ? »
« Non, Capitaine. Les enregistrements ont été temporairement brouillés. Il y a un délai d'environ quarante minutes. »
« Quarante minutes, il sera parti depuis … Bucky à ta gauche ! »
Barnes regarde à sa gauche, son rythme cardiaque déjà plus élevé, mais bien évidemment il ne voit que le trottoir sombre.
Il peut entendre Rogers respirer.
Ne va pas hyperventiler, mon pote.
Son téléphone fait le merveilleux bruit de cor de chasse : Rogers a envoyé un message.
SAM IL ES TLA.
Oh merde Rogers a une attaque. Barnes enfonce l'accélérateur jusqu'au plancher. Il conduit sans faire attention au code de la route avec la vitesse maximale permise par les rues étroites et sa destination. La vitesse maximale permise par les rues étroites et sa destination n'est pas assez élevée.
Quoi, écrit Sam à son tour.
BUCKY EST ICI À NEW YORK JE REGARDE LA VIDEO EN SE MMENT.
Une minute. Ce n'est peut-être pas une attaque.
Qu'est ce qu'il fait ?
EXPLSE DES ROTULES D'AGENT DHYDRA.
IL NE LES TUE PAS SAM
« Bordel, qu'est ce que c'est ? Oh mec. »
En dehors de son évidente excitation, la voix de Rogers semble normale. Ce n'est probablement pas une attaque. Barnes expire l'air qu'il retenait et relâche sa pression sur l'accélérateur.
Appelle quand tu as finis, envoie Sam.
Rogers grogne.
« Buck, soit prudent. Hé. Ce n'est pas comme si tu ne savais pas te servir d'un couteau. »
CONFIRMER.
Confirmer. Je sais très bien utiliser des tonnes de couteaux.
« JARVIS, peux-tu lire sur les lèvres ? Trouver ce qu'ils disent ? »
« Non Capitaine. L'angle ne me le permet pas. »
« Combien de blessés ? »
« Tous les individus présents, monsieur. De sévères commotions cérébrales et des blessures à la jambe pour la plupart. Seulement un mort - la femme avec le gaz. La police a récupéré le contenant pour l'analyser. Je surveille leurs dossiers. »
« Qu'est ce qu'il fait à cette femme ? »
« Sergent Barnes lui a posé un garrot, Capitaine. »
« UN QUOI »
Ouch. C'est un cri digne d'un super soldat que tu as là, Rogers.
« Un garrot. D'après le rapport du service des urgences, elle pourrait perdre sa jambe, mais il apparaît que le sergent Barnes lui a sauvé la vie. »
Bien joué moi.
CONFIRMER.
Confirmer.
Barnes, de retour à Vinegar hill, gare prudemment la voiture à l'endroit exact où il l'a prise. Après un moment, il sort quatre billets de vingt de l'argent dans sa poche arrière et les pose sous la visière du conducteur.
En espérant que ça soit assez pour réparer une vitre.
Son corps est fatigué. Son cerveau est fatigué. Son visage a arrêté de saigner, mais il est toujours douloureux. Et il est affamé. Urgh. Le peu de chemin jusqu'à son appartement est trop long, surtout avec trois volées de marches à monter à la fin.
« Qu'est ce qu'il, » dit Rogers,
« Quoi. »
« C'est quoi ça ? »
Ensuite il rit. C'est un son différent du ricanement bas qu'il produisait parfois dans la maison de Sam. Celui-là est haut, fort, et peut-être un peu hystérique. Il dure pendant 63 secondes.
« Oh mon dieu, dit Rogers, respirant toujours fort, « Oh mon dieu, Bucky. Oh mon dieu. »
Et ensuite le son n'est plus un rire mais des pleurs.
Putain. Échec de la mission secondaire ? Jésus, Rogers, qu'est-ce qu'il te faut ?
Et n'essaie même pas de le dire, Mission, je ne suis pas d'humeur.
(CONFIRMER)
« Oh mec, » dit Rogers, « Ho Bucky. Merci mon dieu. « Oh mec. Merci mon dieu. »
Oh . Okay. Peut-être que la mission secondaire n'est pas un échec après tout.
Barnes relève ses épaules et soulève son sac de sport un peu plus haut. Il se sent un peu moins fatigué maintenant.
Il marche jusqu'à son appartement avec comme accompagnement sonore Rogers qui vide plusieurs fois son super-énorme nez plein de morve dans un mouchoir.
« JARVIS, » dit Rogers, « peux-tu me dire quoi que ce soit au sujet de son état actuel ? »
« Son comportement suggère une organisation de ses pensées, Capitaine. Le sergent Barnes a suivi une suite d'actions logiques afin de ne tuer personne. Je prendrai cela pour un signe encourageant. Son apparence physique paraît généralement bonne, excepté quelques signes d'une malnutrition légère. »
Vraiment ? Je suis plutôt affamé.
« C'est juste que. Je ne sais même pas quoi faire de tout ça, » dit Rogers.
« Donnez vous du temps, Capitaine. Du temps et de la réflexion vous diront quoi faire. »
« JARVIS, comment je t'ai fait aussi intelligent ? » demande Stark.
« Vous m'avez autorisé à évoluer, monsieur. »
Ils continuent à bavarder tous les trois pendant que Barnes monte les marches vers son appartement, chacune d'entre elles lui paraît quatre fois plus haute que la précédente.
Il y a une assiette dans le couloir devant sa porte avec une note sur le dessus qui dit,
« Cher Jimmy - Viens nous voir demain si tu te sens prêt. Jusque là, s'il te plait, accepte ce cadeau de remerciement. Esther et Eleanor. »
Esther a même dessiné une petite empreinte de patte sur la carte à côté de sa propre signature.
C'est un cadeau pour lui. Son premier cadeau. Barnes presse brièvement la note contre sa poitrine. Le geste lui paraît approprié. La note est précieuse.
L'assiette est remplie de cookies. Barnes en mange un pendant qu'il se fait couler un bain. Il s'assoit ensuite une minute sur le sol pour récupérer son équilibre.
Les cookies ont un goût de bonheur. Ils sentent comme une mission réussie et une récompense pour un travail bien fait. Il s'assoit dans son bain et mange les cookies, écoutant Stark et Rogers dire " tu arrives à y croire, " " il est si méthodique, " et " tu penses que, peut-être, tout va bien pour lui."
La conversation avec Sam est du même acabit.
« Il est là, Sam. Il est dans le Queens. »
Oh Rogers. Tu es tellement littéral.
« Empaquetant des méchants pour toi ? »
« Allons Sam. Pas pour moi. »
Tu sais que c'est possible d'être trop humble.
« Mais yep, » dit Rogers, « la seule victime avait une sorte de gaz bizarre. Il a posé un garrot sur l'un d'entre eux. Il lui a sauvé la vie. »
« Il a fait quoi ? »
« Un garrot, Sam. Il a même parlé à certains d'entre eux. »
« Est-ce qu'ils ont avalé leur propre langue de terreur ? »
Sam, tu n'es pas drôle.
« Sam. »
« Je ne vais pas dire que tu avais raison, Steve. Mais peut-être que tu t'en approches. »
« Il a regardé droit vers la caméra, Sam. Il a fait le signe que tout allait bien.»
Rogers paraît hésiter entre rire et hyperventiler.
« C'est. C'est surprenant, » dit Sam.
« M'en parle pas, j'en ai pratiquement fait une crise de nerf. »
« Comme s'il était délibérément en train de communiquer ? »
« Oui. Oui. Définitivement. »
« Et ce n'est pas l'espoir qui parle. »
« Sam. »
« Tu sais pourquoi je dis ça. Tu dois faire attention à ne pas trop espérer.»
« Je sais ça. Je sais. »
« Tu penses que tu sais. Il ressemblait à quoi ? »
« Comme d'habitude. Pas du tout comme s'il dormait dehors. Mais JARVIS a dit qu'il était un peu sous-alimenté. »
Oh, c'est vrai. Barnes mange un autre cookie. L'eau est devenue froide, et son bain a empiré l'état de fatigue dans lequel l'avait laissé sa colère en disparaissant.
« Tu vas bouger vers le Queens, alors ? »
No, Rogers. Refuser.
CONFIRMER.
Confirmer.
« Non. Non, j'aime bien être ici. C'est assez proche. Cet endroit commence à être confortable. Et je me suis fait un ami. »
« Ha oui ? Est-ce qu'elle est mignonne ? »
« Son nom est Ollie et il doit avoir dans les quatre-vingt ans. »
« Oh, un ami dans ton groupe d'âge. »
« Yep, et aussi, ferme-la. »
Barnes monte sur le lit croustillant, et étroit. Il écoute la fin de la conversation, ses paupières trop lourdes pour rester ouvertes et sa nuque trop lourde pour garder sa tête droite. Rogers semble excité. Les couvertures de Barnes sont chaudes, et son ventre est plein des cookies d'Esther, son allié opérationnel.
Tout va bien.
Tout va bien.
S'il rêve, il ne s'en souvient pas. Il se réveille en paix et sans douleur.